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Who are you, really ? — ft. Leeroy Savidz

Yara Morães De Carvalho
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Yara Morães De Carvalho
   
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Faceclaim : Ana de Armas
Âge : 38
Sang : Sang-pur
Particularités : Gêne lycan récessif qui s'ignore
Profession : Sentinelle au Conseil International Sorcier. Anciennement chasseuse de lycans au Ministère de la Magie (département du contrôle et régulation des créatures magiques)
Côté Cœur : Il n'a toujours pas été prouvé scientifiquement qu'elle en avait un.
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Who are you, really ?


— ft. Leeroy Savidz

09 08 2023

Assise négligemment sur le plan de travail juxtaposant l’évier dédié à la plonge, une silhouette maniait aléatoirement sa baguette pour faire disparaître les restes d’un service qui semblait s’être éternisé, ce soir-là.

Camille, en bonne Montgomery qu’elle était, avait une sainte horreur de cette grande salle vide, quand se terminait son service. Et si elle aurait très bien pu faire la vaisselle depuis le bar, comme par magie, elle avait trop de mal à supporter ce silence assourdissant qui manquait cruellement de rires et de voix familières montant habituellement jusqu’à ces oreilles. Alors, elle préférait encore disparaître dans l’arrière salle.

Pour ne pas se confronter au vide omniprésent qui laissait toute la place à des pensées plus que déplaisantes.

Inconsciemment — ou non — elle avait laissé la porte d’entrée ouverte.

C’était comme si elle espérait secrètement que quelqu’un vienne la trouver, même s’il était tard. Par quelqu’un, c’était certainement l’inconnu qui était à la fois attendu et espéré, car Camille raffolait de ces expériences de vie qu’on attendait pas.

Probablement était-ce la raison pour laquelle @Léandre Hamilton avait accepté de l’embaucher, après les travaux de l’Ensorceleur.

Parce qu’elle se rassasiait de ces hasards et de ces rencontres imprévues. Pire ; elle cherchait souvent à les provoquer.

Car s’il y avait bien quelque chose à savoir sur Camille, c’était qu’elle était avant tout une grande amoureuse de la vie et de tout ce qu’elle pouvait lui apporter.

Malgré les peines et les douleurs qu’elle avait su entraîner dans son sillage et qui n’étaient aujourd’hui, dans ses yeux bleus, rien d’autre qu’un lointain souvenir.

Du moins, c’était ce qu’elle pensait, avant ce soir-là.

Son subconscient l’avait emporté, quand un homme qui faisait près de deux têtes de plus qu’elle avait poussé la porte du bar, assez bruyamment pour la faire bêtement sursauter. Elle en avait souri.

« Le bar est fermé » avait-elle lâché, assez fort pour être entendue de là où elle était.

À son grand désespoir.

Passant sa tête de l’autre côté, là où elle pourrait apercevoir l’oiseau de nuit, son regard croisa celui d’un inconnu qui ne l’était pas tant que ça. Ou peut-être que si. Elle l’avait déjà croisé, celui-là, non ? Non, impossible. Il était agréable à regarder. Elle s’en serait souvenue. Elle se souvenait toujours de ce qui était beau.

Et celui-là était la définition même de la beauté. Du moins, dans ses yeux à elle.

« Si c’est une chambre que vous cherchez, je vais être au regret de vous décevoir, mais actuellement, cette partie de l’Ensorceleur n'est pas encore accessible. On sort à peine des travaux et il faudra patienter encore un peu. » Il n’avait rien demandé, mais Camille aimait beaucoup parler. Ce trait de caractère était encore amplifié parce qu’elle avait à faire à un inconnu. D’habitude, elle ne croisait que des habitués, ou des amis d’habitués. Ce parfum de nouveauté l’enivrait. Aussi, elle ne le jetait pas dehors. Loin de là, même. « Je ne vous ai jamais vu par ici. »

Mais il était certain qu’elle l’avait déjà vu ailleurs.

Ou bien était-ce dans une autre vie ?

Ou peut-être les deux ?




Quelques mots sur Camille :

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Who are you, really ?

ft Camille Montgomery
9 Août 2023 Septembre  

Il avait laissé la porte se refermer derrière lui, entrant dans la salle vide alors que les chaises retournées sur les tables lui indiquaient l’heure avancée dans laquelle il avait visiblement interrompu le rituel de la fermeture. Pourtant, à la lueur d’une lune encore présente, le chasseur suivait une trace reluisante au sol, sans encore lever le nez vers la sorcière qui lui adressa la parole.

Suivant le bord de la Tamise, il avait pisté la créature qui était sorti de son territoire depuis seulement quelques heures, assez pour vouloir à présent de nouveau se réfugier dans un point d’eau au marché aux Trolls. Leeroy n'était certainement pas l’habitué qui occupait une place dans un bar, on lui accordait rarement des principes sociaux en dehors du domaine où il vivait. Fronçant les sourcils, il s'était avancé vers la jeune femme, les pas la guidant vers elle, observant une petite dérobée qui menait certainement vers une arrière salle ou les gîtes en travaux.

”Non, je ne viens pas pour dormir.”

La voix un peu rocailleuse, Leeroy s'était à peine raclé la gorge, perdant la trace qu’il pistait depuis deux jours. N’emportant que le strict nécessaire, il avait néanmoins hâte de finir ce contrat et de délivrer la tête de cet être des eaux malfaisants à son commanditaire. Levant les yeux vers la jeune femme, il fut néanmoins surpris par une silhouette qu’il ne s'était attendu à voir dans ce lieu. L’Ensorceleur était réputé pour accueillir toute sorte d’hybrides ou de créatures magiques pures, leur offrant un abri à ceux qui en avait besoin. Un visage au trait fort, encadré par des cheveux blonds et un regard qu’il ne réussissait pas à déchiffrer dans la pénombre, il entrevoyait néanmoins tout le professionnalisme qu’elle pouvait avoir, son sourire chaleureux en premier plan.

”Je cherchais un point d’eau. De l’eau, s’il vous plait.”

Leeroy eut un sourire simple, se rendant compte qu’il allait devoir gagner la confiance silencieusement de la jeune femme pour venir à bout d’une autre créature magique, plus dangereuse, qui venait d’y trouver refuge. D’un regard, il longeait sa propre veste salie par la route et se rendit même compte qu’il n’aurait rien contre un verre d’eau. Pour tout autre homme, un peu de repos lui aurait même été nécessaire mais Leeroy avait une mission qui passait au delà de quelques heures de sommeil qu’il rattraperait en rentrant.

A quelques pas d’elle, le chasseur n’osa encore rentrer dans son espace vital, posant simplement une main sur le comptoir, quelques cicatrices se voyant très nettement. Bien qu’il aurait aimé vérifier de lui-même qu’elle n'était pas celle qui lui obstruait simplement le chemin pour attraper la tête du Kappa, il avait conscience qu’il allait devoir composer avec une inconnue pour rentrer dans la partie en travaux.

Alors qu’il tapota une fois sur le comptoir, on aurait pu alors entendre un raclement venant de l’arrière salle, qu’il put néanmoins percevoir malgré la présence de la jeune femme qui, à ses yeux, troublait les lieux. Et pourtant, il sentait qu'ils n'étaient pas seuls.

”Restez derrière moi.”

Il ne l’avait pas réellement quitté des yeux, observant ses réactions alors que le bruit se faisait de plus en plus fort un peu plus loin. Alors que seul le bruit de la vaisselle se lavant se faisait entendre en arrière plan, le chasseur percevait celui d’une pierre qui basculait sous les pieds palmés du Kappa. Levant alors la baguette pour verrouiller la porte d’entrée d’un sortilège informulé, solidifiant la vitre pour qu’elle ne puisse se briser, Leeroy faisait déjà le tour du comptoir, un geste appelant la jeune femme à le suivre. N'importe qui se serait affolé par le ton et la singularité de ses propos, se privant d'ailleurs de sortir sa hache pour privilégier une assurance à l'égard de la jeune femme.

”Venez. Et dites moi depuis combien de temps les ouvriers sont partis.”





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09 08 2023

Pour toute réponse, il n’y eut qu’un silence lourd, de ceux que Camille détestait avec véhémence.

Pour toute réponse, il n’y eut que le bruit de son sang battant dans ses oreilles, de ceux dont elle ne savait quoi faire.

Ignorée, ce mutisme et ce manque de respect cinglant la désarçonnait suffisamment pour la pousser à vouloir en remettre une couche, qui traduirait toute son impatience. Sa bouche s’ouvrît pour dire tout haut le fond de ses pensées, mais ce fut finalement le nouvel arrivé qui prit la parole le premier.

Ses mains s’appuyèrent sur son bar. Son visage gardait toute sa douceur bien qu’il se fit un peu plus fébrile que lorsqu’il était entré. Ses yeux bleus, eux, semblaient l’encourager à en dire plus, mais l’homme à la carrure plus qu’imposante n’avait même pas l’air d’être entré dans son bar pour consommer. Ni même pour un renseignement. Il n’était pas là pour dormir non plus.

Alors quoi ?

Il y eut cette pensée étrange qui naquît alors qu’elle faisait mine de nettoyer son bar déjà impeccable. Peut-être était-il venu pour profiter des autres services que pouvait proposer une maison de charmes telle que l’Enchanteresse ? La réputation de cet établissement ne saurait être ternie, elle l’avait promis à @Léandre Hamilton.

Ils pourraient toujours s’arranger. Après tout, il n’était pas désagréable à regarder, bien qu’un peu abrupt de prime abord.

Vint finalement sa demande. Le sourire de la Montgomery revint aussitôt, comme un miroir à celui qui venait de lui être adressé ; servir un verre d’eau à qui avait soif était tout à fait dans ses cordes. Et puis, ce serait nettement moins fatigant que de donner de sa personne. Ses jambes étaient tout aussi lourdes que le service avait été long.

Pourtant, un œil avisé resta planté vers la silhouette inconnue, toujours aussi curieusement familière. Ce n’était d'ailleurs pas le seul élément curieux dans cette histoire : un assoiffé aurait demandé son verre d’eau beaucoup plus rapidement. Lui, ne s’était pas pressé. Il paraissait beaucoup plus méticuleux. Sans doute y avait-il autre chose pour justifier ce temps de latence. Comme s’il réfléchissait. Comme s’il cherchait quelque chose.

Ou était-ce quelqu’un ?

Camille garda son attitude désinvolte, attrapant un verre et y versant ce qu’il avait demandé, avant de le poser sur le bar, juste devant lui. Son regard ne manqua pas les cicatrices qui jonchaient son bras.

« Cadeau de la maison », blagua-t-elle avec son sourire large, faisant comme si elle n’avait rien vu. Même si elle aurait probablement pu lui demander un surplus pour être rentré dans son établissement alors qu’il était fermé. Par expérience, Camille savait que c’était encore la meilleure façon d’attirer d’autres curieux. Et ces marques, vestiges d’un lourd passé que nombre de badauds aimaient à confier accoudés à ce bar, laissaient à penser qu’il n’allait pas se contenter de boire son eau et de s’en aller.

Les traits de l’inconnu virèrent subitement, confirmant sa théorie. Il y avait quelque chose qu’elle n’avait pas entendu et qui avait pourtant mis ses sens de mâle en alerte, réveillant cet instinct protecteur qui fit lever les yeux au ciel à la serveuse. Combien d’hommes avait-elle croisé qui s’étaient imaginés pouvoir sauver la gente demoiselle qu’elle était de derrière ce bar ? Combien d’hommes avaient cru qu’elle devait être sauvée de leurs mains tout court ? Ses yeux se levèrent assez discrètement pour jouer son rôle et se plier à la demande du "client", passant derrière lui sans poser de questions. Camille ne manqua rien de son petit manège alors qu’il prenait les devants, et si elle sentait ses poils se hérisser, elle ne fit rien pour l’interrompre, même lorsqu’elle le vit passer derrière son bar. Elle ne disait rien, mais elle n’aimait pas qu’on se sente ainsi pousser des ailes sur son terrain de jeu à elle. Et son instinct protecteur se serait certainement manifesté bien plus tôt si des hybrides se trouvaient sous leur toit en cet instant. Heureusement, qui qu’il soit, Camille savait qu’il n’y avait personne à blesser. Qu’elle devait juste faire en sorte qu’il ne fasse aucun trou dans le mur, sans quoi, à peine sortis de travaux, Léandre la tuerait.

Peut-être pas au sens littéral, mais tout de même.

« Oh, ça se compte en jours », collabora-t-elle, sans plus de précisions. Il lui fallait savoir où il venait en venir avant d’aller plus loin. « C’est le verre d’eau qui vous met dans cet état ? Je ne l’ai franchement pas beaucoup dosé, pourtant. » Taquine, elle gardait un ton entraînant, un sourire revigorant. « J’en ai vu des choses insensées derrière un bar, mais c’est bien la première fois qu’on me donne des ordres aussi rapidement après avoir passé le seuil de la porte. D’habitude, on discute, on fait connaissance. Votre approche est singulière mais si vous cherchez quelque chose, je peux peut-être vous aider, tout simplement ? »

Jouer les idiotes était son petit sport à elle.

Camille n’était pas dupe. Et si elle faisait toujours en sorte que ses clients se sentent à L’Ensorceleur comme chez eux, il ne fallait pas pousser mémé dans le filet du diable non plus.




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ft Camille Montgomery
9 Août 2023 Septembre  

Loin de se laisser désarçonner par l’attitude du chasseur qui passait plus de temps à analyser les lieux, la jeune femme qui avait servi de l’eau, oscillant entre la désinvolture et un sourire pourtant bien plus frais. Il était évident qu’elle était loin de le prendre au sérieux, le laissant tout de même passer derrière le bar sans oser l’interrompre plus brutalement. Avec une légèreté sans pareille, elle le taquinait, ignorant le danger qui était rentré dans son bar certainement quelques heures plus tôt.

Se saisissant du verre d’eau qu’elle avait remplie généreusement, Leeroy le regardait à peine, posant un genou à terre alors qu’il versait son contenu sur le sol en travaux. Sentant presque que la barmaid serait en droit de le houspiller pour une fin de service qu’il dérangeait par sa présence, il ne fit que lever les yeux vers elle, baguette en position dans une main tout en lui faisait un seul signe en lui demandant de se taire. Il avait besoin de ce silence absolu, sans rien ni personne pour perturber les vibrations de l’eau qui perlait à terre, rendant le sol aussi brillant qu’un miroir. Plissant les yeux, il observait attentivement l’eau qui ruisselait seule vers la zone en travaux, attirée par la gravité.

Levant d’un coup sec la baguette vers le plafonnier, il éteignit les sources de lumières qui éclairaient la pièce, laissant seulement les rayons de la lune traverser les carreaux du bar pour venir nuancer la surface de l’eau sous ses yeux. Le silence était certainement le son préféré du chasseur, celui qui précédait la panique et la course. Le genou toujours à terre, il s’assura que la jeune femme était toujours hors d’atteinte au cas où la créature sortait bien trop furtivement de son trou et ce fut seulement quelques secondes plus tard qu’on put entendre distinctement un bruit de l’autre coté du mur. Un bruit très semblable à un Kappa qui venait de poser ses pieds palmés dans l’eau pour survivre.

Ni une ni deux, Leeroy sortit doucement sa hache qui longeait son dos, la lame brillant d’un éclat cinglant, certain d’atteindre la cible qu’il avait finalement réussi à coincer. Le contrat était clair, sa tête devait être remis au client, ce dernier réclamant vengeance pour une raison qu’il n’avait voulu entendre. Les ordres étaient clairs, il devait revenir avec la créature magique morte plutôt que vive.

Aux aguets, le chasseur apposa doucement sa baguette contre sa hache, les deux se liant comme une tête chercheuse et prête à éradiquer le danger dans les secondes qui allaient suivre. Mais ce fut, dans un instant de pur lucidité, qu’il se demanda pourquoi, le Kappa n’avait pas ôté la vie à la simple sorcière juste à ses côtés, comme nombre nombre d’entre eux faisait pour se nourrir et survivre. Ou peut-être n'était-elle pas si humaine qu’il ne le pensait et soudainement, son attitude presque trop mielleuse lui sembla suspect.

Sa main libre agrippa alors son bras en même temps qu’il s'était levé, sa hache se tournant instinctivement vers la jeune femme qu’il avait fini par acculer contre le bar. La menace était là, autant derrière le mur que juste sous ses yeux. Plissant les yeux pour tenter de comprendre qui elle était et ce qu’elle cachait, Leeroy osa lever la lame près de son cou.

”Vous êtes qui?”

Son bras lui barrait l'épaule, sans même considérer un seul instant qu’elle puisse être aussi humaine que lui. Les Kappas n'étaient pas des créatures communes, rares étaient même les espèces qui arrivaient jusqu’en Europe et même s’il ne s'était demandé que très brièvement pourquoi ou comment une telle créature ait pu faire ce chemin depuis le Japon, sa mission consistait à réduit la menace à zéro.

”La créature ne boit que du sang humain. Qui êtes-vous?”

S’il n’avait accordé aucune attention à la jeune femme depuis le verre d’eau, elle l’avait pleinement. Et l’observant de très près, sans même faire dans la dentelle pour une première approche, purement guidé par son instinct qui lui disait que le hasard n’existait pas, le chasseur ne se priva pas d’appuyer un peu plus sa hache contre sa gorge. Si près qu’il en voyait le battement de sa carotide et le parfum d’un mensonge sous-jacent et étrangement, il avait l'impression de l'avoir déjà vu sans pouvoir se souvenir où il avait croisé son regard.

”Parle !”

Il avait tonné l'ordre en la tutoyant, maitrisant un calme plus que parfait malgré une situation qui aurait pu en désarçonner plus d'un. Se désintéressant presque de ce qu'il estimait bien être un Kappa un peu plus loin, il observa les traits du visage de la jeune femme qui ne lui revenait toujours pas. Sa prise fut alors un peu plus légère, desserrant légèrement la lame qui pouvait érafler sa peau au moindre faux-pas. Son regard se fit un peu moins dur, tentant de se souvenir où il avait pu la voir, maintenant qu'il était assez près pour savoir qu'il l'avait déjà vu.



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09 08 2023
CW : référence à l’auto-mutilation, sang, étouffement, violence.

On ne pouvait pas dire que l’ambiance avait réellement été chaleureuse depuis que l’homme était entré dans son bar. Cette rencontre ne serait pas de celles qui bouleversent une vie ; en tout cas, certainement pas dans le sens où Camille l’aurait imaginé, ni même voulu.

C’est qu’on avait à faire à une romantique dans l’âme, une rêveuse de la première heure, qui croyait dur comme fer à la beauté du hasard et à toutes les belles suites qu’on pouvait lui inventer.

Mais ici, il n’y avait rien de tout ça. Ni beauté, ni romance, ni rêve ; à la limite, peut-être, la beauté du hasard qui venait de remettre sur la même route deux personnes qui avaient l’impression de se connaître, sans leur donner plus de souvenirs pour les aider à se resituer.

Pourtant, à mesure que le temps passait, l’attitude étrange de l’inconnu du bar commençait à se préciser. Il ne but pas le verre servi avec bienveillance, se contentant de répandre son contenu sur le sol, sans même chercher à s’expliquer ; ses yeux regardaient partout et nulle part à la fois ; il parlait trop peu pour quelqu’un qui s’était rendu dans un bar, en dehors de ses heures habituelles d’ouverture ; il demandait à une inconnue, comme lui, de se taire, sans retenue.

À ce moment, Camille avait, dans ses mains et devant ses yeux, tous les indices pour comprendre qu’elle avait affaire à un chasseur chevronné. Dans son passé, elle en avait croisé suffisamment pour connaître leurs méthodes et leurs manières d’agir, leurs tics répétitifs et leurs regards affamés.

Mais il avait fallu le son aiguisé d’une hache et affûtée à souhait pour remettre le passé sur le devant de la scène. Elle aurait presque pu entendre, dans le bruit aigu de la lame d’argent, l'écho des gouttes de son propre sang s’écouler les unes après les autres dans une marrée rougeâtre. Son teint se fit livide, et ces écailles fantômes se firent tout à coup plus douloureuses que jamais sur une peau qui démangeait.

Était-ce son changement d’attitude qui avait interpellé le chasseur ? Si Camille avait passé des années dans le secret, il fallait bien admettre qu’elle ne s’était jamais attendue à voir passer quelconque prédateur de son espèce dans un lieu où elle s’était toujours sentie à sa place et en sécurité. À nouveau plongée dans le rôle de la proie, ce qu’elle avait refusé le jour où elle avait décidé de se séparer de ses écailles, elle se laissa coller au bar comme un vulgaire insecte dont on voulait se débarrasser. Démunie de sa baguette et de tout moyen de répliquer, la jeune femme n’avait rien que son bon sens pour tenter de trouver une issue.

Il était hors de question pour elle de finir découpée en fins morceaux choisis comme un vulgaire sashimi. Encore moins sur le bar qu’elle venait à peine de nettoyer. L’étreinte du chasseur se resserra autour d’elle, et la jeune femme pouvait sentir le diamètre de ses veines se réduire exactement là où il appuyait. Son sang avait de plus en plus de difficulté à circuler, alors qu’elle ne savait même pas de quelle foutue créature il lui parlait.

Il n’y en avait qu’une seule entre ces murs à sa connaissance, et il l’avait déjà attrapée.

Peut-être venait-il de comprendre qu’il n’obtiendrait pas de réponse d’une morte étouffée, à la peau presque aussi bleue que ses yeux. Il relâcha légèrement la pression. Sentant l’air circuler à nouveau dans ses poumons, la serveuse prit autant de grandes respirations dont elle avait besoin pour répondre à ses questions et à sa demande, formulée de manière on-ne-peut-plus polie, de parler.

« Mais je n'attends que ça », articula-t-elle difficilement. « Tu conviendras qu’avec une hache qui est à ça de rompre mes cordes vocales, c’est un peu compliqué. »

Ses doigts avaient même pris la peine de faire le geste pour insister sur le à ça. Immobile, elle ne se débattait pas pour s’extirper de son étreinte, préférant encore privilégier la méthode douce s’il en existait une avec ce genre d'énergumène.

« Le moment est probablement mal choisi mais… on se connaît, non ? »

Après tout, elle n’avait rien à perdre. S’il voulait lui trancher la gorge, il n’avait qu’à bouger un seul de ses doigts pour le faire et son dossier de la journée serait plié. Sa voix se fit tout à coup moins sarcastique à cette pensée.

« Tu n’obtiendras rien de moi comme ça. Et si tu me tues, alors tu ne sauras jamais. »

Si on se connait.

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ft Camille Montgomery
9 Août 2023 Septembre

Il y avait ce parfum de peur, sous-jacente à l’audace qu’il voyait dans un regard autant accusateur que provocateur, le poussant à plisser les yeux en reconsidérant à qui il avait affaire. Était-ce un leurre, était-ce juste une femme simple comme il ne lui était pas donné de rencontrer? Pointant avec une certaine indifférence la lame qui était source de solutions pour bien des dangers, elle lui arrachait les mots de la bouche, une lueur d’appréhension vibrante dans ses yeux.

La chasseur fut le premier à décrocher son regard du sien, inspectant les traits de son visage et une peau qui ne lui revenait pas en mémoire. Pas même que son odeur, puisqu’il fallait avouer qu’il était assez près pour ressentir l’effluve de son dernier shampoing. Par cette étrange impression de déjà-vu, il parcourait avec la même rapidité ses propres souvenirs, remontant aussi loin que possible, au temps où il chassait avec son père.

”Je crois que oui.”

Il recula d’un pas, baissant soudainement son arme, mais nullement son attention vers elle. Avec des yeux d’un bleu aussi cristallin que l’eau de mer, la jeune femme était une énigme qu’il avait du mal à se remettre en tête.

”Tu n’as pas grandit ici.” Plus une affirmation qu’une question, il avait fini par chuchoter, entendant toujours les gouttes d’eau tomber de l’autre coté du mur. Sa tension s'était presque un peu tassée, la main pourtant toujours serrée sur une hache qu’il aurait été prêt à lancer au moindre mouvement suspects. Si le Kappa décidait de sortir à cet instant, il l’aurait à coup sûr sans même avoir besoin de lui vider la cruche qui lui servait de tête. ”Qu’est-ce que tu as fuis?” Peut-être une autre manière de savoir qui elle était si elle consentait à lui dire son passé.

Il aurait pourtant eu bien d’autres questions, mais au sein de l’Ensorceleur, c'était celle qui semblait être le plus approprié. Parmi toutes les hôtesses que l'établissement accueillait, elle semblait être différente tout en ayant trouvé un refuge à sa façon.

Soudainement, ce fut un raclement sourd derrière le mur qui troubla le silence dans lequel ils étaient, les gouttes d’eau cessant de tomber dans un réceptacle que Leeroy devinait plein. Glissant alors sa hache contre sa jambe, il avait pris le bras de la jeune femme entre ses mains, la forçant à se baisser avec lui, à l’abri de la lumière.

”Il y a un Kappa à l’intérieur … tu sais ce que c’est.” Ce n'était presque plus une question non plus, se demandant si la jeune femme avait connaissance des créatures marines, une de celles les plus dangereuse pour les humains comme lui. Et s’il s'était adressé avec un peu plus de soin, il n’avait néanmoins pas baissé sa garde vers celle qui était encore une inconnue. ”Je te le demanderais qu’une fois, est-ce que tu l’as laissé rentré volontairement?”



Leeroy:
Yara Morães De Carvalho
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09 08 2023
CW : Violences physiques faites aux femmes.

Le coup de bluff était à double tranchant.

Du 50/50.

C’était un fait.

Camille était une joueuse née. Plus d’une fois, elle avait misé sa vie à la roulette russe. Plus d’une fois, elle en était sortie victorieuse à en croire cet oxygène dans lequel elle venait encore puiser pour reprendre une respiration normale.

Sa réussite fut pourtant une véritable surprise pour la blonde, qui sentit son rythme cardiaque reprendre ses petites habitudes à l’instant où le chasseur relâcha son étreinte. Il avait confirmé sa théorie surréaliste, prononcée sans même qu’elle ne lui paraisse véritablement crédible.

À tout moment, la serveuse avait juste confondu avec un autre client tout aussi bizarre et lunatique, peinant à croire que les réponses se trouvaient dans son passé après l’avoir pourtant ouvertement sous-entendu.

Mais si c’était le cas, s’il avait eu le moindre doute quant à cette vérité des plus bouleversantes, alors il ne l’aurait pas relâchée aussi facilement. Ce sentiment de déjà-vu ne serait probablement pas partagé. Et il ne serait certainement pas en train de combler le silence avec des faits de sa vie tout aussi véridiques les uns que les autres.

Camille n’avait pas grandi ici, en Angleterre, mais dans un petit village du nord de la France, en Normandie. Comme nombre de ses ancêtres, elle avait contribué à propager son nom de famille jusque sur les terres anglophones, effaçant son accent français aussi vite que les écailles qui avaient un jour parsemé son corps. Portant fièrement ses origines, elle avait petit à petit appris à les dissimuler, bien que nombre de ses clients - souvent les plus éméchés, elle n’avait jamais compris pourquoi - arrivaient parfois, tard le soir, à renouer avec ses racines françaises.

L’inconnu serait-il de ceux-là ?

La vérité était à double tranchant, à l’image de son coup de bluff. Elle pouvait l’aider à remettre les pièces du puzzle en place, comme elle pouvait la mettre en danger après de trop nombreux sacrifices.

Et le chasseur était toujours sur le qui-vive.

Il valait mieux jouer la carte de la sécurité.

« J’ai grandi en Allemagne », broda-t-elle. « Je vois que mon accent me fait toujours défaut. »

Son sourire était assez large pour cacher l’énorme mensonge qui venait de sortir de sa bouche. Mais sa voix s’était faite si assurée qu’on n’aurait jamais pu se douter qu’elle ne disait pas tout à fait la vérité. Même Léandre en aurait douté.

Enfilant son masque de meilleure actrice, Camille adopta une moue plus triste, presque brisée, témoin d’un passé compliqué. « J’ai fui… Pas quelque chose, mais quelqu’un qui disait m’aimer et qui me frappait pour me le montrer. » Ce n’était pas tout à fait faux, quand on y repensait. Elle avait réellement fui quelqu’un. Quelques-uns, même. Mais ça n’était pas tout à fait vrai non plus. Avait-elle réellement besoin de s’étendre sur des détails à un inconnu ? Elle d’ordinaire si bavarde, il comprendrait aisément qu’il y avait des sujets qui étaient tabous. Celui-ci en faisait partie.

Le bruit qui retentit derrière eux lui permit de détourner son attention.

« Je… On m’en a parlé pendant mes études. C’est une créature aquatique, c’est ça ? Je n’en ai jamais vu de mes propres yeux. » Le rôle de l’ignare lui seyait à merveille, et si elle mentait comme une arracheuse de dents jusqu’ici, au moins une vérité s’apprêtait à sortir de sa bouche : « Non. »

En tant normal, si les chambres de l’Ensorceleur avait été remplies, elle aurait probablement cherché à protéger la créature. Mais seule en face d’un chasseur, elle avait déjà failli y passer. Il y avait certaines habitudes auxquelles il fallait apprendre à déroger et elle préférait encore se protéger elle, sur ce coup-là.

« Et toi, qui es-tu ? »




Quelques mots sur Camille :

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9 Août 2023 Septembre  

TW : chasse

Pendant un instant, il crut apercevoir une hésitation dans ses grands yeux bleus, le laissant largement plonger dans le blanc pour y trouver un léger frétillement. Si la chasse l’avait parfait pour prédire certains instincts animaliers et le pousser à avoir plusieurs coup d’avance, contre carrant toutes les issus possible, celui d’observer son prochain était souvent bien moins évident. Ouvrant ses lèvres alors qu’il l’entendait dire qu’elle venait d’Allemagne, il n’y senti aucun attachement pour ses origines, avant de comprendre qu’elle fuyait réellement quelqu’un après avoir été dupé, abusé.

Chaque goutte d’eau qu’il entendait de l’autre coté du mur ponctuait le silence dans lequel il considérait la réponse de la jeune femme qui se détournait rapidement du sujet, une légère peur du passé revenant au galop dans ses iris.

”L’ignare, il aurait pu t'envoyer le kappa depuis l'autre bout de la mer du Nord?”

Sans réelle fixation sur ce qu’elle venait de lui dire, Leeroy avait fait le choix de passer outre la violence dont elle avait pu être victime, trouvant refuge aux portes de l’Ensorceleur, là où elle avait obtenu la sécurité du nouveau propriétaire. Ce qui l’importait à cet instant, c'était cette créature dangereuse qui l’avait mené ici, et comprendre ainsi la motivation d’un prédateur écervelé à venir jusqu’ici. Bien sur, un bar où l’eau était en abondance était forcément un lieu de prédilection pour retrouver la sensation des mers, mais il sentait que l’histoire était plus complexe qu’il n’y paraissait.

Et puisqu’elle ne semblait avoir aucun attachement pour ce genre de créature, Leeroy se détourna légèrement d’elle, pivotant sur ses jambes en posant sa baguette contre le manche de la hache.

”Je chasse.” Un murmure rauque, même s’il avait simplement l’habitude de se présenter ainsi, parlant peu pour agir au mieux. Gardant un oeil sur l’inconnue, il avait logé son baton dans l’emplacement gravé dans le bois de la hache, les deux essences se liant alors que Leeroy prit à peine l'élan nécessaire d’un bucheron pour viser l’endroit exacte où il pensait que la créature se cachait un peu plus loin.

D’un Waddiwasi et d’un Diffindo combiné et excessivement efficace, la hache fendit les airs comme la tête creuse de la créature en un millième de secondes, ne laissant que les gouttes de sang tomber les unes après les autres sur le sol.

Satisfait, mais sans l’ombre d’un sourire, Leeroy avait simplement accompli son contrat et se releva en rappelant sa baguette et son outil à lui d’un Accio maitrisé à travers les années et la distance. Avec une simplicité prise par la distance d’un acte qu’on pourrait juger barbare, le chasseur ouvrit sa veste à la recherche d’un tissu pour essuyer sa lame dessus, avant de se tourner vers la jeune femme, l’air de rien.

”Je l’emporte avec moi.” Parlant du corps comme d'une simple commande à livrer, Leeroy était prêt à recueillir la créature avec la certitude d'avoir sauvé d'autres vies. S’il avait voulu se faire rassurant, ce n'était clairement pas le cas alors qu’il essuyait également le sang présent sur sa baguette.

Et pendant un instant où il ne sut quoi faire de cette impression de déjà vu, Leeroy s’arrêta dans ses gestes. La barmaid avait les cheveux d’un blond presque irréel, couplé à des yeux d’un bleu tellement danse qu’il était difficile de passer à coté sans rien dire. Ni rien penser.

”Est-ce que ça va?”



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09 08 2023
CW : sang, violence, chasse.

« Non. »

La réponse de la serveuse avait été franche, tranchante, et n’attendait aucune autre explication. À dire vrai, elle offrait même un contraste saisissant avec la voix qui venait de la prononcer, d’une douceur et d’une simplicité qui révélait un tempérament tout aussi délicat, sans pour autant renier son caractère franc et direct. Tout du moins, ces deux traits savaient-ils ressortir quand une vie d’hybride n’était pas mise en danger par la présence d’un chasseur expérimenté. Il fallait savoir faire des sacrifices pour survivre, et Camille en avait fait plus d’une fois la triste expérience. En témoignaient ces cicatrices persistantes, dissimulées magiquement, souvenir d’un passé omniprésent sur une peau faussement immaculée.

De toute façon, s’étendre sur des mensonges n’était jamais une bonne idée, aussi bon puisse être le comédien qui les proférait. Un seul mot suffisait à faire passer le message d'une conversation désormais close ; il n’en saurait pas plus qu’elle sur la présence de ce Kappa dans son bar. C’était probablement la seule part de vérité dans tout ça, d’ailleurs : Camille ne savait absolument pas comment une créature de l’eau s’était retrouvée dans son bar, ni comment elle allait éviter un bain de sang dans ces lieux aux murs tout juste repeints. Elle savait encore moins de quelle manière elle allait feindre son détachement d’une créature qui partageait, indirectement, ses racines aquatiques.

Mais la détermination de l’homme eut raison de ses capacités à penser. La serveuse n’eut même pas le temps de réfléchir au subterfuge qu’elle emploierait pour l’interrompre dans sa soif de violence et de sang que le bruit vif d’une lame pénétrant la chair la poussa vivement à détourner le regard. Les yeux levés au ciel comme si la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux ne lui importait guère, la blonde retint une régurgitation inattendue de son estomac.

À l’intérieur, son corps bouillonnait.

À l’extérieur, seul un maigre sourire de poupée substituait, comme si tout ce à quoi elle venait d’assister était totalement habituel et que rien ne la perturbait. Le masque, sagement placé pour garantir l’illusion et préserver sa réelle identité, était là aussi pour s’assurer que les larmes qu’une telle démonstration de barbarie pouvait causer resteraient à l’intérieur, bien cachées, sans jamais déborder.

« Bien », avait-elle finalement lâché, uniquement pour rompre ce silence oppressant qui l’assourdissait.

Il fallait dire qu’il n’y avait pas que le silence qui l’oppressait. Le bruit doucereux d’une lame caressant un morceau de coton tissé était loin de lui être inconnu, résonnant en harmonie avec des souvenirs d’une autre vie. Pour ne pas trahir son désarroi, la serveuse préféra encore faire semblant, à nouveau.  

« Fais comme bon te semble. » Camille prenait soin de regarder ailleurs, et ses yeux bleus s’arrêtèrent finalement sur l’objet qui lui sauverait la mise. « Il va falloir nettoyer le sang que tu as mis par terre, maintenant. D’abord, parce que ça me dégoûte », dit-elle à l’attention du serveur en lui tendant la serpillère derrière le bar, toujours posée au même endroit, au cas-où. On sous-estimait l’importance de ce genre d’outil dans un lieu comme celui-ci. « Et puis parce que je suis serveuse, pas femme de ménage », glissa-t-elle avec un clin d’œil léger qui laissait planer une illusion complète de ce qu’elle ressentait au fond d’elle. « Pour terminer, tu n'as pas répondu à ma question. Je t'ai demandé qui tu étais, pas ce que tu faisais. Et en bonus, et bien, mon service est terminé… » Habituellement, ce genre de phrase servait à faire passer d’autres messages à des hommes qu’elle aurait pu remarquer et qui auraient manifesté un certain intérêt à son égard.

Mais ce soir, elle n’avait pas envie d’ajouter la tête d’un chasseur à son propre tableau. Aussi attrayants et séduisants ce manque de tact et ces manières bourrues pouvaient-ils être, il fallait admettre qu’elle était refroidie, même si ça ne lui ressemblait pas.

Sa question changea la donne. Se pouvait-il que, sous des manières plus que questionnables et un cœur dur comme la lame qui avait fendu l’air, il puisse se cacher derrière ce corps d’Apollon un homme doué de sensibilité ?

« J’étais en train de me demander ce que j’allais pouvoir écrire sur mon journal intime en rentrant, quand arrivera le moment critique ou je vais résumer cette journée. Ou en tout cas, raconter comment elle s’est terminée. »

Son rire était saupoudré d’une amertume discrète, mais toutefois présente. Elle aurait voulu lui poser tout un tas de questions pour le mettre devant l’horreur de ses propres actions, le confronter à la violence qu’il venait de donner en spectacle. Et elle l’aurait probablement fait, si ça se signifiait pas mettre en danger sa couverture, montrant ainsi qu’elle avait toutes les raisons du monde pour haïr les chasseurs comme celui qui se trouvait devant elle. Elle aurait voulu aussi comprendre pourquoi ce regard lui était si familier, mais elle craignait le pire et préférait rester dans le déni. Ne pas savoir.

« Est-ce que tu veux boire quelque chose cette fois, ou pas ? » Qu’aurait pensé Léandre du fait qu’elle formule ce genre de proposition à l'égard d'un chasseur dans un lieu tel que l’Ensorceleur ? Probablement que du mal. Et pourtant, il y avait quelque chose chez cette énergumène qui la poussait à vouloir en savoir plus sur cette familiarité étrange. Sans compter que c’était là l’essence même son métier que de faire la discussion. Elle secoua sa tête, revenant soudainement à elle. Il était chasseur, elle était proie, comme tant d’autres clients qu’ils accueilleraient à nouveau, lorsque l’Ensorceleur recouvrirait ses portes. Point final. Elle était tête brûlée, mais sa survie lui importait malgré tout. Elle avait encore tant de choses à vivre et à essayer. « Enfin, j’imagine que tu as mieux à faire », conclut-elle en s’attardant malgré elle sur sa prise de la soirée. Un nouveau haut-le-cœur la souleva, toujours sous couvert d’un faux dégoût du sang. Son regard dévia sur son interlocuteur, à qui elle adressait toujours son masque de tendresse, à l’image de sa voix. « Si ça t’embête pas, quand t’auras fini de nettoyer, je vais te faire sortir par derrière, je veux pas que d’autres personnes te voient sortir par devant. Sinon, je les connais, ils vont me harceler pour un dernier verre en pensant que tu auras eu le tien. Et je serai encore là demain matin. »

Mais lui était loin d’être un client comme les autres. Et quelque part, ça la sortait de son quotidien.

Camille était née pour ce genre d’expérience et d’illogismes.

Jusqu’à en oublier le danger.




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9 Août 2023 Septembre

Quelque soit la réponse qu’elle aurait pu lui apporter pour ce Kappa, ils savaient tout deux que rien n’aurait changé le geste tranchant que le chasseur eut à son encontre, ne mesurant jamais un lien affectif lorsqu’il s’agissait d’exécuter un contrat. Seul le résultat l’importait et pourtant, dans l’océan de son regard, il y avait sondé un trouble sur lequel il ne put mettre les mots. Etait-ce cette violence sèche dont il avait fait preuve, sans prévenir, qui l’avait fait détourné des yeux, jusqu'à ne plus le croiser?

Et tout aussi soudainement, elle reprit un entrain, agissant presque comme si c'était normal de devoir nettoyer la scène pour que chacun puisse reprendre le cours de leur vie. C'était une attitude que seuls deux types de personnes pouvaient avoir, des personnes comme lui qui agissait en simple exécutant ou ceux qui en avait trop vu.

”Non.”

Par cette répétition aussi franche que la sienne, Leeroy en était resté immobile, s’arrêtant dans ses gestes alors qu’il finissait d’essuyer sa lame. Tous ce qu’il avait à faire à présent était de rentrer avec le corps dans les bras, mais chaque parole de l’inconnue l’invitait à reconsidérer son départ, simplement parce qu’au fond d’un souvenir encore trop enfoui, elle lui rappelait quelqu’un.

”Enfin si, je vais nettoyer.”

Il avait gardé sa justesse, presque un peu maladroite, lui rappelant le bon sens en se préoccupant soudainement de l'état des lieux et des fréquentations de l'établissement qui n’allaient tarder à ouvrir au public plus tard dans l’année qui s'écoulerait, sans que personne ne sache ce qui s'était produit. Dans le silence le plus complet, il savait que la jeune femme n’en dirait rien au gérant de l’Ensorceleur sans réellement en connaître les raisons. Ce n'était pas pour servir la discrétion du chasseur, mais pour garantir la sienne, sans compromettre sa place ici, cachée sous la grande ville de Londres.

Reposant sa hache derrière son dos, la cachant sous sa grande veste, Leeroy avisa le seau et la serpillère qu’elle lui présentait. Un crime ne s’essuyait pas ainsi et il préféra lever sa baguette, laissant flotter divers sortilèges de nettoyage et d’oblitération afin que les traces du kappa ne puissent plus être pister par qui que ce soit, sans que personne n’ait à remonter jusqu'à ce bar.

”Mais non pour le verre.”

Elle l’avait probablement senti, Leeroy n'était pas homme à s’affaler derrière un bar après un acte pareil, surtout si la jeune femme semblait prendre ce qui venait de se passer aussi légèrement. Il ne pouvait en parler, autant parce que sa mission n'était pas finie, autant parce qu’il n’en aurait rien à dire et qu’il aurait été des plus indécents de rester près d’elle, sans avoir cette question qui lui brulait le bout de la langue.

Sans d’autres mots, il s’engouffra dans la brèche, matérialisant une couverture sous un sortilège d’illusion pour envelopper presque méthodiquement la créature magique dedans, s’assurant que les sortilèges avaient rendus le sol aussi propre, mais poussiéreux qu’avant son arrivée près de la zone des travaux. S’assurant que la jeune femme ne verrait pas le corps inanimé le suivait à la trace, Leeroy avait déjà tourné les talons en direction de la sortie, sans demander son dû ni attendre d’autres politesses qui auraient tout été surfaites à cet instant.

Pourtant il s’arrêta près de la porte, prêt à l’ouvrir pour disparaitre dans les ruelles du marché aux Trolls. Et soudainement, alors qu’il regardait par-dessus son épaule celle qui lui avait demandé son nom, il eut cette impression de déjà vu lui revenir, dans un tout autre décor.

•••

Quelques années plus tôt …

Un jeune garçon, aux cheveux blonds attachés en chignon suivait les traces de son père dans une forêt où il l’avait suivi dans un transplanage d’escorte. Malgré le pluie qui tombait sur leur épaule, rien n’enlevait le parfum de la mer et l’odeur de la vie retirée par des hommes, des braconniers qui pillaient juste devant eux un village où on sentait toutes les protections magiques se déchirer de part en part. Comme chacun des cris d’enfants qu’on entendait au-delà.

Hache en main, Leeroy regardait son père, sa hallebarde en main, prêt à la lancer sur le premier malfrat venu exécuter un contrat avant eux. Parmi ses hommes, s’y cachait un dangereux métamorphe, aliéné par une folie furieuse et dont la dissociation de personnalité avait semé le trouble dans le village. Plongé dans la nuit, le père observait son fils, le seul qu’il lui restait, un mélange de fierté et d’inquiétude s’y mêlant pour lui donner les dernières forces de la nuit. Dix jours de périples les avaient conduit à l’orée des habitations, certaines brulant devant eux sous les pleurs et la précipitation des habitants, l'éclat des écailles luisant sur le sol sous le passage des braconniers.

Serrant sa main sur son arme, les chasseurs observaient le carnage, le visage serré, sans pouvoir agir, pour ne pas compromettre le contrat posé sur une seule tête, celui du faux braconnier. Pourtant, Leeroy sentait ce grondement, celui qui le poussait à venir les aider, sans sourciller derrière cet amas de rocher qui les maintenait hors de portée. Mais lorsqu’il entendit le cri d’une jeune fille non loin de lui, son sang ne fit qu’un tour et sans attendre l’approbation de son père, qui le réprimanda sévèrement à leur retour, il s'était déjà élancé à travers les débris et les flèches, se baissant au sol pour éviter d'être aperçu avec une agilité sans pareille. Près des décombres d’une maison dont le toit prenait feu, Leeroy la vit, de ses grands yeux bleus dont les flammes reflétaient toutes ses émotions dont il était dépourvu à cet instant.

”Viens … viens, il faut que tu sortes de là.”

Il lui avait pris la main, le bras, la soulevant alors que les cris se faisaient de plus en plus nombreux. Mais un seul son lui permit de la pousser de l’autre coté de la forêt, là où elle pouvait fuir à l’opposé des braconniers. Un son, le bruit subtile d’un battement d’aile que son père faisait lorsqu’il était temps de rentrer après une mission accomplie. A travers le carnage qui régnait encore dans le village, aucun d’eux ne pouvait rester dans les lieux et pourtant, Leeroy poussa la jeune fille dans l’autre direction.

Aucun mot ne pouvait la réconforter ici, maintenant, là où le sang coulait encore, là où les cris vrillaient dans les oreilles de chacun. Mais à travers la bataille, il revoyait encore ses yeux bleus, presque indéchiffrable, même après lui avoir tourné le dos.

”Je suis désolé ...”

•••

”Je suis désolé de ne pouvoir faire plus.”

De toutes les chasses les plus illégales, il n’avait jamais remis en question les vies qu’il prenait pour en sauver d’autres. Si le métamorphe avait été hors état de nuire, ils avaient laissé un village entier à la merci de braconniers. Il n’y avait rien eu à fêter par cette prime récoltée, rien à part ce regard qu’il lui semblait avoir retrouvé, le temps d’un instant.

Fermant la porte derrière lui, il n’avait plus regardé par-dessus son épaule.



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