Dark secrets bring us closer

23.04.2021

Adil, en bon Gryffondor qu'il était, ressentait cette espèce d'adrénaline grisante parcourir son réseau veineux avec une rare intensité. C'était même au-delà de ce qu'il vivait lorsqu'il était sur son balai durant les matchs de Quidditch. Baguette dans les mains, les éclairant juste ce qu'il fallait, Adil essayait de maintenir sa respiration silencieuse. C'était bien la première fois qu'il luttait pour, lui qui était un mordu de sport depuis l'adolescence, dont le corps était rompu aux exercices de cardio.

Il était bien loin de se poser les mêmes questions qu'Apolline sur une potentielle sanction de se retrouver dans la forêt interdite malgré l'interdiction explicite du règlement de Poudlard.

Ce n'était que lorsqu'ils arrivèrent au croisement qu'Adil se rendit compte qu'Apolline semblait bien plus préoccupée que lui. Bien sûr, il y avait ce sorcier qui s'était fait tirer contre son grès dans le bois qui occupait l'esprit du Gryffondor, mais il ne pouvait s'empêcher d'être excité.

Apolline analysait la situation. Adil s'était légèrement redressé pour s'approcher des traces de sabots qu'elle jugea être celle de centaures. Adil n'en avait jamais vu des vrais. Il se demandait bien quelles apparences pouvaient-ils avoir dans la vie réelle après en avoir vu quelques-uns dans les dessins animés qu'il regardait petit.

La préfète lui montra le second chemin. Selon elle, c'était celui-ci qu'ils avaient emprunté. Le Kabyle se releva, s'approchant d'elle pour donner son avis.
« - Je pense que tu as raison, on devrait peut-être laisser une trace derrière nous au cas où ? Je veux dire, tu sais, pour retrouver notre chemin. »

Alors qu'Apolline entrait sur le chemin, Adil observa les arbres autour de lui. Rapidement, il jugea lequel était le plus visible. Il s'en approcha pour y tracer, à l'aide de sa baguette magique, le symbole de Gryffondor. Puis, il la rattrapa très vite.
« - Je fais quelques symboles de Gryffondor pour qu'on se retrouve de temps en temps. » Lui dit-il, tout bas, ses sens en alerte.

*
**

La forêt semble s'assombrir. Les rayons de Lune traversent de moins en moins le feuillage des arbres. Un bruit de chouette vous surprend, car si soudain. Un petit renard vous regarde passer, cacher dans les hautes herbes.

Vous devez marcher peut-être dix minutes avant d'entendre un bruit lointain, à peine perceptible. En vous rapprochant doucement, vous vous rendez compte que c'est bel et bien des voix humaines que vous entendiez.

Que faites-vous ?
- S'approcher ? Si oui, lancez un dès action facile (pour le moment).
- Faire demi-tour ?

Si vous vous approchez, suivant la distance à laquelle vous êtes, vous voyez un cercle de pierres où plusieurs silhouettes sont assises, encapuchonnés. Au milieu, il y a une jeune sorcière que vous reconnaissez : Mia Callaghan, une camarade de maison, en sixième année. Elle est ligotée sur un poteau de bois fermement installé au sol. Un peu plus loin, il y a une autre silhouette, tout aussi encapuchonné qui s'affaire au-dessus d'une espèce de table en pierre.

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@Adil Mesli & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Lorsqu’Adil exposa son idée, Apolline ne put s’empêcher de lui adresser un large sourire. Heureusement qu’il était là. Heureusement que c’était avec Adil et pas quelqu’un d’autre qu’elle vivait ce début d’aventure. Le stress était moins grand à ses côtés, laissant place petit à petit à l’adrénaline si caractéristique des gryffondor. Apolline hocha la tête plusieurs fois, sans que son sourire ne la quitte.

« C’est une excellente idée Adil. Je te laisse faire. »

Elle avait confiance en lui. Apolline savait qu’Adil parviendrait à laisser une trace derrière eux et elle se doutait qu’il utiliserait la magie pour cela. Son impulsivité et sans doute son stress fit qu’elle n’attendit pas réellement Adil, entrant sur le chemin seule. Mais elle savait qu’il la suivrait rapidement. Lorsque le duo fut de nouveau ensemble, Apolline resta à ses côtés. Il n’était plus question de se mettre devant lui. Ils marchaient d’un pas uni, égaux à égaux. Il n’avait pas besoin d’Apolline pour le protéger, il semblait plein de ressources.

« Excellent choix de symbole » chuchota Apolline en l’observant du coin de l’œil avant de sursauter face au hululement de chouette et de se mettre à rire très doucement mais nerveusement. « Faut vraiment que je fasse redescendre la pression. »

A l’inverse d’Apolline, Adil semblait beaucoup plus serein. C’était assez impressionnant à voir. Soit il cachait très bien ses émotions, soit il faisait preuve d’un calme olympien. De quoi rendre jalouse Apolline.

Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’ils marchaient. Apolline scrutait les environs, tournant sa tête dans tous les sens. L’obscurité se faisait de plus en plus présente, les arbres étaient de plus en plus nombreux et collés, empêchant la lumière de la lune pénétrer. Apolline se demandait même s’il ne fallait pas intensifier leur lumos. Mais au moment où Apolline allait faire cette proposition à son camarade, des nouveaux bruits lointains l’en dissuada. Elle lança un regard interloqué à Adil, lui demandant silencieusement s’il avait entendu pareil ou si c’était seulement le fruit de l’imagination d’Apolline. Pourtant au fur et à mesure qu’ils avançaient, les bruits étaient plus perceptibles. Il s’agissait de voix humaine. Etrangement, Apolline avait ce sourire victorieux sur les lèvres. Elle murmura un Nox pour ne pas se faire remarquer.

« Génial. On a réussi à mettre la main sur eux ! » chuchota Apolline. « Viens ! »

Gardant un pas aérien pour éviter les bruits, elle accéléra cependant la cadence. Arrivé à une distance où elle parvenait à voir de nouveaux éléments, Apolline se cacha derrière en arbre. Elle tourna la tête pour voir où en était Adil. Il avait le choix entre se cacher derrière l’arbre avec Apolline ou en prendre un autre pour lui tout seul. Mais finalement, Apolline ne lui laissa pas le choix. Elle le prit par le poignet pour le tirer vers elle au moment où ses yeux se posèrent sur Mia. De sa main libre, elle étouffa un cri de stupeur.

« Punaise. Mais…c’est quoi ce délire ? » demanda Apolline plus à elle-même qu’à Adil, sachant très bien qu’il n’aurait pas les réponses. « C’est Mia Callaghan. Elle est en sixième année. » indiqua Apolline avant de porter son regard sur le cercle de pierre et les personnes encapuchonnées qui étaient assises autour. « J’ai pas l’impression qu’ils lui veuillent du bien. » soupira Apolline.

Elle scruta les alentours avant de remarquer une autre silhouette, debout, vers une sorte de table en pierre. Il lui était impossible de voir ce que cet homme faisait. Mais encore une fois, ça ne sentait pas bon.

« On peut pas la laisser ici, comme ça. Mais… »

Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ? Ils n’étaient que deux étudiants de 4ème année. Si cette bande avait eu le culot de s’attaquer à quelqu’un qui fuyait, qu’est-ce qu’ils pourraient bien faire sur deux personnes qui les attaquaient ? Apolline se tourna vers Adil, collant son dos contre le tronc de l’arbre…comme si elle avait besoin d’un appui pour réfléchir.

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23.04.2021

feat. @Apolline Dunn

Adil semblait comme un poisson dans l'eau. C'était comme s'il était fait pour ce genre de situations, et bien qu'il ne s'en rendait pas compte sur le moment, c'était peut-être pour cela qu'il était fait. Son regard et ses oreilles étaient partout, cette boule au ventre liée à la pression au stress de la situation lui plaisait, et l'adrénaline dans ses veines lui donnait cette impression de super héros.

C'était probablement parce qu'il avait confiance en Apolline. Son attitude très stricte lui donnait un cadre dans lequel il aimait être. La discipline était quelque chose qui l'avait toujours rassuré depuis qu'il était entré dans la boxe. Un cadre dur qui lui avait permis de s'échapper un peu de cette colère qui l'avait rongé tout au long de son adolescence. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il avait toujours pris un malin plaisir à l'embêter tout en l'appréciant malgré ce que les autres disaient sur elle.

L'avenir lui prouvera qu'il avait raison de l'apprécier, mais ça, c'était une autre histoire.

Apolline l'alerta comme quoi ils les avaient finis par les rattraper. Silencieusement, Adil vint se poster à côté d'elle, le regard surpris. Un sentiment de peur le saisit. Il était comme un chat devant les phares dans la nuit noire au milieu de la route. Il comprenait ce qui était en train de se passer, mais en même temps, il n'osait faire le moindre geste.

Il jeta un regard vers sa préfète, alors qu'il reconnaissait à son tour Mia.

« - On fait quoi ? Ils sont plus nombreux que nous ? »
Adil sentait l'exaltation de l'adrénaline qui le quittait alors qu'il reposait les pieds sur terre.
« - L'un de nous deux va chercher de l'aide et... » Il ne savait pas pourquoi, mais il trouvait cette proposition à la fois débile, mais aussi correcte. Ils auraient du prévenir un professeur ou quelque chose. Peut-être que la cabane du professeur @Kathleen J. Jones n'était pas si loin qu'il le pensait ? Peut-être qu'elle pourrait venir les aider ?

Toute action semblait suspendue. Son regard observait le visage de Mia qui semblait ronger par la peur. Adil déglutit péniblement.

*
**

Vous entendez que le sorcier, debout, près de la table de pierre, parle. Mais vous n'êtes pas arrivé assez vite pour en comprendre la totalité.

Vous avez entendu : ... Le monde doit se relever, mais il faut s'armer de patience. On ne peut tolérer un écart si proche du but.

L'homme se retourne. Malgré son capuchon, on distingue son visage alors que la lune atteint son zénith pour éclairer le cercle de pierre. Il s'approche de la curieuse assemblée, le regard sombre. Son physique n'inspire pas confiance, très clairement.

L'assemblée semble excitée. Quelque chose les anime. Ne voyant pas leur visage, vous ne pouvez pas deviner s'ils sont effrayés ou au contraire... Impatients.

Mia, en tout cas, est terrorisée, et c'est probablement ce qui vous choque le plus.

L'homme s'approche d'elle, puis, tout en lui prenant le visage, on l'entend parler.
« - Le monde n'est pas encore prêt, et pourtant, Mia a décidé qu'il était temps pour elle de nous quitter. »

Bâillonnée, on l'entend quand même crier, comme si elle implorait sa pitié. Mais il ne semble en avoir rien à faire. Sa dague sacrificielle, dans sa main, le laisse présager.

La curieuse assemblée semble tressaillir. Certains se mettent à tambouriner le sol de leurs pieds, comme une espèce de percussion pour encourager la transe.

« - Dans sa bonté, afin de nous rapprocher de la grande Sorcière, elle nous donne son âme, son cœur et son esprit. »

Mia tente de se débattre, mais c'est vain. Lorsqu'il lui retira son bâillon, elle se mit à hurler comme jamais, appelant à l'aide avec toute l'énergie du désespoir. Elle implorait à l'aide, alternant avec le pardon, promettant de ne jamais rien dire.

Vous lancez un dès : Action compliquée...

Le sorcier fait une croix par sa magie sur les yeux de la jeune sorcière qui se voilent d'un écran blanc, sur ses lèvres qui se closent instantanément, puis sur son cœur.

Vous savez ce qu'il va se passer.

Vous faites quoi ?
- Tenter quelque chose, n'importe quoi, mais un truc ? relancez un dès : Action compliquée. Si échec, vous êtes terrifiés.
- Fuir.

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@Adil Mesli & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Apolline observa longuement son camarade quand il lui posa cette fameuse question. Elle sembla beuguer quelques instants. Que pouvaient-ils bien faire ? Apolline n’en savait rien. Une multitude de scénario se déroulait dans ses esprits et il ne semblait y en avoir aucun qui leur permettrait de sauver Mia et de sauver leurs fesses par la même occasion. La jeune femme se tourna de nouveau pour observer la scène terrifiante devant eux.

« Non. » coupa sèchement Apolline, en chuchotant. « On ne doit surtout pas se séparer. Et encore moins laisser l’un de nous deux tout seul ici, avec ces tarés. On reste ens… »

Mais l’homme vers la table de pierre sembla avoir fini de faire ses affaires. Il s’était retourné et Apolline aperçut son visage. Elle plissa les yeux, ne reconnaissant absolument pas ce visage. Est-ce qu’il s’agissait d’un étudiant ? Apolline ne l’avait pourtant jamais vu. Pourtant, un visage si charismatique et sombre, Apolline ne l’aurait pas loupé.

Miss Dunn observait la scène avec toute l’attention qu’elle méritait. Elle était presque tétanisée par ce qu’elle voyait. Et la suite n’arrangea rien. Le regard d’Apolline s’était porté sur la dague que l’inconnu avait dans sa main. Ses paroles étaient flippantes, et trop décousue pour qu’Apolline ne comprenne tout. Cependant, elle avait compris l’essentiel : Ils allaient la sacrifier au nom d’une Grande Sorcière. Apolline n’eut même pas le temps de se demander qui était cette grande sorcière, que les cris que la pauvre Mia faisait la fit reculer d’un pas, son cœur se serrant. Une branche craqua même sous le coup. Apolline porta sa main sur sa bouche, étouffant un cri après avoir observé ses signes de rituel et les yeux blancs de Mia. En plus de craindre pour la vie de sa camarade de maison, désormais elle craignait de les faire repérer.

Tentant de se reprendre mais sous le coup de l’impulsivité, Apolline ramassa la première chose au sol assez grosse pour faire du bruit – c’est-à-dire un caillou – pour l’envoyer dans une autre direction. Elle espérait avec cette action détourner l’attention de celui qui semblait être le chef. Pourtant, quand Apolline observa discrètement si cela avait fonctionnée, la brune constata avec effroi que le sorcier avait levé la tête vers elle. Terrifiée, Apolline se tourna de nouveau, collant son dos contre le tronc de l’arbre.

« Merde, je crois qu’il nous a repéré. » signa-t-elle pour éviter de ne faire encore plus de bruit.

Adil était censé connaître le langage de signe non ? Après tout, sa meilleure amie était @Yeleen Sô , la cousine d’Apolline. Ou alors, la préfète avait encore rien compris sur les relations sociales ? Quoi qu'il en soit, cette action avait eu au moins le privilège de mettre en pause l'affreux rituel.

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23.04.2021

feat. @Apolline Dunn

Résultat des dès :
Apolline : 2 ratés
Adil : 1 réussi, 1 raté

Sous la surprise (premier dès), Apolline recule d'un pas, faisant craquer une branche. Le sorcier lève la tête vers l'endroit où vous vous trouvez, mais ne fait rien pour s'approcher de vous, pour voir ce qu'il se passe.

Deuxième dès, vous êtes effectivement bloqués sur place, sous la terreur, incapable d'avoir une action pour empêcher ce qu'il va se passer.

*
**

Adil était terrorisé. Son courage était ailleurs, probablement quelques mètres derrière lui lorsqu'il vit ce qu'il se passait devant lui. Son regard était fixé sur Mia, incapable de regarder Apolline pour voir ce qu'elle en pensait. Seul le craquement de la branche lui permit de rompre le contact visuel, sursautant au bruit en regardant Apolline. Que devaient-ils faire ? Intervenir ? Ils allaient se faire tuer, c'était sûr.

Faut qu'on fasse quelque chose, on va finir comme elle. Signa Adil, d'une main, de façon grossière, trahissant le stress et la nervosité dans laquelle il était.

Adil serra un peu plus fortement sa baguette magique comme s'il se rattachait à une bouée de sauvetage. Mais aucune pensée cohérente et claire ne lui traversa l'esprit. Il était emporté dans la tourmente de ses émotions. Voir le sorcier couvrir les yeux, la bouche et le cœur de Mia le fit trembler. Tout à coup, la voix de leur aînée s'était coupée. Ils n'entendaient plus que les sons étouffés de cette pauvre fille devant son destin qui lui promettait une fin brutale.

Adil voulait partir, il voulait s'enfuir, courir le plus loin possible de cet endroit. Mais il en était tout simplement incapable. Ses jambes semblèrent être faites de plomb tout à coup. Apolline, à côté de lui, semblait tout aussi tétanisée par la situation. C'était comme si on leur avait soufflé toute volonté. La peur, l'horreur peut-être, se lisait sur le visage du kabyle qui n'avait jamais rien vu d'aussi effrayant. Le simple fait que la mort de Mia ne soit, pour le moment, que suggérée rendait la situation encore plus difficile à vivre.

Elle allait mourir, et il était incapable de faire la moindre chose pour lui venir en aide.

*
**

CW : Horreur, Gore.
Rapide résumé, Mia meurt.
Le sorcier observe l'assemblé qui retient son souffle. Il leur montre la dague sacrificielle, d'un bel argent avec une pierre morne sur sa garde.

« - Ainsi, Mia nous donnera son âme, son esprit et la vie qui anime son cœur. »

Les bruits étouffés de la pauvre Gryffondor redoublèrent, mais rien y fit. Le sorcier s'approcha d'elle, levant la dague à la clarté de la lune. Comme énergisée par les rayons lunaires, elle se mit à briller. Vous comprenez que la magie du sorcier est à l'œuvre. Une magie dont vous n'avez jamais vu, ni lu, quoique ce soit dans les grimoires qui vous sont à portés à Poudlard.

L'instant d'après, il lui crève les yeux, puis il plante la dague dans le cœur de Mia. Ses tentatives de se défaire de ses liens s'arrêtent quasi instantanément. Sa tête lui tombe sur le torse.

Le sorcier lève le visage de sa main propre pour défaire le lien magique à la hauteur de ses lèvres. Puis, avec sa main ensanglantée, il rentre deux doigts dans la bouche de la jeune sorcière. On l'entend murmurer dans une langue qui vous semble inconnue, ça sonne comme une langue métallique, sombre et très dure à vos oreilles. Lorsqu'il retire sa main, vous voyez une petite boule lumineuse qui flotte autour de son index et de son majeur.

Les sorciers se mettent à taper le sol de leurs pieds. Un vacarme se fait entendre.

Au pied du sorcier, le sang de cette pauvre Mia s'anime. Ce n'est pas une vulgaire flaque, mais l'impression qu'un pentacle avec des symboles que vous ne pouvez voir s'était formé en même temps qu'il lui retira son âme.

« - Merci Mia de ton sacrifice. »
Le groupe, assis sur les pierres en face, reprit les mots d'une manière religieuse.

Le sorcier mena la petite boule lumineuse vers l'étrange médaillon qui se mit à étinceler à sa lumière. C'est un triskell accompagné de trois corbeaux sur lequel repose une rose noire. Lorsque l'âme entra en contact, l'un des corbeaux ouvrit son bec, comme si cela déclenchait un mécanisme.

« - Nous sommes bientôt prêts. Pour l'heure, il semblerait que nous ayons une invitée surprise. »
Il tend la main vers l'endroit où se trouve Apolline. Aussitôt, deux sorciers apparaissent derrière la jeune Gryffondor. Sauf qu'ils n'avaient pas prévu qu'elle serait accompagnée d'Adil.

Ils sont déstabilisés.

Que faites-vous ?
- Si vous tentez de vous défendre, vous avez +20 (si votre dès est, normalement, à 50, vous lancez 70) au dès pour la surprise (premier dès réussi d'Adil).
- Autre ?

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@Adil Mesli & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Les gros yeux d’Apolline trahissaient sa surprise face aux signes d’Adil. Etait-il en train d’insinuer qu’il était trop tard pour Mia ? Apolline ne pouvait pas se le dire. Elle avait envie de l’aider, elle avait envie de la tirer de là. Pourtant, la peur et l’incompréhension d’une telle scène dans la forêt interdite l’empêchait de faire quoi ce que soit. Elle restait spectatrice malgré elle. Ses yeux étaient rivés vers cette dague en argent que l’inconnu exhibait fièrement. Apolline retint sa respiration en entendant ses paroles. Mais elle plissa les yeux, fronçant les sourcils en voyant l’étrange lien entre la lune et la dague. Qu’est-ce que c’était que cette magie. Ecarquillant les yeux, Apolline fut consternée de voir que la dague se mettait à briller, sans qu’aucun sort ne soit lancé pour. Elle était littéralement face à quelque chose qu’elle ne connaissait pas, dont elle n’avait jamais entendu parler.

Si Apolline avait tenté de chercher dans sa mémoire quelques brides de réponses, elle se stoppa net quand l’instant d’après, la dague transperça les yeux de Mia. Nouveau cri d’horreur qu’Apolline tenta d’étouffer. Heureusement, les cris de douleurs de Mia le firent pour elle. Et l’instant d’après les cris de Mia se stoppèrent alors que la dague venait de transpercer son cœur. La main collée contre sa bouche, Apolline sentit les larmes perler sur ses joues. Elle détourna alors la tête, la baissant même tandis que celle de Mia lui tombait sur le torse, inerte.

On aurait pu croire que cela se serait fini là. Pourtant Apolline remonta la tête quand elle attendit du mouvement. La boule au ventre, la peine immense, la rage débordante, tant d’émotion animait Apolline. Pourtant c’est un visage de dégoût qui trôna quand Apolline aperçut l’inconnu mettre deux doigts dans la bouche de la pauvre Mia. Il murmurait des choses incompréhensibles. Est-ce que c’était parce qu’ils étaient trop loin ou parce que c’était dans une langue inconnue, mais Apolline ne parvenait pas à comprendre. Apolline écarquilla de nouveau les yeux en voyant la petite boule lumineuse entre les doigts de l’homme. Est-ce qu’il s’agissait de l’âme de Mia ? Comment est-ce que c’était possible ? Seuls les détraqueurs pouvaient faire cela, non ? Apolline ne comprenait rien. Dévastée par la situation, les larmes coulant toujours, Apolline resta figée. Elle ne comprit pas non plus la suite. L’étrange médaillon, ce symbole, ces trois corbeaux, le bec ouvert d’un des corbeaux. Apolline n’avait jamais rien vu de pareil. Et si la tristesse était forte, la colère de ne rien comprendre et d’être impuissante l’était aussi.

Cependant, toutes ses émotions se figèrent lorsqu’elle entendit l’homme reprendre la parole pour indiquer qu’ils avaient une invitée surprise. Le cœur d’Apolline manqua un battement. Et l’instant d’après, deux hommes firent leur apparition derrière elle. Apolline eut simplement le temps de se retourner pour leur faire face. Mais ils semblaient perturbés, déstabilisés. Apolline jeta un coup d’œil furtif vers Adil. Il était hors de question qu’ils finissent comme Mia. Alors Apolline pointa sa baguette vers le sorcier le plus proche d’elle.

« Stupefix ! »

Son sortilège fusa vers lui. Mais Apolline ne préféra pas rester pour voir si son sort avait fonctionné. Elle préféra prendre Adil par le poignet et commencer à fuir, se mettant à courir. Il était évident que le deuxième les suivrait….puis peut-être toute la clique. Aussi, Apolline qui agissait totalement sous l’impulsivité légendaire qui la caractérisait, décida de lancer un deuxième sortilège pour leur permettre de mieux s’en sortir.

« Nebulus. »

Une épaisse fumée, semblable à du brouillard, commença à sortir de la baguette d’Apolline. Tandis qu’elle courrait toujours, elle pointa sa baguette derrière elle afin que le brouillard se fasse surtout dans cette direction.

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23.04.2021

feat. @Apolline Dunn

Adil ne parvint pas à détourner le regard lorsqu'il vit la dague lui ôter les yeux, puis la vie. Plus blanc que blanc, les yeux hagards, il en oubliait de respirer. C'était la première fois qu'il voyait quelqu'un se faire tuer devant lui, et c'était quelque chose qu'il aurait très sincèrement préféré ne jamais voir. Pourtant la peur l'avait figé sur place, le forçant presque à assister à ce spectacle macabre. Spectacle qu'il aurait pu atténuer en fermant les yeux. Il n'aurait su dire si c'était par voyeurisme ou parce qu'il n'y croyait pas jusqu'à la dernière minute. Tout était flou dans sa tête, et ce n'était que lorsque le sorcier releva la tête pour tendre la main vers eux qu'il sembla enfin reprendre possession de son corps.

Sa main sur la baguette, il n'avait pas hésité une seule seconde lorsqu'il vit la surprise sur le visage des deux sorciers qui pensait visiblement trouver Apolline, seule, derrière le bois. Redoutable sorcière, elle n'hésita pas une seule seconde à lancer un stupéfix. Adil profita de ce moment pour lancer un bombarda maxima. Il aurait voulu le lancer pour couvrir leur retraite, mais déjà, la préfète de Gryffondor lui tirait le bras pour forcer la fuite, en faisant cracher sa baguette d'une épaisse fumée. Le sortilège d'Adil, perturbé par Apolline alla frapper l'arbre devant lui dont le tronc explosa littéralement pour tomber sur le cercle de pierre.

Il n'eut pas le temps de voir ce qui se passa ensuite. Agitant sa baguette pour qu'elle s'allume, il la tendait devant eux pour retrouver les insignes de Gryffondor qu'il avait mis sur certains arbres afin de leur faciliter leur retour.

Le corps de Mia, attaché au poteau, sans vie, le troubla. Ce ne fut pas suffisant pour que ses jambes s'immobilisent à nouveau. Pourtant, il sentait que son estomac était tout s'en dessus dessous. C'était effrayant. Mais il n'avait pas le temps de réfléchir. Leur vie était menacée, il leur fallait gagner Poudlard le plus vite possible. Il était question de vie ou de mort.

*
**

Le sorcier fige le tronc d'arbre d'une main avant de l'envoyer au loin de l'autre côté du camp. Son regard trahit une pointe d'amusement, ce qui est en train de se passer lui plaît.

D'un signe de la main, il envoie les sorciers aux trousses des deux étudiants de l'école. Il rangea le pendentif sous sa robe, nettoyant la dague dans la terre. Lorsqu'il se relève sa cape, son apparence devint vaporeuse jusqu'à prendre la forme d'un grand corbeau fantomatique.

Ses ailes, qui amorcent son envol, produisent une bourrasque qui poussent le brouillard au travers des bois.

Vous avez 3 dès chacun à lancer (couvert par la fumée et les arbres), lancer juste des dès actions simples.

Dès lancés :
Apolline : 1 / 3 réussi.
Adil : 2 / 3 réussis.

Un dès correspond à une attaque d'un sorcier. Vos dès réussis sont une attaque/esquive, comme vous le voulez.

Apolline, tu rates deux dès, du coup, il y en a un qui lève une liane que tu ne vois pas, et tu casses la figure au sol. Ils sont proches de toi.

Adil, tu en rates un, du coup, tu te prends un sort dans le dos qui te projette contre un arbre.

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@Adil Mesli & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

C’était certainement la première fois qu’Apolline utilisait sa tête et sa magie pour tenter de se sortir d’un tel pétrin. Et il fallait reconnaître qu’elle ne maîtrisait pas du tout son impulsivité. Cela l’avait clairement empêché de tirer avantage de son compagnon de galère. En effet, son bombarda maxima était une excellente idée, beaucoup plus radicale que le sortilège d’Apolline. Malheureusement, la jeune femme l’avait empêché de choisir la cible qu’il voulait, l’entraînant de force vers la sortie de la forêt. Du moins…vers une direction quelconque, loin des tarés. Le sortilège d’Adil avait donc touché un arbre, au lieu des deux sorciers. La suite, elle ne prit pas le temps de la regarder. Elle était bien trop occupée à regarder devant elle.

Pourtant, Apolline trouva le courage de passer un regard derrière son épaule. Elle voulait constater l’effet de son deuxième sortilège. C’est avec une certaine panique qu’Apolline s’aperçut que son brouillard revenait vers eux. Ne lâchant pas Adil du poignet, Apolline éclaira à son tour l’extrémité de sa baguette. Elle cherchait leur chemin.

Malheureusement en vain. Et comme si ce n’était pas suffisant, Apolline lâcha le poignet d’Adil lorsqu’un sortilège les frôlèrent tous les deux. Ils étaient en train de se faire attaquer. Le cœur d’Apolline battait la chamade, mais elle ne voulait pas s’avouer vaincue et encore moins se rendre. Ils allaient s’en sortir, quitter cette forêt interdite. Alors d’un geste brusque, toujours dans sa course, Apolline se tourna légèrement pour lancer un protego qui arrêta alors une nouvelle attaque. Sauf qu’au moment où Apolline se tourna de nouveau pour regarder en face d’elle, un obstacle la fit trébucher. Une liane qui n’était certainement pas là au début. La pauvre lionne tomba la tête la première sur le sol jonché de cailloux, branches et autres, écorchant très certainement son joli minois. En relevant la tête, Apolline remarqua un corps se faire projeter tout droit contre un arbre.

« ADIL !! » hurla Apolline sans même remarquer la gaffe qu’elle venait de faire en dévoilant le prénom de son ami.

La jeune femme, toujours au sol, jeta un regard derrière son épaule. Son cœur battait de plus en plus vite. Sa respiration était saccadée. Elle était terrifiée. Ils étaient tout proches d’elle. Alors Apolline rassembla le courage qu’elle pouvait avoir pour se relever, baguette toujours bien en main, et tenter de rejoindre Adil. Il fallait qu’elle aille voir s’il allait bien. Elle devait rester avec lui. Ils devaient sortir de là, ensemble.

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23.04.2021

feat. @Apolline Dunn

Adil se rendrait compte bien plus tard qu'il avait ça dans le sang. Courir pour sa vie sur le moment, ce fut la meilleure chose à faire. Pour autant, tout ce qui se passa le rendit dingue. L'adrénaline courrait dans ses veines à une vitesse folle. Ses yeux étaient partout, lui permettant de se protéger lorsqu'il le fallait, évitant deux attaques sur le côté auquel il répondit assez rapidement par un Expelliarmus et un Petrificus Totalus, mais lorsqu'il entendit Apolline tombait, il eut un moment d'inattention où son regard chercha automatiquement la préfète de Gryffondor.

Elle était à terre. Son regard s'écarquilla alors qu'il eut seulement l'idée de s'approcher d'elle pour l'aider, les quelques secondes qui le figèrent, il se prit un sort qui le propulsa contre un arbre un peu plus loin. Adil était sonné. Il lui fallut quelques instants pour se reprendre. Il leva la main sur ses côtes, mais ça avait l'air d'aller. Il se redressa du mieux qu'il put, tentant de retrouver Apolline.

Adil accéléra le pas, voyant Appolline et trois silhouettes qui s'approchaient d'elle. Sans réfléchir, il se mit à courir, levant sa baguette pour lancer un stupéfix, mais rien y fit. Le sortilège leur passa au-dessus. Ne sachant pas quoi faire, il continua malgré tout sa course pour sauter sur l'un d'entre eux, ils roulèrent l'un sur l'autre, mais Adil ne parvint pas à le saisir comme il l'eut voulu.

*
**

Les sorciers se rapprochent d'Apolline quand Adil débarque comme un fou furieux pour en découdre. Mais comme s'il s'y attendait, l'un des sorciers parvint à s'en défaire et le pousse au centre de la pièce, à côté d'Apolline.

Les trois sorciers, baguettes levées, se rapprochent du duo au sol. Ils s'apprêtèrent à leur lancer un sortilège lorsqu'une flèche, puis une deuxième, et une autre encore jaillirent d'entre les arbres.

Que faites-vous ?
(effet de surprise, vous avez l'avantage, comme précédemment pour le bonus)

Dark secrets bring us closer

@Adil Mesli & Apolline Dunn

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Malgré la volonté et la motivation de se lever, Apolline était restée au sol. Elle était comme paralysée par la peur. Et la seule chose qu’elle avait faite était finalement de se retourner. Allongée sur ses coudes, elle observait impuissante l’arrivée des trois silhouettes. Son esprit vif lui disait de lancer des sortilèges ou au moins de prendre ses jambes à son cou. Mais son corps était figée, trop lourd à porter psychologiquement. Elle ressentait clairement le contre-coup de tout ce qu’ils avaient vu dans cette forêt, dans ce cercle de pierre.

Finalement, heureusement qu’Adil était là. Il était venu au secours de la sorcière. Apolline avait pu voir son sortilège, un poil trop haut pour toucher l’un des hommes. Mais ce à quoi elle ne s’attendait pas c’était qu’Adil se jette corps et âme sur l’un des sorciers. Stupéfaite, Apolline entrouvrit la bouche. Mais la referma aussitôt en voyant Adil se faire pousser juste à côté d’elle. Elle posa sa main libre sur le poignet d’Adil. Pas fermement, pas dans l’idée de se relever pour fuir. Mais plutôt dans un signe de soutien et surtout d’excuse.

« Est-ce que ça va ? » souffla Apolline qui sentit les larmes lui montrer. « Je suis vraiment désolée. »

Oui. Elle s’excusait de ne pas avoir été à la hauteur, elle s’excusait d’être tétanisée face à cette situation, face aux trois sorciers qui avaient désormais leurs baguettes levées, prêts à lancer un sort. Apolline tourna la tête pour les observer. Il était hors de question de détourner le regard de ce qu’ils allaient leur faire subir. Son étreinte sur le poignet d’Adil se fit légèrement plus forte, comme pour contenir sa peur.

Mais tout à coup, une flèche se planta entre les sorciers et le duo au sol. Puis une deuxième. Et encore une autre. C’était un signe. Le signe que ce n’était pas fini. Ce fut également un déclencheur pour Apolline. Toute sa peur, toute sa tristesse pour Mia se transforma de nouveau en colère et en rage. La rage de vivre, la rage de vaincre. Elle arriva alors à se relever, baguette levée, droit sur les trois hommes.

« Bombarda Maxima ! » hurla-t-elle avec conviction.

Et alors que le sortilège fusa en direction de ces trois hommes, Apolline aida Adil à se relever. Sa main dans la sienne, ne faisant plus qu’un. Il fallait qu’ils profitent de ces flèches et de son sortilège pour sortir de là, indemne.

(c) oxymort

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