I guess we need to talk (ft Ellie et intervention Léandre)

30 octobre 2023

I

GUESS
WE NEED
TO TALK

Ellie, Sweetie,

Je préfère te l’annoncer tout de suite : je suis en couple. Voilà, comme ça tu ne pourras pas te plaindre. Je n’ai pas vu le coup venir non plus donc je ne risquais pas de t’en parler avant. Et ne t’avise pas de débarquer pour me faire subir un interrogatoire ! On en parlera autour d’un café, si tu as le temps… une après-midi à ton travail ? J’aurais un petit service à te demander.

Ta blonde préférée.

P.S. : je suis sérieuse, ne débarque pas ! De toute façon, j’ai déménagé.

C’est le hibou que je lui ai envoyé le lendemain de ce rêve éveillé où je me suis liée à @Léandre Hamilton. Parce qu’elle était ma confidente, ma sœur… Et parce que sinon elle me l’aurait fait payer un jour ou l’autre, je pense. Je suis nerveuse et impatiente d’en parler avec elle de vive voix. Comme un retour à l’adolescence, aux premiers émois. Sauf que c’est bien plus intense et profond qu’une amourette de boutonneuse. Qu’en une nuit, ma vie se retrouve bouleversée, d’une bonne façon. Je me surprends à imaginer un avenir alors que jusqu’à présent je me contentais de vivre un jour après l’autre sans réellement penser au lendemain, tant que j’avançais c’était le principal.

Nos emplois du temps respectifs ont fait qu’il aura fallu une semaine pour se trouver un créneau. Je me lève pour l’accueillir alors qu’Ellie approche du salon de thé du cinquième étage de Sainte Mangouste. L’odeur de sang que je sens sur elle, certes noyée par ce parfum aseptisé typique des hôpitaux, me pique les narines mais ne m’empêche pas le moins du monde de la serrer dans mes bras, un grand sourire aux lèvres. C’était un peu ça mon nouveau visage dernièrement, je passais mon temps à sourire comme une demeurée, pour un rien. Je reprends place à la table que je nous avais réservée. Une employée vient aussitôt à notre rencontre pour prendre nos commandes et s’éloigne aussi rapidement qu’elle était venue une fois chose faite. J’affronte le regard de mon amie et rie.

« Vas-y, balance tes questions. Mais je ne te promets pas que je répondrais à tout. »

Je m’attends à un déferlement d’interrogations dont certaines risquent de me faire recracher mon thé. Car je ne me gênerai pas non plus quand les rôles seront inversés. Les amies sont aussi là pour ça, non ? Du moins, c’était la voie qu’avait pris notre amitié assez rapidement. Loin des conventions, des chichis. Avec ce côté un peu intrusif d’une meute…

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Mâchonnant un chewing-gum, je regardais le patient qui, sous calmant faisant simplement un grimace. Victime d’un mauvais sort, j’étais en train de sceller la magie noire dans un endroit de son corps, comme je savais le faire en fronçant les sourcils de concentration :

« La prochaine fois que votre femme vous demande de l’aider dans les tâches ménagères, faudra l’écouter m’sieur Fugu. »

Il me regardait en grognant. C’était une simple dispute de ménage qui avait mal tourné. Une fois la plaie cicatrisé et le maléfice concentré, je lui tapais sur l’épaule et je lui fis un léger clin d’oeil amusé. Que ça lui serve de leçon à ce misogyne.

« Secrétariat, et on oublie pas sa p’tite carte vitale Sorcière. »

Puis, je me mis à ranger tout ce que j’avais sorti, filtre, ustensiles en tout genre. Normalement c’était le travail des aides soignantes, mais elles étaient trop débordé et j’aimais faire tout même de A à Z. Finalement, les mains dans les poches de ma blouse, je quittais l’étage des consultations pour monter au Salon de Thé. Bien évidemment, j’avais quatre mille questions à poser, et surtout il fallait bien que je vérifie qu’elle ne s’était pas acoquinée avec quelqu’un de toxique. Serrant Zoey dans mes bras, et l’accueillant avec un grand sourire, je lui mis quand même une petite tape derrière la tête, très légère.

« Ca c’est pour m’avoir menti ! T’as pas vu le coup venir mes fesses ! Et celui là non plus tu l’as pas venir hein. »

Je fronçais les sourcils. Je n’y croyais pas du tout. Personne ne tombait amoureux, du jour au lendemain, il y avait eu forcément un passif derrière et un passif dont elle ne m’avait jamais parlé. Reniflant cette dernière, mes yeux pétillèrent de malice.

« Il sent plutôt bon, c’est bon signe. »

Je marquais une pause, et je m’installais dans un des fauteuils du salon de thé, des cernes sous les yeux. J’avais enchainé plusieurs heures de gardes et ça commençait à tirer un peu.

« Allez, crache ta valda. Nom, prénom, origine, adresse, métier, famille, numéro de sécu, comment vous vous êtes rencontrés, comment ça a pu aller si vite, est-ce qu’il a des antécédents judiciaires, est-ce qu’il est en bonne santé et… Attends. Ton service là, que tu m’expliquais dans ta lettre… »

Je me penchais pour qu’elle m’entende seulement.

« T’es quand même pas là pour une Potion du Lendemain j’espère ? »

28 octobre 2023

I

GUESS
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@Ellie Yard & @Zoey Woods

Je rentre la tête dans les épaules, surprise par cette nouvelle tape à l’arrière du crâne. Ce n’est pas faute de connaître la jeune femme et de connaître son goût pour les démonstrations physiques en tout genre ! J’ai oublié d’être sur mes gardes. Je me ramollie sérieusement.

« Par Merlin, Ellie ! Tu sais très bien à quel point je suis nulle pour ces choses-là ! Tu l’as bien vu avec ton frère ! »

A l’époque aussi j’avais été incapable de mettre des mots sur mes sentiments et cela avait probablement coûté cette relation. On ne le saura jamais. Mais je n’avais plus de regret concernant cette histoire, vivre dans le passé ne servait à rien. Mes joues rosissent et je réponds par un petit sourire timide alors qu’elle commente l’odeur qui s’est imprégnée sur moi. La sienne. Cette odeur qui me pousse à rester enroulée dans les draps au réveil alors qu’il s’active déjà de son côté. Celle qui m’entoure, le soir, quand je m’endors dans ses bras.

« Il sent divinement bon, oui. »

Et voilà l’interrogatoire qui démarre. Les questions fusent comme prévu alors que la serveuse nous apporte nos boissons chaudes avant de repartir. De ma petite cuillère je viens remuer le contenu de ma tasse de thé fumant alors qu’Ellie enchaîne sur la seconde raison de ma venue. Mais une chose à la fois. Je lève un index.

« Pour commencer, je t’ai déjà parlé de lui. Assez régulièrement, même, puisqu’il s’agit de Léandre. » Je hausse les épaules. « Donc, techniquement, ça n’est pas allé si vite que ça. Une dizaine d’années de collaboration et d’amitié. »

Je trempe mes lèvres dans mon thé avant de poursuivre.

« Ce n’est pas un coup de foudre. Ça ne m’est pas tombé dessus soudainement. C’est des sentiments qui ont évolué, qui se sont construits dans la durée, sur du concret, de la confiance… Sur les petites choses du quotidien. Mais, non, je n’ai pas vu le coup venir. Parce que je suis une championne quand il est question de me mettre des œillères. Et que j’étais à mille lieues de penser qu’il éprouvait également ce genre de sentiments à mon égard. »

Je me râcle la gorge pour sa dernière question. Le sujet est plus délicat et me met mal à l’aise. Parce que j’ai un peu honte d’avoir attendu aussi longtemps. Je commence malgré tout en affichant un sourire amusé quant au fait qu’elle m’envisage aussi peu responsable.

« Ensuite, je suis une grande personne, je sais aller chez l’Apothicaire du coin pour m’acheter mes potions toute seule, merci. » Mon visage se rembrunit. « Comme je te l’ai dit rapidement l’autre fois, il y a quelques années un vieux fou m’a capturée. »

Je n’ai pas envie de développer. Pas comme ça, pas maintenant. D’un geste je balaie ce souvenir.

« A l’époque, être en vie m’a suffi, je n’ai pas cherché plus loin… Mais je me dis que ce serait pas mal de faire un petit check up. Voir si… tout fonctionne bien. C’est tout. »

Car c’est bien beau de rêver d’un avenir, encore faut-il être là pour en profiter. J’ai fait l’autruche concernant ma santé…

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tw : Viol sous-entendu

Aux mots « Il sent divinement bon » je me mis alors à rouler des yeux et à soupirer. C’était pire que ce que je croyais. Elle était tombé amoureuse. Et ça, c’était dangereux. Car l’amour nous poussait parfois à agir de manière complètement irréfléchi, surtout quand il n’était pas réciproque. J’espère que ce n’était pas le cas… Et c’était si… beurk. Pour moi, l’amour n’existait pas. Les gens avaient de l’affection, plus ou moins fortes, point à la ligne. Peut être que je ne l’avais tout simplement jamais ressenti en réalité.

« Ah je vois. D’abord on est amis, on nettoie des verres ensemble en ricanant et finalement on finit par avoir les lèvres l’un sur l’autre par accident… C’est assez classique en fait. »

Et plutôt rassurant. J’avais peur qu’elle se soit engagée dans une passion rapide et incontrôlé comme on pouvait le voir régulièrement. Je l’écoutais vaguement elle me racontait l’évolution de leur relation. Quelques petits « Mmmh… hm. » partirent pour dire que je l’écoutais, mais que je croyais quand même moyen à cette histoire d’évolution. Il y avait toujours un truc, un élément déclencheur, qui faisait que ça nous tombait dessus. D’où l’expression « Tomber amoureux ». Finalement, je l’attrapais pas le cou et je l’attirais à moi pour l’embrasser sur le front.

« Je suis très heureuse pour toi ! J’espère que tu fais pas de bêtise, tu sais, je suis toujours inquiète pour toi. Mais ça a l’air sain de ce que tu m’en raconte. Je vais être la dernière à caser. »

Je soupirai. Ca ne me dérangeait pas plus que cela de ne pas rentrer dans le conformisme des femmes de mon âge mais… Zoey avait toujours été celle qui partageait ca avec moi. Avec qui désormais je pourrai sortir en quête de garçon ? Avec qui je pourrai boire des verres jusqu’à pas d’heure ? Certes, elle dirait que rien ne changerait mais… Tout changeait quand on avait une moitié. On faisait des compromis. Mais ça, je me gardais bien de lui dire.

« Ouaip. Mais il te faut une ordonnance pour ça jte rappelle. Et j’espère que t’as pas changé de Médicomage Traitant parce que là par contre j’vais me vexer ! »

La suite de la conversation m’assombrit. Assise dans le fauteuil, je comprenais parfaitement ce qu’elle sous-entendait. Plusieurs émotions passèrent sur mon visage, d’abord le dégoût et la colère pour cet homme qui l’avait capturé, puis l’incompréhension. Pourquoi m’en avait-elle jamais parlé ? Et enfin la compassion. J’arrivais à comprendre. Après tout… Ce n’était pas quelque chose de doux et délicat. C’était difficile d’en parler, même à sa meilleure amie. Je pris alors sa main, et je la serrais fort à ma manière.

« Bien sûr Zoey. » dis-je simplement pour toute réponse.

Un éclair de colère passèrent dans mes yeux. J’allais le tuer. Me changer en loup, le prendre à la gorge et le regarder mourir très lentement. Mes yeux restèrent posés sur les siens, et je me levais.

« On peut faire ça maintenant. Par contre, ce qui me dérange et là c’est plus l’amie qui parle mais la médicomage c’est que t’es jamais eu de suivi. C’est pas sérieux. Il existe un nombre incalculable de germes et malform... »

Je m’arrêtais, je ne voulais pas non plus empiéter sur mon amitié. Je m’étais raccroché à ça, parce que j’étais choquée et j’en avais oublié le principal…

« Pardon. Viens là... »

Je m’étais alors ruée sur elle et je l’avais serré dans mes bras. La tenant contre moi, je murmurais à son oreille de louve.

« Je t’aime Zoey. Et personne n’a le droit de te faire du mal. Ca n’arrive plus je te le promets. Je serai là pour toi, dans toutes les étapes de ta vie que tu le veuilles ou non. Et toi et moi, on va surmonter ça. Allez viens. Plus on fait ça vite, plus vite tu en es libérée. »

Je sortis une petite note magique et je déclarais à ma plume à papotte.

« Mettez le patient M.Corwell en attente. J’ai une urgence. Dr Yard. »

28 octobre 2023

I

GUESS
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@Ellie Yard & @Zoey Woods

« Tu n’as pas de souci à te faire pour moi. Pas à ce niveau-là, du moins. Léandre s’est toujours montré très prévenant et doux. Il connaît déjà tous mes mauvais côtés donc il sait dans quoi il met les pieds. Il m’accepte comme je suis. Il n’est pas… des nôtres… mais il respecte ma nature. »

Je n’ai jamais évoqué avec qui que ce soit la nature d’Hamilton, pas même avec les Yard. J’ignorais ce que Glenn ou Ellie pouvaient savoir à son propos, le sujet n’était jamais venu sur le tapis et ce n’était pas moi qui l’y aurais mis. Il était des choses qu’on pouvait partager, d’autres non. Je laissais donc de côté le fait qu’il était lui aussi un hybride à défaut d’être un loup, bien que ça aurait d’autant plus appuyé qu’elle n’avait pas à s’en faire pour ma personne.

« Et c’est faux, tu ne seras pas la dernière, on sait tous que ce sera Ruben, l’éternel gamin ! »

J’éclate de rire à cette pensée. Et persiste dans mon envie de la sortir de son traintrain quotidien, de la traîner dans les pubs. D’une part, parce que ça faisait vraiment longtemps qu’on ne s’était pas fait ce genre de sortie, toute en légèreté et ensuite parce que je restais persuadé que ça lui ferait du bien ! Si tu ne viens pas à Lagardère… Peut-être allais-je devoir recourir à une autre méthode ! Et une idée commence à germer dans mon esprit.

D’un nouveau geste de la main je balaie sa réflexion. Je ne risquais pas d’aller voir quelqu’un d’autre, les médicomages lycans ne courraient pas les rues, pas même celles des bas-fonds, ceux qu’on avait été bien trop débordé pour que je les emmerde avec des problèmes aussi triviaux. Et, dans l’urgence, il avait bien fallu que je me débrouille.

« Au Marché aux Trolls on ne s’embarrasse pas d’ordonnance, surtout quand on sait à qui s’adresser. Et je n’avais pas le temps d’attendre un rendez-vous avec madame et son emploi du temps de ministre. »

J’avais tant d’admiration pour Ellie, pour son travail ! J’aurais été incapable de me dévouer autant pour les autres ! Cela demandait tellement d’énergie, de don de soi… Je me penche vers elle, une main posée sur la sienne et baisse la voix pour que personne d’autre n’entende. Elle n’était pas la seule à se faire du souci, les cernes sous ses yeux en disaient long.

« D’ailleurs, tu trouves le temps de souffler ? Tu as déjà l’air sur les rotules alors que c’est la pleine lune ce soir. »

Pour ma part j’étais déjà épuisée par la première nuit de transformation. J’avais la chance d’avoir des horaires moins éprouvants et je pouvais me permettre de grapiller des heures de sommeil assez facilement, mon patron étant au courant de ma particularité. Mais Ellie devait prendre sur elle. Puis le ton de la conversation change. Devient bien trop sérieux. Je m’agite sur mon siège, cherche une position plus confortable que je ne trouverais jamais car ma posture n’est pas le problème.

« Je n’ai pas eu le moindre rhume depuis la morsure. Tu me fais rire avec tes germes. Et on n’est pas censé être des sortes de super héros ? Ellie… »

Je me raidis quand elle me prend dans ses bras. Je ne veux pas de sa compassion car j’estime que je n’en ai pas besoin. C’est du passé cette histoire. Un passé bien enterré de ce qu’en sait d’après les journaux. Le vieux fou Miller est mort, merci, au revoir. Je me raidis d’autant plus quand elle me dit vouloir faire ça vite. J’ai mis plus de dix ans à trouver l’énergie pour envisager cet examen et voilà qu’elle accélère la manœuvre.

« Maintenant ? Là, comme ça ? D’habitude il faut au moins me payer à boire pour que j’envisage d’écarter les cuisses. » Je cache tant bien que mal mon malaise derrière un humour de mauvais goût. « On va passer un cap dans notre amitié... ça va être sympa au repas de Noël, ça nous fera des anecdotes ! Deux Yard m’auront vue sous toutes les coutures ! »

Vraiment de mauvais goût. Mais la panique commence à se faire sentir.

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INFOS FICHE DE PERSO

TW : Soucis gynécologiques grave

Spoiler:

TW : Soucis gynécologiques grave

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INFOS FICHE DE PERSO

I guess we need to talk

Intervention ; Ft @ @Zoey Woods & @Ellie Yard

30 Octobre
St Mangouste
Londres

Un montagne de notes de fournissseurs devait être approuvé par le Sorcier. L'inventaire du mois d'Octobre était révélateur, les affaires étaient plus que florissantes. De sa belle plume, il approuva le dossier pour le tendre à l'un de ses employés. Cela lui avait pris deux bonnes heures, il préférait vérifier par lui-même plutôt qu'enchanter cette partie du travail. Cette rigueur presque militaire lui avait été enseignée par sa Grand mère Brigit. Elle l'avait poussé à faire des études commerciales magiques, et à tenir chaque affaire légale ou non avec la même rigueur.

De son regard clair, il observa la grande trotteuse qui avait bien avancée. Zoey n'était pas de retour. Quelque chose clochait. Une nervosité qui n'était pas la sienne s'était emparée de son coeur. Une étrange nausée et un malaise firent vacillés l'écossais l'espace d'une minute.

Léandre déglutit avec anxiété. D'un geste brusque, il chercha un plan de la ville et agita une vieille pièce d'or aux motifs runiques, un cadeau d @Aram Romanez , semblabla au fameux collier du Prince des Tsiganes.
Il lui fallut plusieurs respirations pour garder son calme, et se concentrer sur le pouls manquant de Zoey.

- Ou es-tu...? La pièce s'immobilisa sur l'hôpital de Saint Mangouste.

Il captura son manteau de sa main puissante, et transplana sans cérémonie de son bureau. Il était le seul à pouvoir le faire, avec sa douce. Tout autre invité ou employé ne pouvait le faire.

Il se laissa guider par ses sens, son sang, dévalant les couloirs de l'institution sans ralentir une seconde.

- Le Médicomage YARD, ELLIE ? Aboya l'écossais avec un air étrange féroce sur le visage, la pauvre infirmière tremblotante lui indiqua un corridor, et une porte ornée d'une plaque dorée.
Les quelques mètres qui séparait Léandre de Zoey en devenaient douloureux, d'un geste brusque il ouvrit la porte découvrant sa douce évanouie dans les bras de la fameuse soeur Yard.

-Zoey ! s'écria le sorcier avec une émotion toute particulière.

INFOS FICHE DE PERSO

Je n’osais rien répondre alors que je terminais de rouler le parchemin du compte rendu. Les traits tirés, je me rendais alors compte que j’avais fais comme avec beaucoup de patients, preuve d’aucun tact quand j’avais du établir le diagnostic. Je savais que Zoey faisait parti de ces personnes qui aimaient qu’on leur dise les choses, mais j’aurai pu enrober mon discours avant de taper le compte rendu.

« Parce que je me rends compte que j’ai fais ça un peu vite, avec les autres patients qui at... »

Mais je n’eus pas fini ma phrase qu’elle sombra dans l’inconscience. Sans réfléchir, je lui levais les jambe et j’appelais une infirmière avec mon patronus en forme de chat qui arriva en trombe cinq secondes plus tard.

« Maintenez là. »

Attrapant la potion énergisante, je lui fis gober en lui ouvrant la bouche d’un air soucieux. Ce n’était pas n’importe quel patient là, on parlait de ma meilleure amie. Elle reprit des couleurs rapidement cependant grâce à la potion, et c’est à cet instant qu’un homme que je connaissais de vu pour avoir été quelques fois au bar de Zoey rentra en trombe.

« Reculez. Il lui faut de l’air, elle va se réveiller. Martha, placez là sous potion stabilisante. »

Je passais de l’autre côté de Zoey et je commençais à passer de l’autre coté pour lui envoyer des sorts dans une zone précise, situé sous le bras pour améliorer son énergie et qu’elle revienne parmi nous. Marmonnant les incantations, je reculais, toujours blême et je regardais l’infirmière lui faire une perfusion de potion stabilisante en urgence, puis vérifier ses constantes. Elle se tourna vers moi, pour dire que tout était ok. Moi, j’étais blême comme jamais. Je me tournais alors vers Léandre et je marmonnais.

« Ce n’était rien, juste un petit malaise suite à l’examen qu’elle a subi. Vous ne devriez pas être là. »

Les mains dans les poches de ma blouse, je le regardais alors que Zoey semblait hésiter entre revenir à elle et rester dans un sommeil profond. Tout s’accélérait dans ma tête… Là, j’étais presque en train de faire une faute grave, meilleur ami ou pas meilleur ami, je me devais de faire respecter le protocole.

« Qui vous a dit d’entrer ici ? » dis-je calmement et sans animosité. « On n’est pas dans un bord... »

Mais je fus coupé dans ma phrase, quand une infirmière rentra en trombe baguette à la main.

« Docteur Yard ! Ce monsieur a transplané et il s’est dirigé vers vous sans que je puisse faire quoi que ce soit ! Est-ce que je dois avertir la sécurité ou la BPM ? »

Je me tournais vers Léandre, et immobile, je répondais simplement :

« Non, Judith. C’est bon c’est ok. Il était juste très inquiet pour sa petite amie, la situation est sous contrôle. Merci Martha je crois que c’est bon je vais attendre qu’elle se réveille et elle pourra rentrer chez elle. »

Martha m’écouta et fronça les sourcils, soucieuse.

« Mais, nous ne pouvons pas la garder en observation pour la nuit ? »

Je regardais l’horloge. Dans quelques heures elle se changerait en loup, tout comme moi.

« Non. J’ai dit qu’il n’y avait plus d’urgence. On ne va pas surcharger un lit et une chambre pour un malaise vagale. Je m’en occupe, de toute manière, ce soir je suis de congés. Elle viendra chez moi. »

Je regardais Léandre et je le regardais dans les yeux avant de dire un peu amusé tout de même.

« A moins que Monsieur ne veuille avoir quelques petits soucis de gestion, je doute que pour cette nuit, il veuille en faire son fardeau. »

Je lui fis un léger clin d’oeil, alors que Martha s’en alla, ainsi que Judith, nous laissant tous les trois seul.

28 octobre 2023

I

GUESS
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@Ellie Yard & @Zoey Woods & @Léandre Hamilton

Mon cerveau m’a trouvé un parfait refuge. Dans notre lit, au chaud, dans ses bras. J’entends sa respiration calme et régulière, son souffle chaud dans ma nuque. Je n’ai besoin de rien de plus. Rester là, dormir dans ses bras. A l’abris. Malheureusement ça ne dure pas et j’entends l’agitation. Je sens qu’on me plante une aiguille dans le bras. Je cligne des yeux, éblouie par le retour difficile à la réalité. Pourtant j’ai comme apporté un peu de ce rêve avec moi, je sens encore l’odeur de l’écossais flotter. J’ai même cru entendre sa voix.

Je sens le sol froid sous mon dos. Merde. Ça m’est déjà arrivé par le passé, tomber dans les vapes après un coup de stress. Pour la super louve on repassera. Et comme la dernière fois, les gens s’inquiètent, tout ce que je déteste. Je reprends peu à peu mes esprits et alors que je vais pour me passer la main sur le visage je constate qu’un tube y est relié. Je grogne et l’arrache à mon bras malgré les protestations d’une femme.

« Ça va, c’est rien… Vous flippez pour un rien dans cet hôpital… »

Elle tente une nouvelle approche avec son tube et je ne suis pas loin de montrer les crocs. Je veux qu’on me foute la paix. Je dégage mes jambes et m’assieds avant de les replier, toujours au sol. Je frotte mon index à l’endroit où se trouvait l’aiguille, on ne voit déjà plus rien. Je rabats la manche et lève la tête. Je dois encore être un peu pâle, je me sens aussi fraiche qu’après une nuit trop écourtée. Et j’ai froid. Mon cœur fait un bond en voyant le visage inquiet de Léandre. Merde, il est vraiment là !

« Qu’es… »

Je me demande évidement comment il peut se trouver ici mais je suis coupée dans ma phrase quand je me souviens de pourquoi je suis dans cette pièce et surtout de la raison de mon évanouissement. Je sens les larmes monter et ma gorge se serrer tandis que mes yeux naviguent entre lui et ma meilleure amie.

« Ne dis pas de connerie, Ellie. Le fardeau peut se gérer tout seul... »

Ce terme me fait grimacer. Je me redresse tant bien que mal, soulagée de constater que mes jambes acceptent de me porter. Je renifle et m’essuie les joues du revers de la manche alors que les larmes perlent et que mon menton tremble. Piteuse, je me glisse entre les meubles et les silhouettes. Je pose une main qui se veut rassurante sur le bras d’Ellie.

« Je veux juste rentrer. Je n’ai pas le cœur à aller au Domaine ce soir. »

Ma voix est tout sauf assurée, ça m’irriterait en temps normal. Me montrer aussi faible. Mais je n’ai pas la force de cacher ma peine. J’aurais apprécié l’invitation un tout autre jour, cependant ça me briserait plus qu’autre chose après cet examen. Trop de monde, trop de regards compatissants à affronter, dont un ex. No way. Mon cerveau me l’a bien montré, je veux et j’ai besoin d’être avec Léandre. Chez nous. Je tends le bras et glisse ma main dans celle de Léandre, m’y accroche et viens me coller à lui.

« Passe demain, si tu veux. Si ça peut te rassurer. Il paraît que je suis en arrêt, de toute façon... Je vais prendre un bon bain chaud… Faire un bon repas… Puis… Bref, désolée pour la frayeur. »

MADE BY @ICE AND FIRE.

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