Tout est sous contrôle (Apo)

Je me redressais alors, soulagé comme jamais qu’elle ait dit oui. Je m’étais déjà imaginer entraîner Rachel dans ma souffrance si jamais elle avait refusé, en l’éduquant pour qu’elle fasse dire à sa mère d’accepter, mais grace soit louée, on en était pas aller jusque là dans mon plan. Je me relevais alors tout rouge et acceptait sans trop me rendre compte tout ce qu’elle me disait et ce qu’elle me faisait, véritablement confus. Sursautant presque, je sortis alors la bague de son écrin. Elle était simple, fine, et sans fioriture. Seul un œil expert, et bien sur Apolline qui commençait désormais à voir mon petit talent pouvait voir le talent d’un véritable Grimm à l’oeil.

« Elle est un peu particulière. » dis-je comme pour m’expliquer. « Elle est composé d’arcanite et pierre lunaire. Ce qui lui donne la particularité de briller de bleu lorsqu’un Lycan est proche de toi. »

Je redressais mes yeux vers elle. Elle était forgé dans le même esprit que la lame de Kira, et c’était ça qui m’avait donné l’idée. Je lui enfilais, et à mon grand soulagement elle ne se mit pas à briller. Preuve qu’aucun Lycan n’était présent.

« Ne la mets pas à Poudlard. » dis-je simplement. « Ce n’est pas parce que j’ai honte, ou que je ne veux pas que la terre entière le sache. Mais parfois, il est préférable de ne pas savoir quand certains ont une malédiction ou non. Ils ne sont pas tous comme ceux que nous avons affronté je le crains, et Poudlard est une Université qui se doit d’enseigner à tout le monde. C’est par l’éducation qu’ils sortiront des schémas que l’on leur a offert jusqu’à présent. Si… si on ne tente pas de dialoguer avec eux, alors on ne connaîtra jamais la paix, et Rachel non plus. »

Je continuais de la fixer dans les yeux. Fermant ma main sur la sienne en disant cela, je fixais ces derniers sans pouvoir les lâcher. Je me permis quand même de rajouter :

« Mais certains ne doivent pas avoir cette clémence, et Graham en fait parti. Ce n’est pas son sang qui fait que je le tuerai, mais ces actes. »

Ce n’était pas vraiment le meilleur moment pour parler de ça. J’en étais bien conscient. J’approchais le landau de Rachel, d’ailleurs, et je lui montrais les nouvelles runes et la fine ligne que j’avais ajouté dans un alliage étrange.

« D’ailleurs, il ne pourra plus rien faire à Rachel, j’ai récupéré de son sang le lendemain du combat. Normalement il ne peut plus l’approcher sans se brûler la peau. Et… La bague a la même ligne. »

J’ouvrais ma main. Si on était observateur, on pouvait voir qu’une fine ligne d’argent faisait le tour cette dernière. Je relevais le nez et je continuais de la regarder dans les yeux.

« Je dis ça, parce que je suis bien conscient que ceux qui te sont chers ne seront pas tous là. Mais crois moi, ils paieront le prix. Ce n’est pas parce que je n’en parle pas que je ne le garde pas à l’esprit. »

Je lui posais une main sous le menton et je l’embrassais alors avec douceur sur la joue.

« Plus personne ne nous fera jamais de mal Apolline. A partir de maintenant, nous sommes un tous les trois. » dis-je avec un léger sourire.

_________________

Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

Tout est sous contrôle

@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

Observant la bague dans son écrin, le sourire d’Apolline s’étirait jusqu’à ses oreilles. Elle était magnifique, simple, fine et sans artifice. C’était exactement le style qu’Apolline appréciait. Cela montrait à quel point Michel-Ange la connaissait. Et Apolline connaissait également très bien son futur mari. En effet Apolline parvenait à voir que la bague était une de ses créations et qu’elle regorgeait forcément de magie. Laquelle ? Elle l’ignorait mais elle était persuadée qu’elle en saurait très vite plus. Et les explications ne tardèrent pas. C’était un bijou aussi précieux que la dague qui lui avait forgé plusieurs mois auparavant, après la mort de son frère.

« Très ingénieux Michel-Ange Grimm, comme toujours. »

Si le Grimm n’était pas le dernier pour faire des bêtises à Poudlard et tenter d’amuser la galerie, il restait quand même un très bon sorcier et un brillant forgeron. L’émotion fut grande lorsque Michel-Ange lui passa la bague au doigt. Tellement heureuse et fière, elle ne comptait pas l’enlever. Jusqu’à ce que l’ancien poufsouffle ne le lui demande. Quelque peu frustrée et dans l’incompréhension, Apolline fronça les sourcils, prête à rétorquer quelque chose. Mais l’explication de Michel-Ange lui coupa l’envie de dire quoi que ce soit, sa frustration lançant place à une certaine résignation. Il était très difficile pour Apolline de ne pas mettre tous les loups-garous dans le même sac. A ses yeux, ils se valaient tous. Et elle savait qu’elle n’était pas la seule à penser ça. Apolline se souvint alors de sa discussion avec Yara, qui lui avait clairement précisé que sa famille serait un obstacle pour ce qu’elle chercherait à faire. Et il y en avait là une sorte de preuve. Apolline fit une petite moue, admirant la bague au doigt qui n’avait pris aucune couleur bleue. Elle écouta les différentes interventions de Michel-Ange, la protection qu’il avait apporté au landau de Rachel, à la bague. Elle se laissa attendrir, elle se laissa embrasser, profitant de ce moment de complicité, de douceur et d’amour dans la petite famille. Puis Apolline se recula légèrement.

« Tu as très bien fait pour Rachel….mais…elle ne va pas rester éternellement dans ce landau. » expliqua Apolline en posant un regard sur sa fille, qu’elle remit justement dedans. « Si Charles ne peut pas l’approcher, un autre de sa meute le pourra peut-être. » souffla-t-elle, aussi inquiète que déterminée à ne pas laisser cela se produire.

Les mains libres, Apolline enleva délicatement sa bague au doigt, avec un pincement au cœur puis elle le passa dans la chaîne qu’elle portait à son cou avant de cacher le tout sous son chemisier.

« Mais…tu as peut-être raison sur Poudlard, le dialogue et tout ça. » commença Apolline, appuyant certains mots de sa phrase. « Cependant je ne vois pas quel dialogue il pourrait y avoir avec des loups-garous qui ont refusé depuis des années de s’inscrire sur le registre du ministère. Et ne me parle pas du registre des hybrides, ça n’a rien à voir. Le registre des loups-garous existe depuis 1947. » expliqua l’ancienne préfète-en-cheffe avant de rajouter. « Un loup-garou qui ne se fait pas connaître a forcément quelque chose à cacher, voire pire, des intentions peu louables. Et il n’y a pas que Charles. Dois-je te rappeler l’attaque à Pré-Au-Lard ? »

C’était un sujet brûlant, un sujet qui animait Apolline de tout son être et qui était souvent source de conflit avec énormément de monde. Mais qu’importe, la brune campait sur ses positions et encore plus lorsqu’elle avait vu la mort d’aussi près ce jour-là. Elle parvenait à se souvenir de l’odeur de l’haleine venant de la gueule du loup, remplacée rapidement par celle du sang de ce même loup dont la tête avait à moitié explosé grâce à l’intervention de Crowley. Elle n’osait même pas imaginer s’il y avait eu Rachel à cette soirée ! Les loups-garous étaient une menace depuis toujours et ils semblaient l’être devenu encore plus avec le WITAN.

« Ensemble, nous sommes plus forts. » conlut Apolline, malgré tout, avec un léger sourire. « Je vous aime tous les deux. »

Elle pouvait le dire et le redire, des centaines de fois. L’heure tournait et Apolline savait que les au revoirs n’étaient pas loin. Elle voulait profiter d’eux, dans la positivité le plus longtemps possible avant de retourner dans son dortoir et de continuer son retour parmi les étudiants de Poudlard.

MADE BY @ICE AND FIRE.

_________________

Emotion is the engine of change.

Je restais là à la regarder et à l’écouter. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec elle sur les loups garous, mais contrairement à elle je n’avais pas baigné dans ce discours depuis l’enfance, et je n’avais pas perdu un frère. Cherchant tout de même un moyen de m’en sortir, je trouvais un argument plus que valable et je déclarais :

« Oui, mais ce n’est pas quelque chose qui se choisit. Ca peut arriver à n’importe qui du jour au lendemain. Toi, Rachel, ou moi. Il faut garder ça à l’esprit, et souvent le dialogue est la meilleure arme pour déstructurer une pensée, aussi morbide soit elle. »

Je la regardais dans les yeux. Il était hors de question que je m’abaisse à une relation où je disais toujours oui à tout, surtout à celle qui partagerait bientôt ma vie. Je n’étais pas ce genre d’homme et je n’étais pas prêt de le devenir. Fort heureusement, elle était déjà au courant. Je la serrai finalement dans mes bras et je lui déposais un baiser sur les lèvres.

« Moi aussi je t’aime. Et je ne laisserai personne briser ça. » dis-je simplement en guise de conclusion.

Observant moi aussi l’heure qui tournait et jouait en notre défaveur, je sentais que le moment des adieux allait arriver. Je devais rentrer avant que l’on ne m’expulse et si je voulais revenir ultérieurement, je devais me faire voir dans les bonnes grâces de tout le monde. Reprenant le landau, après avoir vérifier que Rachel y dormait, je le scellais d’un petit coup de main passé devant en marmonnant une parole en ancien langage. Mes yeux se relevèrent vers Apolline, maintenant que je savais qu’elle n’écoutait plus.

« J’ai hâte que tu rentres. Qu’on puisse profiter un peu tous les trois. Je pense partir dans les Alpes Allemandes, là où ma famille a un domaine. Tu verras c’est un très bel endroit, et il y a une des forges originelles de la famille. »

Je l’observais, puis ce fut plus fort que moi. Je la repris dans mes bras et je lui fis une étreinte longue. Très longue et pleine d’amour car je savais qu’elle n’allait pas rentrer de sitôt et que je n’allais pas non plus revenir immédiatement. Posant ses yeux vers elle, je dis finalement :

« Et il faudra aussi qu’on réfléchisse à nous acheter une maison. Proche de Pré-Au-Lard quand la situation sera mieux, tu pourras certainement demander une dérogation. Et puis, il nous faut un chez nous, et Pré-Au-Lard c’est un beau village non ? » dis-je avec les yeux plein d’amour et de malice.

Je n’allais plus trop tarder, mais l’on voyait bien que je retardais le moment. Chaque centimètre carré de sa peau était entrée dans ma mémoire et chaque ligne de son visage également. Mais je voulais bien rester, encore et encore. J’aurai pu d’ailleurs rester ainsi, dans cette position éternellement. Pour moi c’était la définition du paradis. L’embrassant sur les lèvres, avec un peu de passion, je me décollais immédiatement :

« Il faut vraiment que j’y aille, ou on va vraiment en faire un deuxième ici. »

_________________

Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

Tout est sous contrôle

@Michel-Ange Grimm

04.03.24, en fin d'après-midi/début de soirée

Là encore, Michel-Ange avait raison. Mais cette fois-ci, Apolline ne fit aucun commentaire. Ce qu’elle pensait au plus profond d’elle ne serait pas du tout du goût de son futur mari. Devenir loup-garou n’était pas forcément quelque chose qui se choisissait. Mais Apolline se refusait de vivre ainsi. Plutôt mourir que de devenir loup-garou. Et elle ne préférait même pas penser à l’éventualité que cela arrive à Michel-Ange ou à Rachel. C’était impensable, insoutenable.

Alors Apolline resta silencieuse, se contentant de le regarder dans les yeux et de se blottir dans ses bras lorsqu’il lui fit une agréable étreinte. Elle dû s’éloigner légèrement de Michel-Ange lorsque ce dernier récupéra le landau de Rachel dans lequel Apolline venait de la poser. L’ancienne préfète-en-cheffe sentit une pointe dans son cœur, cette même sensation que la veille. Le mois de Mars allait être particulièrement long.

« Les prochaines vacances sont à la fin du mois. Je me dis que ça va arriver très vite mais d’un côté ça va être terriblement long sans vous. » soupira Apolline avant de sourire face à la proposition déguisée de l’ancien poufsouffle. « Les Alpes Allemandes, c’est une excellente idée. C’est un pays que je n’ai jamais visité. » avoua-t-elle, un léger sourire malicieux sur le visage.

Un sourire malicieux qui se transforma en sourire amoureux, rempli de tendresse et de joie face à cet élan d’affection que Michel-Ange lui donnait. Elle se sentait bien dans ses bras et ça lui permettait de se rebooster pour tenir le plus longtemps possible, surement le mois entier…même si elle espérait évidemment revoir sa jolie famille bien avant !

« Une demande en mariage, un projet d’achat. Et bien dis donc, il faut que je reprenne mes études pour que l’on prenne un virage à 360° ? » rigola-t-elle avant d’hocher deux fois la tête. « Mais je suis entièrement d’accord avec cette idée d’avoir notre petit chez nous. Je n’aurais plus l’impression de faire quelque chose de mal en invitant des amis dans un endroit qui n’est pas réellement chez moi. »

Ce n’était d’ailleurs pas très poli, mais Apolline avait dû faire avec. Vivre chez les Grimm avait été la solution de facilité avec l’arrivée de Rachel. Le dernier baiser de Michel-Ange fit autant sourire que de la peine à la jeune maman. Cela marquait les terribles au revoir. Même si…la dernière remarque de Michel-Ange eut l’effet recherché (ou pas ?). Apolline lui fit une grimace, montrant sa paume de main en guise de protestation.

« Hors de question. » répondit-elle. « Pas de deuxième pour l’instant. »

Apolline n’était pas fermée à l’idée d’agrandir la famille qu’elle avait construite avec Michel-Ange. Néanmoins, cela n’était pas dans ses projets pour le moment. Elle devait rattraper ses études, essayer de se construire une carrière en arrivant à choisir un domaine d’activité. Et tout cela était difficile avec un nouveau ventre arrondi.

« Allez zou ! » souffla Apolline, poussant légèrement Michel-Ange vers la sortie. « Si tu ne t’en va pas, c’est moi qui vais le faire. Sinon on n’y arrivera pas. »

Pourquoi ces aurevoirs semblaient plus difficiles que ceux de la veille ?

MADE BY @ICE AND FIRE.

_________________

Emotion is the engine of change.

Je la regardais sans vouloir la quitter. Nous n’avions jamais été séparé, depuis plus de 6 ans. Nous étions toujours dans le même endroit et maintenant que nous étions enfin ensemble et que nous pouvions vivre pleinement notre amour, nous étions condamnés à vivre séparé. A croire que la providence s’amusait avec notre destinée. Passant une main dans ses cheveux, je brisais enfin l’instant en lui déposant un autre baiser sur les lèvres :

« T’inquiète pas, je reviendrais prochainement. Je pense que c’est une bonne chose de venir ici faire des interventions. Pour la Forge et même pour les étudiants. Soit aux premiers rangs pour mes cours. »

Je fis demi-tour, et prenait enfin le chemin de la sortie. Le coeur lourd, le landau lévita pour venir jusqu’à moi, et je la regardais tristement. On la laissait donc là. Au final je savais que c’était plus dur pour elle que pour nous, mais… C’était quand même triste. A la porte, je passais ma main sur cette dernière et je lui accordais un dernier regard. Lui faisant un petit clin d’oeil espiègle, je concluais :

« Je t’aime. »

Puis, sans l’ombre d’une hésitation, car je savais que si je ne partais maintenant je partirais jamais, je décampais. Courant presque, le landau lévitant à mes côtés, j’essayais de me pas pleurer même si j’en mourrai d’envie. C’était si dur. C’est avec une démarche lente et peinée, que je traversais le parc du château, puis le portail de l’école pour finalement transplaner dans les ténèbres, la boule au ventre et la gorge brûlante de tristesse.

_________________

Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

INFOS FICHE DE PERSO