Les Diamants de Yule

Domaine Longerbane

21.12 Zion eut un sourire apaisé lorsqu'il vit que Freya prenait bien son baiser. Mieux encore, elle lui en redonna un, provoquant un petit rire amusé avant de le lui rendre avec tout le sérieux qu'une telle situation le nécessitât. Zion se recula légèrement, restant malgré tout, très proche de Freya qui semblait tout aussi ravie que lui.

Étrangement, Zion se sentait tout léger, comme sur un nuage. C'est une sensation particulièrement agréable qui lui retirait un poids invisible de ses épaules.

Freya lui avoua alors qu'elle pourrait l'embrasser pendant des heures. Le charme de Zion changea légèrement pour devenir plus espiègle alors qu'il approchait doucement son visage de la Serdaigle.

« - Ah ouais... Fais-moi voir ? » Murmura Zion, joueur, avant d'effleurer délicatement ses lèvres sur celle de Freya avant de se retirer.

Se rappelant alors qu'elle n'était pas très habituée à ce genre de choses, qu'elle était probablement vierge, il préféra tempérer ses ardeurs pour éviter de piétiner son cœur si jamais cela ne fonctionnait pas entre eux. Prendre le temps était une stratégie qu'il avait bien envie de tenter et puis ça rendrait sa relation avec Freya particulièrement unique puisqu'il n'avait jamais réellement eu l'envie de se poser avec une jeune femme de son âge jusqu'alors.

Zion posa ses fesses sur la balustrade de pierre, collant son dos sur la vitre froide du domaine des Longerbane. Cela devrait suffire. Il tendit machinalement une de ces mains pour récupérer une des siennes qu'il caressa de son pouce.

« - C'est une belle soirée, hein ? » Demanda-t-il, un peu gauche, pour ne pas laisser le silence s'installait entre eux.

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Les diamants de Yule

21 décembre 2023

Attrapant le bras de Lord Atreus, je lui adressais un sourire charmeur tandis qu'il se demandait si j'avais pu penser qu'il pouvait être de piètre compagnie. Malicieusement, je lui répondis :

"J'attendais simplement que vous vous rendiez compte que vous aviez perdu votre temps avec les autres ... Vous êtes intelligent, mais vous prenez votre temps ..."

Je le laissais alors m'entraîner dans les jardins où se trouvaient des tables déjà préparées, et je ne pouvais pas m'empêcher de lancer un sourire éclatant aux personnes qui semblaient clairement déçues du choix de l'héritier Longerbane. Je savais qu'au loin, ma Grand-Mère était fière, et je sentais d'ailleurs son regard sur moi. Pénétrant dans le kiosque, je pris place sur la chaise que m'offrait élégamment Atreus. L'endroit était splendide et, si j'avais été sensible au romantisme, j'aurais sans nul doute été conquise. Mais une Waldorf ne s'obtient pas avec un simple endroit fastueux ...

"Disons que je me suis aperçue que Lady Antonia n'était pas friande des rumeurs ... Elle préfère sans doute se rendre compte par elle-même à quel point Xris Anderson n'est qu'un goujat pour sa petite fille ..."

Même si je ne buvais que rarement de l'alcool, j'avais un palais plutôt développé en la question. Encore une éducation que j'avais reçue de ma grand-mère Diane. Je saisis donc le verre servi par Atreus, le remerciant d'un geste de la tête accompagné d'un sourire.

"Un adepte du vin ?"

Je portais la coupe à mon nez, dans un premier temps, après avoir fait tourné le vin à l'intérieur pour en libérer les arômes :

"Il semble assez liquoreux ... Je m'attends donc à quelque chose de sucré."

Ce qui me plaisait. Portant à présent la coupe à mes lèvres, je pris une gorgée de vin que je dégustais. C'était une belle surprise, car le vin était vraiment très agréable en bouche.

"Il s'agit de vendanges tardives, non ? Il est très fruité ... avec quelques notes de fruits rouges ... C'est vraiment un délice."

Reposant ma coupe, je plongeais mon regard émeraude dans le sien.

"Alors, dites-moi, Lord Atreus ... Pourquoi organiser ce bal maintenant ? Trouver votre future épouse presse-t-il à ce point ?"

Oui, je n'étais pas femme à tourner autour du pot ...

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Atreus Longerbane
First Heir to Alaric Longerbane,
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Il eut un petit rire franc et amusé. Décidément, Miss Chelsea ne manquait pas de piquant.

« Je n'aurais pas pris le risque de laisser croire que les jeux étaient faits d'avance... », insinua-t-il, transparent sur ses intentions.

Il était de toute manière limpide qu'il ne prêterait probablement plus le bras aux autres jeunes femmes et, son invitation à la table la plus centrale et la plus intime de ce dîner en était une autre preuve. A cet instant pour toutes les familles de l'assemblée, il était évident qu'un mariage Waldorf Longerbane était déjà en négociation.

« C'est tout à fait son genre en effet, se faire une opinion par soi-même. Une leçon de vie à elle seule si vous voulez mon avis... » souligna-t-il comme il était question de @Xris Andērson . Intérieurement, cette inimitié évidente entre son ami et la jeune femme à qui il entendait faire sa cour dès le lendemain le faisait sourire.

On leur apporta le vin et, respectueux de l'étiquette, Atreus s'en remit à Miss Chelsea pour en valider le choix.

« Adepte non, mais simplement éduqué. Mais je vois que vous n'êtes pas en reste. Walter ? Vous pourrez confirmer à Miss Waldorf ? »
« Mais certainement monsieur. Vendanges tardives et deux cents ans d'âge Miss Chelsea. Une rareté tout droit sortie des caves de Monsieur le Duc de Schwarzwaldmarch. »

Le domestique servit les deux coupes et s'éclipsa sans un mot de plus, ce qui laissa à Miss Chelsea tout loisir d'introduire le sujet de son choix dans la conversation.

« Je dirais que je l'ai déjà trouvée si elle choisit de ne pas trop prendre son temps... », répondit-il sans ambage. Il trempa ses lèvres dans le vin pour confirmer les éloges de la jeune femme, « Plus sérieusement, il s'agit avant tout d'une question de succession. Vous n'êtes pas sans savoir que la lignée des Longerbane ne peut pas s'enorgueillir d'une pléthore d'héritiers. Il est entendu que je prendrais le temps de connaître une femme avant d'en faire mon épouse mais je ne peux pas non plus m'amuser à faire le tour de toutes les maisons nobles d'Angleterre. Ce bal nous a paru un excellent compromis. », il ne cherchait même pas un peu à enjoliver les choses. Pragmatique, c'était le caractère d'Atreus de montrer l'excellence pour ce qu'elle avait de réel, « A vous également si je ne m'abuse ? A moins que vous n'ayez d'autres projets qui m'auraient échappés pour ce soir Miss Chelsea ? »

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Les diamants de Yule

21 décembre 2023

Mon coeur était tout à coup très léger, et toutes les pensées négatives que je pouvais avoir s'étaient envolées. Oh, nul doute qu'elles reviendraient dès que je me détacherais du beau gryffondor mais je profitais de ce moment poétique, qui faisait battre mon coeur la chamade. J'aimais ses lèvres ... Je n'avais pas envie de m'en séparer, et sentir les bras de Zion sur moi renforçait ce sentiment de sécurité.

Un doux sourire aux lèvres, alors que mes paroles faisaient sourire mon cavalier, je poursuivais ce baiser, essayant de ne pas trop m'emballer non plus. Est-ce que je souhaitais prendre mon temps ? Oui ... Je ne me voyais pas perdre ma virginité dans le parc Longerbane, aussi magnifique soit-il ! Me blotissant contre son torse alors qu'il se posait sur la balustrade, je relevais mon visage, plongeant mon regard dans le sien.

"C'est une soirée parfaite ..."

J'embrassais le bout de son nez en souriant, et j'entremêlais mes doigts aux siens.

"Et si nous allions visiter un peu les lieux, qu'en dis-tu ? Je sens que nous sommes ... épiés ..."

Et en effet, derrière nous, deux femmes de caractère nous regardaient, le sourire jusqu'aux oreilles.

"Nous devrions profiter de notre moment ... Avant que Rowene ne vienne parler héritiers ..."

Je me mis à rire légèrement, faisant comprendre à Zion que c'était évidemment de l'humour ! Quoique ... Connaissant Rowene ...

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Les diamants de Yule

21 décembre 2023

On ne pouvait pas vraiment dire qu'il y avait un jeu de séduction entre nous ... Je savais pertinemment pourquoi j'étais ici, et lui également. Avais-je espéré que ma première tentative de fiançailles fonctionne aussi bien ? A vrai dire, je ne m'étais pas posée la question, tout me réussissait en règle générale.

"Et cela n'aurait pas eu le même attrait si j'avais obtenu vos faveurs dès le départ ... Mais force est de constater que vous avez bon goût, Lord Atreus."

La façon dont je me tenais actuellement n'était pas anodin. Je savais les yeux fixés sur moi, à analyser le moindre de mes gestes, la moindre de mes réactions. C'est pourquoi je veillais à l'étiquette. Je me tenais plutôt droite, sans non plus donner l'impression d'avoir un nimbus dans les fesses, je tenais délicatement le verre de vin, je croisais les jambes avec élégance.

"Le Duc de Schwarzwaldmarch ? Un homme très intéressant, mais dont les affaires sont ... très secrètes. Du moins, à ce que j'ai compris."

Et c'est là qu'il fallait veiller à ses réactions. Oui ... La première conversation importante allait porter sur les enfants. Ne laissant absolument rien transparaître sur mon trouble de parler des héritiers, j'écoutais avec attention les paroles de l'hériter Longerbane, sachant que ma réponse allait avoir beaucoup d'importance.

"Pour être sincère, et je pense personnellement que c'est la première chose à faire lorsqu'on envisage un mariage avec quelqu'un, je ne me vois pas élever toute une tribut d'enfants. Je n'ai que 18 ans donc il est certain que ce ne sera pas avant quelques années pour un héritier. Pour ce qui est d'apprendre à connaître quelqu'un avant de l'épouser, je ne peux qu'être d'accord ... Et dans tous les sens du terme ..."

Je me mis à rire légèrement, tandis que je repris une gorgée de vin.

"Vous avez quel âge, Lord Atreus ? Parlez-moi un peu des affaires de votre famille. Je me demande réellement à quoi vous passez vos journées, cher Lord. Car même si vous êtes un parfait danseur, j'ai du mal à me dire que c'est ce que vous faites quotidiennement ..."

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Les Diamants de Yule

Domaine Longerbane

21.12 Zion accueillit le baiser de Freya sur le bout de son nez avec un sourire doux. Ne disant rien, il se contenta de l'observer de ses grands yeux pleins de chaleur. Beaucoup d'émotions parcouraient son corps sans qu'il ne puisse réellement les définir. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était content d'être là, d'être à ses côtés et de partager cette nouvelle proximité qu'il y avait désormais entre eux. Leur relation venait de passer un cap qui lui plaisait autant qu'il l'effrayait. Mais dans la douceur des gestes de Freya, Zion parvenait à faire fi de toutes pensées qui auraient pu gâcher ce moment.

Zion tourna machinalement la tête vers les deux commères dont Freya parlait. Un sourire pudique effleura ses lèvres un temps avant qu'il ne pose ses yeux vers la Serdaigle à qui il tendit machinalement son bras dans un geste de galanterie.

« - Bien sûr, allons-y. »

Lorsque Freya parla d'héritier, Zion semblait suffoqué. Tout à coup, il avait très chaud et le col de sa chemise sous sa magnifique robe de sorcier lui sembla bien trop serré. D'ailleurs, son premier geste fut de tenter de se défaire de son nœud de papillon.

« - Ouais, tu as raison, beaucoup trop tôt pour ce genre de discussions... » Renchérit Zion qui, bien qu'il ait conscience que c'était la suite logique dans toute relation, n'était pas prêt pour une telle projection dans l'avenir.

Zion n'était qu'en troisième année à Poudlard, à Gryffondor, l'esprit encore trop jeune pour se projeter si loin. Il ne savait déjà pas ce qu'il ferait la semaine prochaine alors fonder une famille...

... Ceci étant, il n'était pas contre l'idée, bien sûr. C'était même une suite logique pour quiconque en vérité. L'école, la rencontre, le travail, les fiançailles puis enfin le mariage et les enfants. S'il avait bien intégré le schéma classique d'une vie réussie selon les dictats de la société, Zion s'était toujours senti très éloigné de tout cela.

« - Allons dans les jardins. » Proposa Zion en lui montrant le hall de la bâtisse des Longerbane.

Posant sa main sur l'imposante porte d'entrée, il se figea avant de se retourner vers Freya. Sa baguette magique sauta dans sa main alors qu'il la pointait vers le vestibule où leurs capes avaient été rangées pour profiter de la soirée à l'aise. Leur cape ne tardèrent pas à les rejoindre, flottant gaiement vers eux. Zion saisit le manteau de Freya pour l'aider à l'enfiler avant de saisir la sienne qui était restée suspendue, en lévitation, quelques secondes de plus.

Effleurant les tissus de leur veste respective, il les enchanta pour que ces dernières soient hermétiques au froid de l'Hiver. Et ce ne fut qu'à ce moment, que Zion poussa les portes pour sortir quelques instants dehors.

S'ils étaient bien protégés du froid, cela ne les empêcha pas de le voir et de le sentir sur leur visage découvert.

Un frisson parcourut l'échine de jeune Webb avant qu'il ne tende de nouveau son bras pour Freya.

C'était en faisant quelques pas qu'il perdit son regard dans la beauté de ce jardin en sommeil. Un sourire vint effleurer ses lèvres alors qu'il disait à Freya :

« - Je ne savais pas les Cynfeirdd aussi prompts au mariage... »

Les propos sur les héritiers que Rowene aurait pu mentionner étaient toujours bien ancrés dans ses pensées. Pour autant, il semblait plutôt taquin et détendu maintenant qu'ils eussent mis quelques mètres de distance entre eux et la fameuse représentante du clan de bardes gallois.

« - Ma grand-mère serait ravie, je pense. Et toi ? » En se rendant compte qu'il la questionnait sur des sujets aussi importants pour l'un comme pour l'autre, il sembla être frappé par la foudre et il tenta de se reprendre : « Non pas que je... Enfin tu vois ce que je veux dire, hein ? Mais euh... Enfin, je suis pas du tout fermé à cette idée, bien au contraire, mais... »

Il prit une profonde inspiration, se forçant à sourire.

« - Enfin, je serais pas contre. Juste... Qu'on se laisse un peu de temps avant de... Pourquoi j'ai l'impression de m'enfoncer ? » Ajouta Zion, avec un petit rire qui trahissait son malaise.

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Il eut un sourire charmant. On ne pouvait pas douter un seul instant que cette petite touche d'audace, pleinement assumée, le séduisait. Fort heureusement, il n'avait pas l'indélicatesse d'un Lord Goldworthy pour jeter ouvertement son dévolu sur l'élue de sa soirée. Au contraire, Atreus Longerbane avait pour lui de savoir faire montre d'attention et de respect dans le même temps qu'il s'ouvrait sans détour de ses intentions.

« Très secrètes c'est le moins que l'on puisse dire en effet. Les terres de Swartzwaldmarch sont parmi les plus prospères de notre monde magique occidental mais c'est au prix d'une telle autarcie... nous pouvons nous enorgueillir d'une amitié renouvelée au fil des siècles avec le Duc. Un privilège rare et inestimable. »

Il n'en disait rien mais il était évident que par le truchement de ce type d'amitié la famille Longerbane faisait partie de la substantifique écume de la Haute Société. L'ancienneté de leur nom parlait déjà en ce sens. Mais les relations avec les Peabody, le duché de Swartzwaldmarch et autres, donnaient toute sa substance à la noblesse de cette lignée.

« J'espère que nous aurons l'occasion de rendre visite au Duc ensemble. La Forêt Noire est au-delà de ce que l'on peut s'imaginer en termes de magie et d'enchantements naturels. », à l'entendre on devinait sans mal qu'il parlait en connaissance de cause.

Laissant de côté le sujet du bon vin et des alliances avantageuses des Longerbane, Chelsea recentra la conversation sur le sujet qui les intéressait tous deux. Leurs ambitions et attentes personnelles ainsi posées sur la table, ils se retrouvaient libres de consentir ou non, de projeter ou non.

« J'ai vingt-deux ans Miss Chelsea, ce qui me laisse amplement le temps de prendre mon temps justement. Je me destine à une carrière dans la politique, pour compléter mon inestimable talent de danseur. », confia-t-il en posant son sourire sur la robe presque noire du vin. Il entendait parfaitement ses arguments et même... « Vous êtes bien la première femme suffisamment censée pour me tenir ce discours ce soir. D'autres étaient prêtes à sacrifier toute forme de liberté ou d'estime dans l'espoir de s'assurer que je ne leur passe la bague au doigt. Ce n'est pas le genre d'éducation que j'ai reçue. Je ne nierai pas que l'amour ne saurait être une priorité dans l'élection de mon épouse mais j'ai l'intime conviction qu'une alliance ne doit pas se conclure sur la simple signature d'un feuillet de parchemin. Ce que je cherche avant tout c'est une partenaire qui saurait comprendre et entreprendre les enjeux qui se porteront sur notre chemin. L'empire Longerbane ne s'est pas bâti sur des contrats de mariage, quoi que notre famille a toujours eu à coeur de conclure des alliances avisées. Nos actifs et investissements prospèrent avant tout car nous y veillons en bonne intelligence et j'entends bien que cela se poursuive ainsi. Je ne peux donc me contenter d'avoir à mon bras n'importe quelle fine fleur de la haute noblesse or, c'est à regret que je constate qu'on éduque les jeunes femmes à l'art de la séduction dans ce qu'il a de plus limité avant même de leur enseigner tout le reste. C'est un jugement sévère sans doute, mais sans appel. », comme il disait cela, Lady McSwann qui passait à proximité de leur table se fendit d'une courte révérence soulignée par le rougissement enflammé de ses pommettes rebondies, « Si tout cela ne vous fait pas peur, je serais plus que prompt à vous introduire dans les affaires de notre famille, en temps voulu. Quant à mon héritage, il faudra qu'il nous laisse, à mon épouse et moi, le temps de nous accomplir avant de venir au monde et, par ailleurs, puisque j'entends élever moi-même cet enfant, je ne prévois pas éparpiller mes efforts en lui donnant une kyrielle de frères et soeurs. Je suis certain que des cousins viendront très bien remplir cet office. »

Il semblait assumer ce discours sans craindre le jugement de Chelsea, quand bien même ce genre d'opinions ne faisait clairement pas l'unanimité dans la haute société, qu'il s'agisse de considérer son épouse en égale, ou encore de ne pas multiplier les héritiers, pire encore, de se charger lui-même de leur éducation quand il aurait dû la confier à des précepteurs, au moins jusqu'à un certain âge.

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Les diamants de Yule

21 décembre 2023

Est-ce que je pense personnellement au mariage et à tout ce qu'il y a autour ? A vrai dire, pas vraiment. Oh, bien sûr, comme beaucoup de jeunes filles, j'ai rêvé du prince charmant, de la calèche et de la magnifique robe blanche. Mais je n'étais plus une jeune fille, et même si, il y a encore quelques mois, j'aurais pu avoir toujours ce désir, j'étais redescendue de mon nuage entre temps. Il faut dire que, dans mes rêves, c'est au bras de mon père que je me serais rendue au pied de l'autel ... Et si je voulais qu'un jour, ce rêve se réalise, j'avais encore beaucoup de choses à faire.

Mais là n'était pas la question. La délicatesse et les bonnes manières de Zion, tandis qu'il lançait un sort sur nos manteaux, m'aidant d'ailleurs à me vêtir, me firent vraiment chaud au coeur. Etait-il possible que je sois tombée sur un homme aussi prévenant, à l'éducation semblable à la mienne ? De toute évidence ... Et c'était Rowene qui était comblée ...

"Ne sois pas trop parfait ... Je risquerais de faire tâche à côté de toi."

Je déposais un nouveau baiser sur sa joue tandis que je me laissais entraîner à l'extérieur, saisissant son bras. J'avais pleinement conscience que beaucoup d'autres regards s'étaient tournés sur nous et je me doutais que cela ferait la une du Chelsea Express, même si cette dernière semblait occupée sur son avenir.

Je me rendis compte que mes paroles avaient tout de même perturbé mon cavalier, et je ne pus m'empêcher de rire légèrement devant son air quelque peu désemparé. C'était comme s'il marchait sur des oeufs de dragons.

"Disons que je ne suis ni contre le mariage, ni contre des héritiers même si je pense être encore un peu jeune pour cela ... Et même si j'avoue que tu ferais un parfait mari, dans tous les sens du terme, je veux prendre mon temps ... Je pense que nous avons de nombreuses étapes à franchir avant de passer à celles-ci."

J'attrapais alors ses deux mains, posant mon front sur le sien, et plongeant mon regard dans ses magnifiques yeux. La proximité de sa peau alors que le froid était glacial apportait davantage de douceur à ce moment.

"Tu sais ... Tu es le premier que j'ai embrassé. Et je ne suis toujours pas certaine d'avoir réalisé cela ..."

Laissais-je en suspens, un doux sourire aux lèvres. Par Merlin, comme je le trouvais beau ! N'était-ce pas un rêve ?

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Domaine Longerbane

21.12 Freya lui trouva l'excuse toute parfaite pour se sortir de ce bourbier dans lequel Zion venait de se mettre en parlant de mariage, d'héritier, de projets de vie en tout genre. Effectivement, ils étaient beaucoup trop jeunes. Zion n'avait que vingt-et-un ans. Il n'avait encore aucun diplôme et il comptait bien tous les obtenir pour que sa grand-mère lui fiche la paix. Mettre toutes les chances de son côté n'avait jamais été aussi agréable à s'entendre penser que dans cette situation où la simple idée de se retrouver parent ne lui donnait qu'une envie, c'était de prendre les jambes à son cou.

Le visage de Gryffondor s'adoucit lorsque Freya saisit ses deux mains. Un sourire vint chasser la tourmente dans laquelle il s'était plongé sans s'en rendre compte. Elle s'était approchée de lui pour poser son front contre le sien. C'était à cet instant précis où Zion remarqua la clarté des yeux de Freya. D'un bleu polaire sublimait par la luminosité qui régnée dans le jardin du domaine Longerbane. Un souvenir qui resterait à jamais graver en lui, bien qu'il se sentirait trop couillon de le raconter à qui voudrait bien l'entendre.

Zion ne sut trop quoi répondre lorsque Freya lui avoua ne pas trop réaliser ce qui se passait entre eux, appuyant de nouveau sur le fait qu'il était le premier garçon qu'elle embrassait. Lui, ce n'était pas le cas et quelque chose lui intimait de taire cette information dans pareil moment pour éviter de briser la douceur de cette intimité partagée. Se contentant alors de sourire, il vint déposer ses lèvres avec une tendresse qu'on lui imaginait difficilement.

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Les diamants de Yule

21 décembre 2023

Lord Atreus semblait avoir la tête sur les épaules. Cela n'était pas sans me plaire. Bien sûr, je savais que si j'acceptais cette alliance, j'allais devoir, de mon côté, tirer un trait sur certaines pratiques que j'utilisais pour obtenir des informations. Mais je savais que je n'avais pas que mon corps comme technique d'élicitation.

Le fait de proposer de m'introduire auprès d'un duc connu pour être plutôt secret était très grisant pour une journaliste de ma trempe. C'est d'ailleurs un point que je devais soulever auprès de celui qui pouvait être mon futur époux :

"Et, vous ne pensez pas qu'une femme prisant le métier de journaliste à succès n'est pas handicapant pour un futur politicien ? Car pour être totalement transparente avec vous, cette ambition passe avant toute union. Et si je prends un peu de recul par rapport à votre discours, je vois deux solutions : soit mon côté journaliste d'investigation nous met des bâtons dans les roues, puisqu'on pourrait remettre notre intégrité en question, soit nous oeuvrons main dans la main et nous pouvons, grâce à nos compétences personnelles, être complémentaires ..."

Continuant délicatement de voire mon verre de vin, je restais concentrée sur les paroles de l'héritier Longerbane.

"Nous sommes donc d'accord sur le sujet de l'enfant unique ... Néanmoins, je me dois de vous prévenir, ayant une soeur jumelle, il est possible que cela soit héréditaire. Par conséquent, mettons-nous d'accord sur une grossesse, mais pas avant mes vingt-cinq ans. Cela vous convient ?"

C'est fou comme j'étais à l'aise avec cette façon, au final, d'envisager cette union et cette future relation comme on signe un contrat.

"Quant à l'amour, je vous avoue qu'aucun homme, ou aucune femme d'ailleurs, n'a su me faire ressentir ce qu'on décrit dans certains livres. Par contre ..."

Je regardais autour pour vérifier qu'il n'y ait aucune oreille indiscrète.

"Si vous voulez que je vous sois fidèle, vous devrez me prouver que vous pouvez entièrement me combler, physiquement parlant. Il n'y a que dans cette configuration que je pourrais vous en assurer. Sauf si vous estimez que cette fidélité n'est pas dans vos exigences de couple marié.

Je n'étais absolument pas mal à l'aise de discuter de sexualité, et cela pouvait montrer à Atreus que j'étais une femme ouverte, dans tous les sens du terme.

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