date 1 : 6-13

Speed Dating Date 1 : 6-13

Vendredi 2 février, 21h30

Lorsque vous entrez dans l'armoire blanche, vous êtes surpris par la grandeur de l'intérieur de cette dernière qui a l'allure de l'intérieur d'une calèche. Le décor est argenté et rose, comme la salle dans laquelle vous étiez juste avant. En fond, les chansons que Matthew et Eynaëlle ont jouées passent en boucle, mais de façon très subtile.

A votre place se trouve votre boisson préférée, ainsi que quelques tapas que vous appréciez. Six cartes sont disposées en paquet.

- Vous avez dix posts pour apprendre à vous découvrir, ou faire autre chose.
- Vous pouvez utiliser les cartes. Dans ce cas, lancez un dé 6 ici
- N'hésitez pas à m'envoyer un message si vous avez un souci.
- Je viendrai clore votre date par un post.

Résultat du dé :

1 : "Si tu pouvais passer une journée en tant que créature magique, laquelle choisirais-tu, et pourquoi ?"

2 : "Quel sort utiliserais-tu pour te sortir d'un rendez-vous qui tourne mal ?"

3 : "Quel est le souvenir le plus embarrassant que tu as avec un sortilège qui a mal tourné ?"

4 : "Quelle odeur a l'amortentia pour toi ?" (si vous l'ignorez, vous vous rendez compte qu'une toute petite fiole vient d'apparaître sur la table)

5 : "Tu es invité à un bal de sorciers : choisis-tu de voler sur un balai, d'apparaître avec un Portoloin exotique, ou de transplaner avec style ? Et quel est ton look pour la soirée ?"

6 : "Si tu pouvais modifier un événement historique du monde des sorciers, lequel serait-ce et comment ferais-tu pour que ça se passe différemment ?"

PrettyGirl

Avec le soutien silencieux de @Rhys Ddraig, Sobek sentit le courage et l'inconscience d'une adrénaline lui caresser les veines. Et sans réfléchir, le crocodile du Nil suivit aveuglément le troupeau de chaudrons enflammés vers une rangée d'armoire. Là, devant ce bahut étalant ses couleurs de pureté et d'innocence, l'égyptien demeura immobile, comme fébrile. S'il trouvait déjà malaisant de vouloir provoquer l'étincelle d'un sentiment étrange et trop souvent éphémère, passe encore. Pourtant il était au dessus de ses moyens de s'enfermer volontairement dans une penderie, et ce, dix minutes durant. Pour le lionceau, cela relevait du glauque au mieux, ou d'un caractère masochiste au pire. Après tout, il fallait être sacrement con ou avoir une case en moins pour sauter à pieds joints de son plein gré, dans une vieille commode de grand-mère retapée pour l'occasion.

Le souffle court et perdu dans ses pensées, l'Ojeda n'eut malheureusement pas le loisir de s'esquiver ou de réfléchir à ses options plus longtemps. L'imposant wagon arrière d'une locomotive affamée par le désir, le poussa sans ménagement contre les portes qui cédèrent sous le poids du batteur. Si la gravité l'appelait à se vautrer en beauté, l'agilité du joueur de Quidditch lui évita une entrée catastrophique. Les doigts cramponnés in extremis sur le rebord d'une table, le Gryffondor laissa son soulagement souffler en bourrasque dans ce qu'il crut à tort être une garde-robe étroite à l'essence d'aisselles.

Le regard parcourant l'intimité de cet intérieur somme toute à son goût, les iris du métisses s'arrêtèrent sur une silhouette à la fois familière et ô combien étrangère. Tout en se redressant, l'enfant du désert s'éventa le visage. Le thermostat grimpait sensiblement, rougissant les joues de bronze d'un gamin en pleine rechute. D'instinct, le sang-mêlé détourna furtivement les yeux de la demoiselle et s'installa sans un mot en face de la lionne. Je peux le faire., qu'il se répétait, comme pour se persuader que la fatalité de l'instant n'allait pas le tuer sur place. Les doigts entrelacés contre les courbes d'un verre refroidissant sa grippe et propageant un frisson le long de sa colonne vertébrale, Sobek se tenta d'un sourire solaire emprunt d'une timidité maladive.

« Désolé… J-je ne bois pas… enfin… pas d'alcool en tout cas..., peinait-il à articuler d'un accent chantant le soleil. Ôtant son cuir aux couleurs de sa maison, le garçon cherchait à déguiser sa gène. Ça ? Hm, c'est un karadé… un truc de chez moi… », poursuivit-il sans ne plus réellement savoir qui il était, d'où il venait et ce qu'il faisait là.

Inspirant discrètement, calmant l'agitation d'un myocarde aux abois matraquant sa cage thoracique l'héritier Geddes tira finalement une carte du paquet disposé entre les deux partis. Son thé glacé dérobé, il vida d'une traite sa coupe. La fraicheur du met lui dessécha la gorge, mais l'effet escompté se dissipa sitôt l'onyx se releva du carton. Finalement, la douceur de l'hibiscus ne parvenait qu'à parfumer un embarras encore plus hostile colorant jusqu'au extrémité de ses oreilles.

« Si tu pouvais modifier un événement historique du monde des sorciers, lequel serait-ce et comment ferais-tu pour que ça se passe différemment ? », lâcha-t-il d'une traite et sans détour, mais surtout sans que ses iris ne viennent à effleurer la beauté naturelle de celle avec qui il partageait un bien triste moment.

le petit badge qui va bien:

Sans @Rhys Ddraig à ses côtés, ce tête-à-tête avait tout d'une traversée du désert en solitaire, sans vivre ni eau. Le palais et la gorge complètement desséchés, brûlant sous la fièvre d'un malaise colorant jusqu'à l'extrémité de ses oreilles, le sang-mêlé vida son verre d'une traite. Crevant d'une bouffée de chaleur, Sobek pinça sa chemise fleurie et se ventila le buste.

« Je… Je pourrais t'aider… L'histoire de la magie c'est un peu mon truc.», bafouilla-t-il les cordes vocales serrées par cette proximité asphyxiante. D'un raclement de gorge aussi discret qu'un pet d'éruptif dans un amphithéâtre vide, l'égyptien reprit des couleurs à l'évocation d'une matière qu'il maitrisait bien plus que les relations entre deux personnes de sexe opposé.

« Les différents révoltes des gobelins étaient plus qu'évitable. Et quand bien même, le gouvernement aurait du suivre les recommandations d'Oswald Beamish afin d'apaiser les tensions entre sorciers et gobelins. Si seulement les occidentaux n'en faisant pas tout un chaudron au sujet de leur baguette, ça aurait sans doute éviter beaucoup de conflits... Tu sais, rapport de cause à effet... » divagua-t-il de son accent solaire. Et comme pour appuyer son argument, sa main s'était empressée de tirer le souchet du Nil de son couvert de tissu. Bois contre bois, la brindille tourna d'une valse solitaire entre les verres avant de pointer son extrémité adoucie sur la jeune femme.

Ramenant ses bras plus proche de lui, sa paume faucha son biceps. Un rictus embarrassé à la commissure des lèvres, l'ancien Sekhmet s'harnacha à l'incommodité d'une présence féminine.  Plus fort que lui, comme une réaction allergique à l'élégance de la française, son corps tout entier se mit à le démanger. Et à nouveau son regard dansa sur les parois de l'armoire.

« L'été dernier…Mon père m'y a initié pour me faire à la culture britannique et les loisirs des jeunes… », qu'il répondit du tac au tac sans trop réfléchir. Le bout des doigts massant la saillie de sa mâchoire, le métisse baissa la tête en un ricanement étouffé. Non…, s'urgea-t-il à objecter. Il en était hors de question, le sujet n'était pas même envisageable tant le poids d'un héritage écrasait même toutes ambitions personnelles. Imaginer la mine déconfite de Margarath Geddes à l'annonce d'un renoncement, lui arracha finalement un sourire plus franc, dépourvu de son parfum timide. C'est plus un loisir, pour décompresser entre les cours… Tu devrais essayer, et puis, l'équipe recherche des joueurs, on a pas mal de désistement ces derniers temps... », lui demanda-t-il en toute crédulité, ses iris farouches vautrés sur le visage de la lionne.

le petit badge qui va bien:

Tout compte fait, le lionceau se surprenait, il était jusque là parvenu à rester digne sans s'effondre émotionnellement tel un château de carte soufflé par le spectre des souvenirs d'antan. Néanmoins, il préférait se réserver avant d'atteindre sa vitesse de croisière. Bien au fait qu'il était encore à des miles d'exceller dans le sociale féminin, cela ne l'empêchait pas de s'accroche à cette lueur d'espoir fébrile. Ou alors peut-être était-ce Jade qui était différente de toutes les autres femmes ayant croisé la route du jeune homme.

Pas peu fier de sa prestation du jour, l'égyptien se redressa prêt à déployer ses ailes juvéniles. Le dos bien droit, un sourire sans ombre cousu aux bords des lèvres, le cachet de sa timidité s'évaporait à mesure que se brodait le fil d'une conversation instruite. Les iris couvant les traits fins d'un visage délicat, sans en connaitre la cause, il perçu comme une sensation étrange lui remuer les tripes. La cage aux papillons ouverte, innocent et quelque peu perplexe, le métisse n'osait pas fabuler le fondement de ce tournant décisif.

« Tu comptes suivre les traces du Professeur Miller ou c'est quelque chose qui t'as toujours intéressé ? » demanda-t-il en toute simplicité. Contrairement aux autres étudiantes, cette curiosité réciproque n'éveillait chez le garçon aucun sentiment d'embarras. Avec un aplomb quasi naturel, son regard de jais se fit même avide de savoir.

Sa grippe se refermant sur le pommeau sculpté de son souchet du Nil, le sang-mêlé se mordilla la lippe, avant que la brindille ne se prenne d'une valse endiablée entre les phalanges aguerries de l'ancien Sekhmet. Et d'une impulsion joueuse, la canne blanche s'immobilisa au dessous de la table.

Chasser le naturel et il revenait tout sabot devant.

« Hum, moi ?!, qu'il bégaya tout en se retournant bêtement afin de vérifier qu'ils n'étaient bien que tout les deux dans leur cabine. Ah… ouais pas de soucis, ça aussi je pourrais essayer de te l'apprendre… » promit-il sans réfléchir aux difficultés qu'une non-initiée rencontrerait.

À dire vrai, Sobek n'avait rien d'un bon tuteur ou d'un pédagogue tout court. Loué pour certaines de ses qualités, il savait se montrer compréhensif et prodiguer des conseils lorsqu'un proche en ressentait le besoin. Certains de ses amis s'aventureraient même à le trouver réconfortant, mais s'il avait la fibre d'un support émotionnel plus que bancal, en aucun cas, il n'était capable de pédagogie. Et il le devait pleinement à un manque de patience sur lequel il travaillait, ou de confiance en soi.

Perdu dans ses pensées, son caducée à carnage, comme le méditerranéen aimait à l'appeler, s'écrasa dans un bruit sec. Une grimace ourlant une mine de nouveau bouffée par l'effarouchement, le sublime solaire abdiqua net. Bêtement, l'Ojeda venait non seulement de signer un pacte avec le diable, mais aussi de refermer la porte des opportunités avec la brune.

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Un maigre éclat solaire fendit la commissure de lèvres basanées. Si l'enfant du Nil n'osait se l'avouer, par crainte d'avoir à subir la foudre de Rê, il devait admettre que la déesse Hathor avait touché de sa grâce la Gryffondor lui faisant face. Il aurait bien sot de nier l'évidence ou de tourner l'œil devant un charme naturel et intimidant. La joue fauchée par une paume moite, il resta là un instant, suspendu aux lippes de Jade. Le brasier coloré acculant ses pommettes de ce teint ardent ne tarda à se propager aux pavillons d'oreille désormais dévorés de ce même feu mordoré. 

Sobek secoua légèrement cette tête vide de toutes pensées et se mordilla l'intérieur de la lèvre inférieure. Il n'avait rien écouté, ou du moins, il avait vainement essayé d'appréhender quelques parole tout en tentant de maitriser ce tambour assourdissant battant jusqu'à ces tempes. Décrochant cette grippe agrafée au profil d'un visage miné par le flambeau d'un embarras maladif, il se massa l'arrière de la nuque.

« Tu… es ambitieuse !, finit-il par articuler gauchement tout en se rendant compte qu'il venait peut-être de commettre un impair de taille. Il avait appris avec le temps, qu'ici plus qu'à Louxor, l'ego des sorciers et leur attachement aux valeurs de leur maison pouvaient être vecteur de conflit. Encore peu enclin à rentrer dans une guerre estudiantine malsaine, l'ancien Sekhmet était parvenu à se tenir éloigner de ce concept d'une nullité sans pareil. Non pas... que... que ce soit mal... bien au contraire... c'est même courageux ! » se rattrapa-t-il avec cette même balourdise.

L'onyx de ses iris ne savaient plus où donner de la tête. Si bien que le métisse irradiait maintenant de cette confusion rougeoyante. C'est qu'il aurait aimer prendre ses jambes à sou cou ou bien disparaitre dans la brume de sa stupidité. Les doigts raflant un verre de nouveau rempli jusqu'au buvant, l'Ojeda siffla l'hibiscus brûlant d'une traite. Inisprait afin de taire l'incendie lui rongeant la gorge, comme pour le crucifier au piloris de l'aria, le jeune femme versa la goutte de trop d'une coupe déjà trop pleine.

Les parois de l'armoire se resserraient sur lui. Et à s'y méprendre, il crut les entendre vibrer. Ô, ni méprise, ni duperie, le bois grinçait bien de son fait. Concentré sur sa respiration, il s'avisait à endiguer cette montée de magie, le spectre noir d'un bouclier se dressant en rempart des souvenirs obscènes et lésant. Les paupières closes, la minute lui parut longue, et pourtant, soixante secondes ne furent guère suffisante à circonscrire le sinistre le déchiquetant en interne.

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