I don't have friends, i got family. (Grimm)

M’appliquant avec soin, j’étais en train de terminer un croquis pour une commande, alors que la boutique était déjà fermée depuis des heures. Rachel, paisiblement endormie à mes côtés, voletait dans son landau en forme de demi-sphère que j’avais spécialement confectionnée pour elle. Portant de temps en temps un regard plein d’amour sur elle, je m’amusais à lui parler pour essayer déjà de l’éveiller un peu malgré son âge.

« M’man est parti déposé son arrêt à Poudlard ! Et P’pa travaille… Retiens bien que dans cette famille, les mecs passent du temps avec leurs enfants hein. Tu t’en souviendras quand tu devras te trouver quelqu’un d’autre. »

Je fis un trait, avec un stylo enchanté qui corrigeait les détails. Mes yeux plissés, je continuais de tracer la ligne qui était devant moi et qui était en train de former la lame d’une épée.

« Et quand tu comprendras que le prince charmant n’a pas l’niveau de papa, tu reviendras passer du temps avec moi ahah ! »

Rachel dormait toujours, et je repris mon travail. La porte de la boutique s’ouvrit alors, et je restais les yeux sur mon travail.

« C’est écris fermé, vous savez pas lire... »

« On vient pour une commande spéciale. »

La voix, je l’aurai reconnu entre toutes. Mes yeux se levèrent immédiatement pour se porter vers l’homme que j’avais en face de moi. Charles Graham, accompagné d’un autre sorcier qui devait certainement aussi être un Loup Garou m’observer en souriant. Ses yeux se posèrent sur Rachel, puis sur moi.

« Je n’ai pas reçu de faire par, Monsieur Grimm. C’est très facheux. Sachez que j’aurai été ravi d’apporter un petit quelque chose pour l’héritière des Dunn, mais… Les souvenirs que m’ont laissé cette famille restent grav... »

« Immunio. » le coupais-je alors immédiatement.

Ces crétins de diplomate en faisait toujours trop, et parlait toujours beaucoup trop. A l’incantation, le landau se referma complètement pour devenir une sphère de métal parfaite avec des runes. Il y eut des bruits d’enchantements, et des cliquetis mécaniques lourds, verrouillant tout accès et faisant ainsi un des endroits les plus protégés du monde magique…

« Vous pensiez réellement que j’avais pas prévu l’coup bande de trou d’balle ! J’ai peut être pas fini mon MULOT et j’ai pas votre carrière mais j’en ai un peu dans la caboche ! » beuglais-je alors que je passais sous le comptoir.

Car oui, j’avais en effet tout prévu. J’avais mis 3 mois à forger ce landau protecteur avec l’aide de mon frère, et de mon père pour être sûr qu’en cas d’attaque ou de problème il ne lui arrive rien. Il avait été forgé en Adamantium-Arcanique, un alliage rare dont seul les Grimm connaissaient la recette miracle et qui permettait de résister à n’importe quel attaque physique ou magique.

« Je dois dire que vous êtes bien plus malin que je ne l’aurai imaginé... »

Toujours sous le comptoir, je pris ma baguette et je lançais un Patronus en informulé. Aussitôt, un Renard en sortie et je lui criais :

« Va chercher Urielle ! »

Car, c’était la personne qui était la plus à même de nous aider. Mon père et ma mère était en voyage au Japon et l’avait reculé à cause de l’arrivé de Rachel. Amenadiel avait été envoyé dans un endroit protégé magiquement pour une expertise. C’était d’ailleurs un excellent choix d’attaquer à ce moment précis, songeais-je. Comme si cela avait été calculé. La forge et le manoir était vide, tous sauf…

« Putain Camaël... »

Je priais pour que mon frère n’entendent pas le vacarme, et descende pour voir ce qu’il se passait. Le Renard s’en alla et fila à toute vitesse vers l’extérieur. J’entendis un hurlement de rage, ressemblant à celui d’un Loup venir de Graham. Il y eut un silence puis…

Je ne sus jamais le sort qu’envoya Charles Graham ce jour là. Mais la puissance avait complètement détruit le comptoir, et l’avait réduite à l’état de cendre, pourtant, il existait depuis plus de mille et il avait connu des objets magiques légendaires qui ne l’avait jamais affecté. Le souffle du sort me propulsa dans une vitrine, qui se brisa sous mon poids. Au milieu de divers objets précieux et arme, je cherchais ma baguette à taton. Bon sang, j’allais mourir ici et maintenant ?
Une main me saisit à la gorge, puissante, ferme et déterminée. Il me souleva de tel sorte que mes pieds ne touchaient plus le sol…

« Allons. Tu ne vas pas mourir si vite. Ouvre la sphère, Grimm. Ou je te jure de tous les tuer avant de trouver la solution et de tuer ton enfant en dernier. »

Toujours dans les airs, je manquais d’air. Mes yeux révulsèrent et je marmonnais :

« Ok… ok.. »

Il desserra sa prise de telle sorte que je puisse un peu plus respirer :

« L’incantation… pour… l’ouvrir c’est... »

Je le regardais dans les yeux. Parce que j’allais le tuer. Je n’étais pas né méchant, je ne l’étais pas non plus devenu au fil des années. Mais là, aujourd’hui, s’en prendre à ce que j’avais de plus cher m’avait rendu vraiment fou de rage.

« C’est… en quatre… mots...Va te... faire foutre… » lui dis-je avec un grand sourire de gobelin.

Il leva sa baguette, et je sentis que ma fin était venue. Tant pis, Apolline saurait quoi faire pour la petite, car, même mort, je savais que seule elle ou mon père pouvait ouvrir la sphère désormais. Et j’avais leur pleine confiance, je pouvais mourir serein.

20.12.23

Le clapotis de l'eau sur son crâne battait la fatigue et délavait la suie qui ruisselait sur son corps en longue larmes noires. Un autre matin où elle s'était réveillée en entendant Calcifer chantonnait. Il n'avait plus rien à voir avec ce foyer cacochyme qu'ils avaient trouvé avec  @Saúl Ochoa-Reyes la première fois qu'elle s'était spontanément retrouvée là-bas. Elle avait depuis pris l'habitude de cette mauvaise surprise et, puisque le Marché aux Trolls ne l'avait pas encore tuée, elle avait même trouvé sa petite routine de retour au Monde du Dessus.

Elle sortait de la douche, ses cheveux redevenus roux mais toujours détrempés quand un renard argenté bondit sans crier garde sur le tapis moelleux de la salle de bain.


De là où elle se trouvait, elle avait un angle de vue quasi idéal. L'angle de tir en revanche n'était pas des plus idéal. Il allait falloir faire des choix. Le second type était quasiment à bout touchant si elle tendait le bras, mais ça n'était pas lui qui était en train d'étrangler son petit frère à main nue. S'il l'avait voulu, Charles Graham aurait pu briser la nuque de Michel-Ange d'une simple pression mais il était évident qu'il avait encore besoin de lui. Le calcul fut vite fait. Bondissant comme un diable hors de sa boîte, l'auror exécuta un Expelliarmus qui percuta avec une précision sans exemple. C'était suffisant pour attirer l'attention de l'homme de main de Graham, beaucoup trop proche maintenant qu'elle s'était exposé. Évitant un crochet fulgurant d'une roulade souple et maîtrisée, Urielle dut regarder la volée de petits oiseaux enflammés qu'elle avait projeté se perdre dans un couloir qui n'effleura même pas sa cible. Elle ne pouvait que compter sur l'effet de surprise à défaut d'autre chose...

« Je serais toi je décamperai et vite Graham. La cavalerie va pas tarder à te tomber sur le râble. »

Effet d'annonce ou réelle menace, il n'avait absolument aucun moyen de le vérifier. Quoi qu'il en soit, avant de faire son entrée, Urielle s'était bien assurée d'activer les maléfices antitransplanage, ceux là même qui les avaient tant fait suer, elle et Amenediel adolescents, quand le père Grimm veillait à ce que les oisillons restent au nid...

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bilan des dés désastreux :
dé simple : expelliarmus (réussi), opugno (raté), incendio (raté)
dé facile : avifors (raté)

Les coups sourds se poursuivaient à l’oreille de Camaël, qui remuait pensivement son thé le regard plongé sur son bouquin. De tous les Grimm, @Michel-Ange Grimm était le plus bruyant quand la forge lui était laissée. Il semblait pourtant à son jeune frère que l’aîné était occupé en boutique avec sa fille. Mais soudain, un étrange et nouveau son lui fit relever le nez en haussant les sourcils. Ça ressemblait presque à un… hurlement glaçant. Il y eu un grand silence, puis un choc qui trembler les murs du manoir comme si quelqu’un venait de s’amuser à en faire exploser la base.

Retenant un juron, le jeune étudiant attrapa sa baguette en dévalant les escaliers, se demandant bien quelle nouvelle catastrophe venait de causer son frère. Il lutta contre l'agacement de ne pas pouvoir encore maitriser le transplanage, devant se farcir encore plusieurs étages avant d’arriver devant l’énorme porte qui masquait l’entrée de la boutique. D’un sortilège, le Grimm déverrouilla l'entrée avant de se figer devant le spectacle qui s’offrit devant lui, en contre-bas.

Comme si un souffle violent venait de tout renverser sur son passage, le comptoir comme la vitrine étaient brisés en morceaux – et au beau milieu des débris – Michel-Ange en mauvaise posture. Non loin de là, il aperçut une chevelure rousse reconnaissable entre mille. @Urielle Grimm était là ! Un immense soulagement l'envahi, immédiatement réduit à néant par un angoisse sourde qui lui bloqua la respiration devant les deux mages noirs.

Une seule inquiétude lui vint en tête, qu’elle soit censée ou non : celle de s’assurer du bien-être de Rachel sa nièce. Il aperçut son landau et pointa sa baguette vers la sphère métallique qui s’était renfermée sur elle pour la récupérer. Le jeune sorcier tenta de lancer un sortilège pour faire venir à lui le landeau afin de le mettre à l’abris mais son sort ricocha sur le métal. Connaissant Michel-Ange, il avait sans doute prévu le coup pour le prévenir du moindre enchantement à son encontre…

Malheureusement pour Camaël, son petit éclat attira les regards sur lui. Paniquant rapidement, il tenta de lancer un sortilège de terrassement qui ne parvint qu’à lui faire lui-même perdre l’équilibre, dégringolant jusqu’au sol de la boutique. Alors qu’un des deux mages s’avança vers lui, l’étudiant tenta coup sur coup de lui lancer un sortilège de ralentissement puis de désarmement. Le sorcier les balaya d’un simple coup de baguette avant de le viser pour faire voler son corps dans les airs comme s’il n’était rien d’autre qu’un pantin de bois.




Accio / Defodio / Impedimenta / Expelliarmus
4 dés ratés : adieu !

Vacance d'Hiver. Ce premier mois à Poudlard en tant que professeur de métamorphose n'avait pas été de tout repos. Par chance, l'enseignement de son meilleur ami et aujourd'hui directeur de Poudlard, @Luke Korrigan, lui facilitait beaucoup le travail. Peu d'élèves avaient de grosses lacunes et c'était généralement de gros problèmes de confiance en soi. Rien d'insurmontable, donc, il lui faudrait beaucoup de patience et c'était quelque chose que Dilshad avait beaucoup en réserve.

Pour Dilshad, c'était aussi les vacances vu que tous les étudiants - ou presque - étaient rentrés chez eux. Aussi, il préféra revenir à son quotidien plus tranquille au sein de la boutique afin d'aider son neveu. C'était généralement le moment pour les sorciers de faire les derniers paquets cadeaux pour Yule (ou Noël). Il ne serait donc pas de trop pour aider Hassan.

Ce matin-là, Dilshad avait une commande à récupérer à la forge Grimm. Il s'agissait de quelques pièces maîtresses pour parfaire les dernières commandes de sorciers fortunés. Le mécamage avait très vite pris l'habitude de travailler avec les Grimm pour des raisons évidentes : certains alliages ne pouvaient être faits sans le savoir-faire d'un forgeron et quand bien même Dilshad était un sorcier talentueux, il n'en restait pas moins qu'il avait certaines limites comme n'importe quel individu : le physique pour manier le marteau et la forge.

Porto l'aida à mettre sa chaude veste pour braver les températures de l'hiver quand une jolie sorcière de l'âge d'Hassan entra dans la boutique.

« - Lucy ?! ? » S'écria Hassan, derrière l'épaule de Dilshad.

Ce dernier se retourna pour voir son neveu qui semblait bizarre tout à coup.

« - Coucou Hassan ! Monsieur Zaman. » Fit Lucy en inclinant poliment la tête.

Dilshad arbora son sourire le plus commercial qu'il avait en réserve avant de saluer la jeune femme et de lui demander :

« - Peut-on vous renseigner ? »
« - Laisse, Chacha, je m'en occupe ! »

Il n'y avait que Dilshad (et Lucy pour le coup) pour ne pas se rendre compte que son neveu en pinçait pour la jeune Clearwater.

« - Très bien, je suis chez les Grimm si tu as besoin de moi. »

Dilshad se tourna vers Lucy, affichant un dernier sourire rayonnant, avant de disparaître dans le froid du chemin de Traverse.

Derrière lui, il entendait la sorcière parlait d'une commande qu'elle avait faites par hibou pour une montre.


(...)

Dilshad remonta très vite le chemin de Traverse pour se rendre chez les Grimm. C'était une destination qu'il avait l'habitude de faire et désormais, il ne se rendait plus réellement compte de ce qui se passait autour, laissant ses pensées vaquer où bonnes elles leur semblaient. C'était ainsi qu'il débarqua devant la Forge Grimm. Il lui fallut quelques instants pour se rendre compte que le bruit d'explosion qui retentit dans la boutique n'était pas les bruits de marteau qu'il avait l'habitude d'entendre en arrivant aux abords de la forge.

La main sur la poignée, il la relâcha aussitôt lorsqu'il vit des échardes frapper la vitre ainsi qu'une épaisse fumée compacte.

Agissant peut-être trop spontanément, le professeur de Métamorphose ouvrit la porte d'un mouvement du regard tout en sortant sa baguette magique de sa poche. L'appel d'air qu'il produisit balaya la fumée et c'était à ce moment précis qu'il vit que les trois enfants d'Abraham Grimm étaient en train de se battre avec deux sorciers, dont un qu'il connaissait déjà pour l'avoir vu plusieurs fois dans la Gazette du Sorcier.

Un frisson le saisit alors.

Dilshad resta quelques instants immobile, l'air interdit, sans trop savoir quoi faire. Ce fut uniquement lorsque l'un des deux sorciers s'en prit à Camaël qu'il réagit en pointant sa baguette magique sur le mur sur lequel ce dernier s'apprêtait à rencontrer avec force. Aussitôt, la paroi de la pierre devint toute molle avant de laisser Camaël glissait doucement vers le sol.

« - Ça suffit ! Vous n'avez pas honte de vous en prendre à des enfants ? » S'écria Dilshad, dont la voix était secouée de spasme laissant sous-entendre qu'il était terrifié de se retrouver devant des criminels dont l'un d'entre eux était un Loup-Garou de surcroît.

Dilshad pointa sa baguette magique vers eux et ajouta :

« - Laissez-les tranquilles et partez ! Je... Je ne le répèterai pas deux fois ! »

Il déglutit péniblement, ses sens en alerte, pointant tour à tour sa baguette magique sur les deux sorciers d'un air peu assuré. Si Dilshad était doué en magie, il manquait cruellement d'expérience en combat magique. Les duels n'avaient jamais été sa tasse de thé encore moins quand il s'agissait de sorciers aussi redoutables et terrifiants.

Alors que j’étais certainement proche de la mort, une crinière rousse fit son apparition et un bond de soulagement arriva dans mon coeur. Urielle était là… Mais, après le soulagement et à l’orée de la mort, une autre crainte commença alors à m’envahir. Et si ce n’était pas un seul Grimm qui allait mourir ce soir mais plusieurs ? Cherchant de l’air, j’eus soudain les voix respiratoires libres et je tombais à genoux. Un sort lancé par Urielle me libéra et je tombais alors à genou. Voyant trouble et flou, je cherchais ma baguette au sol. Relevant le nez de temps en temps, je vis Urielle en plein combat avec l’acolyte de Charles, pendant que ce dernier semblait tourner la tête vers ce qui semblait être la silhouette de mon frère.

« Regardez moi ça. On ne peut pas en éliminer un sans que les autres nous tombe dessus. Un vrai nid de gobelin… » se mit-il à ricaner.

Habituellement, je me serai emporté car pour ma famille s’était l’insulte suprême. Mais là, j’avais d’autres choses à faire. La sonnette de la boutique retentit et une lueur d’espoir arriva dans mes yeux. Pourvu que ce soit père, un Brigadier, un Auror ou n’importe qui d’autres. Trop faible pour incanter, je levais les yeux vers Dilshad Zaman, notre voisin depuis plusieurs années et surtout désormais Professeur à Poudlard. Une lueur d’espoir envahit alors mon coeur. Poudlard n’acceptait en Professeur que les meilleurs sorciers de la région, donc en plus des collègues d’Urielle, des professeurs allaient certainement venir en renfort pour nous protéger.
Charles, lui, du faire à peut prêt le même calcul. Avec cependant je pense avec du recul, la naïveté en moins. Même pour des Loups Garous et avec un étudiant avec nous, le rapport de force s’équilibrait dangereusement et l’issue devenait incertaine.
Les deux loups se rapprochèrent d’ailleurs dos à dos, à la demande de Charles d’un seul regard.

« Ne soyez pas stupide. Il s’agit d’une simple vengeance, n’entrez pas dans ce que vous ne pouvez contrôler. » dit-il toujours avec son ton diplomatique à l’encontre du nouveau venu qui semblait plus âgé que les autres.

Il y avait aussi cet inconnu. Mes yeux se posèrent alors sur le landau, puis sur Charles. J’allais vraiment laisser partir ainsi, la chair de ma chair et le sang de mon sang défendu par ma propre chair et mon propre sang ? Hors de question. Levant directement ma baguette sur la tête de Graham, je déclarais d’une voix rauque.

« Bombarda. »

Parce que je comptais bien le tuer. Si j’avais su lancer un Avada Kedavra, je l’aurais fait sans hésiter une seule seconde. Aussi, le maléfice d’explosion était ce que j’avais de mieux, précis, il pouvait lui arracher la cervelle en moins de deux. Surpris, Graham leva sa baguette. Un bouclier translucide se leva entre lui et moi, et le sort explosa dessus, le protégeant lui mais le faisant reculer légèrement. Ses yeux exprimèrent la surprise. Le souffle de mon sort me renvoya à nouveau au sol.

« Oh. C’est bien petit. C’est la première étape, mais la colère simple et pur ne suffit pas, je le crains. »

Sa baguette dansa légèrement dans sa main et en plus du Protego Totalum, un Protego Diabolica apparut. Des flammes d’un bleu intense se mirent à danser autour de lui et à l’entourer, alors qu’il semblait danser avec sa petite baguette.

« Bien, on dirait que cela ne se passe pas réellement comme prévu… On va faire autrement. Transmettez à Adair Dunn ma plus grande affection, et prenez ceci, en guise de cadeau de naissance. »

D’un geste rapide, il sortit une dague de sa manche, greffé à lui, et sans que l’on ne le vit venir, trancha la gorge de son acolyte. Il s’effondra à ses pieds, dans une lueur d’incompréhension totale dans le regard. Moi aussi, je ne comprenais plus grand-chose.

« Un petit prix à payer, pour des jours meilleurs. »

Doucement, il enjamba le corps et commença à parler. D’une voix rythmé, douce, et calme comme un chant d’autrefois.

« Seigneur du Sang, Seigneur des Ombres. Accepter en sacrifice celui qui fut plus proche qu’une mère, tué par un objet plus précieux qu’un père. »

Sa lame s’enfonça alors dans la poitrine du deuxième Loup-Garou et elle se mit à grésiller. Je plissais des yeux, reconnaissant les lames de l’école de Koldovstoretz. C’était un alliage rare, et un objet extrêmement ancien si j’en croyais les runes sur le manche, du peu que je voyais.

« Libéré de là où Apulée vous enferma, au prix du sacrifice. Jouissez d’une liberté éphémère, jusqu’à ce que le méfait soit accompli. »

Les flammes dansèrent et un souffle surpuissant partie de la dague. Mes yeux se plissèrent, et une vague de terreur s’empara de moi. Quoi qu’il entreprennent de faire, il n’y avait rien de bon, car cela ressemblait à une puissante invocation.

« Scellé à Carthage, condamné au Tartare, Seigneur du Sang et des Ombres, sortez de votre tanière pour accomplir mon souhait et l’exaucer qu’une fois terminé. Rejoins moi Taborax Tueur d’Espoir. »

La lame fondit alors dans le corps du loup garou mort au pied de Graham. Des runes commencèrent à apparaître le corps du loup garou fut victime de gargarisme et deux cornes commencèrent à apparaître. Charles se tourna alors vous nous, puis nous adressa un rictus mauvais.  Du corps du second Loup Garou, un démon immense armé d’une lance étrange commença à sortir en déployant ses ailes. Courant à toute vitesse, je me dirigeais alors vers un coffre situé sous le comptoir et j’apposais juste ma main dessus pour le déverrouiller.

« Camaël ! Attrape ! »

Une tissu en soie tomba au sol et une lame étrange en sortie. Je lui fis alors glisser au sol au niveau de ses pieds. Sur la lame, on pouvait lire en très vieux langage : Aen estar Hadhafang i chathol hen, thand arod dan i thang an i arwen. (Cette lame s'appelle Hadhafang, une noble défense contre la foule ennemie pour une noble jeune fille).

« Fais pas le difficile crois moi ça fera largement l’affaire ! »

Charles nous regarda en fronçant les sourcils. Le Protego Diabolica et Totalum disparurent, comme si le Démon absorbait la magie de ce dernier, ou alors il était peut être trop épuisé pour maintenir le lien. Un peu paniqué, ce dernier recula et observa désormais le chaos redevenu maître des lieux, et les rapports de forces à nouveau en sa faveur. On pouvait clairement voir que la Malédiction qu'il venait de lancer l'avait clairement affaibli.

***

Vacance d'Hiver. « - Astakhfiroullah... » Murmura Dilshad, plus blême que blême, reprenant alors, de son inconscience, l'expression qu'utilisait son père lorsqu'il était dépassé par ses trois enfants.

Devant lui se dressait un Faye comme il n'en avait jamais vu. Créature des ténèbres et du feu, Dilshad se rendait compte alors qu'il était bel et bien devant un de ces Djinns dont lui parlait son père lorsqu'il était plus petit sans jamais réussir à lui inculquer un tant soit peu d'Islam. Le professeur de Métamorphose était tétanisé devant le monstre qui venait de prendre vie, au milieu de la forge des Grimm, du corps d'un des copains de Charles Graham.

La folie avait gagné cet homme et cette dernière semblait prête à s'emparer du gérant du Wheel of time. Incapable de bouger, de reprendre le contrôle sur cette réalité qui le terrifier réellement, ce fut les paroles de  @Michel-Ange Grimm qu'il cria à son frère  @Camaël Grimm qui le fit reprendre un peu de sa contenance.

Caché derrière l'étagère, Dilshad semblait tenter de reprendre le contrôle de la situation. Des gouttes de sueur avaient perlé sur son front.

Clignant des yeux plusieurs fois, il lui fallait sauver ces enfants. Désormais, il était professeur de Poudlard. Tentant de s'en convaincre pour ne pas prendre la fuite quitte à faire céder le toit de la forge sur tout ce bazar, Dilshad observait rapidement la scène sans trop savoir quoi faire.

Charles semblait exténué par son invocation. Dilshad rejeta d'office l'idée de s'en prendre à lui au cas où le Djinn ne soit sous son contrôle. Avec un maître, le Faye était forcément amoindri et le chaos était, pour le moment, contrôlé. L'esprit du professeur de Métamorphose tournait à plein régime, analysant tout ce qu'il y avait à analyser tandis que ses connaissances et son savoir lui fournissaient ce dont il avait besoin.

La terreur était toujours là mais elle semblait s'être atténuée, comme mise en second plan.

Déglutissant péniblement, Dilshad savait une chose : les fées craignaient le fer. Et ils étaient dans une forge ! Il y en avait forcément !

Alors il se leva et tout en pointant sa baguette magique sur le Faye, Dilshad lui lança un sortilège pour modifier son magnétisme afin que la créature démoniaque attire tous les métaux présents dans la pièce. Si cela ne fonctionnait pas, cela aurait au moins le mérite d'handicaper la créature quelques instants pour que les Grimm aient une idée pour s'en débarrasser.

Taborax pouvait sentir la peur. Protégeant son invocateur d’une de ces deux ailes sombres, il se tourna alors lentement vers celui qui semblait le plus apeuré. Un regard, puis un sourire mauvais apparut sur son visage. Attrapant son bâton, il le dirigea vers lui, heureux comme jamais d’avoir été appelé pour simplement éliminé ceux qui manipulaient la magie et qui n’en avaient pas le droit à son goût. Un arc électrique jaune apparut au bout ainsi qu’une boule de feu mais qui ne put partir. En effet, tous les éléments métalliques (et nombreux) de la boutique commencèrent à voler dans la direction du Démon. Charles, dans la confusion, se projeta dans les airs pour éviter une hache qui manqua de le décapiter et atterri non loin de la porte de sortie. Un regard passa sur cette dernière… S’il filait, il pourrait certainement transplaner, pensait-il.

Les armes et artefacts divers commencèrent à se coller sur le démon. Formant alors une espèce de cage. Il y eut un silence de mort, et un temps de répit où Michel-Ange regarda Dishald avec admiration, lui qui n’avait jamais pris le temps d’aller dans sa petite boutique et de discuter avec son voisin.

Mais… De la fumée commença à s’échapper des artefacts, et certains commencèrent à devenir rouge, prouvant que le démon commençait à augmenter la température.

« Oh pu*** ! » beugla Michel-Ange « Il va tout faire péter ! Et ya assez de magie là dedans pour dégommer tout le chemin de traverse si ça explose ! Faut faire quelque chose ! »

??.??.??

Sans surprise, leurs efforts se portèrent avant toute chose sur Rachel. Le sortilège de @Camaël Grimm ricocha. Urielle bondit de côté pour éviter le sortilège de son petit frère, que l'un des mages noirs avait balayé d'un revers de baguette. Au moment où son sortilège à elle, malencontreusement dévié toucha, la grande hallebarde de Aegidius Grimm disparut dans un pfff feutré.

C'est à ce moment précis que la porte s'ouvrit. Urielle pesta, ça n'était vraiment pas le moment de venir faire ses emplettes. Au moins, le client qui venait d'entrer avait le mérite d'avoir quelques réflexes, ce qui sauva sans doute Camaël d'une vilaine commotion. Dans le même temps, Urielle scellait la porte. Mieux valait prévenir que guérir, il y avait déjà suffisamment de civils dans la boutique. En arrière plan, la mention d'un nid à gobelins écorcha les oreilles de la rousse qui fit volte face, juste avant de se rappeler qu'elle devait donner le change au golgoth de Charles. Cette fois-ci, ça ne passa qu'à un cheveu.

Elle visa une nouvelle fois le landau de Rachel mais peine perdu, l'autre ne lui laissait aucun répit et ce fut une autre pièce de mobilier qui disparut dans l'indifférence générale. Il fallait dire qu'à côté du Protego Diabolica que venait de jeter Charles, la disparition d'une armoire à disparaître ne méritait même pas une mention. Et que dire du sacrifice de l'armoire à glace - plot twist inattendu - qui n'augurait que le pire. Urielle fronça sévèrement les sourcils, pointant d'un regard chaque protagoniste dans la crainte de ce qui allait se passer maintenant. Elle eut tout de même un pas vers l'arrière quand Charles relâcha son bouquet final. Une apparition monstrueuse qui faisait passer la forge pour un trou de souris. Cette fois-ci, Urielle fit mouche : le berceau de Rachel disparut dans un doux bruissement de velours. Il fallait dire que le Tueur d'Espoir faisait effet de motivation. Michel-Ange, lui, misait sur leur environnement, armant déjà Camaël de la préciuse Hadhafang (ils auraient tout le temps d'en rire plus tard).


« Quelqu'un à demandé un café ? », annonça la voix mélodieuse de la remplaçante.

Berthold flanqua son coude dans les côtes de l'agent Cody. Ce grand dadet de première manqua s'étouffer mais avant que l'adorable jeune femme ne s'en aperçoive, il manqua se faire aplatir par l'apparition simultanée d'une hallebarde, d'une armoire monumentale et d'un étrange oeuf métallique géant.

« Bordel ! », piailla l'agent en bondissant de côté.

Berthold et la remplaçante pouffèrent. Urielle le leur avait bien dit : personne n'avait intérêt à poser son cul sur son bureau pendant son absence. Elle avait peut-être un peu chargé sur les maléfices de protection.

« C'est quoi ce bidule ? », fit Berthold en toquant du poing sur l’œuf métallique qui flottait. A l'intérieur, quelque chose répondit en toquant à son tour... « C'est la cheffe @Nott Tyrfing qui va être contente. Après le sermon qu'elle nous a fait sur le fait de laisser traîner des effets personnels au bureau l'autre jour. »
« Grimm se fout vraiment de la gueule du monde... Je me demande ce qu'il y a à l'intérieur... », convint finalement Cody, en toquant à son tour.


La forge était un brave bordel. Les métaux et armes volaient en tout sens pour mieux fondre vers le démon qu'avait invoqué Graham mais la supercherie n'allait pas tenir bien longtemps. Michel-Ange en avait tiré la même conclusion. Prompte, Urielle lança un glacius puissant mais...

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bilan des dés désastreux :
dé 70% : portus (2 ratés, 1 réussi), collaporta (réussi), glacius (raté)

Bureau des Aurors.
20.12.

J’étais sensé être encore en congé quelques jours. J’étais rentré de notre petit voyage en Nouvelle-Zélande pour un jour ou deux, juste assez pour éviter d’avoir à remplir trop de paperasse en rentrant. Malgré le fait que je sois en congés, je restais quand même Auror du Ministère de la Magie et il était hors de question que je prenne de « vrais » congés pleins. Pas parce que j’étais complètement dépendant de mon travail comme le sous-entendait ma psy, mais surtout parce qu’un mois de congés, pour suivre les dossiers en cours, ça faisait long. J’avais donc prévu de voir ce que mes collègues avaient fait durant mon absence, trier quelques papiers, puis enfin repartir pour aller chercher Perséphone afin de la ramener avec moi en Portoloin pour les fêtes de Noël. Avec un sourire, je me disais que ça allait certainement être sympa, avec tous ces écossais qui voudraient certainement qu’on se marie vite pour qu’elle puisse jouer pour l’Ecosse à la prochaine Coupe du Monde.
Fermant le dossier de Bracam le Sombre, j’entendis plusieurs pop de téléportation. Mes lunettes sur les yeux, je levais le nez vers Berthod et Cody, en peine discussion sur des objets qui venaient d’arriver étrangement. Me déplaçant avec calme, je m’approchais pour les observer.

« C’est curieux, surtout, ça ne ressemble pas à Urielle. »

Je m’approchais de l’oeuf et je commençais à lire les runes. Réajustant mes lunettes, je puisais dans mes connaissances sur ces dernières que mon père s’étaient acharné à nous inculquer malgré le fait que Lucy et moi n’avions pas choisi la même voie que lui.

« C’est un landau. Et ça, c’est un objet de la forge Grimm… »

Observant ses derniers, je fronçais les sourcils. Puis, sans cérémonie j’enlevais mes lunettes, et je sortis ma baguette.

« Allez voir Nott. Dites lui que je suis simplement parti vérifier si tout était ok pour elle. Si j’envoie un Patronus, c’est que j’ai besoin de renfort. »

Les deux me regardèrent bizarrement, puis, sans cérémonie, je transplanais.

J’arrivais devant la porte de la Forge Grimm l’instant suivant. Mes yeux se posèrent sur la vitre et à l’intérieur, le spectacle était édifiant.

« Haud yer wheesht ! Bon sang qu’est ce qui se passe... »

J’appuyais sur la poignée, cette dernière était verrouillé. Sans réfléchir, je me reculais d’un pas et je fis sauter la porte dans un Bombarda parfaitement exécuté au niveau de la serrure. Ca valait toujours mieux qu’un Alomohra. La poignet et la partie en bois de la porte proche de la poignée vola en éclat. Je donnais un grand coup de pied pour rentrer. L’adrénaline était à son maximum. Et… ça m’avait manqué… Encore quelque chose à confier à ma psy c’était certains. Je n’eus pas le temps d’évaluer la situation, qu’une ombre immense me bouscula. Je n’eus pas le temps de voir son visage, qu’il profita de la sortie que je venais de faire pour se mettre à courir comme un dément et bien plus vite qu’un humain normal.
Dans une mine incompréhensive, je le regardais transplaner, n’arrivant à l’identifier qu’au dernier moment.

« Merde ! Je l’ai laissé filé ! Urielle ? T’es là ? »

Je vis alors la crinière rousse. J’allais certainement me faire engueuler d’avoir fait fuir la cible, mais ils semblaient avoir tous un problème bien plus gros. Au milieu de la boutique, deux demi-douzaine de pièces en métals semblaient scintiller d’un éclat rouge vif.

« Ohla. Ohlala… Faut évacu... »

« CAMAEL VASY Y’A UNE BRECHE EN HAUT DU DOME D’ARME JE VOIS SON COU, ENFONCE LUI DANS LA GORGE ! » beugla l’homme que je reconnus comme le jeune Grimm qui, il y a deux ans était venu faire un stage au Bureau des Aurors.

Camaël – qui aurait pu se faire sacrément sonner – atterrit sur une façade ramollie par un sort qui le fit simplement rebondir. Le jeune homme ne mit pas longtemps à repérer sorcier à son origine -  @Dilshad Zaman - qui venait tout juste d’entrer dans la boutique. Des renforts tant attendus ? Le jeun Grimm n’eut cependant pas le temps de s’en réjouir car l’un des deux mages venait tout bonnement de trancher lui-même la gorge de son camarade, provoquant la stupéfaction du Poufsouffle. Après un rituel, un gigantesque démon cornu émergea du cadavre, glaçant l’étudiant des pieds à la tête – comme si sa simple aura avait le pouvoir de le changer en statue de sel.

Une voix diffuse lui parvint : c’était son frère @Michel-Ange Grimm qui venait de lui envoyer une épée. Camaël se hâta de la récupérer sans bien savoir quoi en faire, se contentant d'ouvrir des yeux exhortés sur la scène qui se déroulait devant lui. Le sorcier qui l’avait déjà sauvé une fois lança un astucieux sortilège qui consista à utiliser tous les objets en métal présents autour d’eux pour créer une espèce de cage au démon. Le souci, c’était que l’épée que tenait Camaël fut elle aussi attirée par l’enchantement et le jeune homme eut un mal fou à la retenir en s’accrochant à la rambarde de l’escalier.

La première pensée de l'étudiant alla à sa petite nièce enfermée dans son cocon de métal, mais @Urielle Grimm fut bien plus rapide que lui. D’un coup de baguette magique pointée vers le landau, elle fit disparaître ce dernier, laissant l'étudiant supposer qu’il avait été placé en sécurité. Soudain, la voix de son frère lui apparut clairement, comme s’il beuglait directement contre son oreille. Il y avait une ouverture… Camaël n’avait pas une minute à perdre ! Il n'était plus temps de réfléchir ou d'être tétanisé par la peur. C'était à son tour d'agir!

Pour les Grimm ! Pour la forge ! Pour l’honneur !

- Ascendio !

Pointant sa baguette vers le sommet de la cage brillante dans laquelle était temporairement coincée le démon enragé, Camaël lâcha la rampe de l’escalier, laissant l’épée se faire attirer par le puissant sortilège d’attraction de Dilshad. Arrivant de son gigantesque bond en vue de la brèche, le jeune Grimm abaissa la lame de toutes ses forces en travers de ce qui ressemblait à la gorge du démon dans l’espoir de la trancher héroïquement en deux.




Dé 30% sort réussi : ascendio
Dé 70 réussi : Camaël arrive à planter la lame dans la gorge du démon et ce dernier disparait
Et en bonus également : dé 1 - Camaël arrive à trancher le démon en deux et il tombe en poussière.