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Un Loup ne mange pas un Loup. (Haru)

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INFOS
FICHE DE PERSO
Je savais soigné les maux du corps mais je savais aussi soigné ceux du coeur et de l’esprit. C’était à la fois un don et une malédiction pour moi. Contente qu’Haruka ait la force de s’installer pour grignoter, je l’observais toujours avec ce même regard plein d’amour et de protection que j’avais pour elle depuis l’âge de 10ans. Sans rien dire, et laissant un long moment de silence plané pour laisser partir la tempête, je lui souriais.

« Tu sais, ça n’a pas été si facile de partir d’ici. J’avais l’impression de vous trahir et de vous abandonner. Mais j’étais dans une période de ma vie où je me cherchais et où j’avais besoin d’air. Ca a été un parcours du combattant, mais j’en suis revenu améliorée. »

Je l’observais, ca avait été très difficile. La misère du monde qu’offrait Médicomage Sans Frontière semblait malheureusement illimité. Mes yeux dans les siens, je buvais mon thé vert avec un calme olympien, contente d’avoir une vraie conversation de femme adulte avec Haruka, et contente également de laisser le spectre d’Eugène quitter la pièce, même si je savais qu’il en fallait bien plus pour Haru pour qu’il soit définitivement partie. Je lui jetais alors ma tartine au beurre de cacahuète, sacrifiant mon ultime repas sacré.

« Redis jamais ça. T’entends ? Tu me mérites largement. Depuis toujours et à jamais. Et je reviendrais pas sur le sujet. »

Mes yeux s’étaient transformé en ceux de Louve l’espace d’une fraction de seconde, preuve que j’étais prête à lui passer dessus et la mordre jusqu’à ce que cela lui rentre dans le crâne et qu’elle chasse cette idée stupide de sa petite tête de linotte. Je m’étais relevé avec calme et j’avais finalement repris ma tartine, la mangeant sans cérémonie.

« Tu sais, quitter la vie d’un Loup est véritablement difficile, car tu dois en permanence garder à l’esprit que dans le monde extérieur, tu es avant tout une femme. Tu as du t’en rendre compte quand tu es arrivée à Poudlard. La vie extérieure n’a pas vraiment de grande différence et tu n’es jamais bien loin en réalité. Le coeur de la Meute, il est en toi, et il faut t’attacher à cette idée comme une pensée agréable. »


Je mangeais, terminant mon 5eme repas avec un calme étonnant par rapport à ce que j’avais été il y a quelques minutes quand Eugène était parti. Avec réflexion, je poursuivais sur ce chemin :

« Et tu dois être plus prudente avec les hommes. Ils pensent que notre coeur leur est acquis, et ils n’hésitent pas à jouer avec. Si tu te donnes à quelqu’un, assure toi que ce soit la bonne personne. Car Londres est très grand, et il y a beaucoup de monde qui fondrait pour ta petite bouille. »

Je lui fis un petit clin d’oeil, puis finalement je changeais le sujet, la ramenant à des problèmes plus basique et des taquineries plus orientées sur des sujets entre sœurs.

« Ce petit Camaël par exemple. Malgré sa famille de snobinard, il ferait un parfait mari pour toi. »

Je souriais en coin. Parce que je savais pertinemment que ce n’était absolument pas vrai et que ce n’était qu’un ami. Mais là, je cherchais à la rendre moins triste, plus à la provoquer. On avait déjà évoqué ce sujet et j’aimais bien l’agacé avec ça. En même temps, je l’avais déjà sur les quais à Poudlard et sans qu’elle ne le sâche réellement, c’était le type de caractère qui conviendrait parfaitement à ma sœur. Seulement, mieux valait un ami sur, qu’un amant incertain, aussi elle avait fait le bon choix de le garder proche d’elle, et certainement pour toute l’existence.

« Je te taquine. Mais vous seriez tellement mignons tous les deux ! »


Je me reculais, assez vivement, et je ricanais avec mon petit air espiègle de sœur aimante. Je savais qu’elle était prête à se battre pour ce genre de sujet idiot. Peut être que c’était ça qui lui fallait. Une bonne vraie fausse baston entre louve.