Rebecca Yard - Say what you whant

Identité : Je m’appelle Rebecca Yard. Vous pouvez m’appeler Becca ou Bex si nous sommes proches ou si votre tête me revient bien. Je suis une fière descendante de la belle et grande meute des Yard qui a investi le Devon il y a une centaine d’années voire plus.

Date et Lieu de naissance : Je suis née le 27 mars 1982 à Loustry Ste Chaspoule sur le domaine des Yard comme la plupart des descendants de la meute.

Statut civil : Jusqu'à il y a 5 ans, j'allais de relation désastreuse en relation foireuse, de relation courte en coup d'un soir et puis je l'ai rencontré : Mister Wolf. Je me suis attirée les foudres de l'Apha de la meute car mon loup n'est pas issu de n'importe quelle meute, il faisait partie de LA MEUTE. A notre corps défendant, nous n'avons pas pu nous séparer. Alors mon Loup a décidé de tout quitter pour moi mais le ramener au domaine des Yard a été plus difficile à dire qu'à faire. Certains sont toujours sur leur garde mais au bout du compte nous vivons maintenant ici ensemble et heureux.

Scolarité : Ancienne élève et préfète de Poufsouffle et fière de l'être, élève sérieuse et camarade sociable et déconneuse, j'ai obtenu mes BUSES et mes ASPICS avant de m'engager dans la conquête des MULOTS en Science magique avec un double parcours Magizoologie et Potiologie.  

Profession : C'est à Loustry Ste Chaspoule que j'ai ouvert mon cabinet de Vetomage. Je soigne toutes les créatures magiques mais aussi parfois les animaux non magiques mal en point que je croise sur mon chemin. Les créatures magiques m'ont toujours fascinées et devenir magizoologiste était une évidence. Je collabore avec d'autres magizoologistes pour trouver des soins appropriés aux créatures magiques. Depuis 5 ans maintenant, je fais profiter de mon expertise de magizoologiste le département des créatures magiques. Travailler pour le ministère me permet d'aider à la protection des hybrides.

Baguette magique : Ma baguette est une oeuvre Johannes Jonker et j'en ai hérité de ma grand-mère maternelle, Deirdre O'Toole. Faite en bois de poirier, elle est flexible et mesure 28,5 cm. Son coeur renferme un poil de Womatou.

Famille : Yard un jour, Yard pour toujours ! La famille est sacré pour moi tout comme la fierté que j'ai à porter ce nom et à en être l'une des gardiennes. Je suis la fille de Fiona O'Toole-Yard et de Oliver Yard et la soeur du défunt Alexander Yard. L'apha actuel de notre meute est  @Glenn Yard, il s'assure que nous sommes tous en sécurité, que chacun de nous garde le secret et que prenne part à la vie du domaine. Ensuite je suis liée par le sang et par le coeur à  @Ruben Yard mon cousin, à @Haruka Yard ma cousine de coeur, à  @Mahdi-Jaro Yard mon neveu et fils de mon regretté frère Alexander. Depuis maintenant 5 ans, je suis en couple avec M. Wolf. Jamais avant lui je n'avais pu ressentir la paix intérieure, le sentiment qu'enfin ma place était vraiment ici au domaine des Yard. Nous avons accueilli notre louveteau il y a 4 ans et bientôt nous allons ajouter un nouveau membre à la meute ancestrale des Yard. Mais chut, je n'ai pas encore annoncé la nouvelle à la meute.

Hérédité du sang : Mon sang-mêlé est une fierté. D'ailleurs je trouve qu'il n'y a rien de mieux pour renforcer la magie et renforcer un clan que le mélange et la diversité des origines et du sang. Etre de sang pur, veut simplement dire que les familles ne se marient qu'entre elles, cela ne veut pas dire que le sang est plus fort, que la magie est plus forte. Enfin, c'est mon point de vue de scientifique.

Particularité magique : Je suis une louve née puisque le gène m'a été transmis par ma mère  et mon père. Après des années à apprendre à maîtriser ma louve, à apprendre à me transformer dans les meilleures conditions, j'ai désormais stabiliser en moi cette double essence (louve-née de niveau 3) et cela me permet d'ailleurs de pouvoir utiliser mes sens pour soigner les créatures magiques et mes semblables.  
Je n'ai jamais déclaré ma condition et je ne le ferais jamais. D'ailleurs cela est plutôt cocasse quand on sait que je travaille comme consultante pour le département des créatures magiques du Minisyère de la Magie. C'est d'ailleurs pour nous les Yard l'un des moyens de se tenir au courant des actions de Dunn et de sa politique anti-hybride et anti-créatures magiques.

Caractère :
Depuis ma plus tendre enfance, je n’ai jamais mis un pied en dehors du territoire britannique et pourtant ce n’est pas faute d’avoir voulu parcourir le monde. Je ne suis pas nostalgique mais comme beaucoup j’ai des regrets et ne pas avoir pu voir le monde en est un. Je suis une femme indépendante j’aime les grands espaces et pouvoir prendre mes propres décisions. Bien entendu je me plie à la volonté de l’Alpha de la meute Yard mais ce ne sera jamais sans avoir contesté ses ordres s’ils me paraissent injustes. J’ai l’esprit de famille chevillé au corps et c’est pourquoi je vis dans une dépendance sur le domaine des Yard avec ma propre famille dont mon neveu Madhi-Jaro. Depuis la perte de mon frère Alexander, je fais mon possible pour être une épaule sur laquelle il peut compter. Mon frère me manque terriblement et il est naturel pour moi d’être présente en n’importe quelle circonstance pour les enfants de mon frère et sa veuve.

On dit de moi que je suis très « roots », que je suis très nature et que j’aime soigner avec ce que la planète nous donne. Et bien, c’est vrai ! Je cultive des plants bio pour potions et mes onguents, je n’utilise que la magie et aucun autre artifice moldu que ce soit pour soigner mes patients ou pour ma vie quotidienne. Je privilégie la culture locale, la seconde main, j’essaye d’inculquer à ma famille le respect de la planète. Cet amour de la nature je le dois à mon enfance baignée par l’esprit de la ferme collective des Yard.

Si je suis sûre de moi, serviable et toujours avec le sourire, je peux me montrer piquante et tranchante quand il le faut, franche voire même un peu trop, et je mets souvent les pieds dans le plat. Souvent les gens qui me croisent ou me côtoient en sont déroutés. Régulièrement, on en oublie que je suis moi aussi une louve née (niveau 3) et que j’utilise mes sens très développés et mon hyper sensibilité pour apaiser les créatures magiques lors des soins mais aussi mes semblables. Mes loups-loups disent que je suis douce, sensible, fidèle, que j’aime aussi bien parler aux animaux qu’aux humains. Une dernière chose, je suis parfois dans mon monde, un peu décalée mais on dit que cela fait tout mon charme.

Patronus :L'Aigle royal est mon patronus car comme lui j'aimerais pouvoir déployer mes ailes pour voler haut et loin.

Miroir de Risèd :La meute au grand complet, autour d'un feu de camp, les sourires, les rires, les chants et chacun peut prendre la forme qui lui plait sans se soucier de ce que l'on peut dire.

Epouvantard :Les hommes de Dunn arrivent au domaine des Yard et font prisonnière toute la meute.

Particularités :
Je porte plusieurs cicatrices de morsures qui n'ont pas été soignées grâce à ma régénération cellulaire de louve. Non, je voulais en garder la trace et le souvenir.
Je porte également des tatouages pour marquer des évènements important : le signe de l'infini gravé sur l'intérieur de mon poignet gauche est un hommage à la famille que j'ai créée, la tête de loup stylisée sur mon omoplate droit est un hommage à la meute Yard et la lettre A tatouée derrière mon oreille droite est un hommage à mon défunt frère.
Par ailleurs, mes iris ne sont pas de la même couleur. Je suis porteuse d'une autre mutation génétique appelée hétérochromie. L'un de mes yeux est bleu tandis que l'autre est noisette.

Qui es-tu ? : Addie

Faceclaim & Crédits : Emilia Clarke (ava : Lost Tales, icone & Gif : Tumblr)

Trigger Warnings : Lycantropie et tout ce que cela implique (violence, combat, transformation, racisme, rejet ect...), décès,

Comment avez-vous connu le forum? : PRD

Un petit plus ? : Merci pour l'accueil sur Discord, j'ai hâte de faire rp avec vous

L'histoire doit retracer le vécu de votre personnage afin de comprendre ses motivations et ses objectifs. Pour cela, la forme vous est laissée libre : soit une quinzaine d'anecdotes, soit une biographie retraçant son parcours, soit un/plusieurs RP qui permettent de visualiser globalement le personnage.


A titre indicatif, cette zone servira de base pour noter les événements les plus importants dans la vie de votre personnage, étudiants ou adulte. Vous êtes bien sur libre de rajouter des dates clés de son histoire.
1982 : naissance le 27 mars
1988 : Première manifestation magique
1999 : Rentrée à Poudlard, intègre la maison des Poufsouffle.
2000 : Naissance de son neveu, Mahdi-Jaro.
2006 : Ouvre son cabinet de vetomage à Loustry Ste Chaspoule.
2007 : Départ de son frère avec sa femme et leurs 3 enfants pour l'Afrique.
2009 : Son frère Alexander est assassiné par des chasseurs lors de son séjour en Afrique.
Retour de la femme de son frère et de ses 3 enfants au domaine des Yard.
2014 : Ecrit un précis de magizoologie sur les créatures magiques volantes des îles britanniques.
2018 : Rencontre Mr Wolf. Devient consultante pour le département du contrôle et de la régulation des créatures magiques du Ministère de la Magie britannique.
2019 : 26 octobre, naissance de son fils Declan Yard-Wolf.
2022 : 27 mars fête ses 40 ans.
2023 : Découvre qu'elle est enceinte de 3 mois (donc depuis début mars)




Comme la plupart des membres du clan Yard, je suis une louve-née. Le gêne lupin actif m’a été transmis par mes parents eux-mêmes des loups-nés. Dès ma naissance, la louve en moi a pris le dessus en me transformant en une petite boule de poil à la robe blanche avec une tâche noire sur le poitrail et des oreilles noires. Etre un loup est plus qu’une simple particularité magique, c’est mon identité, c’est qui je suis et cela est mon quotidien. Et par chance je suis aussi une sorcière. Je suis un être hybride, terme utilisé par le ministère de la Magie. Les hybrides qui sont à la fois Loups-garous et sorciers doivent faire face à des difficultés doubles. Alors que les loups doivent apprendre à maitriser leur transformation dans un corps plus ou moins préparé à cela, ils doivent apprendre également à maitriser la magie dans ce même corps. Cette dualité magique dans un seul corps est souvent source de débordement, de causes d’accidents. Et je n’échappe pas à la règle. Jusqu’à mes 7 ans, être louve n’était déjà pas une mince affaire mais ce n’était que la partie immergée de l’iceberg. Quand je suis devenue une louve et une sorcière à part entière alors là les choses sont devenues plus chaotiques.

La journée commence mal, j’ai mal partout, j'ai la sensation d’être à l’étroit dans mon corps. Je n’ai qu’une envie me transformer en louve pour courir, pour sentir la bonne odeur de la mousse et sentir la terre s'enfoncer sous mes pattes pendant que je cours dans la forêt. Malheureusement la lune est descendante et je vais devoir attendre encore quelques semaines avant de pouvoir redevenir moi-même. Comme tous les jours, j’aide ma mère à effectuer des tâches pour le domaine. A 7 ans, on ne me confie pas de tâche lourde ou qui demande du savoir-faire mais ma mère aime m’associer à ce qu’elle fait pour que je prenne la mesure de ce que nous apporte la nature. Pour que je sois reconnaissante des bienfaits qu'elle nous apporte. Après nos corvées matinales : nourrissage des bêtes (les poules, les moutons, les chevaux), ramassage des œufs, et ramassage de légumes pour le repas du midi ; nous rentrons dans la maison principale des Yard pour y déposer les victuailles. Alors que la maison est d’habitude pleine de vie, ce ne sont que des chuchotements, des conversations sérieuses qui nous accueillent. Soudain, j’aperçois mon oncle, l’Alpha de la meute Yard, une ombre passe sur son visage en me voyant. « Rebecca, tu peux venir s'il te plait ?» le ton de l’alpha n’est pas aussi cordial que d’habitude. J’entre dans le salon quand je vois la plupart des adultes Yard présents ainsi que les enfants en âge de comprendre quoi que ce soit. « Est-ce bien toi qui t’es occupée de refermer l’enclos des moutons ce matin, quand ta mère les a nourris ? » Je coule un regard apeuré à ma mère, qui me fait signe de répondre «Ou..oui c’est bien moi.» L’Alpha scrute mon visage, chacun de mes gestes, chacune de mes respirations comme s’il essaye de sonder mon esprit, mon âme. « Alors peux-tu me dire pourquoi on a retrouvé tous les moutons en liberté dans le champ de laitue ? » Si la situation n’était pas été si sérieuse, je pense que j’aurais pu en rire en imaginant mes moutmoutes adorés paitre tranquillement dans les salades.  « Je ne comprends pas. J’ai fermé la barrière de l’enclos après que maman et moi avons nourri le troupeau. » Mon père, frère de l’Alpha, m’observe de ses grands yeux marron doré  puis s’adresse à moi « Tu es sûre de toi Rebecca ? Tu sais il vaut mieux dire la vérité immédiatement. » Comme un coup de poing reçu par surprise, je reçois les mots de mon père comme une trahison. Comment peut-il penser un seul instant que je puisse mentir à notre Alpha ? Avec véhémence je réaffirme les faits. « Mais je dis la vérité ! Je suis sûre d’avoir fermé la barrière de l’enclos ! »  Quelque chose en moi vient craquer, je sens une chaleur inconnue se répandre dans mes veines et dans tout mon corps. J’ai comme un vertige, ma tête me fait mal, j’ai chaud. « Ecoute Becca chérie, cela peut arriver de se tromper, d’oublier de faire quelque chose. Mais si tu continues de mentir, cela ne pourra pas t’aider. » Soudain, je tape du pied sur le parquet en chêne du grand salon des Yard. Tout le monde se tourne vers moi « Mais…  je promets que je vous dis la vérité ! » Je suis blessée par mon père, je sens la colère gagner mon cœur tout autant que cette langueur qui se répand en moi.

Du haut de mes 7 ans, j’ai l’impression de ne pas être entendue par celui qui d’habitude me couve du regard. Alors, je me tourne vers ma protectrice, vers celle qui connait tout de moi, de mon cœur. « Maman, tu sais  toi que je ne mens pas. » Avec douceur, elle s’avance vers moi et pose sur front sur le mien, geste intime d’amour filiale.  « Je te crois, ma chérie. Ne t’inquiète pas ». La louve en moi se sent soudain en sécurité mais quelque chose cloche. Je sens en moi comme une nouvelle présence, quelque chose dont je n’avais jamais senti l’essence en moi avant. Ma mère pose sa main sur mon épaule en geste protecteur. « Moïra, tu ne peux pas la croire sans preuves ! » L’Alpha réaffirme son accusation avec fermeté. Ce à quoi la femme qui m’a mise au monde rétorque  « Et vous, quelle preuve avez-vous pour affirmer Rebecca a laissé l’enclos ouvert ? » Je n’avais jamais vu ma mère remettre en cause la parole de l’Alpha. Je ne savais même pas que l’on pouvait ne serait-ce qu’émettre un avis différent. L’Alpha me semble moins grand, moins féroce, moins impressionnant à présent. « Elle est la dernière aperçue près de l’enclos par l’un de mes betas » Avec une moue satisfaite ma mère enchaîne « Ah c’est donc ça votre preuve ! Elle a été vue là-bas la dernière donc c’est elle ! J’ai confiance en ma fille ! » L’ambiance de la pièce commence à devenir pesante, chacun ose à peine respirer pourtant je me sens vaciller. « Tu es une mère, tu n’es pas objective ! » Avec soupir exaspéré ma mère continue à prendre ma défense. « Je sais que la parole de l’Alpha prime mais je ne pensais pas que la misogynie l’accompagnait ! » Le grand loup de la meute, fusille ma mère du regard. « Moïra, ne soit pas injuste ! » Ma mère se racle la gorge et s’esclaffe « Injuste ? Parce que je m’insurge ?  Parce que je refuse que tu sous-entendes qu’en tant que mère je ne peux pas être droite et juste ? »  Tout le monde sent que l’atmosphère se tend de plus en plus. Ma mère vient de défier une fois de trop l’Alpha.  « C’est à ta fille d’admettre qu’elle est coupable, qu’elle a oublié de fermer la barrière… ». Ma tête me fait souffrir, je ne sais pas quoi faire, j’ai juste envie de partir le plus loin possible de cet homme qui aurait dû chercher la vérité et non pas faire de moi une coupable idéale. J’ai envie qu’un fossé nous sépare lui, et ceux qui le suivent, et ma mère et moi. « CE N’EST PAS MOI LA COUPABLE ! » et en même temps que je crie ses mots, le parquet craque, se fend dans toute la longueur et s’écarte formant un fossé entre l’Alpha, mon père, les autres membres de la meute et ma mère et moi. Mon regard se visse à celui de ma mère, elle a l’air surprise mais pas apeurée, il y a même comme une pointe de fierté dans son sourire rassurant. Sa main fraiche vient caresser ma joue « Tout va bien Rebecca, met ton esprit au repos, calme ta louve, rassure-là. Tout va bien ma petite sorcière ». Sorcière ?! Alors c’est donc ma magie qui a fait ça ? Je suis une sorcière et une louve-née ! Même si intérieurement je suis abasourdie par cette découverte, je ne peux pas ignorer qu’autour de nous, des enfants pleurent, les adultes sont choqués, surpris, décontenancés. L’Alpha lève une main en signe de paix. « Je ne te veux pas de mal Rebecca. Ne me vois pas comme un ennemi. En tant qu’Alpha il est de mon devoir de savoir la vérité et de prendre les sanctions qui s’imposent pour le bien de tous. » Incrédule, je cherche mes mots puis je souffle et plante mon regard dans le sien sans faiblir.  « Mon oncle, je te promets sur ma vie et sur ma louve que je n’ai pas oublié de fermer la barrière » ma voix tremble, j’essaye de tenir son regard  mais je n’y tiens plus et baisse la tête avant de sangloter dans les bras de ma mère. Soudain, une petite voix se fait entendre « C’est… c’est moi… Je voulais voir les moutons… J’ai attendu que tante Mo et Becca s’en aille et j’y suis allée ensuite ». Il s’agit de Sally, une nouvelle venue au domaine âgée de 10 ans. « Je suis désolée Becca, je n’ai pas réussi à bien fermer l’enclos mais je ne pensais pas qu’ils s’enfuiraient ». J’aurais voulu lui dire quelque chose mais aucun mot ne sortait de ma bouche tellement j’étais abasourdie. Je venais d’être accuser par la meute et tout cela par sa faute… L’Alpha prit la parole. « Sally, tu dois apprendre qu’ici chacun à un rôle à jouer. Nous devons tous travailler ensemble. Tu aurais dû prévenir un adulte que tu n’avais pas réussi  à fermer la barrière. Mais surtout, tu n’aurais pas dû aller voir les moutons sans que quelqu’un t’accompagne. » puis se tourna vers ma mère et moi « Rebecca, j’espère que tu sauras pardonner à ton oncle ce qui vient de se passer. Moïra, je tiens à te prouver que ma confiance en toi n’est pas vaine. Je te demande de prendre Sally sous ton aile et de lui apprendre les us et coutumes de notre domaine. » La parole de l’Alpha fait loi, aussi chacun retourne à ses occupations.  

Plus tard dans l’après-midi alors que je joue seule avec l’un des chats du domaine, mon père vient s’asseoir auprès de moi. « Rebecca, je suis désolé si je t’ai fait de la peine aujourd’hui. » Je ne dis rien, je n’ai pas envie de l’écouter. « Tu as le droit de me faire la tête mais je voulais te dire que je suis fière de toi. » Ces petits mots font papillonner mes yeux, une vague d’émotions me submerge et je sens quelques larmes perler aux coins de mes yeux. « Je suis fière de ta franchise, je suis fière que tu sois restée droite. Moi, je ne suis pas fier d’avoir oublié que ma fille était extraordinaire. » Son bras s’enroule autour de mes épaules et je viens me réfugier contre son torse laissant enfin tout mon chagrin se déverser. Doucement, il me parle de tout et de rien, sa voix me berce pendant plus d’une demi-heure. Finalement, je me redresse et c’est là qu’il me dit avec un sourire pleine de fierté : « D’ailleurs, je te dois des félicitations ma petite sorcière ! Te voilà à présent une louve et une sorcière ! N’oublie pas ma chérie, Yard un jour, Yard pour toujours. »



Indépendante depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours rêvé d’être mon propre maitre, de pouvoir prendre des décisions sans avoir à en discuter avec mes parents, l’Alpha de la meute ou qui sais-je encore. A 24 ans, mes Mulots en poche, je suis sortie de Poudlard et de la maison des Poufsouffle en devenant Magizoologiste et je peux dire que j’en suis fière ! Que dire du jour où j’ai pu enfin m’installer en tant que Vetomage ! Comme il était hors de question que je reçoive des patients sur le domaine, j’ai eu l’autorisation de l’Alpha des Yard d’installer mon cabinet à Loustry Ste Chaspoule, village natal d'une grande partie de la meute des Yard. Avec l’argent que j’ai reçu en héritage à la mort de mes parents, j’ai pu m’offrir mon petit paradis pour soigner les créatures magiques à la sortie du village de Loustry Ste Chaspoule. Lorsque les moldus passent devant la maison, ils ne voient qu’un vieux corps de ferme qui ne paye pas de mine mais en aucun cas un cabinet vétomage. A la différence, les sorciers découvrent un corps de ferme chatoyant où j’ai apposé une plaque à côté de la porte d’entrée indiquant :


J’aime mon cabinet avec son toit de tuiles grises, ses volets et son portail brun rouge donnant sur une petite cours puis sur une grande pâture. C’est un havre de paix où j’accueille mes patients. L’intérieur est tout ce que j’aime dans une maison : des murs colorés, une décoration accueillante et une ambiance rassurante. Tous les meubles et les objets présents dans la maison sont de secondes mains. Je les ai tous récupéré dans des vides greniers sorciers ou sur les marchés aux puces moldus. Ici toutes les créatures magiques, tous les hybrides sont les bienvenus. Je soigne quiconque à besoin de mon aide. Il m’arrive même parfois de soigner les animaux domestiques de certains habitants du village, enfin ceux qui sont au courant que je suis une sorcière et une vétomage. En tant que fervente défenderesse de la nature, j’ai à cœur de sauvegarder la biodiversité de notre planète et de respecter tous les êtres vivants qu’ils soient issus de la faune et de la flore.

La seule chose qui a changé depuis l’ouverture de mon cabinet en 2006, c’est le recrutement de mon assistant en 2019 après la naissance de mon fils Declan. J’avoue que j’ai du m’adapter à un nouveau rythme de vie. Ainsi, mon assistant, est comme moi un sorcier et un lycan, ce qui facilité mon travail et surtout la préservation de notre nature. Mon assistant me vient en aide pour la paperasse, pour le ravitaillement en produits de base, pour l’accueil des patients ou pour l’organisation de mes visites à domicile. Pour tout ce qui de l’achat des ingrédients spéciaux, de la préparation des potions ou des onguents, et pour les soins en eux-mêmes, je suis la seule à Vétomage à bord.  



D’aussi loin que je me souvienne, Alexander a toujours pris soin de moi. Grand frère, confident, mentor, il était mon tout. Jeune louve et jeune sorcière c’est sous le regard de la meute et sous le regard de mon frère que j’ai grandi protégée et aimée. Bien sûr, quand Alexander est parti avec sa famille vivre en Afrique, berceau de la famille de son épouse, pour fonder un domaine semblable à celui des Yard, j’ai été tenté de partir avec eux. Malheureusement, mon oncle, l’Alpha de notre meute à l’époque, m’a demandé de rester au domaine pour prendre soin des Yard en tant que vetomage. J’aurais voulu dire non à l’Apha mais je n’ai pas pu. Pourtant, j’avais toujours rêvé de découvrir le monde, de rencontrer de nouvelles espèces de créatures magiques. Pendant deux ans, j’ai vu mon frère réaliser son rêve avec Hasna, sa femme, et leurs enfants : Malia, Mahdi-Jaro et Demba. Je l’ai vu s’épanouir, devenir l’Alpha de son domaine, je l’ai vu fier d’appartenir à une communauté et d’aider les autres. Alors même si j’avais le cœur gros de ne pas être avec eux, j’étais heureuse pour ma famille. Mais comme toute médaille a son revers, le bonheur de mon frère fut de courte durée.

C’est Glenn, mon cousin, et son père, l’Alpha de notre meute à l’époque, qui m’ont appris la mort de mon frère. J’ai cru étouffer quand les mots ont percuté mon cerveau comme une balle d’argent dans la peau d’un loup. La douleur m’a coupé le souffle, m’a fait vriller totalement. Je ne pouvais à nouveau perdre un membre de ma famille. Sans attendre, je me suis enfuie, j’ai disparu dans la forêt et me suis transformée pour que seule la louve en moi ne subsiste en ces instants dramatiques. Au bout d’une semaine, Glenn a fini par me retrouver et m’a ramené au domaine. Là, ma tante Lily a pris soin de moi, elle a pansé mes plaies, elle a écouté ma peine. Pourtant, rien ne m’apaisait. Ma louve et moi nous pleurions la mort de notre loup préféré et rien ne semblait nous apaiser.  Aussi, quand Hasna est arrivée au domaine avec les petits, je n’ai pas su retenir mes larmes, je n’ai pas su contenir mon émotion. Alors qu’elle venait de perdre son mari et le père de ses enfants, ma belle-soeur m’a réconforté, elle m’a pris dans ses bras et m’a bercé pendant je pleurais la mort de mon frère. A cet instant là, j’ai réalisé qu’Hasna et ses enfants étaient devenus ma seule famille puisque après avoir perdu mes parents pendant la 2nde guerre sorcière, je venais de perdre mon frère des mains de ces maudits chasseurs. Bien sûr, le reste de la meute était présente pour moi et en particulier mon oncle et ma tante ainsi que mes cousins et mes cousines mais c’était néanmoins différent.

Désormais, je prends soin d’eux, je les protège, j’essaye d’être un soutien pour ma belle-sœur et mes neveux et ma nièce. Quand je regarde ses enfants, j’ai le cœur gros car je vois en eux des petits bouts de mon frère. Malia a le sourire et la gentillesse d’Alexandre, Mahdi a son intelligence et la même couleur de pelage quand il devient loup et Demba a son humour et son regard.  Je les aime d’un amour infini et je donnerai ma vie pour eux.



Je me souviens comme si c’était hier de ma rencontre avec le loup de ma vie sur le marché aux trolls. Lui, le loup de la Meute, un rien arrogant et sexiste, moi, la louve de la meute Yard, un rien féministe et piquante. Rien, ne présageait à cette rencontre hormis le fait que j’avais pris l’habitude de me fournir en ingrédients très spécifiques sur le marché aux trolls et que lui travaillait comme gérant-adjoint du Blood’In.

5 ans plus tôt
Les bras chargés de sacs remplis par mes emplettes, une armoire à glace barbue et chevelue me percute alors que j’approche du Blood’In. De par la violence de l’impact je lâche les sacs que je tiens et tombe sur le sol lourdement. « Vous ne pouviez pas faire attention ! » mon ton est furibond et mes yeux lancent des éclairs.  Le grand type baraqué me lorgne d’un air appréciateur et lance « Tout doux chérie, ça va aller ! » Je suis estomaquée par son culot. « Ce n’est quand même pas moi, que vous appelez chérie ?! »  Passablement énervée, j’essaye de me relever tant bien que mal. Un «aïe » de douleur m’échappe en grimaçant, je sens que mon bras gauche est mal en point. Mon interlocuteur me tend la main et de mauvaise grâce j’accepte son aide. Il me relève comme si j’étais aussi légère qu’une plume et l’espace d’un instant son regard noisette intense s’accroche au mien. Je balbutie un « merci » il me répond un « de rien ma belle » tout aussi évasif tandis que ma main droite reste dans la sienne et que nos regards sont toujours rivés l’un à l’autre. Une odeur de musc, d’herbes mouillées et d’humus vient chatouiller mes narines m’informant que mon opposant est un lycan. Aussitôt, ma louve intérieure se met à hululer, je sens une chaleur intense se lover dans ma poitrine comme si un lien venait de se tisser entre ce type et moi. Un sifflement strident me tire de ce moment suspendu. Je retire ma main, je réalise que la douleur de mon bras gauche a disparu, merci la régénération lupine. L’homme qui m’a percuté me regarde toujours comme interdit, comme perdu. Le bruit de la rue me revient aux oreilles, le monde autour de nous réapparait et je reprends contenance. « Bon, ça ne va pas se ramasser tout seul ! » Je sors ma baguette de la poche de ma robe en liberty et prononce « Reverte » en pointant tous les objets tombés des sacs qui se sont renversés ou cassés. Rapidement, tous les objets reprennent leur aspect originel. Puis je lance « Failamalle » afin que tout se range rapidement dans les sacs appropriés. « Pas mal pour une louve ! » me lance ce loup que je n’ai jamais vu ici auparavant. Je l’observe par-dessous mes cils mi-amusé mi-indignée. « Pas mal pour un louveteau » répondant par un pied-de-nez à sa provocation. Notre joute verbale commençait bien quand un homme de taille moyenne mais à la musculature surdéveloppée s’approcha et dit : « Mr Wolf, on vous demande au Blood’In ». Le beau loup à la longue chevelure brune se tourne vers lui : «  Tu ne vois pas que je suis occupé là ? ». Le nouveau venu semble mal à l’aise de parler devant moi alors il se rapproche de l’oreille du loup brun et lui souffle à voix basse : « Désolé, mais c’est Ryan Malhorne Renfield qui vous demande ». L’homme aurait pu parler dans un chuintement que mes oreilles auraient tout entendu, sens aiguisés de loup oblige. J’essaye de rester impassible et de ne pas montrer que je sais désormais que l’homme sur lequel je viens d’avoir un coup de cœur est l’un des sbires de la Meute si malheureusement connue. Apparemment, la malédiction des Yard pour se trouver un compagnon me poursuit ! Pourquoi a-t-il fallu que je tombe à la renverse, aussi bien au sens littéral que figuré pour cet homme ?  L’homme trapu retourne au Blood’In nous laissant seuls cependant que l’atmosphère entre nous a changé.  « Je suis désolé ma belle brume, les affaires m’appellent. Je vais devoir t’abandonner ». Sa main s’approche lentement de mon visage où il vient remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille. Ce simple geste me fait frissonner et met ma louve dans tous ses états. « Ne vous inquiétez pas, je vais réussir à survivre sans vous » Je lui décoche mon sourire le plus enjôleur. « Tu es sûre de toi ? » me lance-t-il avec un air amusé. « C’est vous qui ne pourrez pas vivre sans moi, beau parleur. » Fébrile, je m’approche de son oreille et lui souffle : « Je m’appelle Rebecca Yard. Envoyez-moi un hibou si vous l’osez. »  Après cela, je lui lance un clin d’œil et un lui fait un geste d’au revoir avant de me m’éloigner quand soudain je l’entends crier à mon attention « J’adore les défis Becca ! Prépare-toi chérie ! » je me retourne, il est là sur le devant de la porte du Blood’In, un sourire charmeur sur les lèvres qui n’est destiné qu’à moi.



La brume d’été s’élève doucement alors que j’observe les champs du domaine Yard depuis le balcon de la dépendance que j’occupe avec ma famille. Cela fait presque trois mois que je me sens vaseuse le matin et j’espère une fois de plus qu’en faisant ma méditation matinale la situation va s’améliorée. Pourtant, je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort. Déjà, mon louveteau, répondant au prénom de Declan, se précipite pour réclamer son câlin matinal s’accrochant à mes jambes. Dans un grondement amusé j’attrape mon petit De et je descends avec lui dans la cuisine. Mon cher et tendre est déjà là une tasse de café fumant dans une main, le journal du sorcier devant lui. « Bonjour mes amours ! » Dec se précipite sur son père et lui grimpe sur les genoux pour un câlin lupin bien mérité. « B’jour Papa » lance notre petit lupin en éclatant de rire sous les grimaces de son paternel. « Bonjour mon cœur » dis-je en plantant un baiser sur les lèvres de mon barbu préféré. Malheureusement, ce moment digne d’une pub pour le petit déjeuner, s’interrompt lorsque l’odeur du café vient me chatouiller les narines. J’ai tout juste le temps de me précipiter dans la salle de bain afin de soulager mon estomac. D’habitude l’odeur du café me réchauffe et me remplie de bonne humeur mais là je n’avais qu’une envie ouvrir les fenêtres. Les mains tremblantes, je mets de l’eau fraîche sur mon visage pour essayer de me soulager un peu.  Je me sens lourde tout à coup aussi je m’assois sur le rebord de la baignoire. Quelque chose au fond de moi me dit que quelque chose m’échappe, que j’ai la solution sur le bout de la langue mais que mon esprit me joue des tours.

Pendant près de 10 minutes, je laisse mon cerveau chercher, faire des recoupements, des hypothèses sur le pourquoi de mon mal-être depuis ces quelques mois. Quand tout à coup des images me reviennent comme des flashs : une balade de nuit sous ma forme lupine, une étreinte, un dernier baiser. « Oh… c’est pas vrai » Je commence à compter les mois depuis cette nuit-là : 3 mois. Mon cerveau tourne à plein régime, tout s’additionne : l’absence de règles depuis trois mois, les nausées, les douleurs à la poitrine. A ce moment là, le miroir me renvoie l’image d’une femme de 40 ans surprise et les larmes aux yeux parce qu’elle vient de comprendre qu’elle est enceinte de presque 3 mois. Ma main se pose sur mon estomac puis descend légèrement jusqu’à sentir un petit renflement qui n’existait pas il y a encore quelques semaines. « Becca ? Chérie tu vas bien ? » Les coups de compagnon à la porte de la salle de bain me font sursauter. Je ressens tout son inquiétude mais ce que je viens de comprendre me rend totalement muette. « Rebecca ca va ? »  J’essaye de reprendre contenance puis je vais ouvrir la porte. Mister Wolf tend les bras vers moi quand il voit les larmes qui sont prêtes à déborder de mes yeux. « Que se passe-t-il ?  Tu commences à me faire peur là ». Ses grandes mains attrapent mon visage et avec ses lèvres il vient sceller les miennes d’un baiser plein de ferveur. « Je vais bien chéri… Je viens simplement de comprendre pourquoi je suis mal en point depuis quelques mois. » Lové dans les bras de mon loup, dont la chaleur m’apaise, je me sens en sécurité et pourtant quelque chose cloche. La main de mon cher et tendre se pose sur ma joue « Tu es bien silencieuse ma louve. » Je me tourne vers lui, je le couve du regard « Oh excuse-moi mon cœur ! ». Son visage si expressif et buriné par le soleil, sa barbe brune, son corps musclé, son caractère volcanique allié à sa tendresse pour Declan et moi me chamboule à chaque fois. « Mon amour… Je ne sais pas comment te le dire… » Pourtant ce n’est pas la première fois que je lui annonce que je suis enceinte. Mais disons que cette fois-ci n’est pas identique puisqu’il s’agit d’un bébé surprise. Ces yeux noisettes m’observent, me scrutent, son sourire légendaire commence à se fendre alors j’arrête le suspens. « Je suis enceinte ! »  De la surprise il passe à la joie et de la joie au ravissement et en un instant il me soulève de terre et me porte dans ses bras. « Un bébé ! On va avoir un autre bébé ! »  Soudain, des images des 3 derniers mois défilent devant mes yeux à toute vitesse et tout à coup un prénom claque dans mon esprit comme un élastique qui craque. *Eugène*. Aussitôt, je me remémore cette soirée il y a pile 3 mois. La veille, de ce qui allait être son départ du domaine Yard comme un voleur, lui et moi, nous sommes allés faire une balade. Nous nous sommes rapprochés, nous nous sommes épanchés sur nos soucis, nos doutes et une chose en entraînant une autre nous avons couché ensemble. Le lendemain, il s’est volatilisé et je suis retournée auprès de mon compagnon. Et voilà que maintenant je suis enceinte  et que je ne suis pas sûre de l’identité du père de mon futur bébé… Je vais devoir en informer Eugène et mon compagnon. Ca promet des étincelles !