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Un Loup ne mange pas un Loup. (Haru)

Eugène Fogg
IDEM

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Eugène Fogg
   
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Dossier du Ministère

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Maturité Magique (MM)
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Education Magique (EM)
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Potentiel Magique (PM)
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Rigueur Magique (RM)
:
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Expérience Magique (XM)
:
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Témoins de l'Histoire
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Inventaire
:
Toujours cuisiné sans magie, car c'est un art qui est pour tous, les aliments sont mieux coupés à la main et ce n'est qu'avec tes mains que tu transmets l'amour aux autres, pas avec la baguette.
Me remémorant les paroles de ma mère, je m'appliquais à faire un curry de légume pour toute la famille Yard. J'avais volontairement séparé la viande, qui était déjà en train de mijoter à part pour Glenn. Découpant d'abord les oignons, que j'avais ciselé et ensuite fait revenir, je m'étais appliqué à découper les carottes en bâtonnet. Puis, j'étais passé aux brocolis et aux poireaux. J'avais balancé ça dans une énorme cocotte avec beaucoup de curry et j'avais lancé le feu vif. Faisant tourner les aliments avec la baguette, je les regardais se caraméliser avec soin, sans qu'ils soient brûlés. Enfin, je rajoutais l'eau pour déglacé, et ensuite le lait de coco pour mettre à mijoter et laisser les légumes cuirs à feu doux.
Ensuite, dans la grande cuisine familiale, je m'étais saisi d'un exemplaire de la gazette et j'avais mis la radio magique. Fronçant les sourcils, je lisais les gros titres pour prendre ce qui m'intéressait. Assis, je me basculais sur ma chaise, allant vers l'immense table en bois et surveillant de temps en temps avec un oeil de faucon la marmite qui cuisait le curry de légumes.

Ambrosius Astor, ancien Chef d'Incarcération du Conseil Internationale des Sorciers, a été nommé Ministre de la Magie pour remplacer Adair Dunn à la tête du pays. Ce dernier, fondateur et ancien leader du partie CQFD, reste dans la même ligne politique que son prédécesseur...


Je reniflais en faisant une grimace. On avait changé la tête, mais c'était toujours les même idées à la tête du pays. Me balançant encore d'avant en arrière, je restais quand même attentif. Peut être allait-on apprendre des nouveautés, en général, les nouveaux ministres en étaient souvent friand.

... ayant peur pour le Secret Magique, le Conseil a émis un avis négatif à l'encontre de la politique Dunn. Son remplaçant, bien que dans la même lignée à dors et déjà promis des changements sur certaines lignes jugées trop violentes, même pour lui. Il semblerait que la voie de l'apaisement soit envisagé...


Je fronçais les sourcils, en équilibre parfait sur ma chaise. J'avais posé la gazette. Même si je m'efforçais d'être plus humain que Loup contrairement à certains de ma Meute (Yard), je ressemblais à un Loup aux aguets d'une proie, immobile, attentif.

...certaines rumeurs affirment que les politiques anti-Lycan pourraient être allégés, et la politique de restriction des hybrides également, leur rendant certains statues juridiques comme l'absence de nécessité de pointer...


Et j'avais rien entendu d'autre. Sous l'effet de l'annonce, mon corps était parti en arrière comme un cancre au fond de la classe. J'étais tombé en arrière dans un fracas épouvantable. Roulant dans une roulade arrière plus ou moins contrôlé, je m'étais relevé d'un bond et je m'étais mis à hurler :

" YES ! ALLEZ ! YAH ! BANZ... "


J'avais sauté en l'air, puis... je m'étais stoppé nette dans ma petite euphorie. En face de moi, à l'entrée de la cuisine se tenait Haruka. Elle était à quelques pas seulement de moi. Mon sourire aux lèvres s'effaça, et je passais alors ma main dans les cheveux pour qu'ils ne soient plus ébouriffés mais plaqués en arrière.

"Ah. Tu es là. "


Waw. Super entrée en matière Eugène, pensais-je. Je laissais le silence faire son office, puis quand j'estimais qu'il devenait un brin gênant, je me repris immédiatement en mettant les mains devant moi.

"Ecoute Haru. J'ai pas eu une vie facile après qu'on se soit quitté et je t'avoue que j'ai pas eu le temps de t'écrire mais... "

C'était la pure vérité. J'étais passé de foyer en foyer, j'avais beaucoup fui et erré. Je n'avais pas eu le temps de me poser pour prendre la plume, et la seule fois que je l'avais fait, je n'avais pu écrire aucun mot.

" Je suis désolé. Je ne voulais pas du tout dire ça de tes parents. J'ai été stupide et aveuglé. J'étais dans une mauvaise passe et j'ai fait d'un cas une vérité générale, chose qu'on apprend à ne jamais faire quand on est Briseur de Sort. Je... je veux pas te perdre. Je tiens beaucoup à toi. "


J'avais même déjà oublié que bientôt, je pourrai retourner à l'IDEM travailler. Je vivais toujours l'instant présent. J'avais brisé les quelques mètres qui me séparait d'elle, et je l'avais serré dans mes bras, à la manière des loups. C'était à dire assez fort pour briser la colonne vertébrale d'un individu lambda.

" Je ne veux pas te perdre. "

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Salveo Malefica

   
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Un Loup ne mange pas un Loup

Ft @Eugène Fogg
Le juin 2023

La baguette, pointée sur son crâne, vomi des flammes vertes.

Haruka se réveilla en sursaut. La jeune louve découvrit en cillant le décor de sa chambre de toujours, sans manifestants, sans agents du ministère, sans loups masqués levant le poing.

Une odeur de légume rissolés dans des épices et jus de viande monta jusqu'à sa chambre. Sarah ne travaillait-elle pas aujourd'hui ? Haruka imaginait la jeune maman son bébé dans les bras, touillant une grande marmite pour nourrir toute la portée, et à la place d'un livre de cuisine, son regard porté sur un livre de compte de la ferme.

Haruka soupira, tentant d'estomper son rêve à l'aide des odeurs de curry et s'étira un peu avant de sortir du lit. Attrapant les vêtements les plus amples possible, elle descendit pieds nus les escaliers de bois d'un pas lourd. Voyant la chambre de son frère @Ruben Yard, elle s'arrêta pour toquer et l'appela. "Ruru tu dors ?" sans réponse, la louve ne perçu même pas un grognement de fatigue et songea que son frère avait du être levé plutôt par @Glenn Yard, plus persuasif qu'un réveil-matin.

Haru dévala les escaliers, bailla, et se dirigea dans la cuisine, s'attendant à entendre fredonner sa soeur. Des voix résonnaient, mais Haru entendit qu'il s'agissait de la RITM. À la place de Sarah, c'est la grande silhouette longiligne d'Eugène, qui participait à la ferme comme responsable de popotte.

...certaines rumeurs affirment que les politiques anti-Lycan pourraient être allégés, et la politique de restriction des hybrides également, leur rendant certains statues juridiques comme l'absence de nécessité de pointer...

Eugène sauta soudain, faisant sursauter Haruka qui se jeta sur la Radio.

- Eugène ! Moins fort on entends plus rien ! cria Haruka par-dessus les cris du loups.

L'oreille collé an transistor, Haruka, avide, tachait d'écouter la suite du reportage. Des rumeurs... Son coeur cognait dans sa poitrine, elle qui ne savait toujours pas si son visage avait été ajouté à une fiche anonyme.

- Oui. Chhhht ! siffla-t-elle alors qu'Eugène la remarquait.

La radio grésillait, Haruka déploya l'antenne, la décala de quelques centimètres pour essayer d'améliorer le son. Eugène, tel un chiot, ne lacha pas sa ferme attention de

Haruka, se retourna, faisant voler ses cheveux d'encre mal coiffé du matin et lui fit face, pensant abréger peut-être le discours d'Eugène. Ce dernier fut sauvé par une page de pub sur un étrange marque de balais...

Haruka se mordit les lèvres et toisa Eugène comme s'il avait encore fait une bêtise, alors que ce dernier commençait à lui rappeler combien sa vie avait été dur en partant de leur maison. Elle abaissa les yeux alors qu'il revenait sur les volontés qu'il avait pu mettre dans la bouche de ses parents. Elle le savait sincèrement désolée et elle le laissa continuer

- Ça va Eugène. répondit-elle presque sèche, le front plissé. Elle soupira, l'air ennuyé et un peu fâché. Tu m'as manqué aussi... Les sourcils tout aussi froncé, et les bras croisés, la jeune fille bougonne cherchait à couper court. Et  @Klara Haukland était chiante à entraîner. avoua-t-elle un peu peste, comparant ces deux derniers "élèves". La norvégienne avait fait preuve d'une acidité qui avait d'autant fait regretter la douceur et les airs mielleux d'Eugène. Haruka attendait le jour où ses deux là se disputeraient la dernière part de tarte au dessert.

Haruka fut tentée de lui dire que c'était cette histoire de chasseuse qui lui avait empoisonné l'esprit. Elle y repensait le soir, se demandant ce qui ne tournait pas rond, et ce qu'en pensait @Ruben Yard. Elle considéra Eugène, prête à éclater, avant de ravaler ses mots. Si Eugène était là, c'est qu'il était allé directement voir @Glenn Yard et que ce dernier avait réglé la situation.

Elle s'avança vers lui et le poussa, un peu brutalement, comme c'était de coutume dans cette famille de loup éduqué mais rustre.

- Qu'est ce que t'as fait à manger ? demanda-t-elle d'un air grognon  J'ai faim ! piailla-t-elle, comme un oiseau demandait sa bouillie. Comme si rien ne c'était jamais passé.

- Ça a l'air bon.... dit Haruka en passant sa tête dangereusement au-dessus de la casserole. La vapeur chaude qui s'évaporait du jus de viande sonnait comme le meilleur des petits déjeuners.

- J'ai rêvé que j'étais à la manifestation et que j'me faisait tuer... raconta-t-elle soudain, le regard perdu dans le bouillon. Il disait à la radio que l'autre con allait partir c'est ça ? demanda-t-elle choppant un morceau de viande à mastiquer.

Eugène Fogg
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Je l’avais libéré et laissé vaquer son corps et son esprit libre comme un électron sans rien dire. Les mains sur les hanches avec mon super tablier « Custo des Yard » que j’avais reçu à Noël, je me pris à sourire en la contemplant fouiner tel un petit chiot autour de la cuisine. Mais, lorsqu’elle piqua un morceau de viande, je pris le couteau de cuisine que j’avais dans la main et je lui claquais le plat de la lame sur le dos de la main.

« Pas touche ! C’est pensé et dosé pour tout le monde ! Tu auras un morceau de viande en moins sur ta part ! »

Je me mis à ricaner, mais mon sourire s’effaça quand elle me parla de son rêve. Lentement, je déposais mon tablier parce que j’avais en réalité l’air un peu ridicule. Bien moins classe que mes habits d’explorateur de l’IDEM, ça me donnait un petit côté rustique mais que je ne voulais étrangement pas que Haru observe chez moi. Je passais ma main dans mes cheveux et déclarait d’un ton plus calme et posé.

« Les rêves nous montre parfois nos pires craintes et nos plus grandes envies. Il ne faut pas les prendre à la légère. Ce n’était pas un mauvais présage, je doute que tu es des dons de voyances. De ce que je sais sur la Lycanthropie elle dévore toutes les autres particularités magiques quand elle nous affecte. Voit ça plutôt peut être comme un avertissement, de ton subconscient qui t’appelle peut être à plus de prudence. »

Je me dirigeais vers la gazinière et je surveillais les légumes. Sortant une autre grande casserole, je fis bouillir un peu de beurre (la moitié de la plaquette) et je rajoutais quelques oignons. Les observant caramélisé, je finis tout de même par rajouter les morceaux de viandes pour eux aussi, les faire dorer.

« Dunn s’en va, et les Loups vont pouvoir retravailler. Donc je vais pouvoir reprendre un brin de vie normale, c’est pour ça que j’ai sauté de joie. »


Je souriais encore, tout en tournant la viande, mais la présence de Haruka m’appelait à la retenue. Déjà, j’étais assez pudique et je ne montrais pas facilement mes émotions, mais en plus notre dispute n’était pas totalement achevé pour moi. Pour terminer une dispute, il fallait s’excuser et comprendre ce qui avait merdé. Là, on n’y était pas du tout. Mais je n’étais pas stupide au point de réaborder le sujet sur la table. Rajoutant de l’eau, je baissais le feu et je regardais Haru.

« Et voilà, il n’y a plus qu’à attendre que ce soit cuit. »


Finalement, je m’appuyais sur le plan de travail. Les sourcils froncés, je l’observais un long moment et je déclarais finalement d’une voix qui portait à la confession.

« Ca va ? Je veux dire, ce genre de rêve peut aussi dire que tu as peur. Et tu sais que tu as toujours pu tout me... »


...Les chasseurs de Lycans ont vraisemblablement trouvé plusieurs membres de la M…


Ma baguette se leva vers la radio et je la fis taire d’un mouvement assez sec. Mais, le malaise était là, le mot était sorti de la radio et c’était un sujet que je ne voulais pas évoquer avec elle. Je n’étais pas sûr qu’elle comprenne le lien que j’avais avec Yara. D’ailleurs… c’était peut être sans espoir. La mine sombre, je me retournais vers la cuisine, assez agacé en réalité de ne aps avoir pu revenir sur le sujet avec elle. J’aimais bien clarifier les choses rapidement et ne pas gérer ça à retardement.

« Faut laisser mijoter.  La cuisine c’est comme l’amour. Ca prend du temps pour qu’il soit sincère et bon. »


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Ft @Eugène Fogg
Le juin 2023

La lame à plat dans le dos, Haru leva les mains surprise, cogitant déjà à un moyen de renverser Eugène. Elle grogna, l’odeur du fumet de la viande lui commandant de se fuir avec tout le contenu de la marmite.

Le temps de se retourner, non sans avoir plongé un doigt insolent dans la sauce, Eugène avait quitté son tablier et se recoiffait. Eugène passait son temps à avoir les mains dans ses cheveux. Haruka avait remarqué ce tic quand il cherchait sa contenance ou qu’il s’attendait à être écouté lorsqu’il ouvrirait la bouche. Comme à son habitude, le briseur de sort s’exprima comme dans un dictionnaire, évaluant une à une les hypothèses et écartant les invalides pour finir par en venir à ce qu’il voulait vraiment dire. Tout ce chemin effectué pour rien. Mais Haruka écouta néanmoins. Personne ne s’exprimait ainsi dans sa famille. Eugène était un érudit comme ils en avaient peu eu à la ferme.

Plus de prudence.

Haruka baissa la tête sachant très bien ce à quoi Eugène voulait faire allusion. Il avait eu bien sûr vent de la hardiesse de la jeune louve et du savon collectif que lui avait passé sa famille. Eugène ayant dispensé ses conseils, revint à la gaziniere, qu’Haruka n’avait pas quitté comme un chien affamé.

Eugène expliqua que le départ de Dunn signifiait pour lui le retour à une vie normale.
Haruka avait du mal à se représenter ce que devait être une vie normale pour Eugène. Visiblement, ce n’était pas de vivre avec eux à la ferme… le coeur de la louve se serra et penaude, elle ramena des bras contre elle, tentant de contenir cette émotion qui l’envahissait trop vite. Cette impression d’abandon qui la prenait d’assaut et réduisait à néant le moindre de ses remparts. Elle ferma les yeux, l’odeur du beurre grillé venant lui chatouiller les narines. Elle aurait pu s’endormir là, avait-elle l’impression. Comme Banshee faisait. Endormie et apaisée par les odeurs de cuisine et les bruits de pas calme d’Eugene affairé à la cuisine.

Haruka craqua. Les traits de son visage fondirent et ses yeux se remplir de larmes. La petite louve se jeta sur Eugène. Pendu à son grand cou, elle le serra contre lui en reniflant ses larmes.

"Arrête…" dit-elle.

D’être comme tu es, d’être celui qui ne sera plus demain, ni dans ces lieux ni à mes côtés malgré toutes tes promesses.

Elle fondait en sanglant, secouée par un chagrin soudain. Il allait repartir, elle en avait la conviction. Pire. La sensation, jusqu’au fond de ses tripes, jusqu’au bout de ses ongles. Il allait redevenir ce fringuant professeur, habillé dans des tenues un poil coloniale mais qui lui sayait diablement bien. Il serait comme sur les photos qu’il lui avait montré, qu’elle avait regardé comme une enfant émerveillée qui ne connaissait rien du monde.

Elle s’accrocha à la peau de ses trapèzes comme à une corde au bord du précipice. Qu’allait-il devenir sans elle ? Sans ses conseils, sans ses cours sous la pleine lune, ses remontrances et ses commentaires renfrognés ? Qu’allait faire Eugène hors du monde des loups pour rejoindre celui des humains ? Eugene quittait son monde à elle, son minuscule monde. La cuisine était un mouchoir de poche où les odeurs et les fumets tournaient comme la bruine dans un hammam. Eugène avait toujours appartenu au monde du dehors. Sans le vouloir il lui criait, à elle, petite louve reine sur son domaine : haha tu avais cru m’apprendre, mais c’est toi qui ne sais rien, et cet Eugène imaginaire avait raison pensait-elle.

"…"
elle voulu articuler quelque chose mais ce ne fut que des paroles inintelligibles qui franchirent ses lèvres tordues par la peine.

"Je veux pas que tu partes. Tu vas partir, je veux pas que tu partes. Je veux pas que tu partes." répéta-t-elle d’une toute petite voix étouffée.

Les expéditions de l’IDEM pouvait durer des mois, c’était trop long, trop loin. Eugène était déclaré. Il ne pouvait pas oser prendre le moindre risque. Et Haruka ne voulait pas entendre quoi que ce soit sur la manière dont il avait pu vivre jusqu’ici. C’était mauvais, forcément mauvais.

"C’est trop tôt. On ne sait pas encore. Tu peux pas partir. Tu as dit que tu partirais plus. Tu m’as dit que tu partirais plus." bégaya-t-elle à l’encontre de la bêtise et de l’ignorance d’Eugène.

La cuisine prenait du temps, c’était pour cela que c’était sincère et bon. Et il en valait de même pour les sentiments. À de vrais recommandations et de craintes se mêlaient des angoisses personnelles. Abandon, oubli.

Haruka se força à reprendre une respiration normale. Un brin de vie normale, il avait dit.
Seulement un brin. Elle avait du encore suréagir. Cette pensée en fit naître une autre et les mots sortirent seuls alors qu’elle parvenait à lui décocher un regard rouge de larmes, les doigts accrochés à son cou comme à cette corde de survie.

"Est-ce que c’est ma faute si tu es parti…? Si tu es parti sans un mot ? Je voulais pas, je suis désolée d’être comme ça, j’ai toujours peur, je veux rien qu’il t’arrive mais j’ai toujours peur…" lui aussi un jour, comme tout ceux qui passaient ici finissaient par partir et ne plus revenir. "Je veux rien qu’il t’arrive…" sanglota-t-elle, les mots ne faisant même plus sens dans sa bouche.

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J’avais alors tout quitter. Posant l’ensemble des ustensiles de cuisine et je m’étais dirigé droit vers Haru, la serrant dans mes bras de toute mes forces. Sans un mot, je la gardais contre moi avec cette impression étrange qu’elle était bien plus belle qu’elle ne voulait l’admettre. J’avais toujours été sensible à son charme, mais je m’étais aussi bien garder de lui avouer. Ses yeux en amande couvert de larme me transpercèrent le coeur. Dans un geste lent, je pris une serviette pour lui essuyer.

« Allons. Calme toi. »


Je posais la serviette, et je lui pris les mains. Content qu’en cette heure si matinale, personne ne nous surprenne dans cette position. Cherchant mes mots avec soin, je cherchais quoi lui dire sans que cela soit fatal.

« Ecoute, ma place n’est pas ici et tu l’as toujours su, c’est pour ça que tu réagis ainsi. »


Le Loup en moi se hérissa, m’invita à la prudence de ne pas contrarier une femme du niveau d’Haruka dans la meute sous peine de se faire maltraiter comme un chiot et être remis à sa juste place dans la meute, celle du jeune loup fougueux qui ouvre la voie aux anciens sur le chemin de la chasse.

« Ce travail, c’est le rêve de toute une vie Haru. Et cela ne signifie pas que je ne reviendrais pas vous voir de temps en temps quand je serai au Royaume-Uni. Tu... »

Je lui lâchais les mains et je regardais ailleurs. Mon coeur d’homme, fit plusieurs sauts périlleux et se heurta à plusieurs émotions contraductoire. D’un côté il y avait Yara qui enflait et prenait une place trop importante pour être réaliste dans mon coeur. Et il y avait mon coeur de Loup. Convaincu qu’il s’agissait d’une excellente femelle, pour me guider vers le chemin de la chasse propice et largement à ma portée pour donner une flopée de louveteau solide. Je serrai les dents, faisant taire ma bête intérieure.

« Tu n’as pas à être triste. Vivre ici est la meilleure chose qui me soit arriver et te rencontrer et suivre ton enseignement également. Sans toi, j’aurai très mal fini, et Glenn le savait c’est pour ça qu’il t’a mis sous ta responsabilité sans le savoir. »


Pesant mes mots, je gardais mes mains dans les siennes et je les serrai. Fort.

« Mais ce n’est pas une vie pour moi ici. C’est un rêve, une utopie. Les Loups sont fait pour vivre, pour voyager. Respirer de nouveaux sentiers, découvrir et construire de nouvelle tanière. »


La bête en moi grandissait. Je sentais mes yeux, d’humain et normalement couleur châtaigne se dilater pour devenir noir et entouré de bleu comme ceux que prenait les Loups. Je la voyais alors telle qu’elle était. Telle que le Loup en moi la voyait. Des poils, blancs, poussèrent rapidement sur le revers de mes mains et je les enlevais brusquement.

« Excuse moi. »


C’était monté comme une poussée de fièvre et ça redescendait peu à peu. Regardant ailleurs, je mis mes mains dans le dos et je me contentais d’essayer de me calmer et de poursuivre mon raisonnement.

« Tu as toujours su que ce jour arriverait. Je ne quitte pas la Meute Yard, je… je vais juste vivre la vie que j’aurai du toujours vivre et qu’on m’a volé. Tu peux pas m’en vouloir pour ça, s’il te plaît Haru. »


La tension animale grimpait mais j’essayais toujours de la contrôler.

« Tu dois l’accepter. Et d’ailleurs, t’es jamais bien loin non ? T’as toujours eu une place particulière pour moi. »

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Un Loup ne mange pas un Loup

Ft @Eugène Fogg
Le 17 juin 2023

L'instant d'avant, c'était un couteau dans le dos. L'instant d'après, c'était un couteau dans le coeur. Eugène parlait comme un fou. Partir, reprendre son travail comme avant suite à un simple changement de personnel. Et surtout, après sa promesse.

La lèvre tremblante, ses mains cherchaient à se libérer pour lui attraper les poignets, lui saisir les bras et remonter ainsi avec force jusqu'à son cou, s’en allant chercher à nouveau son dos, n'importe quel plis de vêtement ou de peau qui l'aurait maintenu à elle. Mais la poigne du loup était ferme.

Chacun de ses mots lui transperçaient le coeur. Elle aurait été capable de le retourner dans la cuisine avec force. Mais l'abandon la paralysait.  Comment Eugène pouvait-il lui déclarer droit dans les yeux son départ, à la minute des annonces, après lui avoir promis de ne plus jamais l'abandonner ?

Eugène perdait son calme. Haruka resta bouche-bée face à cet éclat bleuté que prirent les iris du loup. Alors que les larmes continuaient de rouler sur ses joues, elle fouillait ses yeux ambrés à la recherche de cette lueur bleuté fugace. Mais le visage aquilin fuyait soudainement le sien. Elle sera plus fort ses mains, chercha à s'emparer de ses doigts, la gorge trop sèche pour parler.  Cela la frappa, comme un coup à l'estomac. Eugène n'avait plus besoin d'elle. Elle aurait pensé ressentir un sentiment d'accomplissement, après ces heures, ces nuits passés ensemble. Eugène n'était plus un louveteau. Elle serra plus forts ses mains, la lèvre tremblante, se sentant s'effondrer à l'intérieur. Elle n'était pas prête à partager. Ni avec un travail, ni avec un rêve.

Eugène s'excusa, ravalant des pulsions lupines. Haruka hocha négativement de la tête, voyant pertinamment le chemin qui s'ouvrait à lui. Elle tira sur ses mains pour l'attirer à elle, cherchant à recroiser ce regard sauvage qu'elle avait cru voir, comme subjuguée

-...jamais bien loin...? gronda-t-elle, la voix enrouée.

"Tu dois..." était quelque chose qu'Haru n'avait jamais su entendre, et encore moins de la bouche d'Eugène.

-C'est comme ça que tu vois...? Enterrée ici, à... à attendre ?

La voyait-il ainsi ? Louve figée enracinée comme leur culture à cet endroit même ? Bonne à attendre le retour des autres, le sien, à garder cette tanière si idyllique qu'il ne voulait pas y rester ? L'image lui fit mal, toucha quelque chose qu'elle avait évité jusqu'ici.

Dévastée, son poil se hérissa soudain, elle montra les crocs et fit reculer Eugène jusqu'à ce que son dos fut plaqué contre le comptoir. Ses yeux d'encre ne quittait plus les siens. Elle ouvrit la gueule comme pour mordre.

-... comme je dois accepter que tu ne tiendras jamais tes promesses ? répliqua-t-elle amère en haussant le ton. Comme lorsqu'il avait promis de ne jamais l'abandonner.

Elle avait posé son front sur le sien et montrait les crocs, en dominante. Lui rappelait qui était le plus grand et gros ici. Ses mains serraient toujours les siennes.La louve haletait, retenant à présent ses pleurs pour le fusiller du regard, refuser d'entendre ces évidences. Mais elle ne cessait de fondre, comme les larmes.

-...Ne pars pas, souffla-t-elle, son front collé au sien, l'ensemble de son corps interdisant à Eugène de bouger, de partir. Ses mains remontèrent le long de ses bras. Eugène...suppliqua-t-elle, alors que ses mains vinrent chercher ses joues. ...Arrête de faire des conneries. Une phrase qu'elle avait dite maintes et maintes fois. Et ce mauvais pressentiment la bouffait de l'intérieur comme un sale monstre, lui tordait les tripes et la prenait à la gorge. Eugène n'était en sécurité qu'ici, chez eux. Près d'elle. Comme à l'instant. Elle retint sa respiration, leurs deux corps de loup chauffaient l'air. ...petit loup... l'appela-t-elle dans une murmure comme il se désignait lui-même lorsqu'il étalait des comparaisons en sa défaveur. Comme elle le désignait à ses frères quand ce dernier avait son grand dos tourné et son regard naïf ailleurs. Haruka remarquait l'absence de cette éternelle et agaçante mélancolie avait quitté son visage. Comme les vaines excuses de ses paroles. Du temps où il était arrivé chez eux, était parvenue à lui arracher des sourires, et même des rires. Le visage d'Haruka se décomposa en une mine triste et impuissante. Elle refusait de dire aurevoir à quoique ce soit, de sa présence, à ses silences espiègle, à l'application qu'il mettait dans chaque geste jusqu'aux plus superflus.

- Reste... chuchota Haruka, le souffle court, étourdie par la chaleur. C'est encore beaucoup trop tôt. Il lui semblait à cet instant qu'elle n'avait plus que son statut de louve-mentor sur son louveteau pour le convaincre. Mais la louve aux yeux d'amande et cheveux d'encre avait glissé ses doigts dans celui de loup. Sa lèvre trembla, tout près des siennes. Elle hésita. Car elle n'avait jamais embrassé personne.
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Je me levais ; paisiblement dans ma chambre d’adolescente que je n’avais jamais changé. Dans mon lit une place, j’enfilais mon pull à capuche des Gryffondor, et j’enfilais également un bas de pyjama. Avec le nombre d’accueillis, il était fort déplaisant d’arriver en petite culotte au milieu de mâle plus ou moins connu. La veille, j’avais effectuée une garde de 24h, sauvant aucune vie mais écoutant beaucoup de patients. Et c’était ces nuits les plus fatigantes… L’appel de mon estomac et aussi du beurre de cacahuète se fit plus fort que tout. Finalement, je daignais ouvrir la porte, et je me dirigeais vers la cuisine.
Mais c’est alors, que j’entendis une voix. Celle de ma sœur que je reconnaissais entre toute, un brin cassée par ce qu’elle avait vécue. Une autre, avec un accent étrange que j’identifiais comme français. La louve en moi s’éveilla, aussi facilement que j’avais tiré les draps et identifia grace à l’odeur immédiatement les deux personnes. La première avait l’odeur des champs, fruités et dure. Famille, me murmura la louve. La deuxième, transpirait l’homme et le loup mélangé, sans réellement savoir ce qu’il était vraiment. On les reconnaissait facilement au mélange d’odeur. Eugène, égaré.
A pas de loups, et utilisant toutes mes facultés à mon maximum, j’avançais vers la cuisine, écoutant la conversation qui je le savais ne m’était pas réservé. J’arrivais au pire moment. Il allait partir et ça allait affectuer ma Haruka. Ma sœur, mon foyer, ma tanière. Mes yeux se plissèrent et mon échine se hérissa assez rapidement.
J’observais alors le lien qui les unissait. Elle, proche, prête à tout pour ne plus avoir d’abandon et inconsciente qu’il ne s’agissait pas d’amour, mais d’un traumatisme qu’elle ne voulut plus jamais voir. Lui, égaré, comme à son habitude. Et qui faisait plus de mal que de bien.
Tous ceux qui errent ne sont pas perdus.
Cette phrase que je répétais souvent, en face des accueillis me revint en mémoire. Au final, ils se faisaient autant mal l’un que l’autre. Mais… La dimension affective prit le dessus. Eugène, je m’en moquais désormais éperduement, même si j’avais été prêt à tout pour lui. Là… C’était ma sœur qui allait dans le mur. Et pas n’importe laquelle. Celle qui avait été avec moi, et que j’avais juré de protéger de tout.
Alors, dans un geste droit, réfléchis et rapide, j’avais levé ma baguette, sachant parfaitement dans mon esprit où était la Louve et où était la Femme.

« Expulso. »

Avant même qu’Eugène ne pose ses lèvres sur Haruka, ce dernier avait frappé par mon maléfice et venait de heurter le frigo comme une balle de fusil. C’était un Lycan, il allait s’en remettre. Et dans le pire de cas, je le guérirai.

« Comment oses -tu ? »

Froide, et essayant de calmer la louve en moi pour ne pas me transformer et lui sauter dans un éclair blanc à la gorge, j’avançais, digne et droite avec mon pull aux armoiries de la maison que je partageais avec Eugène.

« Tu te rends compte de ce que tu lui fais ? Eugène. »


Il s’était relevé, penaud. Son brillant cerveau de Briseur de Sort arriva à faire toutes les connections et visiblement les sentiments prirent le large au profit de la raison. Il regarda Haruka, puis moi. Finalement, il voulut se rapprocher de ma sœur et je lui pointais ma baguette directement sur la poitrine. Ma voix gronda, menaçante, prête à poser baguette pour échanger ma peau contre une fourrure.

« Va-t-en. »

Il me regarda, évalua son niveau et la situation. Il ne gagnerait sous aucune forme, aussi bien magique que lycane. Et il le savait. Son regard se porta alors vers Haruka, et il marmonna un vague mais très sincère.

« Je suis sincèrement désolé. »


Et, sans l’ombre d’un doute, et dans un geste qu’il avait certainement appris ici, il s’en alla sans bruit, comme un loup chassé de sa meute. Car c’est ce que je venais de faire.
Ma baguette se baissa, et je regardais ma sœur dans les yeux.

« Viens là. »


J’arrivais vers elle avec l’assurance d’une femelle dominante. Par sur elle, car elle était de ma portée à mes yeux. Sur le monde et sur ce qui pouvait lui faire du mal, j’étais dominante et je lui prouvais. Mon bras passa autour de son cou, et je l’embrassais sur le front, comme j’embrassais tous les Yard à la manière d’un Loup qui pose sa truffe sur un autre.

« C’est rien. C’est un imbécile ma chérie. Tout va bien. »


Et, je la serrais dans mes bras, et pas du tout de la même manière que le dernier qui avait effectuée ce geste. Dans le mien, on pouvait sentir…
Maison.
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Un Loup ne mange pas un Loup

Ft @Eugène Fogg
Le 17 juin 2023

Eugène lui fut arraché dans un éclair. Le loup se fracassa contre le frigidaire. Droite et féroce, sa soeur aînée, Ellie, se dressait dans l’entrée, baguette fumante à la main. Haruka n’avait que ses genoux pour trembler. Spectatrice muette, elle vit sa soeur contourner Eugène et s’interposer entre eux.

Haruka esquissa un geste vers Eugène au moment où la regarda. C'était sans compter la louve aînée qui les surpassait tous les deux.

“Ellie, non…” bredouilla Haruka d’une voix éteinte que personne ne dut entendre.

Haruka ne sut même pas ce qu’elle vit dans le regard d’Eugène. De la peur ? De l’hésitation ? Un désir tiédissant parla pointe menaçante de la baguette d’Ellie ? Elle entendit à peine les excuses du briseur de sort, qui quitta la pièce comme une ombre, pire, un indésirable. Car c’est ce que venait de faire Ellie. Plus jamais Eugène ne reviendrait dans ce foyer.

Quelque chose s'était brisé. Haruka le sentit au fond d’elle. La jeune louve leva un regard perdu et désespéré vers sa soeur. Elle se laissa enroulé dans les bras d’Ellie et se tapit contre sa soeur comme un louveteau. L’arrivée de la louve blanche tombait du ciel. Sa soeur combla ce vide créé par la disparition d’Eugène qu’elle réalisait encore à peine, choquée.

“Ellie…!” appela-t-elle sa soeur contre elle, bien que la louve ne pouvait pas plus entourer d’amour sa cadette qui s’accrochait avec force à son pull rouge et or.

Rien ? disait-elle. Mais c'était Eugène. Pourtant le vide était là. Le lien, atténué. Mais toujours là quelque part. Les mois passés à veiller sur lui défilait devant ses yeux, devant cette image pitoyable d’Eugène préférant la fuite que de rester pour elle.

“Je m'étais occupée de lui…” pleura-t-elle, peinant à comprendre cette injustice.

D’Eugène il ne restait que les marmites sur le feu et l’interdiction formelle d’y pêcher clandestinement un morceau de viande. Les larmes lui montèrent d’avantage aux yeux tellement c’en était ridicule et futile. Toute à l’heure, s’attableraient-ils tous autour de ce fantôme ?

“C’est moi l’imbécile !” s’effondra Haruka dans les bras de sa soeur.

Elle avait l’odeur du bois et des onguents, une signature qui ressemblait avec les années de plus en plus à leur père. Haruka s’y réfugia en tentant sans succès de se noyer dans les cheveux de sa soeur.

Un vrai loup se serait jeté pour elle dans la mêlé. Un vrai loup ne l’aurait pas abandonné. Pas une deuxième fois. Ni une première fois. Et pourtant… son coeur saignait comme une plaie ouverte. Une place particulière. Ça va avait été son imbécile, et s’il partait n'était-ce pas sa faute ?

“C’est ma faute ! J’aurai du… j’aurai du…”

Elle ne trouvait même pas par quoi commencer. Confuse, honteuse, éplorée, coincée dans ce corps humain qui souffrait trop dont elle ne pourrait que se libérer le soir, dans une éternité, elle recula pour pouvoir regarder sa soeur et bredouilla : "Il a dit que j'étais jamais loin...". Disponible, à disposition. Maladresse poétique ou pire promesse d'horizon ? Haruka se sentait si mal et s'en remettait corps et âme à sa soeur aînée.
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Je gardais ma sœur proche de moi, contre moi. Comme je l’avais fait depuis qu’elle était arrivée ici. Peut être que ce jour là, j’étais allé trop loin. Laissant mon propre problème avec les hommes empiéter sur la vie de ma petite sœur. Mais, j’avais entendu ce discours une multitude de fois, et je savais qu’il était dénudé de sens et d’honnêteté dans le Temps. Aujourd’hui, le jeune Eugène pensait ça, mais petit à petit, il l’oublierait, laissant une souffrance sourde dans le coeur de ma sœur, lente et longue. Là, c’était brûlant, immédiat et sans appel, mais ça allait guérir.

« C’est moi qui suit désolé. Mais j’ai préféré coupé court à la conversation avant qu’il ne te promette des choses qu’il ne pourra pas tenir. »


Je cherchais mes mots, parce que j’avais conscience que, dans mon mouvement et dans la chasse du jeune loup, j’avais été brutale et violente, ma partie animale ayant un brin prit le dessus sur ma partie humaine qui revenait peu à peu pour comprendre ma sœur.

« Oui, et grâce à toi il est désormais autonome et en mesure de trouver sa place, aussi bien au sein d’une Meute, qu’au sein du monde magique. Tu as fait ce qu’il fallait et tu l’as bien fait. Mais il était temps pour lui de trouver sa vraie place, et je ne suis pas sûr qu’elle soit ici parmi nous. Il est trop différent et inadapté à notre ferme et à notre monde. »

J’étais… Réaliste. Cruellement réaliste. Je maintenais les avants bras de ma petite sœur et je la regardais, soucieuse, essayant de trouver les mots pour calmer la situation et essayer d’apaiser sa tristesse.

« Tu lui as donné un cap, une éducation et bien plus. Mais le moment était venu de s’engager sur un chemin bien plus incertain, complexe et dangereux pour lui et pour toi. Il t’a déjà déçue, il allait recommencer. »


J’avais été là, quand ils s’étaient disputés il y a quelques mois. J’avais écouté avec attention tout ce que Haruka avait à me dire, et j’en avais bien plus compris que son petit coeur naïf voulait en savoir. Mes yeux plissés, je baissais un peu la tête mais je maintenais mon regard droit dans les yeux.

« Et je n’ai coupé court qu’à cette conversation. Vous êtes libre de l’avoir ultérieurement, mais uniquement quand tu iras les idées plus clairs. Là, il allait t’emmener dans un endroit où lui même n’est pas préparé. Il faut que tu te calmes et que tu prennes tous les éléments en considération avant de le revoir. »

J’étais cartésienne, cruellement cartésienne, mais mon métier m’y obligeait. Soit on trépassait, soit on survivait en s’adaptant. C’était la seule règle qui me dominait tous les jours, au travail et ici, dans ma vie personnelle. Et il était hors de question que je vois Haruka s’enfoncer dans des eaux troubles comme j’avais pu le faire à son âge. Certes, elle n’était pas de notre sang, mais on l’avait élevé et on lui avait fourni notre cadeau et notre fardeau : notre sensibilité.

« Assieds toi, et bois quelque chose avec moi. J’ai eu une dure nuit. »

Faisant voler le café que Glenn s’appliquait à maintenir toujours à flot, j’en servis une tasse à ma sœur et je continuais de la regarder dans les yeux, toujours assise.

« Ici, on a besoin de toi pour guider les jeunes louveteaux. Quand ils sont prêts, ils sont prêts. C’était le cas d’Eugène, tu devrais te concentrer sur les autres désormais. Tu fais cela de manière remarquable, et je ne veux pas qu’on perde un élément clef de notre harmonie. Si tu n’es plus opérationnelle pour les guider, car parasité par Eugène, alors ils perdront beaucoup. »

Je lui avançais la tasse de café. Et je la regardais d’un air un peu triste.
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Un Loup ne mange pas un Loup

Ft @Eugène Fogg
Le 17 juin 2023

Haruka séchait ses larmes contre le pauvre vêtement de sa soeur, s'enfouissant autant que possible dans ses bras. Ellie avait toujours été une véritable louve gardienne pour elle, entre la soeur et la mère, jamais son aînée ne l'avait laissé faire un pas de côté sans la rattraper.

La petite louve hocha la tête en faisant son possible pour arrêter ses larmes. Ellie avait raison, toujours raison. Je sais. répondit-elle, elle le savait bien et l'avait elle-même relevé tout haut le décalage du comportement et des pensées d'Eugène malgré ses leçons et sa vie au sein de la meute. Hochant la tête contre elle, reniflant et balbutiant son accord avec les paroles de sa soeur.

Elle leva un regard triste vers Ellie et s'assit immédiatement, prenant sur ses épaules la responsabilité de la difficile soirée de sa soeur. Essuyant ses larmes, elle obéit et s'assit auprès d'elle. Les compliments lui firent chaud au coeur, et en même temps laissèrent une trainée d'incertitudes.

Haruka prit la tasse de café et la gardant entre ses mains sans la boire, affrontant difficilement le regard triste de sa soeur. Elle hocha la tête une énième fois en gémissant un petit : Oui... Ellie était fatiguée. Ellie passait sa journée à sauver des vies et avait d'autres soucis à s'occuper.

- Pardon, excuse-moi...


Elle prit une grande inspiration. Elle allait bientôt avoir toute la famille sur le dos. Elle fuyait Glenn et @Mahdi-Jaro Yard comme la peste, depuis la manifestation pour les droits des Hybrides...

- Et il y en a tellement plus qu'avant... Je vais devoir demander de l'aide à @Ruben Yard. j'ai accepté un travail  au labo d'@Aena Nightingale à Londres, je... voulais voir ailleurs, je sais pas...

Elle releva un regard timide et croisa les jambes sous la table.

- Je voulais faire comme toi...

Ellie était la seule de la famille à travailler à l'extérieur, à Londres, dans la grande ville. Elle symbolisait tout ce qu'une louve pouvait être en terme d'indépendance et pourtant restait soudée comme un roc à chaque membre de la meute. Haruka se sentait si puérile à côté d'elle. Elle aurait du se sentir plus gratifiée d'être comme sa soeur, au service des autres.

Haruka se leva alors et revint avec des victuailles issues du placard spécial Ellie : de la brioche et du beurre de cacahuète, qu'Haruka tartina une tranche avant de la donner à sa soeur. Poussant les tartines du péché mignon de sa soeur aînée, Haruka se força à lui faire le plus grand sourire.

- T'es la meilleure Ellie. Merci. renifla-t-elle en la regardant avec des petits yeux humides.

Haruka comprenait. À passer autant de temps à s'occuper des autres, certains jours semblaient exempt de tout juste retour attendu pour tout ce temps et cette énérgie dépensée. Alors c'était son devoir de prendre soin de sa soeur.

- Personne te mérite. déclara-t-elle à son idole avec une conviction sans faille.

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