Hamza El Mahdi

Identité : El Mahdi, Hamza.

Date et Lieu de naissance : 10 mai 2002, Tinworth, Angleterre (21 ans).

Statut civil : Célibataire.

Scolarité : De nature complexe et contradictoire, bien qu’il aime affirmer être au contraire un sorcier simple et posé, Hamza a été assez naturellement orienté dans la maison Serpentard. Le Choixpeau a en effet perçu chez lui son ambition forte, ainsi que son esprit vif lui permettant de se tirer d'affaire avec habileté dans toutes sortes de situations.

Très tôt dans ses études, Hamza a su démontrer son intelligence assez stratégique, ne faisant d’efforts que de manière très calculée pour obtenir ce qu’il désirait. Mais sous un masque de nonchalance, son désir profond de prouver sa valeur le pousse à étudier plus qu’il ne le montre.

Le principal frein à son excellence n’est autre que lui-même car Hamza est facilement en proie à sa colère et sa frustration, qui ont tendance à exploser de manière violente et peu cadrée – notamment quand il est question de son père, également professeur à Poudlard. Malgré de bonnes notes, il est ainsi connu pour être un étudiant impulsif, fier et belliqueux – l’empêchant d’être considéré comme un bon élément.

Plutôt avenant quand il ne cherche pas le conflit, Hamza s’est facilement entouré d’amis loyaux. Indépendant et ayant parfois besoin de se retrouver, il lui cependant arrive de s’éloigner d’eux des journées entières. Ses matières préférées sont les cours de vol et de sortilège, domaines qui exigent finesse, endurance et stratégie – qualités qui selon lui le caractérisent bien.

Profession : Hamza travaille à mi-temps comme assistant dans une boutique d'antiquités magiques à Pré-au-Lard. Il essaie de mettre de l’argent de côté car il envisage de prendre rapidement son indépendance.

Habitation : La famille El Mahdi vit à Tinworth, un village côtier anglais avec une petite communauté magique.

Baguette magique : Baguette en bois de noyer, 32 cm, flexible, contenant une plume de phénix. Elle réagit fortement aux émotions d'Hamza, surtout lorsqu'il est en colère, ce qui la rend à la fois puissante et imprévisible.

Famille : Son père est Farès El Mahdi, ancien brigadier devenu capitaine au département de justice magique, maintenant professeur de combat et directeur de Poufsouffle. Sa mère est décédée dans des circonstances tragiques, un traumatisme qui hante Hamza et le définit encore de bien des manières. Hamza est né à Tinworth en Angleterre, mais il a plusieurs fois visité le pays natal de son père : le Maroc. Il est fier de ses origines, et de manière générale, de tout ce qui peut le démarquer du reste de ses camarades.

Hérédité du sang : Hamza se revendique sang mêlé – à plusieurs titres - et fier de l’être.

Particularité magique : Du sang de fée coule dans les veines de la famille El Mahdi, un secret qu'ils ignorent encore.

Caractère : Hamza est un jeune homme loyal, ayant besoin d’un peu de temps avant de faire confiance à quelqu’un, mais dévoué jusqu’à la mort à ceux qu’il laisse entrer dans sa vie. Il peut parfois paraître inquiétant pour ceux qui ne le connaissent pas en raison de son caractère impulsif qu’il a encore trop de mal à maîtriser.

Cette colère qui l’habite a pris racine à l’aube de son adolescence, lorsque le jeune garçon a dû faire face à la mort brutale de sa mère et aux accusations infondées portées contre son père. Ce drame familial a laissé des cicatrices indélébiles chez l’étudiant qui a porté non seulement le deuil de sa mère mais a également vu sa relation avec son père se détériorer.

Aussi, bien qu’il soit toujours resté le garçon réfléchi à l’intelligence vive de son enfance, Hamza ne peut réprimer depuis des élans de fierté mal placés le poussant parfois à se montrer arrogant et agressif. Son esprit de stratège le rend par ailleurs particulièrement doué lors de combats, lui permettant notamment d’anticiper les mouvements de ses adversaires – mais il se laisse bien trop facilement provoquer ce qui a le don de lui faire perdre le contrôle.

Hamza ressent le besoin constant de prouver sa valeur, non seulement aux autres, mais aussi et surtout à lui-même, ce qui l'amène parfois à prendre des risques inconsidérés. Il ne supporte pas de n’être vu que comme « le fils du prof » et tient à se faire une place par lui-même au sein du château, quitte à se montrer indiscipliné et frisant l’interdit.

Sensible à l'injustice, il ne supporte pas de voir les autres souffrir sans raison, mais cette sensibilité peut se transformer en dureté, voire en cruauté, lorsqu'il se sent lui-même menacé ou trahi.

Patronus : Un loup doré solitaire, double symbole de son besoin d'indépendance et de sa rage protectrice pour ceux qu'il aime.


Miroir de Risèd : Hamza se voit entouré de ses parents, unis et heureux, l’aimant d’un amour inconditionnel.

Epouvantard : La silhouette froide et sans vie de sa mère, au corps décharné qui ne pourra plus jamais le toucher, et aux yeux livides qui ne pourront plus jamais le voir.

Particularités : Hamza porte toujours à son annuaire gauche un anneau avec une pierre sombre ayant la particularité de toujours être froide, héritage familial qui lui a été offert à sa majorité.

Qui es-tu ? : Belcasan ! (Camaël et Selma !)

Faceclaim & Crédits : Shaïn Boumedine

Trigger Warnings : A discuter

Comment avez-vous connu le forum? : Via des potes

Un petit plus ? :  

Hamza El Mahdi naquit le 10 mai 2002 dans le petit village côtier de Tinworth. C’était l’endroit idéal où mener une vie de famille : assez grand pour qu’une animation perpétuelle suive le rythme de saisons, assez petit pour que la plupart des familles de sorciers se connaissent. La maison des El Mahdi se dressait en bord de mer, demeure lumineuse et décorée avec soin, dans laquelle l’odeur salée de la mer se mêlait à celle des épices. La vie était douce pour le petit Hamza, ponctuée de rires et de jeux, quand la plage ne l’appelait pas pour ses aventures qui impliquaient pirates et êtres de l’eau imaginaires.

La mort de sa mère, survenue alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent changea à jamais l’attachement d’Hamza à sa ville natale. Le jeune El Mahdi se souvenait très exactement du moment de cette tragique annonce : c’était un soir de tempête, la mer se déchainait contre la côte, les vagues poursuivant leur sombre dessein d’érosion contre la terre sur laquelle ils vivaient. Les rafales de vent déversaient des chaudrons entiers de pluie sur les fenêtres qui claquaient comme si elles allaient se briser. Pour Hamza, l’univers s’acharnait contre lui, et après lui avoir arraché une partie de son âme, il s’entêtait à vouloir finir de le dévorer. Il pouvait encore sentir les picotements de la tension de l’air sur sa peau, le son assourdissant de l’eau mêlée au vent pour accroitre son pouvoir.

Pour la première fois de sa vie, il avait lu de la peur dans le regard de son père, suivi rapidement d’une colère froide qui ne l’avait depuis plus jamais quitté. Un silence avait pesé, alors que les vagues étaient soudain devenues muettes au point de lui donner envie d’étouffer. Il avait alors fui en courant la maison, tentant de trouver l’air et la force qui lui permettrait de survivre. S’il était rentré bredouille, le jeune Hamza s’était aperçu que la maison n’avait plus rien du refuge qu’elle avait toujours été pour lui. Depuis, il n’avait eu de cesse de chercher à la fuir.

Des années plus tard, quand il avait raconté ce souvenir, on lui avait affirmé qu’il n’avait dû qu’imaginer une météo à l’image de ses émotions, car aucune tempête n’avait frappé Tinworth à cette période. Se trompait-on, ou Hamza avait-il effectivement tout inventé au point de modifier le moindre de ses souvenirs liés à ce jour ? Il ne le sut jamais, mais cessa dès lors d’en parler à quiconque. L’oubli était selon lui le meilleur remède à son mal et il préféra se concentrer sur sa découverte progressive de la magie.






Le père d’Hamza avait autrefois été un homme chaleureux, aimant rire et inondant sa famille de son aura lumineuse. Le jeune El Mahdi n’avait jamais porté sur lui qu’un regard d’amour et d’admiration. Il grandirait pour devenir comme son père – il en était persuadé, et ferait tout pour parvenir à le rendre fier. Mais depuis la tempête qui avait secoué leur vie, les arrachant à leur paisible existence épanouie, Farès El Mahdi était devenu une toute autre personne. Se réfugiant dans une rigueur quasi militaire, le capitaine devenu professeur se plongea dans son travail avec une ferveur obsessionnelle qui ne laissait plus de place pour aucune effusion émotionnelle. Témoin impuissant de cette métamorphose, son fils senti que le trou béant dans la poitrine n’avait cessé de s’agrandir, ainsi que le fossé qui les séparait.

Malgré leur deuil, les deux hommes durent continuer leur cheminement ensemble. Hamza avait souhaité toute sa vie être habité du même pouvoir qui animait ses parents. Mais si son propre don s’était révélé, c’était de manière si discrète qu’il n’avait été repéré par aucun El Mahdi. Il fallut à Hamza attendre la disparition de sa mère pour enfin s’assurer que la magie coulait bel et bien dans ses veines. A cette époque, cette révélation ne lui apporta cependant aucune joie, car sa mère n’était plus là pour en être témoin.

Hamza était seul sur les rochers qui parsemaient la plage la plus proche de leur demeure, s’amusant à sauter de l’un à l’autre en prenant toujours plus de risques. Soudain, son pied dérapa sur la roche rendue glissante par les vagues, et il chuta. Mais au lieu d’atterrir la tête la première sur la pierre, sa tempe se contenta de heurter mollement et sans douleur un sol de sable à la place. Le rocher s’était volatilisé en réponse à sa propre prière. Ce fut sa première manifestation magique, et malgré un agréable sentiment de pouvoir et de satisfaction, il lui sembla que son cœur se liquéfiait de tristesse dans le même temps.

Ce moment ne passa pas inaperçu. Farès, qui devait observer son fils depuis sa fenêtre s’était précipité vers lui. Il avait enfin la preuve que leur fils avait hérité du même don qu’eux et le prit dans ses bras dans l’une de ses toutes dernières démonstrations de joie. Il avait assuré à son fils qu’une manifestation tardive de magie n’influait en rien sur la force de cette dernière et qu’il était persuadé qu’il deviendrait un grand sorcier. Ses mots restèrent gravés dans l’esprit d’Hamza – colorant sans même qu’il en prenne conscience sa vie de cet objectif. L’instant d’après, Farès avait croisé son regard, et ce qu’il y lut dut le marquer car il détourna les yeux pour ne plus jamais croiser ceux de son fils. Hamza fut incapable de comprendre que Farès avait été frappé par la ressemblance entre son fils et sa défunte épouse et que la douleur était encore trop forte pour lui faire face. Le jeune homme devrait supporter toute son adolescence de voir son père se soustraire systématiquement à son regard.






Les années passèrent et quand l’âge fut venu pour Hamza d’intégrer Poudlard, il vécut cet éloignement de Tinworth comme une libération à l’idée de quitter cette atmosphère devenue pour lui étouffante. Il ne s’éloignerait cependant pas de son père qui avait été pour sa part nommé directeur de Poufsouffle. Le jour de la répartition, le Choixpeau hésita longuement avant de l’envoyer à Serpentard. Selon lui, la maison vert et argent pourrait donner à l'étudiant les moyens d’assouvir son ambition, à condition qu’il évite l’écueil de sa propre obscurité. Sans comprendre les mots du couvre-chef enchanté, Hamza fut simplement soulagé à l’idée de ne pas être réparti sous la même bannière que son père.

La maison Serpentard se révéla être un véritable défi pour le jeune homme qui y découvrit d’autres étudiants aussi vifs, présomptueux et avides de reconnaissance que lui. Beaucoup d’entre eux cherchaient à se démarquer et à prouver leur valeur. Si Hamza s’était toujours senti un peu à part, avec des talents uniques, il dû rapidement se rendre à l’évidence : il lui faudrait travailler deux fois plus que tout le reste pour espérer sortir du lot. Les premiers temps il resta discret, observant autour de lui les dynamiques de pouvoir s’établissant entre les étudiants. En classe, il se montrait studieux et trouva très vite un intérêt renforcé pour les cours de sortilège et de vol.

L’avertissement du Choixpeau était cependant toujours présent, et il fut rapidement démontré qu’Hamza peinait à contrôler son impulsivité, qu’il confondait souvent avec la flamme de sa motivation, et qui finissait tôt ou tard par exploser en accès de colère difficilement maîtrisables.






Un jour, en troisième année, alors qu’il se trouvait dans la salle commune de Serpentard, un élève de sixième année trouva amusant de le provoquer devant tous ses camarades. Il se moqua ouvertement de lui en le traitant de fils à papa, et en insinuant que ses bonnes notes n’étaient dues qu’au fait que son père était professeur dans le château. Habituellement capable d’ignorer les quelques piques qu’on pouvait lui lancer, Hamza se retrouva balayé d’une rage incontrôlable et avant même qu’il ne s’en rende compte, son poing avait fracturé le nez de l’étudiant avant qu’il ne l’envoie d’un coup de baguette contre une armoire. Cet incident lui valut une semaine de retenue, mais aussi une réputation d’étudiant bagarreur à ne pas sous-estimer

Malgré cela, certains professeurs remarquèrent en lui un potentiel énorme, le comparant parfois – sans penser à mal – à l’un de ses deux parents. Rien n’indignait plus Hamza, bien qu’au fond de lui, coincé dans une part de son esprit qui ne disparaitrait jamais vraiment, le petit Hamza âgé de quelques années à peine souriait avec fierté devant le compliment. En façade, le jeune homme de 21 ans – obsédé par une admiration qu’il croyait à tort avoir effacée– pensait voir en son père l’incarnation de tout ce qu’il redoutait de devenir : froid, insensible, obsédé par l’ordre et la rigueur. Qu’à cela ne tienne. La colère était une émotion comme une autre : il choisirait alors de l’embrasser à corps perdu. Le règlement de Poudlard ? Il n’aurait que faire de le transgresser, à condition de poursuivre par ailleurs un parcours d’excellence qui le mènerait loin. Loin de tout. Loin de son père, loin de Tinworth, loin de la grisaille et de la tristesse permanente.