Tout est sous contrôle (Apo)

4 Mars

J’étais encore tout perturbé de ma rencontre avec Grace. Rachel dans mes bras, le landau volant à côté de moi, je me demandais encore quel lien pouvait nous unir, car j’avais bel et bien senti la magie parcourir mon échine au moment ou mon bras avait touché le siens. Soucieux donc, je me dirigeais vers la Bibliothèque. C’était bien l’endroit où j’étais certains de trouver la mère de la petite que je tenais dans les bras.

« On va faire un détour et faire une petite surprise à maman... » murmurais-je espiègle à Rachel.

La petite me regarda étrangement, mais resta étonnement calme même si c’était l’heure de manger. La présence de Grace l’avait elle aussi apaisé, et c’était étrange de ne pas pouvoir nommer cette sensation. Entrant dans la bibliothèque, je la vis le nez dans les livres ; des parchemins tout autour d’elle. Qu’est ce qu’elle était belle…

« On va lui faire une blague... »

Je fis un petit coup de baguette et je lançais un Levicorpus sur ma fille. Elle se mit à voler et gazouillée tout doucement. On était assez loin pour qu’elle ne nous entende pas mais je la gourmandais quand même.

« Tu vas nous faire repérer... » murmurais-je.

Je laissais la petite voler doucement vers sa mère. Concentré, je pointais ma baguette sur la petite, confiant en ma magie et en ce que je faisais. De toute façon, elle n’allait pas tombé si ? Plissant les sourcils, elle était presque arrivé quand un étudiant me bouscula. Le charme fut rompu et Rachel commença à tomber sur la table où était Apolline. D’un claquement de baguette et avec un réflexe d’Attrapeur, j’envoyais un sortilège de Coussinage qui fit glisser la petite jusqu’à sa mère.

« Ptun arak tako ! » jurais-je en gobelbabil.

C’était rare, mais vu la connerie que j’avais éviter, je le méritais. Arrivant comme une fleur face à sa mère, je pris Rachel pour la mettre directement dans les bras de sa mère avant que je me fasse engueuler, cherchant des yeux le ptit con qui m’avait bousculé. Trop tard il était parti.

« Et ! Ca si c’est pas une entrée fracassante ma belle ! Alors ca bosse ? Hm. Je me doutais que tu serais là. En même temps y’avait intérêt. Si je t’avais attrapé en train de picoler la tête à l’envers avec les Gryffondor au lieu de bosser et sacrifier ta vie de famille ça aurait bardé ! »

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Tout est sous contrôle

@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

C’était le premier jour officiel d’Apolline à Poudlard. Et elle était déjà à la bibliothèque. Oh. Evidemment elle n’avait pas fait que ça de sa journée. Elle avait suivi ses cours, elle avait pris l’air dans les gradins du stade de Quidditch, elle avait enfin renoué avec son ami le plus proche ici. Entre les différentes rumeurs, les déclarations de @Rhys Ddraig et l’intensité de la reprise, les émotions et les nerfs d’Apolline avaient été mis à rude épreuve. N’importe quel élève censé aurait terminé sa journée à se prélasser, à ne rien faire, à recharger un peu les batteries. Mais pas Apolline. Elle n’avait pas le droit. Elle avait tellement de choses à rattraper.

C’est pour cela qu’elle était à la bibliothèque. Il n’y avait pas grand monde et ça arrangeait Apolline. C’était beaucoup facile de se concentrer lorsqu’il n’y avait pas un milliard de murmures autour de soi, et sur soi. Et cela lui permettait également de pouvoir s’étendre, prenant une grande place pour travailler. Il y avait du bazar autour d’elle, mais c’était un bazar organisé qui lui permettait de travailler dans les meilleures conditions.

Néanmoins, Apolline devait commencer à fatiguer de cette journée de reprise…car elle entendait les gazouillements de sa fille. Des gazouillements fantômes, preuve que le manque commençait déjà à se faire ressentir. Tentant de chasser ses bruits de son esprit, Apolline secoua vigoureusement la tête et tenta de se concentrer pleinement dans ses parchemins.

Le braillement d’un bébé tira immédiatement Apolline de son travail. Les yeux écarquillés, elle observa sa fille tomber, rattrapée de justesse par un sortilège de coussinage. Elle eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour passer un savon à Michel-Ange qu’elle se retrouva avec Rachel dans ses bras, lui faisant presque totalement oublier la grosse connerie de son amoureux.

« Ma douce Rachel, tu m’as tellement manqué. Qu’est-ce que tu as grandi. » exagéra complètement Apolline sans même s’en rendre compte, humant l’odeur de sa fille chérie.

Cela ne faisait pas 48H qu’elle avait quitté le foyer familial, sa fille, son chéri. Et pourtant, en revoyant la prunelle de ses yeux, Apolline avait l’impression que ça faisait déjà bien plus longtemps que ça. L’amour était décuplé.

« Une entrée complètement irresponsable Michel-Ange Grimm ! »

C’était très mauvais signe quand Apolline disait le prénom de Mich en entier, mais alors avec son nom de famille en plus, c’était vraiment le pompon ! La gryffondor lui lança un regard noir. Il avait de la chance d’être avec Rachel, sinon elle lui aurait fait passer un sale quart d’heure.

« Tu m’as déjà vu picoler à outrance ? Moi ? » demanda Apolline, faisant une petite moue avec sa bouche. « Je crois que tu inverses les rôles. » continua-t-elle avant de finalement se lever et se blottir dans les bras de Michel-Ange, leur fille toujours dans les siens. « Mais je suis trop contente de vous voir tous les deux. Qu’est-ce que vous faites là ? Comment t’as réussi ?? »

L’image de Michel-Ange qui se faisait propulser par les défenses de Poudlard lui revint naturellement en tête. Apolline espérait évidemment qu’il n’ait pas osé retenter l’expérience avec leur fille. Non. Apolline ne préférait pas y penser. Il avait dû réussir à revenir d’une bonne façon !

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Observant le petit tableau que j’avais sous les yeux, je fus soulagé l’espace d’un instant. Il fallait dire que ca faisait 48h que j’étais père célibataire au foyer. Et même si ma mère et les elfes m’aidaient beaucoup quand j’étais à la forge, ca restait quand même ma responsabilité et cela m’épuiser. Alors les voir toutes les deux, m’ôta un poids rapidement. Appuyé sur une étagère, je regardais les livres tout en ricanant, laissant Apo profiter de Rachel.

« Haha. Je suis venu voir le directeur pour demander une intervention pour donner quelques cours à Poudlard. Enfin des cours… Des interventions sur des groupes ciblés pour la métamorphose et l’alchimie des métaux. Ca me changera pas trop du groupe de Mécamagie, d’ailleurs, je pense que ça sera que des étudiants de ce groupe. Et c’est pas encore accepté, le Directeur était pas là. Du coup je reviens demain, je pense mais sans Rachel. »

Je réfléchissais à la bonne manière de lui expliquer ce qui venait de se passer. Mais si ce que Peeves croyait avoir vu lui revenait aux oreilles… Le mieux c’était de ne pas en parler. Comme ça elle croirait certainement à un mensonge. De toute manière, on se faisait confiance non ? Je regardais quand même dans la bibliothèque pour vérifier qu’elle était bien seul et qu’aucun garçon ne lui avait donné encore un rendez-vous foireux. Mes yeux se plissèrent un peu de manière suspecte. Mais rien.

« C’est trop une star, elle a raté sa sieste du coup à cause d’une étudiante qui attendait avec moi devant le bureau du Directeur et... »

« Il lui a roulé une pelle. »

Peeves était au dessus de nous. En position allongé dans les airs, le coude bien tendu comme s’il nous regardait de côté sur la plage. J’eus la sensation d’avoir une boule dans ma poitrine mais je soupirais.

« N’importe quoi… elle a pris Rachel et quand j’ai voulu la récupéré cet imbécile de Peeves a cru que... »

« Il lui a roulé une pelle Apopo. » insista-t-il.

Je commençais sérieusement à perdre patience, sortant ma baguette en plein milieu de la bibliothèque, j’étais prêt à tout pour lui faire fermer sa gueule, y compris finir à Azkaban s’il le fallait.

« Mais il dit n’importe quoi ! Toi j’vais pas te rater ! » dis-je en pointant sa baguette sur lui.

« Moi j’roule pas des pelles à Davis ! » hurla-t-il pour se défendre. « Et encore moins sous Rachoufel ! »

Là s’en était trop. Je dépliais mon bras pour m’apprêter à lui lancer un sort si puissant que j’allais peut être détruire la moitié de la bibliothèque, mais Peeves n’existerait certainement plus !

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@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

Ayant conscience qu’elle ne verrait pas tous les jours sa fille de cette manière, Apolline en profita pleinement. Elle passait son doigt sur sa peau toute fragile et toute fine, lui faisant quelques tendres caresses avant de l’embrasser un peu partout. Oui. Apolline était dingue de sa fille. Elle s’arrêta un instant en entendant la raison de la venue de Michel-Ange. Un sourcil arqué et un sourire amusé sur le coin des lèvres, Apolline tourna sa tête vers l’ancien poufsouffle.

« Hm hm. Je te manquais trop, avoue. » taquina Apolline avant de redevenir un peu plus sérieuse. « Ou plutôt Poudlard te manquait trop ! » rectifia la jeune femme qui ne pouvait que comprendre ce sentiment, l’ayant elle-même ressentie. « C’est une excellente idée ces interventions. Je suis sûre que tu trouveras ton public. Mais…qui gardera Rachel ? »

Il n’allait quand même pas l’emmener à chaque de ces interventions ! Même si Apolline se faisait une joie de pouvoir revoir aussi souvent sa fille, elle trouvait cependant que Poudlard n’était pas un endroit pour un bébé, encore moins pour la petite fille de l’ancien premier ministre. Depuis les récents événements, le monde sorcier était de moins en moins sûr.

Son attention se reporta sur sa jolie Rachel, que son père décrivait comme une star. Apolline n’était pas étonnée. Elle était tellement adorable et mignonne qu’elle pouvait faire fondre le cœur du plus dur des sorciers. Mais Apolline écarquilla les yeux lorsque Peeves coupa la parole de Michel-Ange.

« Pardon ? » s’étouffa-t-elle à moitié avec sa propre salive.

Apolline leva les yeux en l’air, observant Peeves. Qu’est-ce qu’elle détestait cet esprit farceur ! Il était toujours là à embêter les êtres vivants autour de lui. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’il s’en prenait aux deux jeunes parents. La préfète-en-cheffe plissa les yeux en fixant Peeves puis Michel-Ange qui tentait de s’expliquer. C’était donc ça l’effet que ça faisait…la jalousie. Pourtant Apolline était persuadée que le père de sa fille n’y était pour rien dans toute cette histoire, qu’il s’agissait d’un gros malentendu. Bref, évidemment Apolline croyait en Michel-Ange.

« T’es qu’un menteur Peeves. Tu as tellement rien à faire de ta mort que tu viens emmerder les premières personnes qui passent sous ton nez. » pesta Apolline, son regard plissé fixant de nouveau le fantôme.

Au moment où Michel-Ange déplia son bras, Apolline se leva d’un bond. Elle se mit en travers de son chemin. Rachel toujours dans ses bras, c’était désormais elles qu’il visait.

« Arrête Mich ! Tu vas avoir des problèmes ! Des points en moins ou pire une ret… » avertit Apolline avant de se stopper net pour deux raisons. « Ah mais non…t’es plus à Poudlard ! Et…attends quoi ? Répète son nom ? Davis ? »

Il y avait de sacré avantage à posséder une mémoire eidétique puisque la brune n'avait jamais entendu ce nom à Poudlard. Aussi, il devait s'agir d'une nouvelle élève, arrivée en cours d'année. Puis qu'Apolline mettait un point d'honneur à connaître le nom de chaque nouvel élève de première année. Apolline se montra alors légèrement suspicieuse, ne voyant pas de qui il parlait.

« Hm…Qu’est-ce qui s’est passé entre cette Davis et toi ? » demanda Apolline, à Michel-Ange et non à l’esprit farceur qui avait plutôt intérêt à partir s’il ne voulait pas que la jeune femme appelle le seul fantôme qui lui faisait peur.

Apolline avait confiance en Michel-Ange mais elle était désireuse de connaître l'histoire de cette rencontre, d'autant plus que sa fille semblait être impliquée.

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Je passais une main derrière ma nuque un peu gêné et je me mis à dire calmement d’un air amusé :

« Tu sais… t’es ma future femme et tu m’as toujours parlé comme la Préfète en Cheffe ca change pas trop… je sais pas comment je dois le prendre... »

J’ignorais Peeves et je baissais quand même ma baguette, ce dernier prit un peu de hauteur quand même au cas où et il se mit comme à la plage, en position d’écoute. Je savais qu’il attendait le bon moment pour dire des conneries… me préparant, je répondis calmement tout en avançant une main comme pour me justifier :

« Ma mère gardera Rachel. Oh et Grace est une jeune fille que j’ai rencontré avec Rachel en attendant mon entretien avec le directeur. Elle attendait je sais pas quoi, enfin elle était dans le couloir et on est venu à discuter... »

Peeves se mit à mimer des baisers et fit d’horrible bruits de succions.

« Et il a penché la tête en disant… qu’est ce qui nous arrive… y’avait une tension entre eux… Un truc de dingo et... »

Je levais ma baguette vers Peeves et je lançais un Ectoplasmus. Qui le rata. Ce dernier fit une pirouette et se mit à éclater de rire comme Peter Pan en tenant son ventre.

« Arrête de dire des conneries ! On a juste discuté. Je la connaissais pas, c’est une nouvelle étudiante. Rachel était captivé par elle, comme avec Asel et elle a… elle l’a prise dans ses bras. C’était un peu bizarre comme elle ne regardait qu’elle. »

Moi aussi elle m’avait captivé. Et d’ailleurs ce connard de Peeves n’était pas loin de la vérité quand il disait qu’il y avait eu un contact, une tension magique. L’avait-il senti lui aussi ? Mes yeux se posèrent sur Apolline et je me repris.

« Bien sur rien à voir avec quand c’est toi qui l’a dans ses bras. Mais c’était curieux. Bref on a discuté fais connaissance, et ca s’est arrêté là… Quoi qu’en dise Peeves... » dis je en soupirant.

Voyant que ce n’était plus tellement drôle, ce dernier commença à tourner sur lui même dans des galipettes comme si nous n’étions plus là.

« Rien de plus. Poudlard me manque, mais moins que toi en encore moins ce genre de rumeur à la con. Tu faisais quoi toi ? » dis-je en me penchant sur ses travaux d’un air un peu curieux et envieux.

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@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

Un sourire amusé s’installa sur les lèvres d’Apolline, tandis qu’elle levait les yeux au ciel.

« Je parle comme ça à ceux à qui je ne veux pas qu’ils arrivent de problème. Et puis, future femme, je n’ai toujours pas vu l’ombre d’une demande à ce jour. »

Elle le taquinait évidemment puisqu’en réalité il n’avait pas besoin de faire de demande. C’était la suite logique des choses qu’Apolline épouse l’homme dont elle était amoureuse et le père de sa fille. Rassurée par la réponse de Michel-Ange, elle était plutôt exaspérée des interventions de Peeves.

« MICH ! » s’écria-t-elle alors qu’il venait de lancer un Ectoplasmus sur l’esprit farceur. « On va se faire sortir de la bibliothèque. Déjà qu’on est là avec Rachel… »

Son regard se posa sur ses livres et parchemins complètement désordonnés sur la table. Elle était loin d’avoir fini ce pourquoi elle était venu. Et même si elle n’était pas contre cette pause revigorante, elle n’avait pas envie de se faire expulser de la bibliothèque. Alors la jeune femme pivota vers Peeves qui rigolait comme un grand gamin et lui lança un regard noir.

« Barre toi, sinon c’est moi qui utilise ma baguette et je ne te raterais pas. » menaça Apolline, sa main portée sur le bout de bois.

Sans mettre attendre une réaction ou une réponse de la part du fantôme, Apolline se concentra de nouveau sur Michel-Ange, qu’elle avait écouté d’une oreille attentive. La brune écarquilla les yeux, ayant un pincement au cœur lorsque le nom de sa meilleure amie fut prononcé. Même si elle la voyait souvent, Poudlard sans elle n’avait plus la même saveur. Apolline avait perdu trop de proche dans l’enceinte de l’université et sans Asel, Adil et maintenant Michel-Ange, c’était bien trop vide.

« Et tu dis que Rachel n’a pas pleuré dans ses bras…dans les bras d’une…inconnue ? » redemanda Apolline qui avait du mal à le croire.

Et pourtant, si Peeves en faisant toute une histoire, c’est que quelque chose avait dû se passer. Et si ce n’était pas entre Michel-Ange et Grace ( @Aphrodite Longerbane), alors c’était bien entre sa fille et la nouvelle. Comment cela était possible ? Qui était cette fille ?

« C’est étrange non ? Peut-être que cette Grace a du sang de vélane en elle ? Que cela affecte les nourrissons ? » émit Apolline comme hypothèse, se touchant le bout de menton de ses doigts.

Elle observa alors son travail avant de déposer un baiser sur la tête de Rachel.

« Je tente de me remettre à la page. » répondit Apolline. « J’ai loupé tellement de cours. Et puis, ça m’évite d’entendre les rumeurs à la con, comme tu dis. La bibliothèque est un endroit si calme. Enfin d’habitude. » plaisanta-t-elle légèrement. « Mais je pense que je n’arriverais plus à rien. Cette journée de retour a été épuisante. » annonça-t-elle, un petit bâillement en prime. « Mais particulièrement productive. »

Apolline évita de mentionner les détails de cette journée, notamment ses retrouvailles avec @Rhys Ddraig. Elle savait à quel point Michel-Ange pouvait se montrer jaloux, même lorsqu’il n’y avait aucun danger.

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Ca faisait beaucoup d’informations. Peeves écarquilla les yeux sous la menace d’Apolline, mais je décidais de faire comme elle et de l’ignorer. C’était toujours la meilleure technique à adopter. Toujours couchée comme à la place, la main sous son menton, il nous regardait comme s’il regardait des ondes magiques de transmission visuels. Avec passion… Je pris un peu la mouche et je répliquais :

« On est en 2024, tu peux tout aussi bien faire ta demande ma chérie ! Pourquoi ça serait à moi de le faire… Je le veux aussi autant que toi et… faut quand même que nos parents se mettent d’accord, je sais ça peut prendre du temps. »

Je voulais personnellement me marier sans leur avis. Et sans eux si ca devait être le cas. Avec le temps, ils finiraient bien par comprendre, et accepter. De toute façon, les pouvoirs avaient changé, depuis qu’on avait une héritière, c’était nous qui étions en position de force désormais. Car il était inconcevable pour les Grimm et les Dunn d’avoir une petite batarde.

« Y’a de l’eau dans l’gaz… Je vais aller prévenir Davis… MichMich est bientôt libre ! »

Peeves s’en alla en caquetant et je roulais des yeux. L’hypothèse d’Apolline me fit un peu froncer les sourcils, et comme à mon habitude, je répliquais plus rapidement que prévu. J’avais toujours cette fâcheuse tendance à parler plus vite que je ne pensais.

« Non, non je pense que c’est pas ça. Si ça avait été une vélane ça se serait vu, je l’aurai vu j’aurai aussi été euh… bref, tu m’as compris. »

Je détournais le regard, avec plus de rapidité de d’habitude, je ne voulais pas mourir ici et maintenant sous le regard de ma fille. Quoi que Poudlard aurait un endroit parfait pour disparaître à y réfléchir. Sortant de mes idées noires, je me retournais vers Apo. On avait un peu merdé en terme de timming pour l’arrivée de Rachel. Mais je savais que maintenant, la parentalité, c’était pas des choses qu’il fallait prévoir. On avançait à notre manière, à notre rythme et au jour le jour.

« Tu devrais peut être prendre qu’un seul cursus tu sais. Ca te ferait moins de cours à rattraper, et tu pourrais revenir le faire en deux fois si jamais le premier ne te correspond pas… Je sais pas. Tu sais, si je devais écouter le père qui est en moi je t’aurai dit d’abandonner la sécurité magique et te concentrer sur la politique mais… J’ai toujours parlé avec toi honnêtement. Je pense que t’es faites pour l’action, immédiate. Protéger les autres c’est ce que tu fais de mieux. Après tu es libre de ta décision, mais tu devrais y penser. Ca serait plus simple pour toi mon coeur. »

Je la regardais en souriant légèrement du mieux que je pouvais. Mes yeux dans les siens, je m’approchais d’elle et je lui pris les mains pour lui déposer un baiser sur les lèvres.

« Je crois qu’on a pas le droit de s’embrasser à la bibliothèque. » dis-je d’un air malicieux

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@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

« 2024 ou pas, je reste une Dunn. Il est hors de question que je fasse la demande, Michel-Ange. »

Il y avait de nombreuses traditions que la famille Dunn ne comptait pas déroger. A cause de leur fille, le couple de sorcier avait déjà dû renoncer à quelques alliances et à marier leur fille à un sang-pur de leur choix, devant accepter la grossesse non désirée de leur fille désormais unique, qui leur avait donné une nouvelle héritière. La pilule avait eu du mal à passer. D’ailleurs Apolline était persuadée que son père lui en voulait toujours…pour quelque chose qu’elle n’avait pas planifié.

« Mais je suis d’accord avec toi…Et même si je sais que tu voudrais qu’on fasse sans leur aval, il en est hors de question aussi. »

C’était plus que du respect, c’était une question de principe. La jeune femme était toujours attachée à sa famille, malgré la distance que sa grossesse avait mise entre eux. Sentant sa baguette entre ses doigts, Apolline resserra son étreinte autour d’elle. Peeves l’agaçait, surtout pendant une discussion aussi importante.

Le sujet qui arriva pas la suite était peut-être moins intéressant mais très intriguant. La jeune femme leva les yeux au ciel quand il évoqua les vélanes et l’effet qu’elles avaient sur les hommes. Rachel toujours dans ses bras, Apolline parvint tout de même à le pousser légèrement.

« Eh. Une vélane n’a aucun effet sur les hommes amoureux, je te rappelle. Alors techniquement, tu ne devrais pas le savoir si elle est vélane ou non. » taquina la gryffondor en le gratifiant d’un sourire à la fois charmeur et malicieux même si Michel-Ange, lui, avait détourné le regard.

Apolline posa alors son regard sur la quantité de bouquin et de parchemin tandis que Michel-Ange lui donnait ses conseils. Des conseils qui faisaient écho en elle.

« Tu as surement raison. Il faudrait peut-être que je me concentre sur un seul cursus. Mais… » commença Apolline afin de faire mine de réfléchir. « Abandonner l’un des deux cursus serait vu comme un échec. Enfin…je pense que je le vivrais comme ça. Et puis, j’ai la chance d’avoir choisi un double cursus dont les disciplines se rapprochent. Mais…je te promets d’y réfléchir Mich. »

Un sourire radieux s’afficha sur son visage tandis que ses lèvres touchèrent celle de son amoureux.

« Hm…Je crois pas avoir lu ça dans le règlement. » rectifia Apolline qui s’empressa de l’embrasser une seconde fois, de manière plus tendre. « Je t’aime, tu le sais ça ? »

Une question rhétorique évidemment. Apolline observa Michel-Ange puis sa fille…avant de détourner son attention sur ses cours. Sa raison lui disait de continuer à travailler alors que son cœur lui hurlait de passer du temps avec sa famille. Aussi, elle n’arrivait pas à se décider sur la suite à donner à cette entrevue. C’est pourquoi Apolline fixa Michel-Ange, tentant de le sonder. C’était quelque chose qu’elle avait du mal à faire. Mais au moins, ce regard intense et soutenu lui permettrait de comprendre qu’elle le laissait décisionnaire de la suite.

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Je la laissais m’embrasser plusieurs fois. Comment ne pas fondre ? L’attrapant par le dos, je me laissais faire puis je posais mon front sur le siens. L’observant dans les yeux, je passais ensuite mon regard sur Rachel et sur la bibliothèque. Ce n’était pas vraiment le moment et l’endroit d’avoir des pensées de ce genre, m’amusais-je à songer. L’écoutant avec attention, je décollais mon front du siens et je répondis simplement :

« Bien sûr que les vélanes ne me font rien. On peut m’envoyer toute une armée ça me ferait rien, j’en suis sur ! »

Je me mis à rire. Pas certains qu’une armée entière ne me ferait pas quelque chose. Au moins me brûler les trois quart du train arrière… A cette pensée, je me mis à ricaner et je me contentais de passer ma main dans les cheveux d’Apolline d’un air tout aussi amoureux. Comme la première fois où je l’avais vu. J’étais réputé pour m’accrocher dur comme fer à mes rêves, quelque soit le prix à payer et le petit garçon de huit ans en moi était fier d’en être arrivé là.

« Tu fais comme tu le sens. C’est surtout pour toi. Moi j’ai trouvé mon petit rythme à la forge avec Rachel. Tu nous manques pas mal, enfin surtout à elle. » dis-je avec un soupçon de tristesse dans la voix.

Mais beaucoup de couple y arrivait et puis ce n’était l’affaire que de quelques années. Après elle aurait plus de temps pour nous c’était certains, et nous pourrons vivre comme une véritable famille unie. Je trouvais d’ailleurs que l’on avait plutôt pas mal géré, malgré le fait que nous étions deux jeunes sorciers. Si nous n’avions pas eu les richesses et le soutiens de nos familles, cela aurait été bien différent.

« Moi aussi je t’aime. Mais ça tu le sais déjà… Oh. Et pour le reste... »

Je me mis à trembler légèrement. Nous étions bien seuls dans cette bibliothèque, et je ne m’étais pas du tout attendu à en arriver là. Aussi vite. En réalité, je n’avais jamais osé parce que j’avais toujours eu peur qu’elle refuse. Que je ne sois pas assez bien. Les Grimm étaient une bonne famille, mais peut etre pas assez pour une famille comme les Dunn. Et puis, le fait qu’elle semble les suivre corps et âme dans leurs décisions alors que moi, je m’en foutais royalement m’avait fait un peu flancher. Il fallait que j’agisse. Que je réagisse. D’ailleurs, je n’étais bon que dans les actions imprévu. Alors, prenant sa main je déclarais :

« Mais puisque tu insistes, j’irai demain voir ton père pour lui demander ta main. Quoi qu’il me dise, j’irai au bout de toute manière, et il ne sous-estimera pas la détermination de quelqu’un qui t’aime depuis plus de 10 ans. »

Je la regardais dans les yeux, et avec lenteur, je sortis de la poche intérieure de ma veste un écrin. Bien évidemment que j’avais prévu cela pour un jour, puisque j’avais moi même forgé l’anneau qui était à l’intérieur. Mais le moment n’avait jamais été trouvé. Et là, je sentais que c’était le bon moment.

« Apolline Dunn, est ce qu tu veux m’épouser ? »

Je la regardais dans les yeux et je poursuivais un peu grognon.

« Je me suis jamais mis à genou devant personne… Note bien ça dans ta mémoire... Et écoute.. Je veux pas d’un mariage vite fait. Je veux pas non plus d’un mariage tout court. Que je te le demande aujourd’hui, demain, ou même dans le passé s’il le faut c’est pas le plus important. Je t’aime moi aussi depuis que j’tai vu et… je savais que ça finirait comme ça. Parce que j’ai tout fait pour en arriver là. Et que de toute manière, même avec les erreurs de parcours, j’ai jamais cessé de ne penser qu’à toi. »

Je pensais bien évidemment à cette période où nous nous étions éloigné, et ou les autres avaient profité pour tenter leur chance et mon voler mon rêve.

« Alors on fera le mariage que tu veux, et dans les termes que toutes les familles veulent. Parce qu’ils peuvent tout tenter ou tout proposer, au final, c’est avec toi que je finirai mes jours. »

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@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

Le temps sembla s’arrêter si soudainement. Apolline était restée suspendue, observant les lèvres de Michel-Ange bouger, laissant sa déclaration faire écho en elle. Il allait faire sa demande à son père. Si la Apolline du passé aurait hurlé à Michel-Ange de ne rien faire, de laisser encore du temps à ses parents pour se rendre compte de la chance d’avoir un Grimm en gendre, qu’elle avait peur qu’il refuse…il n’en était rien aujourd’hui. Car beaucoup de choses avaient changé. Son regard se posa justement sur le changement majeur du couple. Elle lui adressa un léger sourire avant finalement de fixer de nouveau son petit copain.

L’écrin que Michel-Ange sortit de sa poche intérieure captiva Apolline. Plus encore, elle lui mit les larmes aux yeux. Etait-il réellement en train de faire sa demande, là, en plein dans la bibliothèque, Rachel dans ses bras ? La fameuse question resonna dans la pièce que l’esprit d’Apolline avait totalement quittée. D’ailleurs, elle sauta de joie, avec Rachel.

« OUI ! OUI ! Je le veux !! » cria Apolline avant de mettre sa main devant sa bouche, se rappelant soudainement l’endroit dans lequel elle était. « Mais t’es fou de faire ça ici !! » rigola-t-elle, les yeux complètement humides.

L’endroit l’empêchait d’exploser totalement. Mais son visage suffisait à exprimer la joie, l’amour et l’excitation qu’elle ressentait face à sa demande. Les événements de Pré-Au-Lard lui avaient rappelé à quel point la vie était courte et beaucoup trop fragile pour refuser une telle proposition par peur du regard des autres, et en l’occurrence de sa famille. En cela, Apolline avait muri. Sa conversation avec @Yara Morães De Carvalho le mois dernier en était une autre preuve.

« Tu parles trop Michel-Ange Grimm. » répondit-elle face à tout ce qu’il venait de lui dire.

Evidemment, tout ce qu’il lui avait dit la touchait droit au cœur. Mais là, tout de suite, la seule chose dont elle avait envie c’était qu’il lui mette l’anneau au doigt. Une première et grande étape avant le mariage dont rêvait Apolline.

« Il est évident que je ne veux pas d’un mariage vite fait non plus. Je veux ce mariage qui réunit toutes les personnes que nous aimons tous les deux. »

Ce mariage était l’occasion de revoir tous leurs amis, de tenter de rapprocher leurs deux familles, d’oublier les terribles événements qui se déroulaient en ce moment dans le monde des sorciers. Les yeux rieurs et humides, Apolline gratifia Michel-Ange d’un sourire plus qu’amoureux avant de tendre sa main pour qu’il lui passe le fameux premier anneau.

« Sans mettre le genou à terre, tu veux bien au moins me passer l’anneau au doigt ? » taquina-t-elle, avant de replacer Rachel convenablement avec son autre bras.

Apolline avait quand du mal à réaliser ce qui était en train de se passer. Elle avait l’impression de rêver. C’était peut-être d’ailleurs le cas ? Rachel à Poudlard, Michel-Ange à Poudlard, une demande en mariage dans la bibliothèque. C’était beaucoup trop gros pour être vrai. Alors bêtement, avec son bras qui tenait Rachel, Apolline se pinça la partie du corps la plus proche qu’elle est trouvée. Non. Apparemment tout cela était bel et bien réel.

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