Punis moi {Apolline}

Punis moi

@Lyvan Phoenix

◊ ◊ ◊

Cette fin d’année était propice aux relâchements de certains, notamment sur le règlement. Alors les rondes de préfet pour veiller à ce que les règles soient respectées se faisaient plus fréquentes. Apolline avait choisi son horaire de minuit à une heure du matin. Sa ronde touchait à sa fin et il n’y avait eu aucun débordement à signaler. Les nuits d’été avaient fait sortir plusieurs groupes d’étudiants mais ils ne faisaient pas de bêtise. Apolline décida de terminer par le parc de Poudlard. C’était l’endroit le plus éloigné du centre de Poudlard et nombreuses bêtises pouvaient y être faites, comme la consommation d’alcool ou de substance illicite. Mais là encore…il ne semblait pas y avoir de fauteur de trouble. C’était calme. Peut-être un peu trop calme. Est-ce que c’était parce qu’il y avait une soirée organisée clandestinement à un endroit caché de Poudlard ? Malheureusement Apolline ne le saurait jamais. Alors elle avait décidé de profiter de cette balade nocturne pour prendre un bol d’air frais. Avec les révisions qui s’enchaînaient, cette pause fraîcheur lui faisait du bien.

Et alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour et à regagner son dortoir pour retrouver son lit douillet, l’attention d’Apolline fut captée par un garçon qui fumait seul. Apolline se stoppa, plissa les yeux pour essayer de vérifier de loin si ce qu’il fumait était légal. Malheureusement impossible de savoir à cette distance. Elle n’avait pas le choix, elle devait aller voir de plus près. En s’approchant, Apolline constata qu’il s’agissait de Lyvan. Un sourire mi désespéré mi amusé naquit sur le coin de ses lèvres. Et sa petite comédie eut pour effet de faire lever les yeux d’Apolline au ciel. N’avait-il donc pas de bouton pause ou arrêt ? Apolline le laissa faire sa comédie en croisant les bras. Elle secoua la tête au fur et à mesure de ses propos, sans que son sourire ne la quitte. Tantôt taquin, tantôt amusée.

« Ca y est, tu as fini ? » lui demanda-t-elle en levant de nouveau les yeux au ciel. « C’est plutôt te mettre à la page sur le règlement que je devrais te faire faire. Il n’y a pas de couvre-feu, Mr Phoenix. Par contre… »

Apolline s’avança vers Lyvan, brisant les derniers mètres qui les séparaient, puis même les dernières dizaines de centimètres. Elle lui enleva, sans crier garde, la cigarette qu’il avait en bouche.

« J’espère pour toi que c’est seulement une clope. » lui fit-t-elle remarquer en inspectant la cigarette.

A première vue, tout semblait être clean. Alors cherchait-il vraiment à se faire punir comme il semblait le vouloir ? Apolline mit ses mains sur ses hanches.

« Ou alors tu fais tout pour te faire punir ? Tu as tort, les punitions de Poudlard sont loin d’être amusante. A moins que ton plus grand désir serait de devenir l’assistant personnel de notre professeur de métamorphose,  @Luke Korrigan  ? »

Apolline lui adressa un nouveau sourire taquin avant de lui tendre l’objet du délit pour lui rendre. Enfin ce qu’elle pensait être l’objet de ce qu’elle pensait être un délit, plus précisément.

(c) oxymort

Punis moi Apolline

beaucoup de monde

◊ ◊ ◊

La tranquillité de Lyvan n’était que de courte durée puisque qu’Apolline, la préfète, se joignait à lui. « Ca y est, tu as fini ? » « Hum… Attend laisse moi réfléchir » Il posa sa main sur son menton, faisant mine de regarder vers le ciel. Il devait avoir l’allure d’une statue grec. Mais en mieux. Un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres.

«  Je dirais que oui. » Son sourire s’élargir et il prit un air sérieux, ayant un léger geste de recul. Index lever devant lui, il rajouta «  Attend. Peut-être pas. » Est-ce qu’il cherchait à la rendre chèvre et à la voir de nouveau lever les yeux aux ciels ? Peut-être bien. C’était la principale raison de l’existence des préfets non ? Etre  quelqu’un qu’on puisse tyranniser. Il faut dire qu’Apolline était une brillante adversaire. Si d’autres n’arrivait pas à aligner trois mot en la présence du vert, décontenancé par sa répartie et incapable de donner une joute verbale qui en valent la peine, la belle Dunn, n’avait rien à envier à Lyvan. Elle savait manier les mots autant de lui et c’était plaisant d’être en sa compagnie. Il ne la connaissait que de réputation, n’étant pas dans son cercle d’amis, mais les rares fois où il avait échangé quelque mot avec elle, il s’en était trouvé ragaillardis.

«  Mr Phoenix ? Hooou ! » Releva-t-il en gigotant volontairement la tête. «  C’est toi qui a la mémoire courte, on a seulement un an d’écart. Pas de quoi m’appeler monsieur. » Bien que c’était assez plaisant dans sa bouche. Monsieur Phoenix. Pas de couvre feu donc. Bon à savoir. S’il y en avait eu un, il ne l’aurait pas respecté donc il n’avait pas vraiment cherché à avoir l’info.  Puis d’un coup sans crier gare, elle lui ôta sa cigarette de la bouche et son sourire disparu. Elle venait de lui enlever son espoir de fermer l’œil. « J’espère pour toi que c’est seulement une clope. » Lyvan n’avait jamais touché à la drogue, ce n’était clairement pas son truc. «  C’est un filtre d’amour mais chuuut c’est un secret » dit-il en posant son index sur sa bouche, bien décidé à ne pas être sérieux. Curieux de la voir renvoyer la balle à son tour, comme un jeu de ping pong bien rodé. «  Quoi tu veux dire que ce ne sont pas les préfètes qui donne les punitions ici ?  Je suis affreusement déçu. » Il la regarda encore deux minute avec insolence avant de reprendre avec plus de sérieux. «  Bon tu la fume ou tu me la rend ? »

(c) oxymort

Punis moi

@Lyvan Phoenix

◊ ◊ ◊

La jeune femme avait du mal à savoir si son entrevue avec Lyvan était une bonne ou une mauvaise chose. Pourtant, il fallait avouer qu’il avait le don de l’amuser. Son côté charmeur, espiègle, sans prise de tête. Cela contrastait légèrement avec Apolline et ça lui faisait un peu de bien. Pourtant chassez le naturel, il revient au galop. Et Apolline ne pouvait pas s’empêcher de redevenir sérieuse assez rapidement. Elle leva les yeux au ciel en croisant ses bras contre la poitrine.

« Hahaha. Hi-la-rant. »

A croire qu’il adorait ça. Apolline secoua la tête de gauche à droite, mi blasé mi amusé par la suite du comportement du serpentard. Elle lui adressa néanmoins un sourire en coin avant de laisser ses bras tomber le long de son corps. Elle en ramena un contre son torse à elle, et l’autre bras posé en appui sur le premier, un peu comme ça. Puis elle posa son pouce en dessous du menton et son index dessus. Une position particulière, en adéquation avec le jeu dans lequel Apolline venait d’entrer.

« C’est pas faux. Mais alors, comment aimerais-tu que je t’appelle ? » demanda Apolline l’air taquin.

Peut-être que ce serait par son nom, tout simplement, si Lyvan fumait de la drogue. C’était totalement interdit. Et Apolline ne comptait pas fermer les yeux sur cet écart, si jamais il en avait fait un. Encore une fois, Lyvan avait une réponse toute trouvée. Une réponse qui arracha un sourire amusé à la lionne.

« Oh. Aurais-tu besoin d’un filtre d’amour pour que les filles tombent à tes pieds ? » embêta Apolline avec une petite moue faussement peinée.

Apolline leva de nouveau les yeux au ciel. Il le faisait vraiment exprès. Et pourtant Apolline lui répondait. Comme si elle appréciait rappeler les règles à son entourage.

« Fais pas comme si tu n’avais jamais eu de problèmes avec les préfets. Quoi que…peut-être plus maintenant vu que tu sembles impressionner pas mal de monde. Mais quand tu étais plus jeune, je suis persuadée que tu as déjà eu des soucis. Je me trompe ? » lui demanda-t-elle, un sourire pincé bien en place.

Son regard se posa sur la cigarette qu’elle était en train de tendre à Lyvan. Pourquoi lui demandait-il si elle comptait la fumer ou si elle allait lui rendre. Ca se voyait pourtant qu’elle voulait lui rendre. Ou alors, c’était peut-être réellement un filtre d’amour ? Apolline plissa les yeux, soudainement très suspicieuse.

« T’aimerais bien que je prenne une taffe pour que je tombe amoureuse de toi, hein ! »

Il était difficile de savoir si Apolline était sérieuse ou non. Si c’était de l’humour ou non. En tout cas, la jeune femme n’avait pas envie de prendre le risque. Alors elle secoua son bras tendu.

« Tu vois bien que je te le tends ! » expliqua Apolline presque agacée, changeant d’attitude radicalement, sans crier garder. « Alors, insomnie ou rendez-vous raté ? » demanda-t-elle avec une voix plus calme, plus posée, changeant de nouveau d’humeur.

(c) oxymort

Punis moi

@Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

«  Mais alors, comment aimerais-tu que je t’appelle ? » «  Maitre » lança-t-il sans hésitation aucune. Sa réponse semblait être sans appel, comme si c’était l’évidence même, faisait preuve d’une insolence qui lui était propre.

«  Ou Dieu. » rajouta-t-il alors que cette option lui semblait tout aussi normal et évidente. Elle ne pouvait pas se plaindre de son audace, c’était elle qui avait demandé après tout. Maintenant qu’elle savait, elle n’avait plus d’autre choix que de le faire, non ? Sinon pourquoi vouloir savoir ? Logique, d’après Lyvan. Le regard brillant il observa la belle brune avec vivacité, grisé par leurs échanges, prenant plaisir à essayer d’atteindre ses limites. S’il n’y arrivait pas, le jeu n’en serait que plus long et ça avait tout pour lui plaire. Plus c’est long plus… Vous connaissait sans doute la suite. Ne faite pas les prude.

Si le Phoenix appréciait son échange avec la préfète, le sourire amusé de la lionne témoignait que c’était réciproque. «  Les ? Non seulement une. » Il la détailla de haut en bas et finit de nouveau avec ce sourire insolent, sous entendant qu’elle pouvait très bien avec cette «  une » . Qui n'aime pas voir quelqu'un à ses pieds ? Littéralement ! Lyvan n’avait aucun souci pour plaire, un fait qu’aucun des deux n’ignorait. Hormis sa belle gueule, il n’avait pas un caractère commun, ce qui lui donnait un avantage sur certain. A moins que ce ne soit parce que beaucoup de femmes avaient la fâcheuse tendance à fantasmer sur les hommes infréquentable ? Allez savoir.

Il leva la tête, tous ces sens en alerte quand elle souligna qu’il semblait «  impressionner pas mal de monde. » «  Tu me flatte » dit-il avec nonchalance et détachement, comme s’il s’en fichait, bien que l’info avait de quoi brosser son égo dans le bon sens. Elle essayer de l’amadouer pour obtenir quelque chose ? Mademoiselle Dunn avait-t-elle de sombre projet le concernant ? «  Tu veux dire que… » Il marqua une pause avant de poser une main sur son cœur, outré. «  … Je ne suis plus jeune ?!? Oh Shit ! »

Jouant le traumatisme, l’insolence naquit de nouveau sur ses traits, comme un diable s’amusant à danser dans les flammes. Il fallait bien qu’il s’occupe en attendant que la nicotine parcoure de nouveau ses veines. Faut dire aussi que ses insomnies ne l’aider pas à être…comment au juste ? Sympa ? Normal ? Soporifique ?

«  Oh oui Love. J’en rêve »

Il posa sa main sur sa bouche et lui envoya un bisou volant, suivit d’un clin d’œil. Lyvan n’avait pas réalisé à quel point il était crevé. Il essaya de cacher son trouble quand elle souligna le fait qu’elle lui tendait déjà la clope. A croire qu’il avait beugué pour ne pas le remarquer. Il aurait presque formulé un «  sorry » si ça avait été dans ses habitudes de s’excuser. Ce qui n’était pas le cas. Il récupéra sa cigarette et tira deux lattes.

«  Insomnie »

Cette fois pas de sourire espiègle, de sarcasme ou autre stratagèmes pour détourné l’attention et ne pas répondre. Juste la vérité. C’était si rare venant de lui.  

(c) oxymort

Punis moi

@Lyvan Phoenix & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Apolline lâcha un soupir d’amusement alors qu’elle balançait sa tête de gauche à droite. Il n’avait vraiment pas froid aux yeux. Il y avait tellement d’insolence en lui. Mais ça faisait rire Apolline et elle préférait en jouer. Il était hors de question de se laisser faire par lui.

« Maître ou Dieu. Rien que ça ! Les chevilles vont bien ? Tu veux peut-être que je t’accompagne à l’infirmerie pour contrer le sortilège de gonflement que tu aurais pris ? » lança Apolline, un sourire taquin aux lèvres.

Même si Apolline était plutôt persuadée qu’il voulait qu’elle l’accompagne ailleurs. La suite lui en donnait quelques preuves. En effet, il rétorqua qu’il ne voulait pas faire tomber plusieurs filles à ses pieds, mais seulement une. Si Apolline n’était pas douée en relation sociale, elle comprenait relativement bien les sous-entendus, d’autant plus quand ils avaient un rapport avec tout ça. Cependant, c’était beaucoup plus drôle de faire comme si elle ne comprenait pas, comme si elle ne savait pas de qui il pouvait parler. Apolline fit donc une moue d’incompréhension, fronçant légèrement les sourcils.

« Une seule ? Oh. Cela m’intrigue ? De qui s’agit-il ? »

Apolline lui adressa un sourire en coin. Cette ronde devenait de moins en moins ennuyante. Mais une chose était sûre. Apolline ne tomberait jamais à ses pieds. Elle n’était pas le genre de fille à se mettre aux pieds des autres. Elle était une Dunn. Par contre, vu le petit jeu auquel ils jouaient depuis déjà plusieurs temps, cela ne l’étonnerait pas de finir dans ses draps. Lui permettant d’ensevelir encore un peu plus ses sentiments pour @Michel-Ange Grimm, et leur relation bien trop compliquée.

« N’y prends pas trop goût. Ça n’arrivera pas souvent. » souligna Apolline en croisant les bras contre sa poitrine.

Ou peut-être que si ? Après tout, Lyvan était beau garçon, un sang pur extrêmement intelligent. Il était un bon parti pour n’importe quelle fille, même celles de la haute-société. Un sourire amusé s’étira sur ses lèvres quand il joua de nouveau la comédie. Apolline lui fit une petite moue faussement compatissante.

« Mhhhmm…Non, navré. Je pense que lorsqu’on est plus proche de la sortie de Poudlard que de l’entrée, on est plus si jeune que ça. »

En réalité, Apolline ne se considérait plus jeune et innocente depuis bien longtemps. Elle leva les yeux une nouvelle fois quand il annonça qu’il en rêvait, lui envoyant même un bisou volant. Insolent et charmeur.

« Je ne pense pas être la meilleure personne dont on puisse tomber amoureux. » soupira Apolline qui avait repris son sérieux.

Elle le voyait très bien avec Michel-Ange. Elle le faisait souffrir, parce qu’elle était incapable d’assumer ce qu’elle pouvait ressentir pour lui et passer outre l’avenir que ses parents pourraient lui réserver. C’était déprimant. Mais le pire dans tout cela, c’est qu’Apolline n’en était pas toute à fait consciente. Elle noyait tout cela en batifolant à droite et à gauche, se lançant dans ce genre de jeu comme avec Lyvan. La discussion se fit un peu plus sérieuse et Apolline l’observa tirer deux lattes avant qu’il n’explique en un mot la vraie raison de sa présence ici. Apolline fit une nouvelle moue presque désolée.

« Ah. Tu…veux en parler ? » demanda une Apolline à présent pas si sûre d’elle.

En même temps, leur relation n’était pas très sérieuse. Ils se cherchaient mais n’entraient jamais dans des discussions touchant l’intimité de l’autre. Cependant, Apolline prenait son rôle de préfète en cheffe très à cœur. Et même si elle n’était pas la plus douée pour rabibocher deux personnes ensemble, elle était très douée pour aider les étudiants lorsqu’ils avaient un problème d’ordre plus…scolaire. Peut-être stressait-il pour ses examens de fin d’année ?

(c) oxymort

Punis moi

@Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

«  Non j’ai seulement confiance en moi. C’est un crime ? »Des tas de gens passent leur temps à le dire «  ai confiance en toi ». Seulement quand on en a, il semblerait qu’il y ait un seuil à ne pas dépasser pour ne pas être traité d’arrogant. Une chance que Lyvan se fiche bien de ce qu’on pouvait penser. En règle générale et surtout de lui. L’espace d’une seconde, son esprit mal placé s’amusa à imaginer Apolline à l’infirmerie. Non pas pour l’accompagner, mais pour le soigner. A quoi ressemblerait-elle en médicomage ? Un sourire amusé s’empara de ses lèvres alors que la conversation – ou le match de réplique cinglante – progresser, l’un comme l’autre sachant fièrement rebondir. La brune pouvait l’être, fière. Peu pouvait se vanter de tenir la distance face à lui, souvent rapidement agacer par ce don d’avoir réponse à tout.

«  @Jameson Clearwater . Il  me fait grave bander. »Répondit-il du tact au tact. Elle jouait les idiotes en choisissant d’ignorer la façon dont il l’avait dévisagé de haut en bas, donc... Question con réponse con. L’insolence. Toujours. Il jouait et eut même le plaisir de recevoir un compliment.

«  Trop tard ! J’y ai pris gout ! Pas souvent ? Oh dans ce cas parfait. Une ou deux fois par semaine devrait me suffire. » Apolline n’avait pas l’air d’être de celle qui aime complimenter, mais plutôt d’être celle qu’on complimente. Pas étonnant. Regardait là. Regarder là vraiment. Charmante. Sûre d’elle et qui dispose sans doute d’un bel avenir devant elle. Le pauvre homme qui en tombera un jour amoureux à bien des soucis à ce faire pour arriver à la dompter celle-là. Qui que ce soit, il lui souhaite bien du courage. Lyvan, lui, a dans l’idée que les gens ne se possèdent pas. On n’a aucun pouvoir sur les gens, comme on n’a aucun pouvoir sur le temps qui passe… «  J’suis encore bel homme pour mon âge avancé » crut-il pour de souligner, non sans continuer de sourire. En septembre la dernière année à Poudlard. Celle qu’on n’oublie pas à ce qu’il parait.

Si jusqu’à lors l’un comme l’autre répondait à côté des questions– surtout Lyvan il fallait bien l’avouer ! – une once de sérieux ce mêla à leur conversation alors qu’Apolline laissa sous entendre qu’il ne fallait pas tomber amoureux d’elle. Elle semble prompte à vouloir ce confié, mais était-il vraiment de ceux qui écoute ? Il préféra laisser planer le silence que ce mêlé d’une chose qui ne le regardait pas. Après tout, elle et lui n’étaient pas amis. Faut croire que l’heure tardive les rendaient l’un comme l’autre plus à même de laisser échapper une once de leur états d’âme. Laissant les faux semblants une seconde, le vert avoua son insomnie, reprenant une contenance en continuant de fumer sa clope. Il tourna la tête vers elle surpris, comme si elle venait de lui demander s’il était vierge. La réponse était évidente pourtant.

«  Nope » dit-il en grimaçant. «  Tu m’a pris pour un Pouffsoufle ? » Il n’était pas vraiment du genre  à s’épancher sur ses émotions. «  Qui est amoureux de toi ? » lâcha-t-il alors qu’il repensait à ce qu’elle avait dit quelque minute plus tôt.

(c) oxymort

Punis moi

@Lyvan Phoenix & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Apolline secoua négativement la tête. Avoir confiance en soi était une excellente chose mais parfois cela pouvait porter à défaut. Apolline leva de nouveau les yeux au ciel, amusé encore et toujours par Lyvan.

« La confiance en soi est essentielle pour réussir dans ce qu’on entreprend. Mais avoir trop confiance en soi peut s’avérer fatale. »

Bon. Elle y allait peut-être un peu fort. Mais l’idée était là. Il ne fallait jamais avoir trop confiance en soi. Par exemple, Apolline n’avait jamais l’impression d’être prête pour les examens. Il pouvait toujours y avoir des marges d’erreur. La lionne afficha un visage de dégoût sur son visage quand Lyvan avoua que @Jameson Clearwater lui faisait de l’effet. Immédiatement, Apolline eut certaines images en tête. Elle secoua vivement la tête pour se sortir tout ça de là. Heureusement qu’il blaguait. Il blaguait hein ?

« Chacun son type hein. Le professeur Clearwater est un peu trop…vieux pour moi. » continua-t-elle, s’enfonçant toujours plus dans les réponses idiotes.

Lequel craquerait le premier ? C’était une bonne question. Chacun semblait apprécier ce petit jeu auquel il jouait. Apolline lui adressa un joli sourire quand il avança qu’il était encore un bel homme pour son âge. Au-delà de la blague, il n’avait pas tort. C’était un beau garçon.

« Je ne peux qu’être d’accord avec toi. Tu n’as pas encore besoin de prendre de philtre de beauté. Pour l’instant. » la taquina-t-elle avec un sourire en coin.

L’euphorie de leur taquinerie était vite redescendue avec leurs discussions plus sérieuses. Apolline s’était risquée à lui proposer une oreille attentive, comme toute bonne préfète aurait fait. Mais le refus du jeune homme ne l’étonna même pas. En revanche, son petit pique vers les Poufsouffle l’agaça légèrement. Elle croisa donc ses bras contre sa poitrine, lui montrant qu’elle n’était pas d’accord avec lui.

« Parce que pour toi, seuls les Poufsouffles peuvent avoir des états d’âme et oser en parler à quelqu’un ? Tu n’imagines pas le nombre d’élève qui vienne se confier. Et pour ta gouverne, les élèves de Serpentard sont nombreux aussi. C’est simplement qu’ils font ça discrètement. Pas étonnant quand on entend ton discours. » pesta Apolline, de plus en plus agacée.

Un agacement qui laissa rapidement place à de l’hésitation. Elle n’était pas vraiment sûre d’elle. Se confier à lui n’était pas une bonne chose. Après tout ce n’était pas son ami. Alors au lieu de répondre sérieusement à sa question, Apolline décida de replonger dans leur petit jeu. C’était bien mieux comme ça non ?

« Toi ! Non ? » lâcha Apolline avec un sourire taquin.

Être sérieuse avec Lyvan était une perte de temps. Il était bien trop insolent pour tenter une réelle conversation avec lui.

(c) oxymort

Punis moi

@Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

« Vous pouvez répéter professeur ? Je n’ai pas eu le temps de noter. »

Petit sourire en coin, espiègle comme jamais, il soulignait le fait qu’elle jouait les donneuse de leçon, lui qui n’avait rien demandé. Un trait de caractère typiquement Gryffondor ça. Ils pensent tout savoir sur tout, comme si leur vérité était la vérité du monde. L’une de ses pensées dériva vers Seth une seconde. Juste avant que la conversation ne dérive sur un éventuel « filtre d’amour ». Lyvan éclata de rire face au visage dégouter de la rouge et or, sûrement en train de le visualisé avec Jameson. Lui qui pouvait rire de tout, même des sujets tabous ne voyait pas où était le mal de porter un peu en dérision leur chers professeurs. Evidemment il n’était pas sérieux le moins du monde.

« Les gens plus vieux que nous ont toujours plus d’expérience. C’est un atout. »

Une fois encore, il la détailla de haut en bas. Clairement il n’était plus en train de parler de Jameson. Aurait-il trouver une façon d’occupé sa nuit et retrouvé le sommeil qui n’inclut pas de défoncé son paquet de nicotine ? Faut dire qu’il n’ignorait pas le côté volage de la préfète et sa réputation à lui n’était plus à faire. A croire qu’elle lisait dans ses pensées ou qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes puisque de nouveau un compliment s’échappa des lèvres de la brune.

« Ne t’y habitue pas » dit-il en prenant une voie efféminée et en agitant les mains, voulant imiter Apolline de façon exagéré.

« Ça fait déjà deux » crut-il bon de souligner, toujours aussi insolent. Il finit – enfin ! – par retrouver sa clope et tira plusieurs latte comme si sa vie en dépendez. Putain c’était bon ! Il allait pouvoir continuer à se détendre, bien qu’avouons-le, les mots échanger avec Apolline semblaient avoir le même effet que la nicotine. Et voilà que sans qu’il s’y attende, elle prenait le Billywick, défendant corps et âme la maison qu’il venait d’attaquer.

« Il est Poufssoufle » Ce n’était même pas une question. Sourire en coin, il affirmait juste une chose évidente pour lui. Elle avait pris la mouche quand il avait évoqué cette maison. Lyvan avait beau être un garçon arrogant et agaçant, il était loin d’être idiot. Toutefois il ne la pousserait pas à ce confié, parce que si elle le faisait il se sentirait obliger de le faire aussi. Donnant Donnant.

« Sache que je n’aime personne à part moi-même. » Mensonge. « Le désir c’est un synonyme d’amour ? » demanda-t-il en jouant les idiots.

(c) oxymort

Punis moi

@Lyvan Phoenix & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

« C’est dommage pour toi, je peux même pas te proposer de cours particuliers. Je sais que tu es un très bon élève. » souligna Apolline avec un sourire très taquin.

Lyvan était même un excellent élève, ce qui attirait forcément Apolline. Elle aimait l’intelligence. Et il avait raison. Les gens plus vieux avaient forcément plus d’expérience. Evidemment, Apolline n’était plus réellement sûre que la conversation soit restée sur Jameson. Elle observa Lyvan d’un air presque malicieux, le détaillant de la tête au pied.

« J’imagine qu’on ne parle plus de Jameson, là. Pas vrai ? » demanda Apolline.

C’était plutôt une question rhétorique. Elle connaissait déjà la réponse. Néanmoins elle voulait l’entendre de la bouche de Lyvan. La lionne fut faussement vexée quand le serpentard l’imita d’une façon complètement exagérée. Elle bouda même en croisant de nouveau ses bras contre sa poitrine.

« T’as gagné, je ne t’en dirais plus. Pas tant que toi, tu ne m’en auras pas fait ! » taquina Apolline qui s’était doucement rapproché de lui.

Le jeu entre eux devenait un peu plus dangereux à chaque minute qui s’écoulait. Mais Apolline appréciait cela. Elle aimait la répartie de Lyvan. Enfin la plupart du temps. Parce que lorsqu’il évoqua de nouveau les poufsouffle, Apolline fronça les sourcils. Elle lui donna même une petite tape sur le bras.

« Stop. On va pas rentrer dans les détails. » se vexa Apolline qui arqua un sourcil en entendant la suite des propos de Lyvan.

C’était dingue l’insolence dont il faisait preuve. Non. C’était même pas ça. Apolline fit une petite moue taquine.

« Voyez-vous ça, Monsieur est narcissique. Pourquoi cela ne m’étonne même pas ? » demanda Apolline en haussant les épaules.

Mais sa dernière question fit agrandir le sourire d’Apolline qui devint même presque séducteur. Elle avait une réponse toute faite sur ce sujet. Et là, elle n’avait aucun mal à la partager avec Lyvan.

« Mhmmm….je ne sais pas si ma réponse va te surprendre ou non. Mais…pour moi non. Encore heureux. Si je tombais amoureuse de toutes les personnes que je désirais…j’aurais déjà constitué un grand harem. » rigola Apolline avant de redevenir sérieuse, fixant Lyvan droit dans les yeux. « Et toi, ton avis sur la question ? » demanda-t-elle alors qu’elle se rapprochait encore dangereusement du serpentard.

(c) oxymort