La pêche aux infos (Zion)

Après avoir envoyé une petite note à @Zion Webb , je l’attendais avec patience dans la Serre numéro 3. Face à moi, une Brocélandia Vampyrina en piteuse état et prête à être rempotée. J’avais donné ce prétexte bidon à Zion, afin de le questionner sur la relation qui unissait désormais son ami @Sheraz Mahal avec ma sœur jumelle @Selma Montero . Il fallait dire qu’étrangement, elle ne s’épanchait pas beaucoup sur le sujet et qu’il fallait que j’en apprenne un peu plus. Derrière ses petits airs de Poufsouffle fragile, pouvait se cacher un homme toxique et mauvais, on n’était jamais sur de rien. Quand je vis Zion arrivé ; je fronçais les sourcils et je regardais la pendule en soupirant. Avec un accent cubain prononcé, car j’étais fatigué je déclarais :

« T’es fâché avec ta montre Zion ? »

Je croisais les bras, deux grimoires ouverts à côté de la plante. J’avais rassemblé les informations que je connaissais déjà, mais si je les fournissais directement à ce nigaud, il n’apprendrait rien. Croisant mes petits bras, je me mis à côté de la plante et je poursuivais :

« Bien, on est là pour rattraper tes talents de Botanistes avérés dans toute l’Université. Je fais ça sur mon temps libre, et j’en ai pas beaucoup. Donc faudra se montrer coopératif et éviter cette fois-ci de se faire mordre. Comprendo amigo ? »

Je lui adressais finalement un sourire. Chose assez rare pour ma part. Je l’avais peut être un peu malmené dés le départ et ce n’était, je pense, pas la bonne manière d’approcher un gaillard comme lui. Observant les grimoires à la bonne page, je marmonnais :

« Désolé, je suis un peu agacée. Et si tu dis que j’ai mes règles, j’te jure que j’te donne à bouffer à la plante. Je suis fatiguée des entraînements de Quidditch. »

J’avais un sale rythme, entre mon année que je ne voulais absolument pas raté et mon parcours batard de joueuse de Quidditch semi-professionnel, ça me fatiguait et ça m’empêchait surtout de voir ma sœur. Elle, pendant ce temps là, en profitait visiblement pour papillonner avec un petit né-moldu.

« Avant qu’on commence, je voulais te poser une question. Tu sais, le p’tit Mahal. C’est ton pote non ? Je trouve qu’il fricote d’un peu prêt avec ma sœur. C’est un bon gars ? »

La dernière phrase sonna comme une véritable menace. Pas pour lui, mais pour Sheraz. S’il s’avérait être toxique, j’étais prête à l’enterrer dans le jardin du Gardien sans hésiter, au milieu des citrouilles géantes. J’avais déjà vu mon père enterré des corps à la Havane, c’était vraiment pas compliqué.

27.10.2023

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@Alejandra Montero

C'était un choix curieux que de l'inviter dans la serre numéro 3. Pourquoi @Alejandra Montero souhaitait le rencontrer ? Après ce que @Michel-Ange Grimm lui avait raconté sur les jumelles weirdos, le Gryffondor s'était, juste, contenté de se tenir loin d'elles, à les observer lorsqu'elles passaient devant lui pour tenter d'y déceler ce que le Poufsouffle lui avait dit. Au final, tout ce qu'il avait appris, c'était qu'elles étaient plutôt douées en cours et que l'une d'elles suivait le préfet de Poufsouffle, @Sheraz Mahal, comme son ombre. Leur bizarrerie tenait peut-être de là.

Il avait répondu à l'invitation de la Serdaigle non sans froncer les sourcils après avoir montré la note @Israfel Clearwater. Curieux, le Gryffondor n'avait pas été difficile à convaincre. Pour cela, il lui suffisait juste de terminer au plus vite son devoir pour le cours d'Histoire de la magie.

En se rendant au niveau des serres, Zion ne put s'empêcher de ressentir une certaine appréhension. Après son passage à l'infirmerie où il avait failli mourir - Il aimait bien en rajouter un peu -, Zion se sentait toujours un peu stressé à chaque fois qu'il avait Botanique. L'image, un peu elfique trop parfaite, que dégageait le professeur @Morana Cynfeirdd ne faisait rien pour arranger les choses.

Se raclant la gorge alors qu'il entrait dans la serre, Zion afficha une moue particulièrement blasée en voyant la plante qui se trouvait en face d'Alejandra. C'était la Botanicus Vampiraka ou un truc comme ça. Il enfonça instinctivement ses mains au plus profond de ses poches. Cette fois-ci, il était hors de question de répéter l'incident de la fois dernière. Un de ses doigts effleura sa baguette magique et l'idée de brûler toute la serre lui traversa furtivement l'esprit.

« - Pourquoi tu m'as donné rendez-vous ici ? Si tu voulais qu'on s'embrasse, c'est pas vraiment le lieu que j'aurais choisi. Ça pue et ça sent la bouse de dragon. »

Il ne croyait pas une seule seconde à sa proposition de l'aider en Botanique. Cette excuse de se proposer pour donner des cours, il la connaissait. C'était même sa spécialité lorsqu'il tombait sous le charme d'une fille de sa promotion. Donner des cours de Métamorphose, se coller ventre à dos derrière la demoiselle, prendre doucement sa main pour la guider dans le mouvement de baguette...

Après un bref instant, il ajouta :

« - Puis y a cette plante affreuse. »

Zion avait dit cela avec une pointe d'amertume.

« - Oh ! » Répliqua Zion, lorsqu'elle lui annonça avoir ses règles.

Zion sembla rassuré tout à coup. Au moins, elle ne l'avait pas invité dans les serres de botanique pour nourrir un curieux fantasme. Le Gryffondor n'aurait rien pu faire pour l'y aider si tel avait été le cas. L'odeur qui se dégageait des serres, des plantes et de la terre sous cette espèce de chaleur tropicale lui donnait plus la nausée qu'autre chose.

Visiblement, il avait vu juste. Ce n'était pas pour une simple remise à niveau en botanique qu'Alejandra l'avait invité. C'était pour parler de sa sœur.

Alors qu'elle parlait de Sheraz, Zion ne put s'empêcher d'avoir un petit rire moqueur.

« - C'est un gars sympa et intelligent. Un peu lâche, mais il a un bon fond. »

Des images rapides se succédèrent dans son esprit. Entre la Bibliothèque et les gobelins... Zion, beaucoup plus sérieux tout à coup, reprit :

« - T'as vraiment pas de soucis à te faire. Faut juste qu'ils arrêtent de se regarder comme ça et qu'ils passent à l'acte parce que la tension sexuelle qu'il y a entre les deux... Je crois que y a que eux qui ne la voit pas. »

Il accompagna sa phrase d'un mouvement appuyé de la tête pour renforcer ses propos.

« - Mais je pense qu'ils sont tous les deux puceaux. Du coup... »

Leur cinéma risquait donc de durer.

« - Pourquoi tu me demandes ça ? Tu veux te le faire aussi ? » Ajouta-t-il soudainement avec un air facétieux.

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Je le regardais et je roulais des yeux. Mais… qu’est ce qu’il pouvait se la raconter celui là… Soupirant, je le regardais dans les yeux, mon sang ne fit qu’un tour et je déclarai rapidement, comme une menace.

« C’est tes paroles qui donne cette odeur à ta bouche. Plutôt mourir que de t’embrasser Webb t’entends ? Pour qui tu te prends... »

Je relançais mes cheveux en arrière, avec noblesse et distinction. Certes, il était beau garçon, mais… son discours le rendait assez laid à mes yeux. Bien que… je fis une nouvelle grimace et je chassais cette idée de ma tête d’un geste de la main comme on chasse une mouche.

« Je te demande ça, parce que je m’inquiète pour Selma. J’avais peur que ce soit un bourreau des coeurs dans ton genre. Mais visiblement pas du tout. Et ne t’avise pas de parler d’elle comme ça, sinon c’est pas ton bras qu’on devra faire repousser. »

J’avais une énorme paire de ciseaux dans les mains, et je la fis claquer avant de la reposer. Décalant la plante pour pas qu’elle ne soit effrayée, je fronçais les sourcils tout en réfléchissnt au flux d’informations qu’il me donnait sans aucune limite. A croire qu’on pouvait tout tirer de ce Gryffondor et le manipuler comme on voulait… Qu’est ce qu’il était naïf.

« Ouais, bah on va laisser faire les cabron.Et Sheraz n’est pas mon type, et si ma sœur a jeté son dévolu sur lui, ce qui est le cas… Alors c’est chasse gardée. »

Je restais à bonne distance de lui, il fallait absolument que j’en apprenne plus sur lui. Visiblement, leur petite virée à Gragareth les avait encore plus rapprochés. Pensive, je me mis à réfléchir à la future question. Mais… si c’était pour qu’il continue à être odieux envers moi et ma sœur, peut être que je devais lui donner une bonne leçon de vie.

« T’es sur de toi ? Qu’il est puceau ? Qui te l’a dit ? Si c’est un Grimm, cette parole n’est pas vraiment sûre. Ce que je veux dire… T’es sûr que c’est pas le genre de pervers narcissique ? Qui se fait passer pour un gentil et qui en réalité veut juste l’amener dans son lit ? »

Si c’était le cas, j’allais m’en occuper de ce pas. J’avais été un peu trop gentil avec lui la dernière fois. Les yeux plissés, les mains sur les hanches, je le regardais d’en bas vu qu’il était beaucoup plus grand comme moi et jouait d’ailleurs au même poste dans l’équipe de quidditch. On avait pas du tout les même techniques.

« Du genre, un Zion Webb si tu vois ce que je veux. Tout ça… Ca fait pas tout. »

Je passais une main dans mes cheveux, en désignant son torse et sa gueule d’ange. Même s’il ne me laissait pas indifférente, j’avais une image à tenir et je ne pouvais me permettre ce genre de truc, alors que je demandais à Selma d’être prudente.

27.10.2023

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@Alejandra Montero

« - Je comptais pas te le proposer, de toute façon. » Répondit Zion, tout aussi cassant la jumelle Montero qui sortait déjà les griffes après deux minutes d'entrevues.

Alejandra était une jeune femme qui ne semblait pas se prendre pour un véracrasse avec son tempérament tout feu tout flamme et sa belle crinière d'un noir d'encre. Zion secoua la tête, dépité, avant de l'entendre lui demander des informations sur @Sheraz Mahal.

« - Bourreau des cœurs ? » Avait répété Zion, abasourdi.

Si on lui avait dit qu'un jour il entendrait un tel qualificatif pour parler du préfet de Poufsouffle, il ne l'aurait jamais cru et il aurait probablement misé quelques gallions là-dessus.

Zion éclata de rire à s'en tenir les côtes. Les larmes perlant sur le coin de ses yeux en amande, il lui fallut bien quelques minutes pour se remettre de cette suspicion à l'égard de Sheraz. Alejandra semblait être aussi aveugle que le préfet de Poufsouffle à ceci près qu'elle voyait déjà se profiler une love story entre @Selma Montero et le jeune Mahal.

« - Bien sûr que je suis sûr ! Toute l'école est sûre qu'il est puceau. 'Fin, il est dans un club où ils construisent des robots. »

C'était évident.

« - Puis quand Lovely a voulu l'inviter à la Saint-Valentin, l'an dernier... Ce gros blaireau n'a même pas capté l'invitation et l'a pris pour quelqu'un d'autre. Parait qu'elle a pleuré dans les toilettes. Je voulais la consoler, mais j'étais avec Rosemund à l'époque. »

Il aurait pu relever les propos sur les Grimm mais cela lui semblait inutile de le faire. Il y avait la moitié de l'école qui les adorait et l'autre qui les détestait. En d'autres termes, ils ne laissaient personne indifférent, ce qui les rendait forcément intéressants et attractifs quoiqu'en disaient leurs détracteurs.

Alejandra semblait particulièrement portée sur le jugement. Zion ne put s'empêcher de la regarder avec un air amusé, une petite pointe d'espièglerie dans le fond de ses yeux bruns. Si elle croyait qu'il était du genre à abdiquer facilement, elle pouvait se mettre le doigt dans l'œil et se l'enfoncer jusqu'au coude.

« - Fais pas genre, tu crois que j'ai pas compris ton manège ? Il suffirait que je te fasse mon numéro pour que tu me tombes dans les bras. »

Assuré et complètement téméraire, il n'y avait que peu de choses qui arrêtaient le Gryffondor. Bien sûr, il y avait cette plante-là, cette horreur qui avait manqué de lui transmettre, il ne savait quelle maladie d'après l'infirmière.

« - Tu devrais aller lui parler. Je suis sûr que ça suffirait à lui faire dire tout ce que tu as envie d'entendre. » Fit Zion, en ricanant à l'idée de voir Sheraz se faire tout petit devant Alejandra qui avait probablement plus de testostérones que lui.

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J’arquais un sourcil, surprise quand il se mit à éclater de rire et à se moquer à nouveau de Sheraz. Quel garçon étrange, qui avait une façon bien à lui de traiter ses amis… Et les inconnues d’ailleurs. Pinçant des lèvres face à tant d’irrespect, je me retenais de lui envoyer la plante qui était à côté de nous en plein visage. D’ailleurs je n’avais plus vraiment envie de l’aider et j’avais gardé les mains sur les hanches au fur et à mesure qu’il parlait.

« C’est donc toi qui est à l’origine de l’épidémie d’herpès de l’année dernière. »

Je roulais des yeux quand il continua son petit numéro de séduction. S’il croyait que c’était aussi facile avec moi, il se mettait le doigt dans l’oeil. Un brin rougissante, je me reculais un peu et je lui répliquais d’un ton un peu cassant mais gêné :

« Arrête, ça marche pas comme ça Zion. Pas avec moi. Tu pourrais te trémousser à poil que ça n’y changerait rien. Je sors avec des gens d’esprit, pas… Qu’avec… euh. Tout ça là. »

Je désignais ses abdos et son buste du bout du nez d’un air un peu timide et gêné, mes joues un peu roses. Je me mis alors à réfléchir à sa proposition qui était loin d’être une proposition idiote. Mais j’avais peur que le petit poufsouffle se réduise en charpie au moment même où je lui adressais la parole. Et savoir s’il jouait un rôle ou non serait alors difficilement à cerner.

« Hmmm… Je vais y réfléchir. Mais je n’aime pas certaines choses. Il a amené ma sœur à une boîte moldu, qui fait visionner des images terrifiantes. Elle n’a pas besoin de ça. Elle est… »

J’allais dire fragile, parce que c’était le cas. Depuis que nous étions arrivés ici, elle respirait mieux et n’avait pas des membres de la famille qui la terrorisait pour son don, mais… elle gardait en elle un partie traumatisée, qui n’avait qu’une envie c’était de ressortir. Et je ne voulais pas qu’on exploite sa faiblesse.

« Sensible, tu vois. Un truc du genre. »

Je m’étais avancé pour mettre un petit coup de poing dans les muscles de Zion.

« Un truc qu’il te manque pour que je sois sous ton charme. T’es mignon, et tu le sais. Mais il te manque un truc essentiel tu vois... »

Je montais un doigt jusqu’à ma tempe pour lui désigner le cerveau avec un petit sourire amusé. Je savais qu’il cachait lui aussi son petit jeu. D’ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi il ne se montrait pas sous son vrai visage, ce garçon. J’étais certains qu’il était plus sensible et malin qu’il ne le laissait transparaître.

« Je te taquine, Gros-Fond-Or. Tu trahis pas, t’es fidèle en amitié. J’ai rien obtenu de toi et j’obtiendrais rien. C’est bien, t’es un vrai ami pour Mister Terrific. »

Je soupirais et je croisais les bras, toujours proche de lui je déclarais d’un air un peu amusé :

« Et si tu me fais ton p’tit numéro je rajoute ce qui a entre tes jambes à la liste de mes ingrédients pour potion. Don Juan. »

D’un petit coup de poing, je tapais à l’intérieur de sa cuisse, sans bien sur viser les partes génitales, mais juste de quoi lui faire peur. Avec un petit clin d’oeil je me reculais.

« Mini-Zion ferait un excellent ajout pour un filtre d’Aiguise Méninge. »

27.10.2023

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@Alejandra Montero

Zion ne se donna même pas la peine de répondre à cette attaque complètement stupide. Cela prenait une tournure qu'il n'aimait pas et même s'il avait de quoi lui répondre, il préféra passer outre. Il commençait très sérieusement à penser que @Michel-Ange Grimm avait raison sur les sœurs Montero. Pourtant, @Selma Montero ne lui donnait pas forcément cette impression... En guise de réponse, Zion avait levé les yeux au ciel.

« - À deux doigts de me faire ton coming-out. T'inquiètes, je ne te juge pas là-dessus. » Répliqua le Gryffondor, qui commençait à s'agacer sur les critiques faites par Alejandra sur son physique.

Surtout qu'il le savait : Il était beau. C'était peut-être très narcissique de penser cela, et il l'était probablement un peu, tout du moins inconsciemment, mais Zion pensait cela de lui parce qu'il prenait soin de lui. Il prenait soin de sa peau, de ses mains, de son visage, faisant bien attention aux crèmes, onguents, lame de rasoir ou sortilège de découpe utilisée, et le tout en prenant bien en compte sa génétique à moitié africaine qui lui valait de devoir, peut-être, prendre plus soin de lui que les blancs d'ici. Pour preuve, il lui fallait utiliser du beurre de karité pour que sa peau ne soit pas trop asséchée par le froid parfois glacial qu'il y avait en Hiver dans cette partie de l'Écosse.

Pour changer de sujet, Zion proposa à Alejandra d'aller à la rencontre de @Sheraz Mahal au lieu de perdre son temps en sa compagnie.

« - C'est quoi une boîte de nuit ? » Demanda Zion qui n'était pas au fait des coutumes moldus. Littéralement, il imaginait ce que pouvait être une boîte de nuit. Était-ce une boîte où il faisait toujours nuit dedans ? Ou une boîte capable d'enfermer la nuit ? Ou une boîte qui faisait apparaître la nuit à l'aide d'un enchantement sophistiqué ?

Zion n'en savait rien. Mais Alejandra ne le laissa pas longtemps réfléchir à tout ça, car déjà elle revenait sur lui. Zion ne put s'empêcher de rire. On aurait dit un Taureau qui voyait le rouge sur sa tunique de Gryffondor. Elle fonçait vers lui comme si elle espérait quelque chose de lui.

Il secoua la tête avec son air espiègle.

« - Aiguise-méninge, je sais pas, mais je sais que je peux faire des bébés avec. »

Zion lui fit un clin d'œil.

« - Maintenant, si t'as fini, j'aimerais me barrer de là. Cette plante me plombe le moral et j'ai qu'une envie c'est d'y mettre le feu. » Ajouta le Gryffondor, les yeux plissés vers la plante du professeur @Morana Cynfeirdd.

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Quand il parla de coming out, mes joues devinrent immédiatement rouge plus d’une paleur extrême. Je dus me rattraper à une paillasse pour ne pas défaillir. Qui lui avait dit ? Est-ce que quelqu’un le savait ? Est-ce que ça se voyait ? Parce qu’effectivement, j’aimais les filles et les garçons, mais c’était un secret que je n’avais partagé à personne, y compris à Selma. Tout le monde savait le sort réservé à ceux qui s’abonnait à ce genre de pratique chez les familles de Sang-Pur et je ne coupais bien évidemment pas à la règle.

« Je… tu...N’importe quoi. »

J’avais le souffle coupé. Mais en même temps ? Est ce que ce n’était pas une blague ? Quoi qu’il en soit, ma main dans mon dos, celle qui me maintenait à la paillasse se mit à trembler et j’essayais de me calmer. Parce que c’était certains que si quelqu’un comme Zion l’apprenait, ça ferait le tour de l’Université en moins de deux jours, et mon père me renverrait illico à la Havane.

« T’es juste jaloux parce que ton charme ne m..marche pas sur moi. »

Je m’enfonçais, du moins j’en avais l’impression. Car ma réplique n’avait pas le même venin que celles d’avant, preuve que ça m’avait bien évidemment affecté. Essayant d’utiliser mon cerveau de Serdaigle pour me tirer de cette situation, je commençais à réfléchir et je répondais avec calme et aplomb :

« Pas une boîte de nuit, une boîte à image. Ils appellent ça du Cif-Nez-Math. Tu vois, toi aussi ça te perturbe. »

J’avais décroicher les trois mots qui composaient l’endroit où ils étaient aller. Bien que je ne voyais pas ce que tout ces mots assemblés pouvait former comme mot. Ces moldus étaient vraiment bizarre. Lorsqu’il parla de partir, je restais appuyé contre la paillasse, et je marmonnais :

« Ouais c’est ça, fiche le camp. Tu vas pas progresser et… et... »

Mes yeux se fermèrent et l’angoisse m’envahit. Véritablement. J’avais peur que s’il s’en allait, et qu’il rapportait ce qu’il avait du comprendre j’étais totalement fichu. Et puis, je n’arrivais plus à faire semblant avec lui. Montrer le visage que tout le monde voulait que je vois : à savoir noble, digne, et forte. Ma main vola en avant et j’attrapais le poignet de Zion. Mon masque était tombé et je ressemblais plus que jamais à Selma désormais. On voyait que certains muscles s’étaient décontracté sur mon visage, me donnant un aspect bien moins rude que quand il était rentré dans la salle.

« Non, attends ! Ne pars pas, s’il te plaît. »

J’avais baissé les yeux. C’était aller très vite et ça avait volé en éclat.

« Je… je veux que tu ne dises rien vis à vis de cette conversation. Et… de tout ce que tu en as appris. Tu sais comment sont les familles de Sang-Pur à ce sujet. Si ça s’apprend, je suis morte. »

Je relevais les yeux vers lui, un brin implorant.

« Et c’est pas une mauvaise expression Zion. Je serai vraiment morte, si ça se sait, mon père me tuera. »

27.10.2023

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@Alejandra Montero

Sans savoir pourquoi, l'ambiance changea du tout au tout dans la serre numéro 3. Alejandra était devenue blême, le souffle coupé, la voix lui faisant défaut. Zion fronça les sourcils, se demandant bien ce qu'il avait pu dire pour créer un tel effet sur la jolie Serdaigle (bien que bizarre). Elle semblait tout de suite moins assurée, ce qui fit disparaître toute trace d'agacement du visage de Zion.

Le Gryffondor ne l'écouta pas vraiment lorsqu'elle parla de ses charmes, se concentrant uniquement sur le visage de la Serdaigle qui semblait ailleurs. Elle semblait avoir perdue toute contenance, aussi, il la laissa bifurquer sur le sujet de @Sheraz Mahal et de @Selma Montero. Il était bien trop gentil pour se moquer de ce changement d'état émotionnel. Surtout en la voyant aussi... Affectée ?

Cif-Nez-Math... Zion fronça les sourcils. C'était quoi ? Un grimoire d'arithmancie écrit par un huluberlu d'une autre époque ? Il haussa les épaules avant de lui dire qu'il préférait en rester là.

Amorçant son départ, Zion se figea, main sur la poignée lorsqu'Alejandra l'interpella. Cette fois-ci, il crut déceler une supplique. Tournant vivement la tête pour voir si elle ne se fichait pas de lui, Zion vit une jeune femme toute déboussolée, comme perdu dans des ténèbres que seule elle pouvait voir.

Zion, qui n'était pas très loquace, répondit tout simplement :

« - Mais de quoi tu parles ? »

Son ton aurait pu paraître sec après une telle conversation aussi mouvementée que celle qu'ils venaient d'échanger, pourtant il n'en fut rien. Zion lâcha la poignée pour se tourner intégralement vers Alejandra.

Qu'est-ce que les Sangs purs détestaient ? Zion ne mit à longtemps à énumérer les moldus et les hybrides mais... C'était tout ce qui lui vint à l'esprit. Le visage du Gryffondor fut marqué par sa réflexion alors qu'il tentait de se souvenir en détail ce qu'ils s'étaient dit mais rien ne lui vint.

« - J'comprends pas, tu veux pas que je parle de Sheraz et de ta soeur ? Pourquoi ? Il est quoi Sheraz ? Vu comme il change de couleur de cheveux à chaque fois qu'il respire, il doit être fort en magie, t'as rien à craindre. »

Zion haussa les épaules.

« - Suffira de mentir un peu à tes parents, voilà tout. »

Si seulement c'était aussi simple... C'était dans ces moments-là où on se rendait compte que Zion pouvait être naïf.

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Est-ce qu’il ne comprenait pas ou est-ce qu’il faisait semblant de ne pas comprendre pour pouvoir mieux me l’a faire à l’envers ensuite. Je regardais sa main sur mon poignet et je détournais les yeux. Une boule naquit au niveau de ma gorge, je mourrai d’envie de lui dire. De le dire à quelqu’un. De neutre, qui s’en fichait et que cela ne regardait pas le moins du monde, car au moins, il pourrait être objectif sur la situation.
Mais il y avait aussi le risque qu’il parle. Qu’il lance la rumeur et que la situation échappe à tout contrôle… Mais je ne pouvais plus tenir, et de toute manière, c’était encore trop dur pour en parler à Selma. J’avais si peur qu’elle me juge, et qu’elle m’en veuille de ne pas lui avoir dit plus tôt que… comme une conne, j’avais jamais rien dit.

« J’aime les filles et les garçons. » dis-je d’un voix rauque et un peu brisée.

Mon teint était toujours livide. Cette phrase, dans la bouche d’un enfant bien né, avec des parents tolérants et aimants aurait pu paraître en cette année 2023 complètement bête, vu qu’il n’y avait pas de problème avec ça. Mais… Les familles de Sang-Purs avaient une vision des choses bien à eux. L’homosexualité, c’est la stérilité du couple, et l’opprobre sur la famille. Donc, pour éviter que les familles ne dégénèrent plus que cela, ils l’avaient tout simplement banni et interdit de leur mode de vie.

« Ca peut te paraître idiot, et normal. Mais crois-moi, si ma famille l’apprend, je peux dire adieu à Poudlard, et à ma sœur. Dans le meilleur des cas, je finirai dans un couvent et dans le pire des cas, on redressa mon comportement de manière forcé en m’obligeant à épouser quelqu’un pour qu’il me remette dans le droit chemin. »

Je le regardais dans les yeux. J’avais repris des couleurs et j’avais le regard dur, montrant que bien évidemment si on en venait à une telle extrémité, je ne comptais pas me laisser faire sans avoir vendu chèrement ma petite peau.

« Et remettre dans le droit chemin, je te passe des détails sur les méthodes. »

Mes yeux étaient toujours flamboyant. Je m’étais un peu rapproché de lui. Parce que… J’avais envie d’être bizarrement réconforté et je me sentais en insécurité et totalement vulnérable. De plus, je n’avais pas envie de parler plus fort que ça. Les murs vitrés de la serre n’étaient pas bien épais. Je murmurais :

« Mentir à mon père, c’est pas quelque chose de si facile. Et la seule personne qui pourrait m’écouter et me comprendre, c’est ma mère. Et là où elle est, je doute qu’elle me soit d’un quelconque réconfort. Ya Selma bien sur mais… Je veux pas l’impliquer. Si un jour ça se sait, mon père nous questionnera et il verra que Selma n’était au courant de rien. Et… Elle sera libre. »

Je regardais le sol. Puis les plantes. Puis le sol à nouveau, et enfin les yeux de Zion. D’une petite voix, qui n’avait rien à voir avec celle que j’avais employé envers lui durant le cours de Potion, je déclarai :

« Tu dois me prendre pour une conne. »

27.10.2023

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@Alejandra Montero

Alejandra aimait les filles et les garçons. Zion ne savait pas trop pourquoi, mais elle semblait attendre quelque chose de lui. Devait-il se mettre en colère ? Devait-il la juger ? Devait-il se moquer d'elle ? Rien de tout cela ne lui vint, comme si, à ses yeux, c'était un point qu'il jugeait inutile de relever chez quelqu'un. Il l'écouta parler avec un sérieux qu'on imaginait difficilement chez lui et dans son regard, Alejandra pouvait clairement ressentir qu'elle avait toute son attention. Qu'aucune petite pensée, dans un coin de sa tête, ne venait perturber ce que la jolie Serdaigle venait de lui dire.

En réfléchissant, Zion comprit aisément pourquoi Alejandra cherchait à cacher sa sexualité aux autres. Tout particulièrement sa famille. De ce qu'il savait de sa propre famille du côté de son père, c'était des chrétiens pratiquants. Le simple fait que leur propre fils se découvrit sorcier fut quelque chose de particulièrement compliqué pour eux et c'était d'ailleurs pour cette raison que Chinenye, sa grand-mère maternelle, avait tout fait pour en avoir la garde exclusive quitte à se monter vicieuse et dangereuse en manipulant lois et magies pour atteindre son objectif.

Chez les Ayodele, Zion n'en savait rien car ce sujet n'avait jamais été abordé devant lui. A vrai dire, la sexualité était particulière chez eux. Elle avait trois fonctions : honorer son partenaire, la reproduction et les rituels magiques. Aussi, très tôt, il avait découvert certaines choses dans le livre des ombres familial qui lui avait laissé sous-entendre qu'ils se fichaient bien de tout ceci.

Zion acquiesça d'un signe de tête. Et il avait l'air d'être dangereux pour Alejandra. En bon Gryffondor qu'il était, son secret serait bien gardé.

Il la vit s'approcher de lui comme si elle cherchait du réconfort. Le Gryffondor eut un sourire amusé lorsque cette dernière pensait qu'il la prenait pour une conne.

« - Si ça peut te rassurer, moi aussi j'aime les filles. »

Usant de l'humour pour détendre cette atmosphère devenue trop intime tout à coup, Zion éclata de rire avant de passer son bras autour des épaules d'Alejandra comme il aurait pu le faire avec @Camaël Grimm ou @Israfel Clearwater.

« - Allez viens, t'as l'air d'en avoir gros sur le coeur et quand c'est comme ça, y a rien de mieux qu'un Wizard Burger ! »

Ils firent quelques pas ainsi avant que Zion ne se détache pour ouvrir la porte.

« - En plus, ils ont sorti un nouveau burger au poulet, faut vraiment que je le teste ! »

Zion lui fit signe de passer devant lui, puis une fois qu'Alejandra eut quittée l'air étouffante de la serre, Zion referma la porte derrière lui.

MADE BY @ICE AND FIRE.

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