:: RPS Archivés
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Back to the sun (Mêgam)
INFOS
FICHE DE PERSO
Lorsqu’elle prononça le mot “Quidditch”, Blake avait cessé tout mouvement alors qu’il avait passé sa journée à l’entendre au stand des tout petit prodige, mais l’entendre avec sa voix, c'était un sentiment refoulé qui prit le dessus. Le Gryffondor enfonça ses mains dans ses poches, lui tournant encore légèrement le dos et retenant sa respiration sans savoir quoi en faire. Le Quidditch était sa vie, le conjugué au passé aurait été même plus cruel et pourtant, elle l’avait vu tel qu’il s’aspirait à vouloir encore devenir. Ne se laissant pourtant que peu déconcentrer par cette possibilité à cet instant, le jeune homme lui vouait pourtant une attention particulière à l’instant même où elle lui répéta qu’ils n'étaient pas obligé de tout se dire, comme pour s’en convaincre elle-même.
Ils n’avaient pas besoin de justifier qui ils étaient. Ils n’avaient pas besoin de s’en dire plus et pourtant, il l'écouta lui raconter l’histoire de sa famille, de son arrivée en Angleterre et du don qui n'était transmise qu’aux filles de sa famille. Sa mère semblait avoir portée de haute espérance sur la seule qu’elle avait pu concevoir pour perpétuer des traditions et l’honneur d’un nom à travers cette boutique qu’elle tenait à Pré-au-Lars et tout doucement, Blake se mit à reconstituer les pièces du puzzle.
Sans le savoir, il avait commencé à s’adosser contre la cloison qui les séparait de la pièce principale, glissant progressivement au fur et à mesure de ses explications pour s’installer par terre, comme pour lui signifier qu’il n’allait pas quitter les lieux sans l’avoir écouté. Qu’il n’allait pas la quitter des yeux même si elle évitait son regard.
Plusieurs secondes de silence passèrent jusqu'à devenir des minutes. Comme un nuage calme qui passait dans le ciel, Blake tentait de comprendre une coutume qui n'était pas différente de celle où il avait pu grandir, bien que le choix et l’amour pour deux êtres avaient une place étonnement différents chez les Grimm. Notant qu’elle avait été bercé dans des traditions aussi poussées que pouvait être celle des familles de sangs nobles, ou purs comme certains dirait, Blake avait croisé ses bras par dessus ses genoux en l’observant.
"Est-ce que tu es heureuse?”
Il avait pourtant un million de questions qui se bousculait à l’esprit. Comme savoir si elle avait envie d'être cette héritière qu’on attendait d’elle, si elle avait rencontré son mari, celui qui allait endossé avec elle le don précieux qu’elle avait. Si elle voulait aussi partager sa plantation de mangue avec lui, si elle l’emmènerait au sommet de cette falaise où elle se ressourçait. Assis devant elle, il suffisait d’un seul geste pour se saisir de sa main qu’il ne fit pas, par respect pour ce simple sursaut qu’elle avait eu lorsqu’il n’avait fait que la soigner.
"Est-ce que ça te rend heureuse? Est-ce …”
Et il se souvenait de ce qu’elle lui avait dit. Son besoin de liberté, c'était ce qu’elle voyait d’elle, d’avoir le choix de faire ce qu’elle voulait, sans avoir les mains liés par un destin imposé qui n'était pas le sien. Et si elle était la seule à avoir les réponses, elle semblait mal accepter les volontés de sa mère qui l’avait poussé à boire de l’hydromel et à s'échapper d’une vie étriquée.
Quelque part, dans une autre vie, il aurait eu envie de la faire voler sur son balai pour l’emmener plus loin. Baissant les yeux sur ses mains, Blake lâcha un soupir en secouant la tête. Les familles Grimm-Nakatani étaient peut-être puissantes mais elles avaient toujours écouté la volonté de ses enfants, la preuve en était avec @Michel-Ange Grimm qui poursuivait son chemin avec @Apolline Dunn .
"Et pourquoi je devrais fuir?” Plissant les lèvres, Blake tentait également de comprendre la raison pour laquelle cette information était capitale. "C’est un yahourt nature.” Il lui avait répondu précipitamment avant de soudainement enchainer sans contrainte. "Ce soir, tu aimerais oublier que tu es engagée ou est-ce que tu veux que je m’en aille?”
INFOS
Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Un long silence s’était installé. Aussi bien quand il avait été question de Quidditch que lorsque le sujet, le problème, l’information, le hic, la complication — comment décrire ce que Mêgam venait de lui apprendre ? — avait été abordé.
De ces mutismes latents impossibles. De ces instants vides de paroles qu’on ne savait jamais vraiment comment briser.
Un mot, un geste. Au fond, peu importait comment Blake se manifestait tant qu’il se manifestait. Mêgam, elle, était toujours pétrifiée, ne sachant quel position adopter, ne sachant comment agir ou réagir tant que lui n’avait pas dit ou fait quelque chose pour qu’elle puisse enfin savoir sur quel pied danser. Tout ce qu’elle savait, pour le moment, c’était qu’il était encore là — ou, s’il s’était éclipsé, il l’avait fait avec la discrétion d’un Demiguise.
Mais elle n’aurait eu qu’à lever les yeux pour savoir qu’il était resté.
Si tant est qu'elle avait osé.
L’attente fut interminable jusqu’à la première question qui lui parvint, enfin. Mêgam ne s’y était tellement pas attendue qu’elle avait relevé la tête vers Blake, doucement, sans parvenir à lui répondre.
La fille modèle que sa mère avait si longtemps espéré aurait répondu un « oui » franc, sans même hésiter, parce que cette fille-là ne se posait pas plus de question que celles qui lui était autorisées.
La fille modèle aurait esquissé un sourire en acquiesçant, ajoutant probablement qu’elle se faisait un plaisir d’accomplir son devoir.
Mais les lèvres de Mêgam restaient immobiles. Y compris quand il reposa la même question en se contentant de la formuler différemment.
Ça ne changeait rien.
On avait beau tourner le sujet dans tous les sens, le résumer de haut en bas, de gauche à droite, tenter de l’éviter pour le faire disparaître, le manipuler pour le rendre plus agréable à aborder… Rien à faire. En parler ne rendait pas les choses plus simple — pire même, ça les compliquait.
« Qui sait ? Peut-être que je le serai », finit-elle par se résigner, un petit sourire aux lèvres pour cacher tout ce qu’elle aurait voulu dire à la place.
Je n’ai pas le choix.
Non, je ne suis pas heureuse, au présent.
L’idée d’épouser un inconnu me rend folle.
Tu ne connais pas ma mère.
Je n’ai pas d’autre solution.
C’est ma responsabilité.
Florilège de questions qu'elle aurait pu formuler, sans qu'elles ne trouvent jamais leur chemin, de ses cordes vocales jusqu’à ses lèvres.
Ce n’était pas tout à fait honnête, mais ça n’était pas un mensonge non plus, à partir du moment où c’était ce qu’elle aurait souhaité, dans une autre vie, au fond d’elle.
Même s’il était, à ce stade, difficile ne serait-ce que d’envisager une ébauche de bonheur quand elle nourrissait encore l’espoir, aussi maigre soit-il, de fuir ses obligations.
Et, en parlant de fuir :
« Tu devrais fuir parce que c’est ce que j’ai fait, la dernière fois. » À nouveau ce silence, figeant une vérité coupable dans la réalité. « Et s’il n’était question que de moi, Blake, je n’aurais jamais fui. » Ses yeux d’un noir de charbon se levèrent vers lui dans une dernière tentative de lui faire comprendre les sentiments contraires en lutte à l’intérieur. « Je n'ai pas envie que tu t’en ailles. »
Autrement dit, elle voulait qu'elle reste, mais le dire était trop compliqué.
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.
INFOS
FICHE DE PERSO
L’assurance qu’il arborait sur le terrain, en plein vol avec la furtivité qu’on lui connaissait et qui lui permettait de prendre par surprise n’importe quel vif d’or qui se présentait sur son chemin, l’avait quitté dès lorsqu’elle lui adressait un regard fuyant. S’il évitait de regarder ses lèvres s'étirer de ce sourire, il voyait ses mains et ses doigts qu’elle ne triturait pas malgré l'évidence même d’un combat qu’elle semblait livrer seule. Entre la vie que celle que sa mère semblait lui vouloir et les rêves qu’elle pouvait avoir et qui peinait à décoller, simplement écrasée.
Par son “peut-être”, elle le désarçonnait. Par son demi-sourire, il y voyait cette porte de sortie qu’elle lui indiquait seulement s’il le voulait et par l’aveu sincère qu’elle lui glissait avec peine, Blake leva les yeux vers celle qui espérait, quelque part, donner une autre réalité qu’une vie contrôlée. Assis par terre, quasiment à ses pieds, il mesurait l’ampleur de ce qu’elle venait de lui souffler. Et tombant dans ses yeux noirs qui brillaient à l’allure de ceux d’un chat en plein nuit, en plein phare, Blake n’eut qu'à tendre sa main pour effleurer la sienne sous prétexte que le bandage se défaisait, même si ce n'était pas le cas.
Elle avait l’allure d’un vif d’or en plein ciel. Des ailes d’or, des reflets chatoyants et une liberté que chacun cherchait à contraindre. Fuyant, le vif d’or pouvait se laisser par nul autre qu’un joueur aguerrit, patient et observateur, assez pour ne pas baisser les bras à la moindre pluie verglaçante, ni au soleil aveuglant. Quelque part, en frôlant sa peau avec toute l’innocence qu’il était possible d’avoir, il frôlait un monde qu’il pensait devoir abandonner. Et il n’en avait pas plus envie qu’elle, de voir cette fenêtre se refermer sur eux.
"Je ne vais pas te fuir. Pas pour ça.” Il s'était penché par-dessus des genoux qu’il avait plié, sentant quelques cicatrices tirer dans ses mouvements. Mais il lui suffisait de longer ses doigts sur les siens, dont il sentait tous les nœuds et les reliefs qui le réveillait autant que les sillons d’un vif d’or entre ses doigts. Ils étaient pourtant si différents et à ce touché, il eut l’impression de la connaître et de se reconnaître. S’il était un Gryffondor, un Grimm-Nakatani et un attrapeur hors pair, il ignorait jusque là qu’il pouvait être Blake, juste Blake, celui qu’elle ne voulait pas voir partir par toutes les complications que leur rencontre pouvait amener. ”Est-ce que ça veut dire que tu acceptes qu’on dîne ensemble?”
Il en eut un sourire avant d’observer sa main qu’il aurait aimé prendre dans la sienne, pour la rassurer que l’information qu’elle lui avait confié n'était pas un problème. Balayant son pouce sur une partie de son bandage où il savait qu’elle n'était pas blessée, il tenta de lui signifier le plus simplement possible qu’il respectait l’engagement qu’elle avait accepté.
"Je ne ferais rien qui t’enlèvera un autre sourire.” Il savait à quel point des fiançailles pouvait aller de bon train au sein des prestigieuses familles. C'était la réputation de la jeune femme qui était en jeu également et qu’il ne voulait tarir parce qu’il voulait accéder à ce qu’il y avait derrière cette ouverture qu’il tenait entre ses doigts. "Et si tu as trop peur de te tâcher, on est même pas obligé de manger.” En réalité, il n’y pensait même pas, il avait à peine faim. Et c'était peut-être parce qu’elle était promise à un autre, mais il percutait très bien que son ventre s'était noué à cette information et qu’un jour, elle espérait peut-être que ce mariage la rendrait heureuse.
Soudainement, avec un décalage qu’il comprenait un peu mieux, Blake se mit à caresser le dos de sa main, par instinct. Elle venait de signer une fin ouverte où elle donnait une chance à l’improvisation du moment. Il s'était alors redresser, s’installant de nouveau à ses côtés comme s’il pouvait reprendre le cours d’un rêve qui s'était arrêtée au moment où elle avait quitté le banc de Pré-au-Lard. La logique hurlait qu’il était impossible de pouvoir reprendre une volonté inconsciente mais son instinct lui soufflait que tout était possible. Tout.
"S’il n’y a rien qui te retiens alors …”
Par cette même proximité qu’elle avait fui, Blake revenait sur leur dernière discussion, celle où ses sourires n'étaient pas teintés de vérités omises. Se penchant vers elle, il l’avait murmuré comme un secret bien gardé à ses oreilles, il frôlait sa main de la sienne, n’attendant qu’un mot, qu’un geste.
"J’aimerais bien te rattraper et t’embrasser.”
INFOS
Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Ce premier contact lui fit l’effet d’un coup porté à sa gorge. Privée de respiration, Mêgam restait immobile, comme paralysée par le choc.
Cette main était venue se poser avec une délicatesse hors-normes sur la sienne, alors qu’elle se refusait à ce genre de démonstration habituellement. De peur, sans doute, de voir ce qu’on ne l’avait pas autorisée à voir. De peur d’accéder à des secrets auxquels elle ne devait pas avoir accès. Aussi, pour la voyante qu'elle était, ce geste était suffisant pour mettre tous ses sens en émoi.
Assez pour que ça se voit.
Mais entre la paume qui la touchait et le dos de sa main, il y avait ce bandage qui les séparait et cette plaie qu’elle ne sentait même pas, probablement parce que c’était devenu sa dernière préoccupation après tout ce qu'il s’était passé dans cette roulotte.
Blake était suffisamment attentionné pour remettre son bandage en place. Mêgam se disait que ça devait être la seule explication et qu’après ce qu’elle venait de lui apprendre, il ne pouvait y en avoir d’autre. Le reste n’était qu’illusion. Même s’il lui affirmait qu’il n’allait pas fuir.
Et quoi, alors ? Pouvait-il exister plus terrifiant qu’un monde où chacun n’était pas libre d’agir selon son bon vouloir ? Y avait-il plus repoussant encore que ça ? Y avait-il plus déplaisant au monde qu'une femme qui était retenue par des chaînes ?
Ses sens s’agitaient, mais elle non plus ne fuyait pas. Au lieu de ça, elle restait sagement en place en se demandant ce qui pouvait bien le pousser à rester, lui aussi.
Quand les réponses étaient juste sous ses yeux.
« Je ne sais pas ce qu’il te faut de plus », souffla Mêgam, alors que ses doigts vibraient comme des millions de fourmis qui s’amassaient à l’intérieur. « Qu’est ce qu’il te faut de plus ? » demanda-t-elle alors plus frontalement, fondant ses yeux dans les siens.
L’invitation de Blake aurait pu rester sans réponse si Mêgam n’avait pas été assez polie pour savoir qu’on ne pouvait pas décemment refuser une demande comme celle-ci.
Tout du moins, c’était l’excuse qu’elle se trouvait pour justifier ce qui allait suivre.
« J’accepte de dîner avec toi, oui, mais pas de tâche cette fois-ci, j’ai dû jeter mon dernier teeshirt », chuchota-t-elle avec un léger sourire.
Comme si quelqu’un pouvait les entendre.
Comme si le dire à haute voix pouvait la réveiller de ce doux rêve dans lequel il venait de la replonger en restant à ses côtés.
Le sentant se placer plus près encore, Mêgam ferma les yeux pour mieux se concentrer. Elle prit une grande inspiration pour laisser l’air remplir ses poumons, quand ces derniers en manquaient cruellement depuis qu’il avait fait son entrée, remarquée.
La chaleur de l’été tabaissait sa peau, si ce n’était ce rapprochement qui lui faisait l’effet d’un pull en mailles épaisses enfilé sur une plage en plein soleil.
L’instant d’après, ce fut un chuchotement à ses oreilles qui la ramena droit sur une neige fondante, crissant sous ses pieds, au cœur d’une plaine hivernale, faisant apparaître des frissons par centaines sur sa peau sombre. Elle ne put retenir son corps qui se manifestait dans un tremblement visible, bref, mais soudain et inattendu, comme cette rencontre qui la mettait dans tous ses états. Pour la deuxième fois.
Elle ne pouvait pas l’embrasser comme ça. Pas alors qu’elle était promise à un autre.
Mêgam était trop tournée vers les autres pour ne penser qu’à elle et ce dont elle avait envie.
Parce que ça aurait été mentir que de dire qu’elle n’en avait pas envie.
Mais elle le respectait bien trop pour ça.
« Je ne peux pas te faire ça. De ce que tu m’as montré de toi, de ce que j’ai vu de toi, tu mérites beaucoup mieux que d’être embrassé par une fille promise à un autre, Blake », murmura-t-elle à son tour, sans bouger, gardant son cap tout en conservant égoïstement tous les bénéfices de cette proximité. Ce parfum, cette chaleur. « Tu mérites la liberté. Sans mesure. Tu es quelqu’un de bien et je ne veux pas… » Elle stoppa sa phrase et dirigea ses yeux vers les siens, un léger sourire à ses lèvres, posant sa main bandée sur la sienne. De nouveau ce contact, ce geste. Le feu lui montait aux joues, sans même savoir comment elle pouvait avoir le courage de prononcer ces mots. « Si un jour tu as toujours envie de ça, je veux n’avoir aucune chaîne qui puisse me retenir. Je veux être libre, moi aussi. Et ne crois pas que j’ai la prétention de penser que tu attendras jusque-là, mais… Enfin, ce que je veux dire… »
Sa phrase ne trouva pas de fin. Et, sans trop chercher à comprendre d’où venait cet élan qui la poussait vers lui, elle embrassait sa joue avec toute la tendresse et la douceur dont elle pouvait être capable, avant de reculer légèrement pour lui laisser tout son espace.
Et si c’était aussi une manière pour elle de lui laisser à nouveau une porte de sortie, cette fois-ci, elle, elle ne fuyait pas.
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.
INFOS
FICHE DE PERSO
Baissant les yeux sur son sourire, il sentait également sa main sur la sienne, ne s'égarant nullement comme il aurait pu le faire précédemment avec tout le respect qu’elle vouait aux traditions et coutumes. De celles qui l’avaient fait naitre et grandir dans un univers différent du sien mais qu’il cherchait à comprendre, quelque part dans les reflets noirs d’un regard qui était sincère avant tout.
Retenant son souffle, il avait longé ses lèvres avant de s’en détacher pour ne pas lui enlever un autre sourire. Alors qu’elle était entrain de le conduire vers une autre porte de sortie, bien plus évidente en le poussant presque à chercher une autre fille, Blake perdit légèrement sa contenance. C'était la première fois qu’il demandait à embrasser une fille, en sachant son engagement non-voulu pour un autre, il avait bravé cet interdit que la morale lui demandait de respecter à la base. Mais cette envie était là, parce qu’elle portait ce parfum de mangue, comme un rêve qui s'étiolait bien qu’il tentait de garder son image intact.
Il hocha la tête, comprenant sans avoir besoin de croiser son regard, qu’elle tentait de lui apporter ce petit quelque chose de plus pour le faire fuir, à tout prix. Se sentant de trop dans un geste qui paraissait alors déplacé, Blake s'éloigna légèrement d’elle, gardant sa main dans la sienne un instant en regardant les rideaux qui le séparaient de la porte. Par tous ses signaux contradictoires, il errait un peu et la présence de la jeune femme l’empêchait certainement de voir plus loin alors qu’elle ne le dirigeait que vers là où elle voulait qu’il soit pour le moment, à sa place. Loin de ses lèvres mais assez proche pour continuer de lui changer d’une vie qui l’attendait, comme le second fil d’une vie qui se déroulait juste au-dessus sans avoir la moindre conséquence. Elle lui avait néanmoins dit qu’elle ne voulait pas le voir partir, tout en lui signifiant bien les limites qu’il ne pourrait franchir.
Etait-elle réellement ce rêve où on lui demandait de faire une croix? L’instinct l’avait appelé au Quidditch comme il l’avait poussé à se rapprocher d’elle et tous deux lui indiquaient un autre chemin à prendre. Blake n’avait jamais baissé les bras face au diagnostic qui lui était tombé en même temps que sa chute et encore aujourd’hui, des semaines plus tard, il se battait contre ses propres envies pour repousser au mieux ce besoin de remonter sur un balai et continuer sa carrière. Résilient, il avait toujours vu chaque coup dur comme des obstacles à franchir pour atteindre qu’un seul but, celui d’exceller là où il était lui-même. Mais lorsqu'elle lui embrassa la joue, il en avait un instant fermé les yeux.
Il en lâcha un sourire, devant l'évidence même où le silence s'était installé. Il ne l’avait pas trouvé gênant, il avait simplement duré assez pour que les paroles de Mêgam le pose dans ses pensées, un peu plus loin de ses regards et de ses lèvres qu'elle lui refusait. Elle n’avait nullement besoin de fuir une deuxième fois pour qu’il comprenne que c'était cette même situation qui l’avait mis dans cet état et le Gryffondor ne put que lui lancer un regard de biais en soupirant doucement.
"Je veillerais à prendre des bavoirs la prochaine fois, ça serait dommage de devoir jeter la moitié de ta valise dès la première semaine.” Son ton était plus léger, peut-être un peu plus distant, mais il avait veillé à enlever discrètement sa main de la sienne. Il aurait eu envie de lui dire qu’il cherchait à lui faire atteindre cette même liberté, mais elle refusait qu’il soit celui qui lui donne assez d'élan, le poussant à chercher le sien ailleurs.
"Monsieur Grimm-Nakatani, est-ce que vous avez eu mal?"
Par tout le self-control dont le sportif était capable, Blake revêtait l'image de celui qui ne laissait filtrer aucune autre émotion que le sourire léger, sans qu'il ne soit qu'une façade mais plutôt cette ancre qu'il jetait devant lui pour avancer. Sans montrer ce tiraillement qu'on lui avait apprit à maîtriser, Blake se laissait avoir dans ce cercle qui l'avait toujours aspirer à ne dévoiler que le meilleur. Il voyait bien qu'elle manquait de mots, loin de manquer d'une vision plus épurée d'un moment qu'elle voulait avoir sans la moindre chaîne à son cou. Sans sa main dans la sienne pour éviter de glisser sur une pente où elle briserait une partie de ses convictions. Il comprenait qu'elle préférait être libre sans se servir de quiconque que d'elle-même pour profiter pleinement de sa liberté. C'était un choix qu'il comprenait, pour lequel il lui demandait silencieusement de se battre pour ce jour où un autre que lui l'acceuillerait pour la féliciter de s'être émancipée.
Elle avait cette tendresse et cette bienveillance à son égard qu'il pourrait ne pas mériter par l'affront qu'il lui avait directement fait. Par cette envie qui s'était fait plus forte que sa conscience, Blake étira ses lèvres d'un sourire qu'il espérait lui donner encore, écartant par la même occasion un sujet qui ne saurait tarder à être sensible s'il continuait de la regarder dans les yeux. S'imaginant alors simplement avoir le même rapport qu'avec @Perséphone Fogg ou même @Eirlys Griffiths , Blake se fit simplement plus amical. Même s'il fallait oublier cette douceur qu'elle avait laissé sur sa joue, même si ça avait du lui coûter de mettre des mots sur son don, sa situation. Elle lui avait raconté d'où elle venait et tous ce dont elle n'avait pas envie de devenir alors il savait qu'elle ne tarderait pas à déclencher tous ce qu'il faudrait pour y arriver.
"Du coup, histoire qu'on se retrouve pas à batailler entre des plats au curry ou des sushis, je te propose de choisir ce que tu veux et je vais aller le chercher. Mais à charge de revanche, je choisirais quand je reviendrais et ce qu'on mangera ce soir là.” Croisant les mains par dessus ses genoux, Blake observa quelques unes de ses cicatrices rendues invisibles à l'oeil nu. "Je ne veux juste pas que tu saches à savoir ce qui va se passer, ce fameux jour. Promet moi de juste en profiter quand tu seras libérer de tes chaînes, quelque soit la personne qui en sera temoin.”
S'empêchant de la frôler, Blake leva les yeux vers un ensemble de tract que la ville de Tinworth leur avait tous remis lors de l'ouverture de la première saison de la station balnéaire. Il n'eut qu'à se pencher pour les tendre à la jeune femme en guise de lecture.
"Et pendant ce temps là, je vais aller déposer le ronfleur dans sa malle. Ça a beau être très confortable, je peux pas le laisser s'habituer à de la soie, il va vouloir revenir chaque soir.” Se saisissant du petit cognard, il s'était relevé du lit pour mettre une distance bien plus raisonnable avec elle pour se diriger vers la pièce principale. Le soleil s'était durablement couché depuis quelques minutes déjà, laissant simplement l'horizon rosir d'un mois prometteur. Se privant de faire rebondir la balle en main par réflexe, il avançait d'un pas léger, faisant néanmoins attention à la pièce qui accueillait sa clientèle.
"Par contre, ne me met pas de menthe ou de raisins dans les plats.” Feignant de passer commande, Blake s'arrêta dans ses pas au moment où il vit une silhouette s'approcher de la roulotte avec un sourire aux lèvres, bien semblable à celui de la jeune femme. Encore a quelques mètres de distances, il se rendit même compte que plusieurs hommes avec le même grain de peau avançaient résolument avec entrain vers la porte. "Tu disais avoir des frères, c'est ça? ” Et écarquillant les yeux au dernier moment, le Gryffondor se retourna vers Mêgam, légèrement tendu, espérant qu'elle pourrait lui donner une porte de sortie.
INFOS
Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
Le rythme effréné d’un cœur battant à tout rompre après un geste, des mots, un contact qu’il n’avait pas maîtrisé, résonnait jusque dans la tête de la Joshi. Boum, boum. Pourquoi ne l’avait-elle pas embrassé déjà ? Boum, boum. Ah, oui. Ça. Parce que sa mère l’avait vendue à un autre pour la prospérité de son nom. Et pourquoi ne l’embrassait-elle toujours pas, l’air de le rattraper pour ne pas qu’il s’éloigne alors qu’il était justement en train de faire le contraire de ce qu’elle lui avait demandé ? Boum, boum. Toujours pour les mêmes raisons.
Sa main quitta la sienne.
Mêgam détourna le regard en le sentant reprendre ses distances.
Après tout, c’était elle qui l’avait voulu. Blake ne faisait que respecter sa décision. C’était probablement ce qui la rendait encore plus difficile à prendre, quand déjà la bascule n’avait tenu qu’à un fil.
Et s’il n’avait pas posé la question, que se serait-il passé ?
Sa tête et ses cheveux longs se secouèrent, de gauche à droite. C’était fait, désormais. Elle ne pouvait plus penser à ça tant qu’elle n’avait pas rempli sa part du contrat.
« Il y a plein de boutiques, un peu plus loin. Je pourrais toujours regarnir ma valise, mais pas sûr que les clients apprécient que je les reçoive avec des vêtements de plage. Ça casse un peu l’ambiance voyance, tu vois… »
Il était assez aisé d’imaginer la réaction de Nilâ Joshi en apprenant que sa fille avait reçu sa clientèle de touristes en maillot de bain.
Mêgam se demandait même si elle n’irait pas jusqu’à la déshériter. Bien qu’elle soit sa seule fille, il y avait des principes auxquels les Joshi ne dérogeaient pas.
Mais mieux valait ne pas y penser.
D’ailleurs, mieux valait cesser de penser tout court, au point où elle en était.
Car Blake était suffisamment silencieux pour penser pour eux deux, et Mêgam n’osait pas l’interrompre, feignant de ranger sa chambre et tous ces bric-à-brac qu’elle avait emporté avec elle. En vain. La tentative de distraction était bien maigre, mais au moins, ça lui occupait la main qu’il venait de toucher.
Elle ne stoppa ses gestes que lorsqu’il reprit finalement la parole, le laissant faire des plans sans date précise. Un sourire s’afficha sur son visage en constatant qu’il envisageait de la revoir, même elle savait dores-et-déjà que ce serait différent. Différent et en même temps, il aurait toujours la même voix, les mêmes yeux, le même parfum. Ce ne serait pas si différent que ça, finalement.
Était-ce pour ça qu’elle ne voulait rien promettre du tout ?
Peut-être. Mais Mêgam n’était pas de celles qui organisaient leur vie à la lettre. Quotidiennement si proche d’un destin qui était déjà écrit, elle aimait croire qu’il restait encore une pointe de hasard et de mystère dans cette histoire rédigée à l’avance par des mains qui n’étaient pas les siennes. Laisser le temps faire son affaire, c’était sa manière à elle de croire qu’elle avait une prise sur ce qu’elle était, aussi infime puisse-t-elle être.
Sa bouche s’ouvrît pour parler, mais elle se rétracta.
Par politesse, dirait-elle.
On avait pas idée de contredire un convive sous son propre toit, aussi brinquebalant soit-il.
Blake s’éloignait. Encore. C’était une très bonne chose. Et mauvaise à la fois. Elle s’avança vers lui, aussi déterminée que si elle souhaitait l’empêcher de passer de l’autre côté de ce rideau, et s’apprêtait même à lui couper la parole alors qu’il s’arrêtait dans sa course, la poussant à l’imiter. Il avait vu quelque chose. Et si l’on en croyait son visage, ça n’était pas une bonne nouvelle.
Quand il parla de ses frères, Mêgam se figea.
Parce que s'ils étaient vraiment là, alors ce n’était pas une visite de courtoisie.
Parce que si Blake sortait, ils le verraient, et Mêgam mentait trop mal pour se risquer à dire qu’il n’était qu’un client.
Parce qu’ils n’attendaient qu’une erreur de sa part, depuis sa naissance. D’un geste rapide, elle attrapa Blake par le bras, et le força à reculer de l’autre côté du rideau en se collant à lui. Sans réaliser ce qu'elle faisait.
« Je suis désolée. » Une fois n’était pas coutume, elle l’était réellement. « Essaye de trouver un endroit pour te cacher. Je m’en occupe. Ça va être rapide. »
Forcée de lui faire confiance là-dessus, et toujours par volonté de ne rien imposer, elle referma le rideau derrière elle avant d’apparaître dans l’encadrement de la porte de la roulotte. Seuls trois de ses frères avaient fait le déplacement — par miracle, les plus jeunes, les moins observateurs, les plus naïfs.
« - Darshan. Raja. Arun. Je ne m’attendais pas à une visite si tôt après mon départ.
- On était dans le coin.
- On voulait se baigner.
- On s’ennuyait. On n’allait quand même pas passer à côté d’une occasion de voir notre petite sœur.
- Mère vous a demandé de venir voir si tout allait bien, je suppose ?
- Oui.
- Vous pouvez lui dire que oui, que la roulotte attire les clients, que je lui enverrai bientôt une lettre pour faire les comptes.
- T’es toute seule ? »
Le silence se fit, pendant un instant. Pourquoi fallait-il que Mêgam ait été bénie du don de voyance et pas d’une capacité à mentir ?
« À ton avis ? », se contenta-t-elle de répondre, las. Ils savaient qu’elle allait se marier, mais leur mère leur avait certainement demandé de vérifier quand eux se fichaient bien de la réponse. « J’ai fermé il y a une heure. » Comme Nilâ le lui avait demandé. « Et j’allais sortir pour manger un bout, justement. » Descendant dans un seul saut les deux marches de la roulotte, ses pieds tombèrent sur le sable fin, chaud comme il devait l’être après une journée d’été ensoleillée.
Et, comme ça, elle ne dit plus rien.
Elle connaissait assez bien ses frères pour savoir qu’ils seraient gênés de se retrouver avec elle si Mêgam ne prenait pas la peine de faire la conversation.
C’était triste, mais ils n’avaient tout simplement rien à se dire.
« - Ok bon ben, si tout va bien alors… nous on va y aller…
- On a des amis à retrouver.
- Ouais, ils sont là-bas. »
Darshan indiquait l’autre côté de la plage.
Plus loin les frères Joshi se tenaient de leur unique sœur, mieux ils se portaient.
L’ancienne Serdaigle ne leur répondit même pas.
La gêne grandissait, elle pouvait le sentir d’ici.
« Bon, euh, salut, Mêgam », lâcha Arun, d’un an son aîné.
Et, comme ça, elle les regarda tourner les talons, sans bouger.
Mêgam attendit qu’ils soient à une distance raisonnable pour faire mine de prendre la route. À la place, elle passa derrière la roulotte pour se précipiter à la fenêtre qui donnait sur sa chambre et y taper quelques coups, indiquant à Blake que la voie était libre.
Consciente qu’il avait tout entendu du piètre échange avec trois de ses frères aînés.
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.
INFOS
FICHE DE PERSO
"J’ai une amie qui m’a toujours dit que j’avais de très bon goût vestimentaire, et je suis certain que le jaune t’irait très bien.”
Non sans une référence à @Eirlys Griffiths et même à la maison Poufsouffle, Blake tentait de reprendre le sourire amusé qu’il avait eu lorsqu’elle s'était imaginée proposer des dons de voyance en tenue de place. Il valait mieux que ne penser qu'à ça plutôt qu'à sa main qu’il l’avait attrapé pour le ramener derrière les rideaux, le forçant à reculer en usant de son propre corps alors que la panique s'était lu dans son regard.
Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour se reprendre, chercher une sortie en avisant la fenêtre qui s'était cassée sous l’impulsion du mini cognard. Quelques secondes pour l’ouvrir et sortir de la roulotte pour rester à l’opposé de la discussion que Megâm avait avec ses frères. Puis quelques secondes avant de se figer, basculant sa tête en arrière sur les lattes en bois pour rester près d’elle. Parce qu’elle lui avait demandé et parce qu’il ne fuirait pas.
Les pieds dans le sable fin, il entendait les débuts des soirées des uns et des autres alors qu’il lui vouait les reflets d’un soleil bientôt couchant d’un regard. Mêgam ne semblait pas avoir des frères qui se souciaient véritablement pour elle, ne sachant que veiller sur elle comme pour s’assurer qu’elle convenait toujours aux attentes de leur mère. Aucun d’eux ne lui avait demandé comment elle allait, aucun d’eux ne lui avait proposé de venir passer la soirée avec eux, il n’y avait aucun lien fraternel et pour la dernière née d’une famille, il commençait à comprendre à quel point sa mère avait placé des espérances telles qu’elle l’avait coupé du reste du monde et même de sa propre famille.
"Viens ...” Il lui prit la main, s'étant aussi assurée que ses frères étaient bien trop loin pour remarquer que leur sœur ne se dirigeait pas vers les stands classiques pour aller manger un bout mais bien derrière celui des tout petits prodiges du Quidditch qui avait fermé les portes au publique. Serrant ses doigts au sien, il avançait vite entre les stands, l’entrainant derrière lui avec l’entrain qu’elle avait eu à l’entrainer lui derrière les rideaux. S’il ne fuyait pas, il l’emmènerait avec elle. Et au bout d’un moment, il se mit à courir, l’adrénaline le prenant au ventre alors que le sable chaud de l'été lui donnait envie de sourire. "T’es prête à faire la course?” Il allait devoir traverser quelques mètres de distance entre le stand du club et ce qui lui servait de roulotte de nuit. Il en lâcha un éclat de rire en se demandant qui, d’elle ou lui allait réussir à regagner ce qui se dessinait un peu plus au loin. "Un, deux …” et il eut à peine le temps de finir son décompte qu’ils étaient déjà parti.
Cette liberté de courir sans personne pour les voir lui arracha un éclat de rire qu’il lui adressa alors qu’il s’empêchait d’observer ses cheveux noirs onduler par le vent de la mer. Laissant un maximum de distance avec ses frères, son don et ses obligations, il avait envie de lui offrir le reste. Et cette course, aussi petite pouvait-elle être lui donnait déjà à lui un nouveau souffle, là où il avait senti son corps se presser au sien. Il ne pouvait pas se permettre d’y penser, Mêgam avait été clair la dessus et sa manière de gérer ses battements incongrus résidait là, sur ce sable fin.
Alors qu’il l’attirait par la porte arrière du stand, Blake lui dévoila le décor d’un grand mobile home rénové par les finances de la famille Grimm-Nakatani pour l’occasion. L’inspiration japonaise était présente dans les petits détails d’un intérieur entièrement meublé de bois clair, bien plus grande que vue d’extérieur, laissant entrevoir des allures de maison de vacance. S’il s'était introduit sans le vouloir dans la boutique de la jeune femme, il lui faisait visiter ce qui faisait office de petit studio pour l'été, tout juste posé à coté du mini terrain de Quidditch. Par les grandes fenêtres que son père avait enchanté pour ne pas être vu de l’extérieur, on y voyait l'étendu de la place de Tinworth à perte de vue.
"On sera tranquille ici.” Reposant le cognard dans une malle ouverte avec un coussin plus que confortable pour caler la balle, Blake s'était surtout occupé à mettre un peu d’ordre dans cette partie du terrain qui était totalement privée. C'était bien là un privilège de sa vie de sportif qu’il lui montrait avec le plus de simplicité possible, presque un peu trop simple quelque part par un environnement qui ne contenait encore aucune histoire, à part les photos qui s'étalaient sur un pan du mur où son lit était accolé. @Perséphone Fogg , @Nina Parker , ses nouveaux et anciens repères étaient tous là.
Et observant quelques provisions qu’il avait dans son cabas, loin d'être un parfait cuisinier, Blake soupira en observant la seule tomate se battre dans un amas de salade. Au final, il avait toujours veiller à garder une silhouette impeccable, bien que @Michel-Ange Grimm aurait presque été le premier à lui grommeler dessus s’il le voyait manger comme une tortue ce soir. "Et on va improviser pour manger un bout.” Et ne sachant presque pas par quoi commencer, Blake se tourna vers Mêgam, alors qu’il lui avait laissé un peu de temps pour explorer visuellement le nouvel environnement qu’il lui proposait, loin des boules de cristal, des rideaux calfeutrant et une ambiance qui était celle où elle avait grandit. Il avait envie de lui offrir mieux que ce silence que ses frères lui avaient donné en l’espace de quelques secondes.
"Regarde pas trop le désordre, j’y suis pas passé depuis ce matin. Mais tu fais comme chez toi.” Lui tendant un simple verre d’eau pour se désaltérer, Blake lui adressa un sourire. Le soleil qui se couchait derrière la fenêtre éclairait un visage qu’il redécouvrait une nouvelle fois et il s’empêcha d’en être saisi naïvement en décrochant son regard du sien, tintant leur verre ensemble. "Bienvenue chez moi.”
INFOS
Messages : 57
Faceclaim : Simone Ashley
Âge : 28
Sang : Pur
Particularités : Voyante, niveau 3.
Profession : Voyante dans la boutique familiale, à Pré-au-Lard, elle est destinée à reprendre le commerce.
Multis : Siobhán Gavalagh-Korrigan & Yara Morães De Carvalho.
FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé:
Maturité Magique (MM):
(0/0)
Education Magique (EM):
(0/0)
Potentiel Magique (PM):
(0/0)
Rigueur Magique (RM):
(0/0)
Expérience Magique (XM):
(0/0)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
Back to the sun
— ft. @Blake Grimm-Nakatani
10 07 2023
La discussion avec ses frères avait été d’une cruelle banalité. Rien, en somme, qui aurait pu la perturber plus que de voir, en arrivant derrière la roulotte, que Blake avait trouvé une échappatoire. Il n’en avait pas profité pour s’échapper, justement. Une nouvelle fois, il avait décidé de rester alors qu’il avait eu une porte de sortie juste sous les yeux. Mais pour une raison qui lui échappait après tout ce que Mêgam lui faisait subir, il ne l’avait pas empruntée, pour rester à ses côtés. Mieux encore : plutôt que de vaquer à ses occupations, il semblait vouloir poursuivre sa soirée avec elle. Jetant un œil pour voir si ses frères l’avaient bel et bien oubliée comme elle s’y attendait, la voyante se laissa entraîner par cet élan de fraîcheur qu’il amenait dans sa vie. Ce petit quelque chose que le destin n’avait peut-être pas prévu ni planifié pour elle, pas plus qu’elle n’avait pu le faire d'ailleurs.
Elle en oublia même cette main dans la sienne, leurs doigts noués, et ce contact qui n’avait absolument rien de naturel au départ et qui finissait pourtant, petit à petit, par le devenir.
Leurs pas s’accéléraient sur le sable chaud jusqu’à se transformer en une petite course que Blake semblait vouloir mener avec elle. Mêgam n’eut pas besoin d’accepter sa proposition à voix haute, et préféra se mettre à courir directement, sans prendre la peine d’attendre qu’il donne le top départ pour s’éloigner de ce terrain de Quidditch miniature. S’émanciper des règles établies était libérateur sur bien des aspects, et, dès qu’elle le pouvait, c’était un loisir auquel la voyante aimait s'adonner. Ses cheveux lâchés étaient la parfaite représentation de ce courant d’air exempt de toute forme de règlement, se soulevant au gré des vents et de ses mouvements.
Son rire profita lui aussi de cette vague paisible pour éclater, plus qu’il ne l’aurait fallu, plus fort qu’il n’aurait dû, sans doute. Elle se fichait bien de perdre ou de gagner, quand il lui semblait que la vie lui avait déjà apporté un cadeau sous la forme d’une amitié. Sous la forme d’un sorcier.
Blake avait lu en elle et s’il n’avait pas été obligé de s’embarrasser de sa présence pour la soirée, il avait choisi d’ouvrir, devant ses yeux noirs, une fenêtre sur un océan de possibilités dont elle avait pu, jusqu’ici, seulement rêver.
La beauté de ce moment s’étendait bien au-delà de cet horizon qui rougissait sans doute de leur épanouissement éphémère.
Car la réalité n’était jamais bien loin.
Peut-être tout aussi près que ce mobile-home dans lequel il l’invitait à entrer.
Le pas de Mêgam se faisait plus hésitant alors qu’elle se préparait à poser le pied pour la première fois dans un lieu qui n'était pas son territoire, bien loin de ce banc familier et de sa roulotte qu’elle avait montée de ses propres mains. Son regard passa à travers une fenêtre qui lui permettait de contempler un paysage des plus féeriques, devant lequel elle prit même le temps de s’arrêter.
« Je suis vraiment désolée que tu aies assisté à cet échange avec mes frères », fit-elle pour répondre à cette promesse de tranquillité. « Ce n’était pas prévu, à vrai dire. On n’est pas très proches, eux et moi. Heureusement qu’ils ne sont pas venus à huit, ça aurait été plus long de les convaincre de partir. Les plus jeunes sont les moins pénibles. »
Mêgam restait immobile, pas du genre à s’imposer dans une intimité qui n’était pas la sienne, ni à contempler des photos qu’on ne lui aurait pas montré en premier lieu. Les bras croisés sur sa poitrine, elle se contentait d’observer l’horizon en repensant à ce portrait de sœur indigne qu’elle venait de dépeindre, n’ayant demandé aucune nouvelle, ni n’ayant cherché à rejoindre ses frères.
Ce n’était plus un mythe ; elle avait une famille particulière, mais n’osait remettre la faute sur eux qui n’avait rien demandé de plus qu’elle.
« C’est très beau chez toi. Très lumineux. »
Beaucoup plus que dans sa roulotte obscure, il en conviendrait, même s'il s'agissait d'une banalité.
Entendant la voix de Blake qui s’affairait un peu plus loin, la Joshi s’éloigna de sa peinture vivante pour lui apporter son aide dans la préparation d’un repas... léger.
« Tu sais que ça ne suffit pas à un être humain normal, une rondelle de tomate et une feuille de salade, pour se nourrir, à moins que tu ne vives avec des veaudelunes », glissa Mêgam, un brin moqueuse. « Je comprends mieux pourquoi les sportifs gardent constamment la ligne. Ils ne se nourrissent pas. Si ma mère voyait ça… »
Nilâ Joshi était du genre à resservir ses invités jusqu’à ce qu’ils passent le seuil de la maison en sens inverse pour la quitter. À coup sûr, à sa tablée, Blake aurait suffisamment mangé au bout de deux ou trois bouchées, tant sa cuisine était généreuse.
« Je n’avais pas très faim de toute façon… », poursuivit-elle en attrapant le verre qu’il lui tendait. Elle en avala une gorgée avant de le poser sur la table et de se retourner vers le Gryffondor. « Je ne suis pas certaine de pourquoi tu l’as fait mais… Merci d’être resté. Deux fois. Merci pour cette course que j’ai en toute logique perdue… Et merci de m’avoir invitée chez toi. »
I wear this crown of thorns
upon my liar's chair.
upon my liar's chair.