Lupus lupus... (terminé)

Identité : Graham, Charles

Date et Lieu de naissance : 2 Avril 1981

Statut civil : Célibataire

Scolarité : Charles a fait plusieurs années à
Koldovstoretz, puis il s'est inscris aux MULOTS de Politique Magique, à Poudlard. Il s'agissait d'un élève brillant, exemplaire. Il a été placé à Serdaigle durant son échange scolaire.

Profession : Représentant britannique au Congrès Internationale de Sorcellerie.

Baguette magique : 28cm, rigide, Bois de Cerisier, Ventricule de Dragon.

Famille :
Charles est issus d'une famille ouvrière qui s'est faites attaqué un jour par un Loup Garou errant. Ses parents étaient des moldus, ils furent rapidement contraint à plusieurs règles qui ne comprirent pas, du Ministère de la Magie Britannique avec lesquelles ils durent vivre pendant des années. En effet, le statut de "Moldu" semble disparaître, la priorité étant la nomination de "Loup Garou".
A l'âge de 11ans, sa famille est éliminé sous ses yeux par un groupe pro-sang pur et anti-Loup. Charles devient donc le dernier membre de la famille Graham.
Hérédité du sang : Né-Loup

Particularité magique : Loup-Garou, à la carrure grande et fine, qui lui permet d'être leste, vif et endurant. Son pelage est gris foncé avec une bande noire sur le dos qui tend à s'agrandir au fur et à mesure que les années passent.

Caractère :
Aux yeux de tous :
Ayant une double personnalité pour protéger ses arrières, Charles est aux yeux de tous quelqu'un de naturellement souriant, élégant et poli. Très bien éduqué, c'est un gentleman exemplaire, à l'humour certes un peu acide mais qui ne déteint pas du tout avec sa grande culture et son langage si affuté. Il semble confiant de lui même et semble aussi savoir ce qu'il veut. Déterminé, il est réputé pour défendre la Grande Bretagne avec arguments et élégance au sein du Congrés Internationale. Il s'agit d'un homme qui est d'apparence bonne, qu'on aimerait tous avoir pour voisin, et qui pourrait aider une vieille dame à traverser.
Dans les faits :
Charles est un psychopathe anti-sorciers. Il les hait, et plus particulièrement les Sang Pur, qu'il rend totalement responsable de la mort de ses parents dans sa globalité. Pour lui, les assassins de ses parents ne sont que le reflet d'une idéologie plus profonde qu'il faut totalement exterminer, non pas de la surface britannique mais de la surface du globe. Mégalomane, il est convaincu que la race qu'il nomme "Homo Lupus Lupus" doit être majoritaire, le reste étant condamné à l'esclavage ou à la mort. Il est cynique, narcissique, manipulateur et agressif. Son supplice favori est "la Morsure ou la Mort", qui consiste à s'enfermer avec un sorcier ou un moldu ayant fait du tort à la Meute et lui laissant le choix de mourir ou de devenir un des leurs.
Il est également très intelligent et établit ses plans à l'avance. Son plan de "remplacement lupin" est quelque chose de murement réfléchi. Comme Langue-de-Serpent (high five les fans du SDA !), il est la voix qui murmure à l'oreille de Ryan pour l'aider à prendre ses décisions.

Patronus : Il n'est pas capable d'en produire un.

Miroir de Risèd : Lui, bras écartés et l'humanité entière sous forme de Loup-Garou derrière.

Epouvantard : Le Sang-Pur qui élimina ses parents avec un grand sourire, qui lui met un petit "LG" sur le front avec le sang de ses parents.

Particularités : Charles dispose de toutes les particularités propres aux loups-garous. Sa silhouette est grande et athlétique, représenter sous la forme de son Loup. Il a une vitesse et une endurance plus grande que la moyenne, et également une force légèrement supérieure. Sa régénération se fait de manière plus accrus et ses sens sont plus développer. Il est capable de se maîtriser totalement sous forme louve, ayant accepter ce qu'il est depuis fort longtemps.
Il a la double nationalité, Britannique et Russe. Il est britannique de naissance, et il a obtenu la nationalité Russe en résidant à ‎Koldovstoretz.
Il parle couramment : Anglais, Russe, Mandarin, et Allemand. Il a de très bonnes notions en Espagnol, Français et Portugais. Mais sa langue favorite reste quand même le langage lupin.

Qui es-tu ? : Rémi toujours Rémi !

Faceclaim & Crédits :

Trigger Warnings : Viande rouge à vif, Sang, manipulation, torture psychologique et physique... MAIS VOUS ME CONNAISSEZ ! Je vous préviendrai si jamais j'ouvre un rp de ce genre, et il sera notifier en TW!

Comment avez-vous connu le forum? :
Il y a fort fort fort longtemps! Alors que le monde n'était encore qu'en phase bêta !
Un petit plus ? : Dunn, j'arrive !

Personne ne nait foncièrement bon ou foncièrement mauvais. Chacun suit son parcours pour devenir une femme ou un homme accompli, maître de sa destiné.
L'Enfant est né Loup, mais pas mauvais.
C'est la société, qui en a décidé ainsi.


Que faisaient-ils ici ? Dans cet hôpital étrange pour « Sorciers » ? Le visage fatigué et encore en larme, Martha tenait son petit Charles qui venait de naître dans les bras. En face d’eux, un Médicomage aux traits fins et surtout au visage exprimant le plus pur des mépris leur déclara :

« Il y a de grande chance que votre enfant soit aussi victime de la Maladie. »

Pas de navré, pas de désolé. James, fier mâle se dressa presque face à lui. Sorcier ou pas sorcier, il en avait absolument rien à faire. Cela faisait maintenant des années que les semblables de cet homme vêtu de blanc et de vert l’oppressait et le forçait à vivre en paria lui et sa femme… Et maintenant… sa progéniture.

« Il n’est pas malade. » dit-il d’un ton de défi.

« Allons, Monsieur Smith, voyez la réalité telle qu’elle est. » poursuivit-il.

Mais, James Smith n’était pas véritablement du genre à voir la même réalité que cet homme. Il faisait certainement parti d’eux. Ceux qui les méprisaient et  faisaient de sa vie un enfer…

« Nous partons sur le champs. » dit soudain Martha.

Le médicomage et James eut un air surpris. Mais après tout, James se résigna et eut un léger sourire en coin. Oui. C’était un Né-Loup. Charles était largement capable de vivre hors d’une pouponnière, et Martha reprenait déjà des forces. Mais ce crétin de sorcier n’y comprenait rien car il n’avait certainement jamais cherché à comprendre…



TW : viol, sang, violence intense.

« Béni ce repas Seigneur... »

Charles tenait la main de son père et de sa mère. Devant eux, un modeste repas gagné à la sueur du front de James et à l’acharnement de Martha à trouver un emploi digne. Majoritairement fait de pomme de terre, un poulet trônait devant la table, car aujourd’hui, nous étions dimanche.

« Papa, pourquoi dieu existerait ? Si c’était le cas, nous ne serions pas obligé de vivre tout ça ? »

11ans, c’était le temps des vraies questions. Toute une vie menée et rythmée par le travail acharné l’usine et les contrôles incessant et indescent du Ministère de la Magie, comme ils aimaient à se faire nommer. Et… Charles voyait aujourd’hui un enfer.

« Allons, ne dit pas mon garçon. Dieu nous a fait ainsi. C’est une bénédiction et c’est le meilleur que nous puissions avoir. Nous avons une constitution solide qui... »

Mais James n’eut jamais le temps de finir sa phrase. La porte d’entrée vola en éclat. Trois hommes encagoulés rentrèrent, dans des rires gras et… ivres. L’un d’eux tituba, brisa un vase et se mit à éclater de rire.

« Bonsoir mes louvetaux ! » dit l’homme de devant.

James s’était levé, ses instincts de mâle et de chef de meute avait  repris le dessus. Rapide comme l’éclair malgré l’ivresse, la baguette de l’homme de devant fendit l’air.

« Oh, sûrement pas. Incarcerem. »

James tomba, ligoté. Sa résistance commença à se faire connaître. C’était curieux. Pour atténuer cela, l’homme mit un grand coup dans le ventre de James. Charles bondit, d’un seul coup, sa fourchette se planta dans la cuisse de l’homme à une vitesse ahurissante.

« Putain salaud ! »

« Endoloris. »

Le deuxième, dont la scène avait du faire décuver leva sa baguette. James s’effondra et se roula au sol avec des hurlements horribles qui firent lever sa mère. Par réflexe, un Levicorpus partit et cette dernière se retrouva la tête en bas.
Le premier, visiblement le meneur, enleva sa fourchette de sa cuisse. Une tache de sang était visible et ne faisait qu’accroître l’envie meurtrière du petit Charles. Sa baguette tomba sur sa jambe qui se mit visiblement à arrêter de saigner.

« Déjà à moitié animal hein… Petite merde… Justement… On est venu rendre une petite visite à toi et tes parents… Vous êtes sur la liste des Monstres. Et sais-tu ce qu’on fait des monstres ?… Charles ? »

Son visage s’était approché de l’adolescent. Même sous la cagoule on pouvait deviner un sourire carnassier. Il tenait une liste où l’on pouvait y voir le nom de ses parents. Et le siens.

« On les élimine. »

« RAAAAAAH ! »

Charles leur sauta au cou, mais… l’homme fut plus rapide.
La suite n’est qu’une succession de souvenir flou et étrangement précis pour Charles. Il revoit sa mère, se faire violer en hurlant sous le regard impuissant de son père. Puis, une fois la besogne finit, son père se faire démembrer cette fois-ci sous le visage vide et impassible de sa propre mère. La pupille du petit Charles se dilate de colère et semble pulser sous les effets de son sang Loup. Une fois son père mort, les trois hommes se retournent à nouveau vers la mère. Ils semblent se lasser… D’un éclair vert, la mort quitte ses yeux. Remontant son pantalon et titubant, l’homme qui était rentré en premier arrive vers le petit Charles.

« Et voilà comment on traite les monstres Charles. Ca t’a plus ? »

Charles ne peut pas bouger. Enfin, il sourit et il affirme de la tête. L’un des trois sorciers le maintient sous imperium. Les trois éclatent alors d’un rire sonore.

« Allez, on se casse… mais avant, on élimine le dernier. »

Mais la porte s’ouvre sous une lumière aveuglante. Charles ne voit plus rien, il n’entend que les bruits des maléfices qui claque. Des jurons sont prononcés dans une langue étrangère. C’est Frère Loup ! Il est venu les sauver !
Quand Charles retrouve enfin la vu, frère Loup l’observa d’un œil critique.

« Grr. Saloperie de sangs purs. »(accent Russe)

Derrière lui, les trois gisent sur le corps de sa mère et les membres de son père dans une véritable marre de sang. Frère Loup a le visage couvert de sang lui aussi. Il attrape brusquement Charles par le col.

« Allez gamin. On dégage de là. »

Tremblant, Charles n’ose plus bouger. Mais la force de Frère Loup est immense. Tous deux, passent alors la porte. Charles ne reverra pas l’Angleterre avant un moment.





« Gnn... »

Le corps frêle de Charles était gelé. Ses mains recouvertes d’un bandage de fortune tirait un immense traîneau. Assis dessus, Frère Loup buvait une bouteille de Vodka au goulot. C’était comme ça que certains enseignements se déroulaient à Koldovstoretz. On partait, en petit groupe pour des expériences et des rites initiatique. Et on revenait faire le bilan en fin de semaine. Charles, lui, avait quitté le Palais depuis 2 semaines déjà. Epuisé, il s’effondra sur le sol. Le nez dans la neige, il n’eut qu’une envie : mourir, pour que cela cesse comme ses parents.

« Debout. » grogna Frère Loup.

Il le saisit par le col et le souleva sans mal comme le faisait tout bon Loup Garou. Les jambes tremblantes, Charles observa l’homme qui l’avait amené ici.

« Je… j’arrête Volodimir… Je… j’en peux plus. J’y arriverai jamais. »

Depuis la mort de mes parents, Charles s’était juré de les venger. Il s’était juré, que les Sangs Purs paieraient pour ce qu’ils avaient fait à ses parents. Cela ne serait pas une vengeance rapide, violente et directe. Non, elle serait… Lente, cruelle. Comme un poison qui fait pourrir quelqu’un de l’intérieur.

« Mmh. Et ta promesse mon garçon ?.. L’aurais-tu oublié ? Allez, bois ça. »

Le tenant toujours par le col, il le força à boire de sa vodka. Mais il n’y avait pas que cela à l’intérieur. Le corps de Charles se réchauffa et une énergie nouvelle s’empara de son corps. Il se releva et reprit sa route… Un long périple l’attendait.




L'intérieur de la Forge était aussi chaleureuse que l'extérieur du Palais était cruel. Au milieu des fourneaux, plusieurs étudiants étaient les mains dans le dos, devant les armes qu'ils avaient confectionné. C'était un rite obligatoire de l'école. De nombreux étudiants avaient confectionner des épées, des haches et autres armes massives. Charles, lui, attendait son tour derrière deux dagues parfaitement droites aux manches bleutées couvertes de runes. Sur la lame, un Loup hurlant était gravé.
Les examinateurs arrivèrent. Frère Loup n'avait pas eu le droit de venir, c'était la règle. Charles, droit comme un I, attendait qu'ils arrivent. Enfin... Après avoir longuement insisté sur la maladresse d'un Bouclier sensé repousser les maléfices, il s'attardèrent sur les deux dagues devant Charles.

« Oh… Voyez vous cela. »

L’un des examinateurs s’en saisit. Il maintint l’arme en équilibre parfait sur son doigt. Bien évidemment, sa main était ganté en cuir de dragon. Charles avait notifié que les lames étaient maudites.

« C’est donc cela, les Lames du Jugement. Quel curieux nom... »

Ils n’avaient pas le droit de critiquer le nom, c’était dans le protocole et Charles le savait. Il ne bougea pas d’un pouce et ne se laissa pas perturber.

« Métal gobelin d’origine britannique… Très bon choix. Equilibre parfait, manche en corne de licorne… Majestueusement ouvragé... »

Il montra les lames aux deux autres examinateurs. Ces derniers, malgré le protocole, émirent quelques regards surpris. Charles, essaya de rester impassible, les mains dans le dos malgré la fierté qui lui brûlait la poitrine.

« Ont-elles des particularités magiques ? »

Charles prit alors la parole. Comme d’habitude, c’était avec un Russe parfait, et d’une voix calme, intelligible et parfaitement maîtrisée.

« Etant en argent Gobelin, elles ont été tremblé dans du venin de Basilic, et dans du sang de Dragon. L’un permettant de la rendre résistante à la magie et l’autre… Permettant de tuer d’une mort lente celui qui en a subi le prix. »

Un léger sourire fier apparut sur le visage du jeune sorcier. Il en avait bavé pour récupérer ses deux ingrédients afin de renforcer mes lames. L’examinateur le plus vieux sembla prendre des notes. Après quelques hochements de têtes, ils notèrent quelque chose sur leur calepins et… s’en allèrent sans un mot. Charles, lui, était confiant.





Charles observait les statues sur les murs du Château. Il était à Poudlard… Ses études générales étant terminés à Koldovstoretz, il avait demandé une poursuite d’étude en échange scolaire. Bien évidemment, il avait changé de nom. Charles Smith était un Loup Garou dans les registres du Ministère. Et… Un Loup Garou mort.
Là bas, personne ne lui avait jamais demandé son nom. Ce n’était pas cela qui faisait le sorcier. Ici, en revanche… Les Sangs purs et leurs noms maudits qu’ils trimbalaient comme des uniformes étaient à vomir. Il avait donc pris le nom de Graham, et s’était fait passé pour un né-moldu orphelin recueilli à Koldovstoretz. Le pire… C’était que l’intégralité de cette histoire était la vérité. A un détail prêt. C’est ce qui faisait un… excellent mensonge. Une grande part de vérité et un détail faux. Frère Loup l’avait bien formé.
Bras dans le dos, dans son uniforme de Serdaigle, il observait en silence les statues, ainsi que les sabliers. Songeur. Il aurait pu faire toute sa scolarité ici… Être un étudiant normal anglais, qui avait suivi la voie classique. Mais… Le destin en avait fait autrement.

« Que faites ici à une heure pareille Graham ? »

Le Professeur de Métamorphose, observa le jeune homme. Ses vieux os lui faisaient mal. Charles, se contenta de le regarder d’un air poli et… se mit même à lui sourire. Les professeurs l’aimaient bien, car c’était un excellent étudiant. Ses notes étaient brillantes et son cursus exemplaire. Beaucoup disaient que même en tant que Né-Moldu, il irait très loin.

« Je songeais, Professeur. Je ne voulais pas vous manquer de respect. »

Le professeur eut un rire poli, puis vint se mettre aux côtés de Charles. Il observa les statues représentants les Chevaliers.

« Il est dit, qu’Helga Poufsouffle les a elle même placé ici. Afin qu’ils protègent Poudlard des invasions. Elles sont très anciennes. »

Charles émit un petit rire et se tourna vers le professeur.

« Nous pouvons être ancien, et garder toujours notre magie du départ... »

Ca lui était directement adressé. L’enseignant le prit comme un compliment. Posant une main sur son épaule, Charles émit un léger sourire. Mais à l’intérieur, le Loup n’avait qu’une envie. Tuer ce stupide Sang Pur qui se croyait supérieur.

« Vous êtes véritablement exceptionnel, pour quelqu’un de… votre rang. Koldovstoretz forme bien ses étudiants. Bien vous devriez aller vous coucher. »

Charles sourit, et inclina poliment la tête. Cet imbécile avait eu l’audace de lui faire un affront direct. Il avait senti, au fond de son compliment, une vraie méprise. Que cela n’était pas normal d’avoir du sang moldu et d’être aussi… Brillant.
14 jours plus tard, l’enseignant fut porté disparu.
La BPM mit des jours, puis des mois à le chercher et à enquêter. En vain. Ce dernier semblait tout simplement s’être volatilisé.
Charles quand à lui, savait très précisément où il se trouvait.





Assis derrière un petit bureau, au sein de la Coopération Magique internationale, Charles triait ses dossiers dans son costume impeccablement plié et repassé. Il était réputé méticuleux, travailleur et très performant. De nombreuses personnalités politiques s’étaient, au cours de ses dix dernières années arrachés ses services pour être directeur de cabinet. Il était aller d’étage en étage, et les avaient presque tous fait, à l’exception de celui des Mystères. Il s’était toujours bien garder d’en approcher de trop prêt.
Il avait vu les lois anti-Loup dévorer ses semblables. Il les avait rejoins. La Meute, comme on l’appelait. Et, chaque jour, il avait tenté d’atténuer les délires de plus en plus horribles de ses Sangs Purs pour nuire à ses semblables. Oh, ce n’était pas grand-chose. Un conseil bien placé, une remarque au bon moment… Et la loi d’origine prévu par le Département de Justice Magique avait été atténué au niveau des peines. Il n’avait fait que cela… Oeuvrer dans l’ombre pour la cause. Certains, au sein de la Meute le considérait comme un « froid ». Ceux qui n’osaient pas se mouiller. Mais l’Alpha, lui, connaissait son potentiel. Et il savait qu’il pouvait être… Utile. Très utile, d’avoir l’un des leurs à un poste bien placé.
Aussi, Charles y avait travaillé. Et plutôt bien.
Le Sous-Directeur à la Justice Magique rentra dans son petit bureau en trombe.

« Graham ! C’est une catastrophe ! La loi sur les agressions magiques à l’encontre des moldus ne passe pas du tout ! J’en étais certains ! La clause de légitime défense n’entre plus en compte ! Ce qui fait… Que nous sommes à leurs merci si jamais ils nous agressent ! Vous vous en rendez compte Graham ? »

Charles releva la tête et déclara d’un air poli.

« Oui, Monsieur. »

Lui, continua à gesticuler dans tous les sens.

« Bientôt, on devra les pousser à nous attaquer… Eux et leur sang sans magie… Dire qu’ils arrivent à donner des gens… comme... »

J’avais froncé les sourcils. Il venait certainement de se rappeler que j’étais un Né-Moldu. Au fond ils étaient tous identique. Mon sourire se fit poli, et, pour sa part, il trouva cela… Presque normale, et se contenta de répondre d’un ton un peu bourru.

« Excusez moi… mais vous comprenez... »

La suite se passa comme d’habitude. Argumentations anti-moldu, louanges des vieilles familles de Sang-Pur. Charles, ne fit qu’affirmer de la tête en souriant poliment pour lui donner raison. Mais, la Bête en lui se réveilla. Elle lui griffa l’intérieur du corps, et lui murmura qu’il méritait de mourir. Que c’était avec des gens comme lui, que les siens étaient persécutés.
La semaine suivante, il manqua à l’appel. On le chercha des mois. Et on le cherche encore.
Charles quand à lui, sait où il se trouve.





Charles s’avança au milieu du Congrès. Il avait parcouru beaucoup de chemin, pour en arriver là. Vêtu d’un costume coupé à sa taille, rayer et élégant, il traversa la salle principale du Congrès Internationale de Sorcellerie d’un air rapide et dynamique. Derrière lui, un assistant le suivait.

« Monsieur Graham, la réunion ne va pas tarder à commencer ! Le sujet de l’Egypte va être évoqué… Et le Ministre veut connaître votre opinion avant de vous envoyer les directives... »

Charles s’arrêta, serra une main avec un sourire charmeur et politicien, au représentant Indien qu’il connaissait bien. Puis, il se tourna vers son assistant déclara poliment.

« Dites lui que son opinion sera la mienne... »

Ca fonctionnait comme cela. Pour le moment, Charles se faisait discret. Il se contentait d’utiliser son poste comme source d’information pour la Meute. Il était dans une configuration où il avait accès à beaucoup d’informations, sans pour autant être soupçonnable. Il transmettait tout à Ryan, comme convenu. Et toute cette discrétion avait un prix. L’assistant écrivit quelques notes, puis poursuivit.

« Il y a une réunion du Comité Internationale des Êtres. Le Manitou Suprême refuse toujours la présence des Loups-Garous. Il est noté sur votre planning que vous participerez à la réunion… Dois-je l’annuler ? Votre conversation avec le Ministre est la priorité ? »

Charles s’arrêta brusquement et l’assistant lui rentra dans le dos. Il dut être surpris de sa musculature bien camouflée et tonique, car il recula de plus pas sous l’effet du choc.

« Non. J’y assisterai. » dit-il d’un ton neutre.

Il marqua un temps d’arrêt, puis, poursuivit :

« Et vous feriez bien de noter ma prise de parole. C’est regrettable que le dialogue soit fermé. Nous avons réussi à l’entretenir avec les Gobelins durant des siècles. Alors, je ne vois pas pourquoi il serait rompu avec les Loups Garous. »

Charles avait dit cela d’un ton un peu neutre mais engagé. En même temps,il était réputé pour être un politicien progressiste, dans tous les domaines. Alors sa défense subtile des Loups-Garous passaient inaperçu. D’ailleurs, il avait besoin d’avoir une discussion avec l’Alpha. En tant qu’un des Bêta de la Meute, il n’appréciait que fort peu les excès de zèle de violence. Certes, l’avènement d’Homo Lupus ne se ferait pas sans sang versé. Mais… Les boucheries inutiles comme les aimaient Ryan l’agaçait.
Il s’installa à son fauteuil avec inscrit « Grande Bretagne », puis se tourna vers son assistant.

« Et j’irai sans discours. Ne préparez rien. »

Charles savait très bien ce qui allait dire. Mais… Tout en mesurant ses propos. Il tenait à son poste. Et si Dunn passait, il allait devoir le garder. Il espérait au fond de lui, que ce crétin passe. La Meute pourrait alors se déchaîner. La violence appelerait la violence et les siens seraient toujours plus nombreux et organisés. Alors, les crétins de son sang si ancien et si « pur » comprendraient ce que signifie le mot « Terreur. »