:: M.E.T.A.
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Ripples in the Sand
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La Meute
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Messages : 115
Âge : 40
Sang : Divin.
Particularités : Capable de modifier les fils du Destin.
Profession : Moire sadique.
Côté Cœur : Un ventricule plus ou moins fonctionnel.
FICHE DE PERSO
Ripples in the Sand
Snake’s poison is life to the snake;
it is in relation to man that it means death.
it is in relation to man that it means death.
@Asel Misra s’était endormie à l’arrivée du matin, même si elle ne pouvait ni le savoir ni le deviner puisque dans le hangar, l’obscurité était toujours irréelle. Sans un mot, la sorcière sortit en silence de la pièce, laissant la surveillance aux six têtes qui se relayaient afin de ne jamais se fatiguer à la tâche depuis le départ des sorciers.
A l’extérieur, l’odeur piquante du sel balayé par la mer vint lui chatouiller le bout du nez. La sensation était agréable pour ne pas dire douce.
De Dover, on pouvait voir la France, le dessin des paysages qu’offraient Calais ou encore Grand-Fort-Philippe. Les vagues venaient s’échouer avec tendresse sur les rivages de galets. En des temps plus obscurs, la mer venait jusqu’à submerger le hangar pour mieux percuter les falaises de craies blanches qui avaient valu le nom d’Albion à la Grande Bretagne. Epoque bien oubliée à l’heure où il ne restait que des bus touristiques ravageant les plateaux verdoyants de bruyère.
La Jinniya inspira profondément, avant de jeter un œil à la jeune fille qui approchait à l’heure convenue, à l’endroit convenu.
Un sourire tendre s’inscrivit sur les lèvres de la Jinniya. Aussi coupant et tranchant que celui d’un vipère, mais d’une chaleur qui rappelait tout du désert malgré le bruit des vagues. Elle lui tendit la main afin qu’elle approche. Ses longs doigts entourèrent sa gorge fine, si blanche et fragile, pour mieux venir lui embrasser le front.
Azul fellawen Talefsa1, siffla la Jinniya dans sa langue natale, avant de poser ses yeux noirs sur le visage de porcelaine de Medea, sa fierté, la seule chose sur cette terre ayant encore un peu de sens.
Nous aurons de la compagnie à Asendal2. Pendant deux semaines. Ne pose pas de question. Ne réponds pas non plus à ses questions. Ce sera mieux pour tout le monde.
La Jinniya baissa les yeux sur les lèvres de sa nièce. Elle inspira profondément. Ça n’était pas le plan d’origine mais plus vite ils s’éloigneraient de l’Angleterre, mieux ce serait pour tout le monde. Y compris pour les deux gamines.
Medea, la main vint caresser la joue, la cueillir avec douceur, je suis désolée de t’infliger ça. Ça ne sera plus très long.
Du moins c’est ce qu’elle espérait, car ça faisait bientôt deux ans qu’elle entendait que ça ne serait plus très long et que rien n’avait avancé. La sorcière kabyle s’écarta légèrement et fit entrer Medea par une autre porte dissimulée dans le hangar. L’eau commençait à rugir sur la plage, menaçant de grimper jusqu’à submerger entièrement le hangar, mais la Jinniya ne semblait pas particulièrement inquiète. Au lieu de ça, Medea et elle arrivèrent dans une petite salle carrée et silencieuse. Sur le sol on devinait quelques sacoches.
La Jinniya lui en présenta une où elle n’aurait qu’à transvaser ses affaires pour le voyage. Ce n’était jamais qu’une grosse journée, mais une journée sous la chaleur du désert du Sahara n’avait pour ainsi dire pas la même saveur qu’une journée à Londres.
Elle approcha d’une des sacoches et sortit une trousse de ce qui ressemblait à du maquillage. Elle défit calmement le ruban de cuir et laissa Medea approcher.
Du bout d’un pinceau fait de poils de martre, elle traça à l’encre noire métallique des symboles berbères, anciens, sur le visage de la jeune femme. Au fur et à mesure, Medea put sentir le picotement et la chaleur de l’encre s’infiltrait dans son visage, dans le creux de ses joues, offrant une sensation singulière au rituel.
Quand la Jinniya reposa le pinceau dans la trousse, le visage de Medea avait été comme transfiguré. Une illusion permanente offrait à son visage des traits différents pour qui ne voyait pas au-delà du voile magique.
Mirage, siffla tout bas la Jinniya, ou Phanstame3.
Prédatrices des dunes, serpents... non, vipères changeantes.
Un jour, je te l’apprendrais.
Elle referma calmement la trousse, la rangea et s’écarta en silence. Les valises étaient prêtes, le voyage encore long et la nuit, pour elle, avait été courte. Ce n’était pour autant pas encore l’heure de dormir. Elle passa sa main sur les bagages, empruntant le geste aux vagues qui dehors devaient rugir et s’écraser contre le pauvre hangar pour mieux l’engloutir.
L’eau commençait d’ailleurs à s’infiltrer par certains interstices. Les pieds des sorcières se retrouvèrent bientôt dans l'eau sans que cela n'affole la sorcière.
La Jinniya attira Medea derrière elle, passant une seconde porte pour atterrir au beau milieu du cœur du hangar – où se trouvait toujours la cage et Asel Misra, la kabyle approcha, les deux runespoors s’approchant de Medea pour qu’elle puisse attacher les bagages aux têtes les plus dociles.
La sorcière signa pour Asel, puisque cette dernière semblait plus ou moins comprendre cette langue :
Enfile-les.
Elle ouvrit la paume de la main droite, faisant apparaître deux bracelets4, semblables à ceux que l’on trouve chez les berbères fait d’un laiton et d’un cuivre gravé.
Un à chaque poignet.
Elle tapota le bracelet de gauche puis son poignet gauche et enfin le bracelet droit puis son poignet droit avant de les lui tendre.
1 Bonjour vipère, en kabyle. C'est affectueux.
2 Cimetière en kabyle, nom d'un lieu bien connu des Snakebark.
3 Les tatouages que dessinent la Jinniya inscrivent un sortilège de confusion à même le visage de sa nièce et confonde quiconque pose le regard sur Medea, elle y compris. Ils n'arrivent pas à voir son véritable visage et celui-ci semble changer constamment, de la couleur de ses cheveux à ses traits. Le son de la voix est également modifié tout pendant que les tatouages sont appliqués. Ils durent généralement un peu plus de vingt-quatre heures. Il est possible de voir le véritable visage de Medea si le niveau du sorcier est élevé et qu'il se concentre assez longtemps.
4 Ce sont des menottes magiques mais sous la forme de bracelets dits de rétention magique. Dès qu'ils sont enfilés, le cuivre se fusionne à la peau et il faut que quelqu'un lance un sortilège de déverrouillage magique afin de libérer la personne des entraves. Elles empêchent toute forme de magie, même les plus primaires, mais peuvent être forcées quand on est un sorcier de très haut niveau également.
La Jinniya
Femme étrange et inquiétante dont la peau trahit une ascendance du désert. Elle pourrait bien ressembler à quelqu'un de connu... Dé 90%
artemis | www
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Particularités : si vous saviez...
Profession : petite nouvelle du service des urgences et admissions de St Mangouste.
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FICHE DE PERSO
Dossier du Ministère
Situation actuelle:
Dé utilisé: Dé Amateur (50%)
Maturité Magique (MM):
(24/50)
Education Magique (EM):
(50/100)
Potentiel Magique (PM):
(50/100)
Rigueur Magique (RM):
(60/100)
Expérience Magique (XM):
(35/100)
Témoins de l'Histoire:
(0/0)
Inventaire:
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Inventaire:
La mer n'était pas loin. Elle l'avait sentie par moment, trop îlienne pour ignorer cette charge saline dans l'air si particulière, même sans possibilité de voir au delà de l'obscurité dans laquelle les comparses de la sorcière aux runespoors semblaient se complaire. Asel n'avait plus entendu parler du type qu'elle avait rafistolé. Elle n'était toujours pas au clair avec ce qu'elle avait fait, rongé aussi par cette absence qui l'avait habitée puis quittée un temps. Elle passait le plus clair de son temps les genoux serrés contre elle, le regard dans le vide, comme retirée en elle-même. De temps à autre, on entendait cette étrange comptine sourdre d'entre ses lèvres scellées. Elle n'avait plus décroché un mot mais une expression dure semblait s'être durablement installée sur son visage. C'était l'expression de son impuissance et de sa colère silencieuse.
Il avait fallu que le sommeil lui tombe dessus, bien malgré elle, pour qu'elle fasse le lien. La voix de la renarde revenant comme chaque nuit la hanter mais cette nuit-là, il semblait qu'elle avait changé de rengaine. Elle n'avait plus que ça à la bouche.... sache que je m’occupe très bien de Ryan ... C’est beau ... tu lui as vraiment brisé le cœur à ce pauvre Ryan... quand on n'a pas Ryan pour se protéger ... Je passerai ton coucou à Ryan.
Elle s'était réveillée en nage, comme toutes les nuits depuis la Forêt Interdite, avec un nom sur les lèvres.
« Ryan... », dans ses immenses yeux effarés, ses pupilles comme deux têtes d'épingle, fixaient droit devant elle tandis qu'elle articulait d'une voix sourde, « On pensait pas que ça poserait un problème... Ryan... »
Elle ne prêta même pas attention aux restes de l'assiette qu'on lui avait gracieusement filé la veille. Elle y avait à peine touché elle qui d'ordinaire pouvait bâfrer comme quinze. Quelque chose la tira ses méninges encore endolories par un mauvais sommeil de leur réflexion. Elle avait les pieds dans l'eau. Pas que les pieds d'ailleurs. La veille au soir, elle s'était endormie adossée aux barreaux magiques de sa cage à oiseau. Son corps la tiraillait de ce mauvais traitement tout autant que de son sommeil de piètre qualité. Elle se leva d'un bon, se demandant quelle diablerie on aurait inventé pour se débarrasser d'elle. Clairement mourir noyée dans l'obscurité ne lui disait rien qui vaille.
C'est à ce moment que la sorcière aux runespoors réapparut. Ou du moins à ce moment là qu'Asel s'aperçut de sa présence. Elle lui signa quelque chose, qu'elle ne comprit à l'évidence pas. Les probabilités que cette diablesse débarque sur un Yo bouboule ! étant tout de même maigres. Elle fronça les sourcils, avisant une paire de bracelets qu'on l'enjoignait d'enfiler fissa.
Sa défiance spontanée fit froncer les sourcils à l'écossaise, esquissant malgré elle un pas en arrière comme elle s'était relevée lorsque l'autre s'était approchée. La femme aux runespoors insista, démonstration à l'appui.
Mangé trop de cassoulet, désolée
Asel la gratifia d'une moue mi sceptique mi écoeurée. Il faudrait clairement que quelqu'un lui remontre les bases du langage des signes. Cela paraissait si simple pourtant. La Jinniya semblait s'impatienter.
Il était évident que ce n'était pas de simples breloques qu'elle lui tendait. Probablement une autre forme de cage à oiseau. Asel n'avait pas l'intention de s'infliger ça à elle-même. La femme aux runespoors signa autre chose d'une manière légère plus agressive. Asel crut également desceller une touche d'ironie dans cette nouvelle recette de carbonara. Puis la bonne femme jeta comme un petit regard dédaigneux vers le sol, vers le niveau de l'eau qui promettait de continuer à monter.
Asel prit les bracelets d'un geste rageux et les ceignit à ses poignets avant de cracher au sol de toute sa rage.
Le regard planté dans celui de la Jinniya, elle n'avait pas prêté attention à ce qu'il se passait en arrière-plan de sa cage à oiseau.
INFOS
FICHE DE PERSO
Flammes des tes écailles, gel de ton cœur,
Nos langues entrelacées aux sifflements d’ailleurs,
Nulle part et partout, glissent jusqu’au corps,
De celles et ceux qui avaient tort.
Tord et glisse, amour supplice,
Traînera leurs corps jusqu’aux abysses.
Enchanteresses sans les serpents,
Ne seraient que renoncements.
Six têtes, deux cœurs, une agitation que ma berceuse calme doucement. Ma langue roule au fil de mes paroles, l’âme du Fourchelang coulant dans mon corps pour venir exploser dans mes cordes vocales, couler sur ma langue, atteindre directement l’esprit des deux Runespoors devant moi. Chacune de mes mains se risque à doucement rencontrer les écailles de chacune des têtes. Un coup de crochet et cela peut en être fini de ma main, de mon bras, de ma vie.
Je sens le regard de la Jinniya dernière moi, puis son départ. Elle me fait confiance. Je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est la première fois qu’elle m’autorise à aider au sein de Thanatos. Après tant de demandes, tant de détermination. Certes, cela n’était pas le plan originel, je n’étais pas sensée participer. Mais me voilà dans ce hangar, le cœur battant à toute allure, les doigts tremblants.
SSsssss.
Tête droite du Runespoor de gauche m’envoie ce sifflement de colère. Pour qui te prends-tu, sorcière, d’essayer de nous calmer alors que tu as une trouille bleue ? Mes sourcils se froncent instantanément, ma langue vibre : Il suffit. Obéis.
Tête se baisse, j’attache à ses consœurs quelques bagages des plus importants.
Bientôt, nous allons retourner au pays. Sur nos terres, dans notre désert.
Medea … semblent me siffler les serpents magiques.
Visage transformé, je sens ma peau brûler sous les runes berbères de la Jinniya. Ma tante le sait, je rêve d’apprendre de telles enchantements. Un jour, je me dis.
Un pas, l’autre, entourée des deux gardes reptiliens de ma tante.
Cage magique, princesse blonde à l’air épuisé. Néanmoins revêche, crache au pied d’une Jinniya impassible. Un coup de marée, vague qui frappent nos chevilles. Je la regarde, manque d’air le temps que l’information passe. Et si elle me reconnaît ?
Bien heureusement, la Gryffondor met bien trop d’ardeur à fusiller du regard sa ravisseuse plutôt que moi.
J’ouvre alors la besace de voyage qui pend contre ma hanche, attrape un morceau de charbon qui me sert souvent lors de concoctions de potions, et m’en tartine les joues. D’une beauté sans visage je deviens une ombre indiscernable. Sait-on jamais. J’attrape ensuite la pomme rouge, la jette en direction de la cage de la blonde.
Air faussement désinvolte, je suis en panique totale. La réalité de Thanatos, de l’illégalité et des secrets m’éclate en pleine face. Le fruit projectile atterrit in extremis devant la cage.
« Traitez bien les prisonniers, et prenez soin d’eux. Tous les soldats faits prisonniers doivent être traités avec une sincère magnanimité … »
Je récite les célèbres conseils de l’art de la guerre de Sun Tzu. Omets de finir son propos … afin d’être utilisés par nous.
Me tourne vers la Jinniya, ma langue devient celle des serpents : Pourquoi c’est elle qui a été faite prisonnière ?
Mon ton se veut neutre, mais questionnant. Je ne vois pas ce que cette fille a d’exceptionnel.
Tremblement dehors, le départ est proche.
Nos langues entrelacées aux sifflements d’ailleurs,
Nulle part et partout, glissent jusqu’au corps,
De celles et ceux qui avaient tort.
Tord et glisse, amour supplice,
Traînera leurs corps jusqu’aux abysses.
Enchanteresses sans les serpents,
Ne seraient que renoncements.
Six têtes, deux cœurs, une agitation que ma berceuse calme doucement. Ma langue roule au fil de mes paroles, l’âme du Fourchelang coulant dans mon corps pour venir exploser dans mes cordes vocales, couler sur ma langue, atteindre directement l’esprit des deux Runespoors devant moi. Chacune de mes mains se risque à doucement rencontrer les écailles de chacune des têtes. Un coup de crochet et cela peut en être fini de ma main, de mon bras, de ma vie.
Je sens le regard de la Jinniya dernière moi, puis son départ. Elle me fait confiance. Je n’ai pas le droit à l’erreur. C’est la première fois qu’elle m’autorise à aider au sein de Thanatos. Après tant de demandes, tant de détermination. Certes, cela n’était pas le plan originel, je n’étais pas sensée participer. Mais me voilà dans ce hangar, le cœur battant à toute allure, les doigts tremblants.
SSsssss.
Tête droite du Runespoor de gauche m’envoie ce sifflement de colère. Pour qui te prends-tu, sorcière, d’essayer de nous calmer alors que tu as une trouille bleue ? Mes sourcils se froncent instantanément, ma langue vibre : Il suffit. Obéis.
Tête se baisse, j’attache à ses consœurs quelques bagages des plus importants.
Bientôt, nous allons retourner au pays. Sur nos terres, dans notre désert.
Medea … semblent me siffler les serpents magiques.
Visage transformé, je sens ma peau brûler sous les runes berbères de la Jinniya. Ma tante le sait, je rêve d’apprendre de telles enchantements. Un jour, je me dis.
Un pas, l’autre, entourée des deux gardes reptiliens de ma tante.
Cage magique, princesse blonde à l’air épuisé. Néanmoins revêche, crache au pied d’une Jinniya impassible. Un coup de marée, vague qui frappent nos chevilles. Je la regarde, manque d’air le temps que l’information passe. Et si elle me reconnaît ?
Bien heureusement, la Gryffondor met bien trop d’ardeur à fusiller du regard sa ravisseuse plutôt que moi.
J’ouvre alors la besace de voyage qui pend contre ma hanche, attrape un morceau de charbon qui me sert souvent lors de concoctions de potions, et m’en tartine les joues. D’une beauté sans visage je deviens une ombre indiscernable. Sait-on jamais. J’attrape ensuite la pomme rouge, la jette en direction de la cage de la blonde.
Air faussement désinvolte, je suis en panique totale. La réalité de Thanatos, de l’illégalité et des secrets m’éclate en pleine face. Le fruit projectile atterrit in extremis devant la cage.
« Traitez bien les prisonniers, et prenez soin d’eux. Tous les soldats faits prisonniers doivent être traités avec une sincère magnanimité … »
Je récite les célèbres conseils de l’art de la guerre de Sun Tzu. Omets de finir son propos … afin d’être utilisés par nous.
Me tourne vers la Jinniya, ma langue devient celle des serpents : Pourquoi c’est elle qui a été faite prisonnière ?
Mon ton se veut neutre, mais questionnant. Je ne vois pas ce que cette fille a d’exceptionnel.
Tremblement dehors, le départ est proche.
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Snake’s poison is life to the snake;
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La Jinniya eut un sourire amusé en apercevant le regard terrible d’Asel Misra. La gamine en avait dans le bide. D’autres auraient déjà supplié pour leur vie, d’autres auraient déjà avoué des crimes jamais commis pour le seul espoir de revoir un jour la lumière… Elle, lui cracha juste devant les pieds, à même le sol.
Intéressant, pensa la Jinniya. Presque aussi intéressant que les comptines ou son don pour la magie de soin.
Un fruit passa devant elle, roulant dans l’eau salée qui avait commencé à envahir le hangar avant de finir devant Asel - la cage ouverte depuis, libérée quoi que toujours à leur merci.
La Jinniya glissa un regard sur sa filleule, ses yeux ourlés de noir lui donnant davantage l’aspect d’un serpent venu du désert, ses iris en meurtrières noires brillants légèrement.
Pas de questions.
Tu as déjà oublié ?
Le ton était lourd de reproches, piquant comme la morsure d’une vipère.
La Jinniya releva les yeux sur les deux Runespoors qui impatientaient, leurs longs corps serpentant à même l’eau, créant un remous et de l’écume. Désormais, l’eau leur arrivait jusqu’au milieu du tibia.
La sorcière kabyle tira une chaîne invisible qui reliait soudainement les menottes à elle, faisant apparaître une cordelette dorée aussitôt qu’elle la serrait, et la faisait disparaître aussitôt qu’elle relâchait. Elle siffla vers le Runespoor rouge qui avança lentement, offrant son corps épais à Medea Poisonwood afin qu’elle grimpe sur lui. La tête de droite siffla plus fort.
Sssseulement toi.
La Jinniya leva la main, caressa la tête de la tête de droite, ses doigts glissant sur ses écailles de feu.
Pas cccette fois.
Le Runespoor se fit docile contre toute attente.
L’autre Runespoor, noir comme l’ébène, avança lentement. La Jinniya traîna sans discernement Asel, lui faisant comprendre qu’elle devrait elle aussi monter, tout comme elles l’avaient faits, sur la queue serpentine de la créature.
Quand ce fut fait, les deux Runespoors se collèrent l’un à l’autre, enlaçant leurs six têtes, alors que la Jinniya sortait d’une besace ce qui ressemblait de nouveau à un portoloin. L’eau était désormais assez haute pour mouiller les pieds des trois femmes malgré qu’elles furent montées sur les serpents magiques.
La Jinniya secoua plusieurs fois ce qui n’était autre qu’une calebasse kabyle, appelée takhsayt. Au septième a-coup, le portoloin se déclencha et le hangar de Douvres fut soudainement vide, submergé par les flots.
(...)
Les deux Runespoors atterrirent en douceur, leurs longs corps serpentants en descendant du ciel comme s’ils avaient toujours été habitués à ces déplacements. La Jinniya, assise en amazone sur le Runespoor noir, laissa les deux serpents magiques partir à toute vitesse au milieu des dunes rouges et ocres.
Autour d’elles, le désert seulement et la morsure du vent chaud.
Des étendues de sable à perte de vue donnaient au paysage un quelque chose de rébarbatif et monotone. Ça n’en demeurait pas moins d’une beauté à couper le souffle, d’autant que le vent poussait le sable qui roulait sur les dunes, donnant l’impression au cortège que des rouleaux d’or glissaient en vagues épaisses sous eux.
La Jinniya, pourtant fatiguée de la nuit et de la fin de la journée, n’en restait pas moins vigilante. Ses yeux allaient et couraient sur les dunes, un genoux plié afin de se relever au moindre doute. Medea savait bien que le risque ne résidait pas dans les hommes ou les visiteurs - Asendal était un lieu sacré, tenu à l’écart sauf pour leur rare famille - mais plutôt dans les autres géants que le désert cachait sous ses dunes. Des scorpions géants, des runespoors sauvages ou pires encore, ces horribles acromentules du désert, espèce piégeuse jaillissant de sous le sable.
Le chemin fut relativement long, si tant qu’à la lumière du soleil il pouvait encore y avoir une notion de temps.
Au loin, on pouvait deviner ce qui ressemblait à un campement au milieu d’une oasis. D’immenses structures blanches sortaient ici et là de terre, créant des remparts impénétrables ou presque tout autour de cette dernière. Ce n’est qu’en approchant assez qu’@Asel Misra put découvrir qu’il s’agissait de squelettes anciens de serpents géants qui s’étaient enroulés, les uns sur les autres, pour mourir sans doute.
Les légendes du désert parlaient de ces lieux comme des Cimetières de Runespoors, là où les serpents naissaient et mourraient. Lieu aussi rare que convoité par les braconniers. Certains pays comme le Burkina Faso avaient du privatisé certaines forêts pour les préserver.
La famille Snakebark, elle, en avait fait son Domaine, son Royaume, protégé par les carcasses de leurs compagnons.
Asendal, tel était le nom de l’Oasssis Sssimetière qui se tenait face aux trois arrivantes.
Au passage des deux runespoors, les vipères, pythons et autres crotales sortirent en nuées glissantes et grouillantes, dans un bruit de sonnettes joyeux. La Jinniya eut un sourire amusé, levant le menton comme elle était heureuse, aussi, de revenir au pays.
Les deux Runespoors pénétrèrent plusieurs cercles de remparts-squelettes avant d’arriver enfin sur l’herbe fraîche de l’oasis intérieure. Le vent du désert traversait les meurtrières des os blancs et portait l’odeur douce de l’eau. De grands et forts palmiers à jupon ornaient le bassin qui était incroyablement profond et étendu, signe que les hommes n’avaient jamais surexploité la zone.
Un champ avait été aménagé plus loin où on pouvait voir travailler deux hommes au visage cuit par le soleil. Autour du champ, des colonnes de cactus offraient à la vue des figues de barbarie par centaines. Les moins précoces étaient seulement décorés de fleurs immenses et colorées.
Des tentures immenses étaient accrochées ici et là aux palmiers, formant des tentes pour chaque âme qui rôdait dans les environs.
Quand la Jinniya descendit de son Runespoor, une femme sortait d’une tente pour l’accueillir. Elle tendit les mains pour aider @Medea Poisonwood à descendre, puis plus tard @Asel Misra également. Elle jeta un regard à sa Maîtresse, docile comme le sont les esclaves. La Sorcière signa pour elle :
Prends soin des deux filles.
J’ai besoin de repos.
L’esclave hocha la tête, servile, avant de demander, signant en retour :
Une amie de Medea ?
La Jinniya eut un petit rictus, avant de rectifier :
Une prisonnière.
Qu’elle soit traitée comme ma propre fille.
Le regard de la Jinniya passa sur Medea, d’un air presque sévère. Si elle devait jouer le jeu de cet idiot de Ryan, elle avait pour autant des principes et les règles de la guerre voulaient qu’un prisonnier soit traité avec respect. Quel genre d’hôte aurait-elle été si elle n’avait pas su bien traité la jeune fille qu’elle devrait relâcher d’ici deux semaines ?
Ce n’était pas elle qu’elle voulait. Ce n’était pas elle qu’elle aurait du avoir.
Mais cet enfoiré de @Braxton Clearwater...
La Jinniya se détourna finalement de la servante, après lui avoir donné quelques directives sur le couchage, les habits à fournir et l’espace pour se baigner si elle le voulait bien.
La Sorcière disparut sans un mot de plus jusqu’à la plus grande des tentes qui trônait plus loin, tirée entre quatre palmiers, afin de se reposer. À ses pieds, une dizaine de petits serpents la suivirent avec attention.
Les deux Runespoors, voyant leur Maîtresse disparaître, eurent un petit sifflement colérique et secouèrent leurs dos afin qu’on atèle à les libérer pour les laisser repartir monter la garde autour du Domaine de sable.
- informations diverses:
- - Les deux hommes dans les champs ont un tatouage de serpent entourant leur gorge. Si vous lui adressez la parole, vous découvrirez qu'ils sont muets par la force des choses : leur langue a été tranché.
- La servante a également le même tatouage autour de la gorge, mais elle peut parler. Elle ne le fera cependant qu'en cas de danger ou de besoin urgent, sinon quoi elle se contentera de signer.
Elle a par ailleurs des marques kabyles sur le visage.
- Le Domaine empêche toute forme d'entrée et de sortie par le transplanage. Les nombreux serpents assurent la sécurité de la zone. Vouloir fuir, c'est prendre le risque de se faire piquer par le plus petit des crotales ou dévorer par un Runespoor.
- Vous avez le libre choix de la description intérieure de vos tentes, de ce que vous faites pour cette journée, etc.
J'interviendrais si vous avez besoin. N'hésitez pas à faire des éllipses.
- La Jinniya va passer un grand moment de ces deux semaines à faire des allers-retours avec son Runespoor noir sur le Domaine et vous demandera d'aider aux champs, de réparer certaines choses, de rapiécer certaines tentures. En bref, de vivre une vie presque normale, toujours en étant aux aguets.
La Jinniya
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Un curieux sifflement attira son attention sur la drôle de fille à qui la Jinniya répondit, employant les mêmes pss pss pss incompréhensibles. Elle n'était donc pas totalement muette quoiqu'Asel se demandait mieux s'il elle n'aurait pas mieux fait de l'être pour se frapper une langue aussi disgracieuse. Quelque chose cogna son genou, comme elle essayait encore de fixer l'image de l'autre fille qui, malgré son visage changeant. Un fruit. Asel le ramassa distraitement, trop peu sûre de trouver un repas décent dans les prochaines heures. Elle le fourra dans sa poche tandis que son regard se posait sur deux bracelets d'or que la fille ensorcelée portait au poignet. Elle ne fit cependant rien de ce petit détail, déconcentrée par un coup franc qui la tirait vers l'avant. Réflexe naturel, elle tira dans la direction opposée avant de suivre sans la moindre docilité. L'idée d'être réduite à porter une longe la rendait folle mais dans sa situation, elle n'avait rien de mieux à faire que ronger son frein en attendant l'opportunité de pouvoir mieux faire. Une autre fois, elle aurait sans doute exulté de pouvoir chevaucher une créature aussi incroyable qu'un runespoor. Mais l'heure n'était pas à l'émerveillement. Les sens en alerte, Asel ne voulait plus laisser passer le moindre détail. Il fallait qu'elle se sorte de là d'une manière ou d'une autre, de préférence pas les pieds devant. Malgré tout, une pointe d'excitation un peu morbide lui tordit les tripes quand elle s'aperçut que l'eau clapotait sous la semelle de ses baskets. La Jinniya sortit une espèce de cougourde de son sac qu'elle agitait comme un enfant de choeur à la veille de Samhain. Pendant un instant, Asel s'attendit à la revoir signer sur les spécialités locales mais un curieux sentiment d'aspiration écarta l'idée de sa tête en un claquement de doigt.
L'instant d'après, l'écossaise se sentit étouffer sous une chaleur écrasante. Les écailles du runespoor offraient peu de prise et, un instant, l'idée lui traversa l'esprit qu'elle pourrait tourner de l'oeil et tomber de sa monture sans que personne ne s'aperçoive de rien. A coup sûr, elle crèverait dans le désert ou en tout cas ça y ressemblait fortement, alors elle tint bon, luttant malgré la sensation que sa peau était littéralement en train de brûler. Bien malgré elle, elle ne vit pas grand chose du voyage, le visage enfouit dans son coude comme maigre protection. Elle risquait tout de même un regard entre ses paupières plissées de temps en temps, dans l'espoir de reconnaître quelque chose ou de trouver un point de repère. Finalement, elles s'arrêtèrent, semble-t-il au milieu de nulle part.
Asel fronça les sourcils, laissant à ses yeux le temps de s'habituer à la luminosité insupportable du désert.***
Cela faisait trois jours maintenant que la Jinniya s'était déchargée de ses hôtes dans son étrange oasis. Asel se collait de sa plus mauvaise grâce aux corvées qu'on tentait de lui imposer. Le raccommodage se terminant en rapiéçage, on l'envoyait tenir compagnie aux deux hommes qui s'occupaient des champs. Là encore, Asel faisait au plus mal et encore sans trop d'effort car elle supportait trop mal le soleil de plomb pour qu'on la laissât s'escrimer à mal faire trop longtemps.
De temps en temps, elle voyait la Jinniya faire des aller retour à dos de serpent. Asel l'avait bien noté mais, en dehors des squelettes qui étaient exposés à l'entrée de l'oasis, elle n'avait repéré aucune autre de ces sales bêtes à trois têtes. Une rencontre fortuite aurait été forcément malheureuse dans son cas.
Ici, il semblait que personne ne parlait. Les hommes dans les champs n'avaient plus de langue, semblait-il depuis longtemps.
« Et toi ça te fait rien ? », avait-elle conclut un soir à l'attention de la jeune femme ensorcelée ( @Medea Poisonwood ) après une vaine tentative de la submerger de blabla. Asel avait espérer la saouler suffisamment pour qu'elle craque et qu'elle lui adresse la parole. Une stratégie qui n'avait pas payé le premier jour en tout cas. Mais elle ne désespérait pas d'arriver à ses fins. Tout ce qu'elle craignait c'est que la fille ne sache finalement s'exprimer qu'en pss pss pss, ce qui aurait été pour elle l'échec sur toute la ligne.
A l'autre femme, celle qui s'occupait d'elles deux en l'absence de la sorcière aux runespoor, Asel avait essayé de tirer un mot. Pas un son n'était sorti de sa bouche. Seul un sourire doux et aimable qui avait eu le don de faire sortir Asel de ses gongs. Repoussant rageusement son dîner, elle était sortie prendre l'air, si tant était qu'on pouvait tirer le moindre air de cette chaleur torride.
Fort heureusement, les nuits contrastaient fortement avec les journées. Elle s'en était très vite rendu compte, elle que le froid ne dérangeait pas outre mesure. De plus, le ciel nocturne, tapissé d'étoiles, offrait une multitude de points de repère que le désert ne lui donnait pas. Mieux encore, avec les travaux qu'ils abattaient quotidiennement dans cet enfer météorologique. La clémence de l'oasis, toute relative à ses yeux de nordique, ne changeait quasiment rien à la donne. Il fallait qu'elle dégage de là et elle avait son plan. Elle l'avait bien repéré. Entre les aller retour de la Jinniya, le retour aux tentes et l'extinction complète des feux, il n'y avait que peu d'options. Se faufiler entre cette minuscule fourchette entre le moment où l'autre femme fermait les yeux et celui où les deux hommes passaient à la tente en était une.
Roulée en boule contre la toile de la tente, comme elle l'avait toujours fait depuis le premier soir malgré les regards suspicieux de son chaperon, Asel pouvait voir par un minuscule interstice, le corps sinueux du runespoor, encore plus noir que la nuit, qui semblait attendre quelque chose. Il finit par glisser un peu plus loin. C'était le bon moment. Sans bruit, la jeune femme glissa hors de la tente à pas de velours. Observant alentours pour localiser les deux hommes à la langue tranchée - ils étaient encore assez loin pour ne pas la voir - elle traça tout droit vers ce qui lui semblait être le chemin le moins fréquenté. La nuit était froide à lui briser les os mais c'était toujours plus supportable que la chaleur de la journée. Il faudrait qu'elle y pense très bientôt mais elle s'était dit, presque innocemment, qu'au-delà de l'oasis il lui suffirait de transplaner.
Elle passa le groupement des tentes sans trop de difficultés. C'était bien trop calme. Asel sentit un frisson remonter le long de son échine. Elle n'aimait pas ça. Pressant le pas sans vraiment le vouloir, elle ne se trouvait plus qu'à une centaine de mètre de son but quand quelque chose siffla à son oreille. Ce fut très bref mais elle s'immobilisa pour prêter l'oreille au silence. Tout à coup, comme un coup de fouet au niveau de son mollet. Asel se mordit les lèvres pour ne pas gémir de douleur, étouffant du même coup un juron. C'est alors qu'un second coup plus puissant encore que le premier la frappa à l'avant bras comme elle se tenait encore le mollet à deux mains. Saletés de bestioles prétendument à sang froid. La jeune femme serra les dents, sentant ses membres s'engourdir presque aussitôt et d'autres morsures l'assaillir.
Butée, elle lutta encore quelques instants, ses doigts se refermant sur quelque chose de lisse et froid puis serrant, serrant jusqu'à ce qu'elle vacille. La face dans le sable, Asel Misra broyait de sa main la petite créature sinueuse qui l'avait mise en échec. Tout du moins l'une d'elle. Le serpent sifflait furieusement, attaquant sans répit l'étau qui promettait de l'écraser jusqu'à ce que lui aussi cesse de se débattre...
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Ripples in the Sand
Snake’s poison is life to the snake;
it is in relation to man that it means death.
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Le regard de la Jinniya, souligné de son éternel trait de khôl si distinctif, cherchait à l’horizon un mouvement. De temps à autre, ses iris meurtriers se posaient sur sa nièce, @Medea Poisonwood, et sur leur étrange invité qui faisait bientôt tout ce qu’elle pouvait pour se montrer le moins docile possible. A ces petites marques de révolte, la Jinniya ne disait rien mais son sourire s’étirait toujours le long de sa lèvre en une ridule moqueuse.
C’est que le tempérament buté de la jeune fille lui rappelait une époque désormais révolue mais bien douce où Alvira allait toujours contre l’avis de son père, ce vieux Houcine, qui agitait à l’époque sa tête sous la capuche de son burnous. Elle l’avait fait hurler des centaines de fois, fulminant, se voulant libre, se voulant grande, se voulant héritière d’un Domaine qui les dépassait sans doute un peu.
Houcine avait soufflé autant de fois qu’Alvira, jumelle tempétueuse, était le jnoun irrévérencieux de la Jinniya. S’il avait pu voir le Domaine d’Asendal, de laquelle des yeux aurait-il eu le plus à craindre ?
Laissant le temps filait comme autant de grains dans un sablier, la Jinniya s’amusa à voir le ballet des deux jeunes femmes. L’une piquant, l’autre s’offusquant, fuyant pour mieux se retrouver, sans bien savoir sur quel pied danser.
Sur le gallion noir d’encre, aucune nouvelle ne vint. Le compteur défilait seulement lentement, rythmé par le soleil et la lune. La Jinniya laissa faire sans jamais laisser filer.
Ce soir-là, @Asel Misra crut se défaire de l’hospitalité du désert. Les crochets des vipères eurent raison de son audace. Sur son corps rendu mou, seulement soulevé par quelques spasmes nerveux et douloureux, les anneaux d’écaille bruns s’enroulèrent. Les gueules étaient ouvertes, prêts à prélever celle qui avait regardé de trop haut la menace de leurs corps rampants.
La Jinniya descendit de son rocher. Ses pieds nus, habillés d’or et de tatouages, foulèrent le sable rouge jusqu’à fendre les nids des couleuvres qui se défirent, s’échappant en nuées dansantes sous sa foulée. Elle s’arrêta devant le corps que les aspics abandonnèrent. La sorcière se pencha en avant, sa main venant délicatement se poser sur sa gorge. Le sang coulait toujours mais ses muscles étaient déjà durs sous ses doigts, gorgés du venin du désert.
La Servante apparut juste derrière, le visage barré d’effroi. C’est qu’on lui avait demandé de les surveiller de près et elle avait failli.
Au lieu d’une réprimande, la Jinniya tourna sur elle un regard énigmatique, signant d’une seule main : sauve-la.
La Servante approcha vivement et tira du sol le petit corps d’Asel Misra.
(…)
La Jinniya entra lentement dans l’eau de l’oasis. Elle était fraîche, vivifiante, et pour le corps et pour l’âme s’amusait toujours à dire Houcine. Ses vêtements gonflés par l’eau dansèrent à la surface en une traîne funeste. La Jinniya tendit la main vers la Servante qui lui tendit aussitôt Asel.
Elles n’avaient pas attendu de revenir à l’oasis pour lui donner un de ses fameux antidotes qui ne se fabriquent qu’avec le venin des serpents-cornus. Puissants et indolores. En revanche, il y avait des rites particuliers à observer afin de ne pas sortir trop vite et trop puissamment des enchantements du poison.
La Jinniya guida d’une main Asel Misra à la surface, flottant, le visage mouillé de sueurs froides. Sa respiration s’était faite depuis plus profonde, plus agitée.
Sous le regard de @Medea Poisonwood, la Jinniya fit flotter plus loin dans l’eau claire de l’oasis le petit corps, une main sous sa tête, l’autre sous son dos.
Les yeux mi-clos de la Jinniya avaient l’air de deux demi-lunes cruelles ainsi.
- Informations:
- - L'antidote sauve @Asel Misra. En revanche, le temps qu'elle revienne à elle, elle va vivre le plus gros trip de sa vie. Carte blanche sur le pourquoi du comment, en revanche, elle reste parfaitement droite dans l'eau, son corps est trop lourd pour se débattre. C'est comme une seconde naissance.
La Jinniya
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Elle flottait dans l'obscurité. Son esprit engourdi lui paraissait lourd comme une pierre. Il l'entraînait vers le bas. Toujours plus profond mais il n'y avait ni surface ni fond, ni début ni fin. Lentement. Sans qu'elle ne cherche à se débattre pourtant. Engloutie dans cette matrice aveugle et froide, Asel ne sentait plus son corps. Rien qu'un minuscule fourmillement. Etait-ce son ventre ? Elle aurait bien été en peine de le dire. Elle ouvrit les yeux mais il n'y avait rien à voir. Pourtant ça n'avait rien d'angoissant au contraire. Elle se sentait bien dans cette matrice aveugle et froide. Il ne lui serait même pas venu à l'idée de se débattre. Se débattre ? Pour quoi faire ? Et pour aller où ? Y avait-il seulement quelque chose au-delà du néant ? Etait-elle seulement autre chose ou simplement une particule en errance, une cellule à peine palpitante dans cette matrice aveugle et froide ? Un fourmillement. Oui, elle sentait quelque chose. C'était comme la première fois. Comme si elle avait pris conscience, par ce fourmillement, de son propre début et de sa propre fin. En tant que cellule, accrochée à son tout, elle n'avait pas de finalité, rien qu'une étincelle de conscience, mais assez forte pour réellement exister en soi. Ses yeux étaient ouverts, mais il n'y avait rien à voir. Ce fourmillement. Encore. A force, elle commençait à y prêter attention. Au début ce n'était qu'une notion de l'infinitésimal. Perdue au milieu de tout cela. Puis un peu plus intense chaque fois qu'elle y prêtait attention. Cela la gagnait en même temps que son propre corps, maintenant distinct du reste de la matrice, se révélait à elle. Chaud, souple, douloureux. Pourquoi fallait-il que ce soit douloureux ? Etait-ce même réel ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ou était-ce là sa punition pour avoir prêté attention au fourmillement. Ça n'était plus un fourmillement désormais. C'était un gargouillement. Autour d'elle, sur elle, la matrice avait commencé à se réchauffer. Elle était chaude, suave et poisseuse, désagréable. A vrai dire, elle n'était plus vraiment dans la matrice.C'était la matrice qui dégoulinait sur elle et elle cherchait à comprendre de ses yeux encore aveugle. Pourquoi le tumulte ? Pourquoi les cris ? Pourquoi la douleur ? Et qui criait d'ailleurs ? C'était bien de sa gorge que s'élevaient ces vibrations stridentes et incontrôlables, si éloignées du silence et du néant. Ses lèvres étaient closes pourtant. Mais elle pouvait entendre, comme de loin, sa propre voix qu'elle ne connaissait pas encore. Et la matrice. Ce gargouillement infâme. Cela venait d'elle. C'était en elle. A l'intérieur. Comme une horreur grouillante et dévorante dont elle prenait seulement conscience. Mais elle pouvait le sentir sous ses doigts, ce grouillement. Elle pouvait même le voir maintenant de ses yeux encore à demi aveugle. Quelque chose qui lui ravageait les intérieurs et puis une fissure d'où la matrice, chaude, poisseuse, s'échappait sur ses mains tremblantes. Mais qu'avait-elle fait ? Elle entendit à ses oreilles le rire déformé d'un renard, rebondir en écho sur les parois de son univers informe et c'est alors qu'elle les vit, entre ses mains, s'échappant avec ses entrailles. Les serpents toujours plus nombreux. Des légions de serpents qui s'échappaient de son ventre, filaient entre ses doigts dans des filets de fluides poisseux et chauds, sans qu'elle puisse les retenir. C'était bien sa bouche qui hurlait. Ses mains dans la matrice chaude et poisseuse, grouillante qui s'échappait de son corps.
Non.
Ca ne pouvait pas être ça. C'était un cauchemar.
Il lui sembla fermer les yeux pour retourner vers cette lumière qu'elle ne connaissait pas. Adil appela-t-elle d'une voix mourante comme si ça avait été son premier et son dernier mot.
Alors elle revenait sur ses lèvres. Cette mélodie de son enfance. Cette mélodie où s'enfermer comme dans une matrice. Chaude, sécure et familière.
A la surface de l'eau, sous la bonne garde de la femme aux serpents, Asel flottait entre conscience et délires intenses. Ses immenses yeux ouverts semblaient répondre à des lumières d'un autre monde, où seule elle pouvait regarder. Son corps, trop alangui ne répondait pas mais il luttait contre la prison qu'il s'était faite de lui-même. Et l'on pouvait entendre, comme dans un râle sourd venu de trop loin... Cette mélodie où s'enfermer comme dans une matrice. Chaude, sécure et familière.
Elle finirait par revenir à elle, dans un mouvement de panique, son corps pesant dans l'eau comme une pierre mais vivant et prêt à se battre encore pour vivre.
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La jeune Misra revenait doucement à elle. La Jinniya put sentir la lumière revenir dans ses iris, illuminait de nouveau ses yeux chauds. La Mère des serpents la laissa sortir de ses rêves - ou plutôt de ses cauchemars, avant de la relâcher lorsqu’il vint le moment où elle se débattrait contre sa prise.
La Jinniya l’observa d’un regard long mais sans animosité, observant seulement l’enfant se débattre dans l’eau, contre elle-même ou contre les fantômes de ce que furent ses mirages. Elle lui saisit le visage entre ses doigts autoritaires, lui faisant dresser le visage pour qu’enfin leurs regards se croisent. La sorcière la toisa quelques secondes qui parurent des heures avant de la relâcher.
Elle se détourna et sortit finalement de l’eau, sa longue robe noire collant à ses formes longilignes, donnant sous le clair de lune l’impression d’une seconde peau, faite d’écailles aux couleurs dansantes.
Sur le rivage, la servante était là, une grosse serviette dans les mains, attendant que la jeune fille ne sorte à son tour. De là elle avait forcément pieds mais les nuits étaient glaciales. Il ne faudrait pas trop traîner désormais, se sécher et dormir.
Malgré l’interdiction presque trop formelle, la servante soupira :
« Approchez, il faut vous sécher. »
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Ça ne loupa pas. Quelque chose venait de se reconnecter dans les synapses embrumées d'Asel Misra. Vaguement dans le flou, elle ouvrit les yeux sans vraiment reconnaître ce visage. Puis, remettant la femme aux serpents, elle crut se dégager d'un geste brusque, seulement pour se rendre compte avec un petit temps de retard que finalement plus rien ne la retenait. Sa rébellion s'acheva en buvant la tasse, dans un flot de jurons incompréhensible.
L'autre femme lui saisit le visage entre les mains. Asel se figea, surprise par ce geste mais le regard mauvais de ces fauves qui sont prêts à vous mettre un mauvais coup de patte. Elle ne fit rien pourtant, maudissant en silence ce pays de malheur où elle l'avait traînée. L'autre femme quitta la petite mare sans plus de considération pour elle et malgré les prunelles presque dorées qui la poignardaient dans le dos.
Il faisait un putain de froid de canard. A croire que le thermostat était complètement détraqué ici. Son cuir d'écossaise, pourtant habitué au rigueur de l'hiver du nord, grelottait violemment.
C'est alors que la servante de la femme serpent lui parla. Dans un anglais parfaitement compréhensible qui plus était. Asel plissa les yeux, rancunière mais suffisamment lucide pour ne pas refuser la proposition de la bonne femme. Tant qu'à faire, crever de froid n'était pas dans ses plans.
« Pourquoi me parlez vous maintenant ? », demanda l'écossaise, ravalant du mieux qu'elle pouvait son animosité. C'était que cette fois-ci elle espérait obtenir une réponse.
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La servante eut un petit sourire désolé pour la jeune fille, lui tendant malgré tout la serviette.
« Sans vouloir vous froisser, vous n’êtes pas très douée pour signer... » répondit du bout des lèvres la brune, avançant aussitôt qu’Asel fut enroulée dans sa serviette.
La servante observa au loin la Jinniya qui était déjà au campement. Main tendue au dessus d’un ancien foyer éteint, un serpent de feu sembla jaillir du creux de sa main pour s’enrouler sur lui-même dans le trou creusé à même le sol. Les flammes s’élevèrent dans le paysage glacé, réchauffant soudainement l’atmosphère. Le feu gardait pourtant cette étrange apparence de couleuvre de flammes, dansant, joyeuse et paisible.
La Jinniya disparut dans sa tente, non sans jeter un œil au duo qui s’approchait, la servante devant Asel, hochant la tête en voyant sa maîtresse.
Elle avait regagné presque aussi facilement son silence qu’elle ne l’avait quitté.
Elle laissa Asel quelques secondes qui devinrent rapidement des minutes avant de revenir avec deux petites potions, qu’elle vint poser à côté de la jeune fille.
« Une pour le sommeil, l’autre pour la nausée. Les cauchemars peuvent rester plusieurs mois... » souffla-t-elle, sans qu’on ne sache bien si c’était par expérience ou simplement le fruit de ses connaissances.
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