Les Quatre Fondateurs (Etudiants)

Au moment où le Choixpeau se posa sur la tête de Zion, il émit un petit ricanement. Puis un rire profond. Laissant un léger silence planer, il déclara :

« Le pourfendeur de dragon hein… Tu sais, tu pourrais me mettre 100 fois sur ma tête, tu pourrais la sortir 100fois... » dit-il en parlant de l’épée.

Puis, après avoir arrêter de rire, il se contenta de poursuivre :

« Le silence est le plus haut degré de la sagesse. Et l’humilité est la première marche. Si tu n’as rien à demander, c’est qu’il n’y a rien à demander… Mais laisse moi te dire une chose mon garçon. »

Il prit une voix solennelle et déclara d’un air mystérieux.

« Quand le troisième œil s’ouvrira, ton âme sera mise à l’épreuve. Puise le courage en toi, et n’oublie pas de lever la tête pour voir que tu n’es pas seul. »

***

Observant le jeune Webb, le Choixpeau sur la tête, je sursautais presque à la remarque déplacée de Miss Waldorf.

« Et vous Miss Waldorf, apprenez à rester à la place qui est la votre. » dis-je simplement. « La curiosité mêlée à la bêtise fait rarement bon ménage. Aussi, un seul essai était largement suffisant pour avoir ce que vous désiriez. Cela fait parti de votre apprentissage en Histoire de la Magie. » dis-je cette fois-ci en me tournant vers l’ensemble de la classe.

« Le Temps file, et s’écoule, et qui sait le maîtriser, aussi court soit il maîtrise son propre destin. Tous comme les fondateurs, au Crépuscule de leurs vies. »

Je marquais un temps d’arrêt.

« Bien ? Personne d’autre ? Dois-je donc enlever des points à Serpentard pour l’impertinence de Miss Waldorf pour passer le temps ? » dis-je avec un léger sourire plein de sarcasme.

08.01 Avant que le Choixpeau magique ne lise en lui comme dans un livre ouvert, ce fut Chelsea Waldorf qui attira son attention en faisant l'intéressante comme à son accoutumé. Zion posa machinalement son regard sur la Serpentard, l'air profondément agacé, avant de lui répondre :

« - Tu veux bien la fermer, j'écoute ce qu'il me dit. »

Car en effet, l'artefact se mettait déjà en branle, s'agitant à peine pour lui murmurer à l'oreille quelques mots qui lui arrachèrent un sourire d'une fierté à vomir. La vanité avait pour synonyme Zion.

Fronçant par la suite les sourcils alors que le Choixpeau magique s'exprimait d'une manière plus mystérieuse tout à coup, le Gryffondor se figea lorsque le chapeau lui parla du don de voyance. Baissant le regard alors qu'il se mit à jouer nerveusement avec les rebords du tabouret sur lequel il s'était assis de ses mains fébriles, Zion acquiesça d'un signe de la tête.

C'était quelque chose ce cours... Car si le Choixpeau s'était tout de même montré particulièrement flatteur et encourageant avec lui, Zion ne pouvait s'empêcher de se poser bien des questions sur ce fameux don dont l'artefact parlait. Est-ce que ce dernier était au courant de ce qui s'était passé avec le professeur Miller et Camaël Grimm ? L'avait-il vu dans sa tête ?

Finalement, il posa l'artefact sur le tabouret après un signe de remerciement vers le professeur Llewelyn.

En se dirigeant vers sa place, Zion balança à Chelsea :

« - J'ai fini. Va donc lui demander qui est la plus belle du château... »

C'était tout ce dont elle avait besoin de savoir, non ? Peut-être même que ça la ferait redescendre d'un étage. Après tout, il y avait de bien plus jolies filles à Poudlard. Le regard de Zion effleura le visage de Freya et un sourire vint se dessiner sur sa face basanée.

Sans rien dire et gardant un silence inquiétant, je me dirigeais vers le Choixpeau. Avec un soin tout particulier, je tapais dans mes mains et un Elfe très bien habillé aux armoiries de Poudlard apparut.

”Veuillez s’il vous plaît ramenez celà au Professeur Korrigan.” dis-je d’un ton très poli et aimable à l’attention du petit être.

Prenant sa mission très à coeur, il s’en alla et partit vers la porte. Puis, revenant vers mon bureau, je posais mes mains sur mon bureau et d’une voix étonnant douce et calme, je répondais :

”Je suis venu ici pour enseigner l’Histoire de la Magie, pas pour flâter des égos ou répondre aux étudiants qui pensent que tout leur est dû. Le savoir ne tombe pas du ciel, et ce n’est pas à moi de l’offrir mais à vous de le trouver. Et ce n’est pas en vous écrasant les uns et les autres que vous y parviendrez.”

Avec un léger sourire, je me revoyais moi aussi comme Zion en train de me faire exclure de cours parce que j’avais insulté une certaine Serpentarde il y a longtemps en plein cours de Potion.

”Le cours est terminé, vous semblez tous agacer et certains plus que d’autres. Vous me ferez 3 rouleaux de parchemins, sur vos suppositions qui feront office de première partie. Puis, vous chercherez à la bibliothèque les sorts et enchantements qui peuvent bien avoir été utilisé pour former cet artefact, sans tomber dans les anachronismes avec 3 rouleaux de parchemins supplémentaires. Auquel vous ajouterez tous 2 rouleaux de parchemins sur le pouvoir de l’amitié, qui est peut être la clef du succès de ce merveilleux objet et qui vous fait cruellement défaut.”

J’ouvrais alors les portes et je saluais les élèves, en me dirigeant vers mon arrière salle. Mais, arrivé à mi-chemin, je me retournais avec un petit sourire.

”Ah, et ce sera un devoir à rendre en binôme. Miss Waldorf, vous vous mettrez avec Monsieur Webb. Le survivant m’apportera le devoir…”

Puis, dans un tour de robe de ma magnifique robe de sorcière bleu cyan, je disparus en leur faisant un léger clin d’oeil amusé.