On en rira quand on le verra sous un jour meilleur. * Apo *

« Dégage ! »

J’étais arrivé devant l’une des diligences tirés par des chevaux invisibles de Poudlard. Ne regardant même pas qui était la personne avec Apolline, je l’avais poussé sans vergogne hors de mon chemin. Ni une ni deux, devant la gare de Pré-Au-Lard, je pris Apolline par le poignet et je l’invitais plus ou moins par la force à monter avec moi. Une fois à l’intérieur, je claquais la porte de la diligence, et je sortis un espèce de parchemin très ancien.

« Ok ! Parfait ! Et c’est parti ! »

Sur le parchemin ancien, des runes étaient écrites en japonais. J’appliquais cette dernière entre les deux portes de la diligences. On entendit un bruit de scellement mécanique sonore et une vive lumière doré nous ébloui pendant un court instant. Derrière, j’entendais la personne que j’avais poussé essayer d’ouvrir la porte en gueulant autant d’Alohomora que possible. C’était mon père qui m’avait fait ce sort de scellement. Elle pouvait y aller autant qu’elle voulait, même un Bombarda n’en viendrait pas à bout. Plutôt fier de moi, je passais ma main dans les cheveux et je souriais un peu bêtement.

« Salut Apo ! Et ouais, c’est un kidnapping ! »

Je lui adressais un sourire radieux mais très stressé. J’avais préparé mon coup depuis plusieurs jours déjà. Alors que la diligence commença à avancer vers Poudlard, je m’assis en face d’elle un grand sourire sur les lèvres. C’était un sourire de plus en plus tendu.

« J’espère que tes vacances se sont bien passés ! Les miennes étaient cool, surtout la France, j’te raconterai ! »

Purée mais qu’est ce que j’étais con. J’aurai jamais du lui parler de la France. Mais je trouvais quand même le moyen de me resaisir ! Aller Michel-Ange ! Je me mis une énorme gifle devant elle pour me motiver.

« Bon. Il fallait qu’on ait cette discussion. Ou du moins que je te parle. En tête à tête et avec personne pour nous emmerder. D’où le sort de scellement… Au moins je suis sûr que tu peux pas t’enfuir ! »

Je souriais puis je repris mon sang froid. Je crois que de mémoire, je n’avais jamais autant stressé de ma vie. J’inspirai un grand coup.

« Ecoute. Je t’aime. C’est une évidence et c’est un fait que je peux pas contrôler. Je t’aime depuis qu’on s’est rencontré quand on était gamin à cette fête foraine. Je t’aime de tout mon coeur et de tout mon être. Depuis toujours et depuis que mon regard à croiser tes yeux. »

Je baissais quand même la tête, légèrement honteux de ce que je venais de dire. Mais finalement je relevais les yeux pour la regarder dans les siens avec un air de défi dans le regard. J’avais pas honte de mes sentiments.

« Je sais que tu l’as plus ou moins su, mais… Je voulais que l’entende de ma bouche. Je t’aime et je suis convaincu que nous sommes fait l’un pour l’autre. »

Ma gorge se noua et je continuais de la regarder dans les yeux. Un long silence s’installa, puis… Je m’assombris brusquement.

« Mais… Ca semble pas être ton cas. Ou alors, si ça l’est, tu n’as pas le courage de l’accepter et de le vivre à fond. »

Je me retenais de ne pas pleurer. J’étais un grand émotif. Il n’en fallait pas beaucoup pour que je verse des larmes mais là, je tins bon.

« Alors j’ai pris une décision, pendant ces vacances : Avancer. Arrêter de vivre dans le passé, et sur des espoirs et des suppositions. J’ai toujours été comme ça, tu le sais. Un fonceur. Mais avec toi, j’ai eu tendance à m’enliser dans l’espoir. Alors c’est terminé Apolline. J’arrête. »

Je m’étais levé. La diligence trottait à vive allure. J’avais tout prévu. J’allais terminer mon super speach. Elle allait se jeter sur moi et hurler mon prénom pour me dire de revenir. Mais il allait être trop tard ! J’aurai sauté dans le vent, au milieu de Pré-Au-Lard ou du Parc. Libre ! Toujours debout, je posais une main sur la poignet, et l’autre sur le parchemin de scellement.

« Tu fais ce que tu veux. Mais pour moi, il vaut mieux que j’avance. Que je continue. Quand tu seras prête, je te ferai une petite place sans problème. J’ai toujours de la place pour toi de toute façon. Mais ne tarde pas trop chérie… Les émotions, c’est comme le feu. Si tu ne l’entretiens pas... »

Je la regardais dans un air mystérieux. Tirait sur le parchemin, prêt à sortir.

« …Il s’éteint ! »

BAM ! C’était le moment ! Je tournais la poignet et… je me pris avec violence la porte dans la gueule et je retombais en arrière dans la diligence. Le parchemin dans ma main s’enflamma. Je me levais alors pour ouvrir la diligence, en vain.

« Euh… Alors, tu vas rire, mais je crois que je nous ai enfermé définitivement ici toi et moi ! »

J’essayais encore et encore d’ouvrir la poignée.

« Bon… euh… les vacances donc ? »

J’avais prévu de tout lui balancer à la gueule et de sauter. Mais… J’étais coincé là avec elle… Quelle poisse !

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On en rire quand on le verra sous un jour meilleur

@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Les yeux grands ouverts, écarquillée de surprise, Apolline observa son frère qui se trouvait à ses côtés. Du moins, qui l’avait été, car là, le pauvre @Thésée Dunn se retrouvait les fesses au sol. La sorcière n’eut même pas l’occasion de tenter d’aider son petit frère à se relever qu’elle sentit une emprise sur son poignet. C’est au moment où elle posa son regard sur celui qui avait osé faire cela qu’Apolline se figea sur place….comme si elle venait de perdre tous ses moyens, incapable de rétorquer quoi que ce soit. Elle ne se débattit pas, se laissant entraîner dans la diligence.

« Thésée va te tuer. » sortit finalement Apolline alors qu’elle prenait place sur une banquette.

Connaissant son frère, il ne se laisserait pas faire. Elle était même sûre qu’il allait monter dans la diligence et régler ses comptes avec Michel-Ange ici même. Mais lorsque le poufsouffle sortit un parchemin de son sac, Apolline fronça les sourcils. Qu’est-ce que c’était ça ? Apolline imagina alors une déclaration d’amour et commença à se sentir presque mal. Mais finalement, elle aurait préféré que ce soit cela plutôt qu’un sort de scellement…qui n’avait absolument pas l’air anglais. Apolline entrouvrit la bouche, visiblement surprise et choquée de la situation.

« Mais ça va pas bien toi ! » rétorqua-t-elle alors qu’elle entendait son frère Thésée tentait d’ouvrir la diligence à coup de sortilège, en vain. « T’avais vraiment besoin de faire ça pour me parler ? » soupira-t-elle.

Certes, Apolline ne savait absolument pas où ils en étaient ensemble. Mais…elle n’était pas une gamine et elle ne fuyait jamais les conversations. Elle fuyait simplement ses sentiments pour Michel-Ange. Ce n’était pas la même chose. Les sourcils froncés, Apolline l’observa prendre place en face d’elle. Et ses sourcils se froncèrent encore un peu plus quand il évoqua la France. Evidemment, l’image de Céleste brouilla son esprit. Pour chasser cette vilaine pensée, Apolline secoua brusquement la tête.

« Je n’aurais pas pris la fuite… » coupa Apolline assez sèchement, comme si elle venait d’être touchée dans son orgueil, dans son égo.

Le début de la déclaration de Michel-Ange réchauffa le cœur d’Apolline qui ne put s’empêcher d’avoir un léger sourire, presque gênée. Mais ce sourire s’effaça progressivement, au fur et à mesure qu’il continuait sa tirade. Elle n’arriva même pas à en placer une. Elle avait voulu lui dire que c’était plus compliqué que cela. Elle avait voulu lui dire la conversation qu’elle avait eu avec ses parents, ou plutôt avec sa mère. Mais ses paroles avaient l’effet d’un coup de massue. Elle avait la désagréable impression de revivre ce qu’ils avaient vécu en fin d’année scolaire, lorsqu’il lui avait annoncé qu’il partait. Pourquoi ne l’avait-il donc pas fait ? Pour encore mieux piétiner le cœur d’Apolline ?

Apolline leva la tête alors que Michel-Ange venait de se lever. Il était sur le point de partir. Est-ce que c’était une blague ? Apolline était prête à se lever pour l’empêcher de partir, de prendre la fuite, pour avoir son droit de réponse. Mais finalement, le destin était de son côté puisqu’il n’arriva pas à ouvrir la porte, se faisant éjecter en arrière. Un sourire narquois trôna sur le visage d’Apolline avant de prendre conscience de la situation quand Michel-Ange annonça qu’il les avait enfermés définitivement.

« C’est une blague, hein ? Mauvaise blague, mais blague quand même ? » demanda Apolline, le ton peu rassuré. « N’est-ce pas Michel-Ange ? »

Mais le parchemin qui venait de prendre feu, les vaines tentatives de Michel-Ange d’ouvrir la poignée semblait montrer qu’il ne blaguait pas. Ils étaient coincés. Apolline sentit la moutarde monter. Incapable de rester assise tranquillement à sa place, Apolline se leva brusquement, se retrouvant juste en face, à un petit mètre de Michel-Ange.

« Mes vacances ? Sérieusement ? Tu crois que j’ai envie de te raconter mes vacances au lieu de chercher un moyen de sortir de là ? » s’agaça Apolline avant de revenir sur le sujet principal. « Mais puisque nous sommes coincés, je vais utiliser mon droit de réponse. Non mais sérieusement, tu comptais t’enfuir sans me laisser répondre ! » rouspéta Apolline qui se laissa tomber lourdement sur la banquette, les bras croisés contre sa poitrine, l’air boudeur. « Tu as pris cette décision de tout arrêter, après ou avant d’aller voir Céleste en France ? » interrogea Apolline les sourcils froncés.

Inspirant et expirant fortement, Apolline glissa son regard sur le côté, comme incapable de regarder Michel-Ange dans les yeux. Un flot d’émotion était en train de l’envahir. Elle avait envie de l’embrasser autant qu’elle avait envie de le tuer. Peut-être même qu’elle ferait les deux. Mais pour l’instant, Apolline sortit seulement sa baguette, la pointant d’abord sur Michel-Ange, quelques secondes, avant de la pointer sur la porte.

« Il doit bien y avoir un moyen de sortir. Il…faut qu’on sorte ! Il y a la répartition des premières années et…je suis préfète en chef ! Je ne peux pas rater ça ! » expliqua Apolline sans pour autant lancer de sortilège.

En réalité, elle ne voyait pas ce qu’elle pourrait utiliser pour essayer d’ouvrir cette fichue porte. Son regard glissa sur Michel-Ange, lui offrant un regard plissé, presque noir. S’ils étaient coincés c’était entièrement sa faute.

(c) oxymort

«C'est bon il va s'en remettre c'est un grand garçon. De toute façon j’pense qu’on va mourir ici. Mais je suis content de mourir avec toi. »

Je finis par m’asseoir en face d’elle et je l’observais d’un air désolé. Avec un ricanement, je sortis ma baguette et je soupirai :

« Heureusement que l’un de nous deux a un cerveau et sait faire un Patronus hein… Ca va je te charie. »

Je sortis ma baguette, et observait Apolline droit dans les yeux. Mes joues devinrent un peu rouge, car ma pensée agréable et mon souvenir heureux se tenait en face de moi en chair et en os. Repensant à tout ce que l’on avait vécu, je déclarai :

« Spero Patronum. »

Un petit renard argenté sortit de ma baguette et fonça sur Apolline pour lui lécher le visage. Evidemment, il n’y arriva pas puisqu’il n’était pas physiquement préhensible. Je laissais un petit moment d’attente, et j’attendis que le renard vienne vers moi.

« Va trouver du renfort. Va chercher @Adil Mesli et explique lui la situation ! »

Le renard s’en alla. S’il y avait quelqu’un sur qui on pouvait toujours compté, c’était bien Adil ! Même s’il n’était pas spécialement plus doué que moi en Sortilège, je comptais sur lui pour trouver une solution. Calme, et ayant pleinement confiance en mon ami, je m’asseyais correctement en observant Apolline en fronçant les sourcils.

« Qu’est ce que ça peut te faire que j’ai vu Céleste ou non au juste ? Je croyais que ça ne t’intéressait pas et que t’en avait rien à faire ? »

Une lueur amusée passa dans mon regard. Preuve que j’avais raison dans mes propos d’avant, qu’elle m’aimait, et elle ne voulait seulement pas l’accepter. Un peu las, je passais ma main sur mon visage et je soupirai. J’en avais marre de me prendre tout le temps la tête avec elle.

« Ecoute j’ai pas envie de me prendre la tête avec toi. J’suppose que toi aussi tu t’es pas privé pour en profiter et est ce que je te dis quelque chose ? Non Apolline. Pourquoi Apolline ? Parce qu’on sort pas ensemble, Apolline. »

J’avais répété trois fois son prénom en entier. Je savais que c’était trois fois de trop. J’affichais un rictus moqueur signifiant que je n’avais pas du tout envie de parler de ce sujet, qui s’était d’ailleurs extrêmement mal passé. Une boule au ventre naquit rien que d’y penser.
Finalement, je me levais. Tout le monde savait que je ne tenais pas en place en règle générale. Alors dans un espace clos. Je commençais à essayer de faire les cents pas dans la diligence en attendant qu’on vienne nous sauver. Tout ce que je fis, c’est toucher plusieurs fois les jambes d’Apolline et trébucher deux fois.

« Ca va arrête de chouiner… Tu vas la voir ta cérémonie de répartition. Tu crois que ma présence est pas tout aussi importante pour les Pouffsouffle ? Leur Capitaine qui leur rapporté la Coupe l’an dernier ? Un héros madame ! »

Je brandissais mon poing en l’air et sautait d’un air triomphant. Bien évidemment, je me pris une fois de trop les pieds dans ceux d’Apolline et je chutais sur elle de tout mon long. Ma tête heurta la cloison de la diligence et je sentis mes bras essayer de se rattraper maladroitement à elle. Une de mes mains toucha sa poitrine et l’autre prit sa main, alors que j’essayais de me redresser. Finalement, j’arrivais à me hisser et m’asseoir à côté d’elle, une bosse apparaissant au milieu de mon front. Je me rendis alors compte que j’avais toujours ma main dans la sienne.

« Excuse moi. »

Je lui serrai la main. J’avais tout sauf envie de la lâcher. Je restais là, inerte, avec ma bosse au milieu du front comme une licorne, ma main dans celle d’Apolline que je serrai un peu fort. Je relâchais la pression mais… gardait le contact avec elle. Epaule contre épaule, visage à quelques centimètres l’un de l’autre, je la regardais dans les yeux avec une furieuse envie de l’embrasser.

« Qu’est ce qu’on pourrait faire en attendant Adil ? »

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On en rira (...) sous un jour meilleur.

feat. @Apolline Dunn & @Michel-Ange Grimm, le 01.09.2022.

Adil avait cru pendant longtemps que les diligences étaient enchantées, leur permettant de se déplacer sans être tirés par des chevaux ou autre. C'était durant un cours de Soins aux Créatures magiques de @Kathleen J. Jones qu'il apprit, qu'en faites, des Sombrals tiraient les voitures du Pré-au-Lard jusqu'au perron de l'immense entrée du château de Poudlard. C'était des créatures profondément mystérieuses, bien qu'il en ait vu des dessins faute de pouvoir les voir en vrai. C'était, d'ailleurs, intriguant de voir certaines élèves autour de lui les voir et pouvoir profiter du cours comme si de rien n’était, là où Adil et les autres s'étaient contentés de les regarder s'occuper de chevaux invisibles.

Mais cette année, Adil faisait partie des gens qui les voyaient. Il s'était figé, serrant la main d'Asel pour lui montrer les Sombrals sans savoir si elle les verrait. Le souffle coupé, il s'était approché de l'un d'eux, lentement, pour poser doucement sa main bronzée sur la robe spectrale de la créature. Un sourire malheureux se dessina sur ses lèvres, se rappelant de Younès qui devait probablement se trouver dans l'un des sept paradis d'Allah pour s'être sacrifié en sauvant son oncle. Il n'avait rien dit, caressant doucement la robe d'un des deux sombrals qui tirerait la diligence qu'il s'apprêtait de partager avec Asel.

Michel-Ange était déjà monté dans un autre, avec Apolline. La scène lui avait tiré un sourire lorsqu'il vit les fesses de ce pauvre @Thésée Dunn (pas si pauvre que ça, il restait un Serpentard malgré sa filiation avec sa meilleure amie) touchait sol. Adil posa son regard sur Asel avec un sourire amusé. L'idée de faire la même chose lui traversa l'esprit lorsque la diligence arriva. Finalement, ils partagèrent leur voiture avec deux deuxième année. Mis à part des sourires, des regards et leur main jointe sous la cape de Gryffondor d'Adil, Adil garda son regard vers l'extérieur, par la fenêtre, observant la forêt interdite avalait le soleil et ses rayons orangés.

Le trajet se passa bien, malgré les questions des deux gosses (oui, c'était des deuxième années) sur la meilleure façon d'appréhender l'année qui se préparait pour eux. Profitant de l'expérience d'Adil et Asel (plus celle d'Asel que la sienne, car il n'était pas trop bavard), ils semblaient contents. Ce fut au moment de sortir où Adil changea de comportement en reconnaissant le patronus de Michel-Ange venir à lui. Peut-être dû à cet été, il sentit comme un bloc lui tombait dans l'estomac. Il déglutit péniblement après un bref regard vers Asel pour qu'elle éloigne les deuxième année qui s'émerveillaient devant la beauté de cet enchantement.

Lorsqu'Adil entendit le message de son ami, il ne put s'empêcher de sourire. Coincés dans une diligence, tiens, tiens. Avait-il pensé en connaissant le lascar. Il sauta de la sienne, sortant sa baguette de sa robe pour s'approcher de celle de Michel-Ange. Il posa sa main sur la poignée de la porte, tentant de l'ouvrir, mais elle resta coincée. Alors, Adil lança les deux sortilèges de déverrouillage qu'il connaissait, mais rien y faisait. Il tenta un finite au cas où, rien non plus.

Fronçant les sourcils, sentant un sentiment de panique s'installait en lui pour une raison qu'il ignorait, il se mit à regarder à droite, à gauche, mais rien. Tout ce qu'il voyait, c'était une partie des valises qui s'entreposaient dans l'entrée. Adil tapa sur la porte pour attirer l'attention d'Apolline et Michel-Ange.
« - Reculez-vous, mettez-vous de l'autre côté, j'vais défoncer la porte ! »
Il descendit des marches de la diligence pour s'approcher des valises. S'il l'en envoyait une suffisamment fort sur la serrure, la porte finirait bien par céder.

Adil observait les valises des étudiants du château. @Lyvan Phoenix. Le lion fronça les sourcils, reconnaissant ce Serpentard à la tête d'un demi-géant tant il avait le melon. Sa valise ferait l'affaire.

Le Gryffondor tapota la valise de sa baguette magique. Cette dernière s'activa aussitôt, se mettant à léviter très légèrement pour qu'Adil puisse la positionner de la meilleure des façons afin de trouver le meilleur angle de tir. Tant pis s'il devait casser la valise, de toute façon, elle appartenait à un Serpentard. C'était donc bien le dernier cadet de ses soucis.

À nouveau, il effleura la valise de sa baguette pour la lever vers la porte. Le Locomotor Barda s'échappa de ses pensées pour envoyer la valise comme un boulet de canon vers la porte.

BAAAM. BAAAAM. BAAAAAAAM. BAAAAAAAAAAAAM !

Au bout du quatrième coup, la porte céda. La valise aussi.

« - Apo ? Micky ? Tout va bien ? »

On en rire quand on le verra sous un jour meilleur

@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

Les deux sorciers étaient bloqués mais Michel-Ange parvenait quand même à faire de l’humour. Et il fallait avouer que c’était quelque chose qu’Apolline appréciait chez lui. Ne jamais s’avouer vaincu, prendre toujours le côté positif des choses. Aussi, même si la jeune femme avait une furieuse envie de le frapper au bras, la brune ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé sur son minois tout en levant les yeux au ciel.

« Toute suite les grands mots. On va pas rester bloquer ici toute notre vie. »

N’est-ce pas ? Apolline l’espérait. D’abord parce qu’il y avait la cérémonie de répartition à ne pas rater, mais également parce qu’elle avait peur de ne pas tenir en compagnie de Michel-Ange. Soit elle lui sauterait dessus, soit elle le tuerait. Quoi qu’il en soit, elle ressentait de forts sentiments à son égard et ces derniers faisaient remonter à la surface malgré les efforts de la jeune femme de les garder enfoui.

« Tu sais quoi. Pour être honnête je n’y avais pas pensé. »

Peut-être parce que son cerveau était tout ramolli par la présence de Michel-Ange et par ce qu’il lui avait dit. Néanmoins, son idée était particulièrement bonne. Apolline lui offrit un large sourire, presque fière de son initiative avant qu’il ne disparaisse brusquement.

« Hein, quoi ? Adil ? » s’exclama Apolline, à la fois surprise et presque déçue. « C’est pas que je n’ai pas confiance en lui et en ses compétences. Mais…j’aurais plutôt fait appel à un enseignant. »

Mais en disant la fond de ses pensées à haute voix, Apolline comprit pourquoi il ne l’avait pas fait. Elle croisa les bras contre sa poitrine.

« Oh…Mais évidemment, tu ne voudrais pas te faire tirer les oreilles par le personnel après ton sortilège d’enchantement stupide. Franchement, tu le mériterais ! » maugréa-t-elle avant d’observer Michel-Ange se redresser pour se tenir correctement sur la banquette.

Renforçant le croisement de ses bras, Apolline soupira en quittant Michel-Ange du regard, observant sur le côté. N’importe quoi sauf lui. Lorsqu’il indiqua qu’elle avait certainement dû faire la même chose, Apolline pensa à @Lyvan Phoenix, à @Milo Clearwater et même au bisou que lui avait donné @Audran Murphy . Mais elle se sentit offusqué quand il osa comparer son comportement et le sien.

« Moi, à l’inverse de toi, je ne suis sortie avec personne d’autres que toi, Michel-Ange. Il y a une différence entre passer du bon temps avec certains garçons et tomber amoureuse d’une autre fille. »

Parler de @Céleste Delacroix la piquait en plein cœur. Elle détestait cette fille qui avait réussi à obtenir une sacré place dans le cœur de Michel-Ange. Elle détestait l’impression que Céleste tentait de faire tout comme elle, de la copier. C’était d’ailleurs comme cela qu’Apolline la considérait, comme une pâle copie d’elle. Apolline observa Michel-Ange se lever et faire les cents pas dans le huis-clos. C’était particulièrement stressant de savoir quelqu’un autant bouger dans un si petit espace. Le pire dans tout cela c’était la proximité. Le faisait-il exprès d’effleurer ses jambes presque à chacun de ses passages ?

« T’inquiète pas. Cette année, la coupe de Quidditch est pour nous. Tout comme la coupe des quatre maisons. On va faire un... » commença Apolline dans un ton de défi, l’air mi amusé mi taquin avant de s’arrêter brusquement lorsque Michel-Ange trébucha une nouvelle fois.

Sauf que cette fois-ci, il s’était retrouvé sur elle, une main sur sa poitrine, l’autre entrelacée dans la sienne. Perdant totalement ses moyens, Apolline se figea, le rouge lui montant aux joues. Elle observa Michel-Ange dans les yeux, incapable de bouger ou de répondre. Ce n’est que lorsqu’il se décala, qu’Apolline commença à retrouver petit à petit ses esprits.

« Ce…ce n’est rien. » bafouilla Apolline avant de passer une main derrière la nuque, visiblement gênée.

C’est à ce moment-là qu’elle remarqua que son autre main était toujours dans celle de Michel-Ange. Elle porta son regard sur leurs mains, avant de le poser sur Michel-Ange. Ils étaient proches, extrêmement proches. Un sourire malicieux se dessina aux coins des lèvres d’Apolline dont le regard s’était perdu sur les lèvres de Michel-Ange…avant de le relever un peu plus haut, sur le front du poufsouffle. De sa main libre, elle effleura sa bosse, sans appuyer. Le but n’était pas de lui faire mal.

« Peut-être soigner cette vilaine bosse…ou bien… »

Laissant remonter tout ce qu’elle pouvait ressentir pour Michel-Ange, oubliant tout ce qu’on avait pu lui dire au cours de l’été, oubliant tout ce qui s’était passé de mal entre le sorcier et elle, Apolline avait de nouveau glissé son regard sur les lèvres du brun. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure. Puis se laissa emporter, laissant ses réflexions, ses pensées, ses interrogations et autres de côté. Elle rapprocha sa tête, brisant les quelques centimètres qui la séparait de la bouche de Michel-Ange. Ses lèvres effleurèrent celle du poufsouffle mais jamais elles ne se posèrent complètement. En effet, le bruit de la porte la stoppa immédiatement. Quelqu’un tapait sur la porte de la diligence.

Tournant brusquement la tête vers la porte, Apolline rompit tout contact visuel avec Michel-Ange, puis tout contact physique puisqu’elle se leva d’un bond, collant son oreille sur la porte. Apparemment, @Adil Mesli avait une idée derrière la tête. La jeune femme prit instinctivement la main de Michel-Ange pour l’amener à l’autre extrémité de la diligence. Son sortilège était sacrément puissant puisque ce ne fut qu’au bout du quatrième coup que la porte céda.

« Protego. » lança Apolline au même moment pour éviter de se recevoir les morceaux de la porte en bois ou de la valise.

La jeune femme esquissa un sourire, ravie de voir Adil. Elle lâcha immédiatement la main de Michel-Ange et sortit au grand air.

« Adil ! Je te remercie ! Je… »

La brune lança un regard furtif à Michel-Ange, prenant conscience de ce qu’elle avait failli faire. Heureusement qu’il était arrivé à temps. Dans le cas contraire, qui sait ce qui aurait pu arriver. Il ne fallait pas. Ils en souffriraient tous les deux.

« Je vais bien. » répondit-elle finalement en serrant Adil dans les bras, en guise de remerciement.

Tout compte fait, il avait été très bon dans cette mission sauvetage.

(c) oxymort

Bon sang de bois ! C’était aller encore très vite. J’avais vu son visage se rapprocher. J’avais eu envie de hurler, de la renvoyer bouler en lui disant que flirter avec 10 garçons c’était pire que d’aimer une seule fille. Mais j’avais rien dit, incapable de parler et figer dans le temps. Les secousses dehors se firent entendre. Put*** ! Adil était aller beaucoup trop vite ! La suite se passa en un éclair. La porte de la diligence céda, Apolline eut le réflexe de m’attirer vers l’arrière pour me protéger et également d’utiliser l’enchantement de protection. Elle sortit, rapidement. Trop rapidement, pour se jeter dans les bras d’Adil. Elle était stupide ou quoi ? Je lui avais fait si peur que ça ? Un peu sonné et déçu, j’avais une dose de seum maximale. Quand je vis le nom de la valise que j’avais dans les mains, je la balançais dehors sans me soucier de la fragilité du contenu.
Et je sortis, la mine morose mais la bouche en coeur.

« Drôle de façon de remercier celui en qui tu n’as pas confiance en lui et en ces compétences. »

Je les séparais. Je voulais pas qu’Asel voit ça et qu’il y ait encore un problème à gérer. C’était hors de question que ça reparte en sucette. Et ils avaient aucune raison de se serrer l’un contre l’autre là. Meilleur ami ou pas meilleure amie, j’en avais absolument rien à faire.

« Décollez vous on nous regarde, ça va jaser. »

Effectivement, on était un peu devenu le centre de l’attention. Les mains sur les hanches, je regardais tout le bazar qu’on avait encore fait. D’un coup de baguette et d’un Reparo, la porte de la diligence reprit sa forme normale. Je regardais les diligences partir, y compris celle d’Adil.

« Oh. Super. Adil va devoir partager notre diligence. »

J’avais toujours les mains sur les hanches. Je venais de lui faire comprendre qu’il n’était pas venu au bon moment mais bon après tout c’était quand même de ma faute. D’un super plan où j’allais conquérir Apolline, je passais à un plan assez foireux où je le savais on n’allait pas se parler du trajet tellement la gênance serait grande. Enlevant mes mains, je montais dans notre diligence réparée, donnant un coup de pied dans la valise de Lyvan au passage.

« Allez les lionceaux, on monte dans la diligence, j’suis sûr qu’on a plein de truc à se dire sur cet été. Adil a du te dire comment notre séjour à la plage avait fini ? Hilarant ! »

J’étais monté dans la diligence et je fis une grimace à Adil. J’étais quand même un salaud. Il venait nous « sauver » et je le remerciais très mal. Assis, attendant qu’ils s’assoient en face de moi, je décidais de briser la glace.

« Elle allait m’embrasser Adil. Apo, dit lui la vérité qu’il culpabilise ! »

Et, rageux, je me mis à regarder l’extérieur alors que la diligence repartit.

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feat. @Apolline Dunn & @Michel-Ange Grimm, le 01.09.2022.

Voir Apolline dans un autre état d'esprit que celui de la préfète-en-chef enchantait toujours Adil. C'était comme ça qu'il l'aimait, même s'il prenait un malin plaisir, les années précédentes, à l'agacer juste pour le plaisir de la rendre dingue. Elle le remercia, descendant de la diligence pour venir le serrer dans ses bras. Le jeune Mesli lui rendit son accolade avec bienveillance, avant de se détacher d'elle un sourire aux lèvres.

Les propos de Michel-Ange, qui descendait à son tour, lui firent perdre le sourire, alors qu'on le voyait froncer doucement les sourcils. Qu'insinuait le Poufsouffle ? Qu'elle avait dit qu'il était incompétent ? Adil ne répliqua pas. Tout le monde savait que lorsqu'Apolline était en situation de stress, elle devenait exécrable. Il aurait été mal venu de sa part de lui en vouloir étant donné qu'il pouvait, lui aussi, se montrer particulièrement stupide lorsqu'il était stressé ou dans une situation particulièrement gênante pour le Kabyle.

La réflexion de Michel-Ange ne passa pas dans l'oreille d'un sourd alors que le Gryffondor l'observait mettre les mains sur ses hanches, l'air agacé. Adil sentit la moutarde lui monter au nez. Il ne dit rien, préférant retenir sa respiration quelques instants avant de la relâcher pour descendre la tension qui s'accumulait dangereusement dans sa poitrine.

Adil tendit la main vers l'entrée pour laisser passer Apolline en premier. La galanterie n'étant visiblement pas le fort du jeune Grimm, le Kabyle décida de lui faire comprendre, à son tour, son agacement par rapport à son comportement, d'une manière plus insidieuse.
« - Vas-y, Apolline. »
Il attendit qu'elle rentre pour monter derrière elle. Fermant la porte derrière lui, Adil se figea dans son geste en se retournant Michel-Ange qui ne trouvait rien de mieux qu'à balancer ses propres bêtises de l'été.

Le Gryffondor claqua la porte, agacé.
« - J'avais rien dit, Micky. »
Il se laissa tomber sur la banquette, à côté d'Apolline. Son regard se posa sur la préfète de Gryffondor, parvenant difficilement à cacher sa colère qui gravissait les échelons plus rapidement qu'il ne l'aurait cru.
« - C'est vrai ? » Demanda Adil, l'air surpris, devant l'annonce de Michel-Ange à propos d'un hypothétique baiser.
Puis, il se retourna vers le Poufsouffle, moqueur, et rajouta :
« - Je suis arrivé au bon moment, alors. »

Il leva les yeux au ciel avant de se retourner vers Apolline.
« - Désolé de pas avoir répondu à ta dernière lettre, j'avais pas trop envie de... Tu vois. »
Son regard témoignait d'une vive douleur. Après ce qui s'était passé, il avait eu du mal à se remettre dans le bain. Puis, lorsqu'Asel était revenue, les deux Gryffondor avaient été particulièrement occupés. Un sourire se dessina sur ses lèvres sombres.
« - Alors cet été ? Paraît que t'es allé chez Lev ! Ça s'est bien passé ? » Demanda Adil, qui s'apprêtait à ignorer superbement le Poufsouffle.

Quand Micky était dans cet état d'esprit, ça partait toujours en dispute pour des conneries. Si d'habitude, Adil aimait bien se prendre la tête, histoire d'asséner les tensions et de sortir toutes les énergies négatives, cette année, il avait décidé de prendre les choses autrement. Le jeune Mesli n'avait plus trop le cœur à ce genre d'enfantillage. Ce n'était pas par condescendance, mais ses traits du visage montraient une certaine lassitude par rapport au comportement du Poufsouffle.

On en rire quand on le verra sous un jour meilleur

@Michel-Ange Grimm & Apolline Dunn

◊ ◊ ◊

La bouche entrouverte, Apolline observa Michel-Ange outrée après que ce dernier l’ait séparé d’Adil. Etait-il sérieux ? Le pire finalement, c’était sa remarque. A quoi jouait-il ? Apolline fronça les sourcils en secouant la tête de gauche à droite, visiblement contrarié par Michel-Ange et son numéro.

« Et alors ? Je n’ai plus le droit de faire une accolade à mon meilleur ami ? »

C’était certainement la première fois qu’Apolline appelait Adil ainsi. Mais ce qui lui était arrivé cet été avait montré à Apolline à quel point la vie était courte et qu’il était préférable de mettre des noms sur les relations aussi fortes. Cela aurait pu être le cas pour Michel-Ange aussi. Malheureusement avec lui c’était compliqué.

Le sourcil arqué, Apolline regarda stupéfait le poufsouffle qui n’hésitait pas à montrer son mécontentement face à l’arrivée d’Adil dans leur diligence. Apolline lâcha un gros soupir avant de croiser les bras contre sa poitrine.

« Si on en est là, Michel-Ange, c’est entièrement de ta faute. »

Apolline leva les yeux au ciel en observant le sorcier monter dans la diligence, sentant que le reste de la route risquait d’être long. Finalement, heureusement qu’Adil était là. Il se conduisit en gentleman, à l’inverse de Mich. Elle lui adressa un large sourire en montant dans la diligence. Mais son sourire disparut rapidement lorsque Michel-Ange évoqua les vacances d’été. Elle fronça les sourcils en se laissa tomber sur la banquette, en face de Mich, à côté d’Adil qui venait de prendre place, visiblement énervé.

« Hm…Joker ? » répondit Apolline à l’interrogation d’Adil avant de rebondir immédiatement sur un autre sujet. « Qu’est-ce qui s’est passé à ce fameux séjour à la plage ? » questionna Apolline en observant plusieurs fois à tour de rôle les garçons.

Quoi qu’il en soit, il était inenvisageable d’accéder à la requête de Michel-Ange. Oui. Elle avait failli l’embrasser, et peut-être plus. Mais elle avait failli commettre une erreur. Elle ne devait pas se donner de l’espoir, elle ne devait pas lui donner de l’espoir. Alors oui, Adil était réellement arrivé au bon moment. Cependant, Apolline se garda bien d’acquiescer. Elle esquissa seulement un léger sourire.

« Eh ! Adil ! Ne va pas t’excuser pour si peu, surtout avec les circonstances. » l’interrompit presque Apolline en posant une main réconfortante sur celle d’Adil.

Elle tentait à sa manière de lui insuffler du courage, de lui mettre du beaume au cœur. Mais c’était visiblement un sujet encore trop frais et douloureux pour être réellement abordé. A l’inverse des vacances d’Apolline, qui avait bien commencé. Beaucoup mieux que la fin, c’était clair. Heureusement qu’Adil avait centré sa question sur le séjour dans la région de Lev. Cela lui permettait de ne pas penser à la vilaine agression qu’elle avait subi une dizaine de jours auparavant.

« C’était un été…enrichissant ! Le voyage en Norvège s’est beaucoup mieux passé que mon premier. C’était génial d’être avec des locaux. Eh oui, je n’étais pas qu’avec Lev. Il y avait aussi deux de ses amis. » expliqua Apolline.

Elle se garda bien de lui dire que les amis de Lev avaient passé leur temps de se tirer dans les pattes pour avoir les faveurs d’Apolline. Mais en repensant à ses moments avec les garçons, Apolline ne put s’empêcher de repenser à ce que Michel-Ange lui avait dit, peu de temps avant l’arrivée d’Adil. Céleste. Chassant cette vilaine image de la tête, Apolline secoua brusquement la tête tout en enlevant enfin sa main qui couvrait celle d'Adil. Son regard se posa sur Michel-Ange, à qui elle adressa un léger sourire gêné avant de finalement tourner la tête vers le gryffondor.

« Je ne te demanderais pas de me raconter tes vacances. Mais…qu’as-tu fait pour tenter de te vider l’esprit ? »

Adil avait forcément fait quelque chose du reste de ses vacances après les terribles événements.

« Et toi ? » demanda-t-elle en posant son attention sur le poufsouffle. « Tu as fait autre chose de tes vacances à part aller voir cette pimbêche de française ? »

Sa réponse avait plutôt intérêt à être celle qu’elle voulait entendre.

(c) oxymort

Je montais sans rien dire. A sa suite, d’un air renfermé. Pourquoi il ne me laissait pas passé devant lui comme il avait fait pour Apolline ? Je n’avais pas une poitrine assez développé c’était ca ? Dans un gros soupire, je m’affairai sur la banquette et je fis une grimace en marmonnant « Blablabla » quand il déclara être arrivé au bon moment. C’était pas drôle ! Bon, j’y avais peut être été un peu fort. Décidant de garder le silence, je regardais l’extérieur défiler en écoutant que d’une oreille (mais très attentive) leur conversation. Apolline était donc allé en vacances avec Lev et ils s’étaient écrit. Bien évidemment,moi, je n’avais pas eu ce genre d’avantage, ni avec Apolline, ni avec Adil. Refaisant une grimace à la vitre, je restais cependant silencieux cette fois-ci. Tant pis, je me ferai d’autres amis cette année. C’était bien, de se faire de nouveaux amis pour remplacer les défaillant ! C’était ce que j’avais à l’esprit. Mais que je tournai la tête vers eux… j’eus quand même un petit sourire satisfait. Non. J’allais pas les remplacer… J’étais si bien avec eux.

« On est allé se baigner. Y’avait Lyvan, et on l’a noyé. Le gars que t’as vu, c’était certainement son fantôme qui voulait se venger. »

Je fis un rictus moqueur, puis je mis mes mains derrière ma nuque dans une position décontractée. C’était pas du tout ce que j’avais prévu, mais j’allais m’adapter ! J’allais y arriver. Ce soir, demain, dans quelques jours ou dans des mois… Je finirai par avoir Apolline dans mes filets. Je me renfermais quand même et repris une posture un peu plus neutre quand elle parla de ses vacances… J’étais certains qu’elle avait vu d’autres garçons. Une boule au ventre se forma et… j’écarquillais les yeux de surprise quand elle me demanda si j’avais passé l’été avec Céleste.

« Quand on est amoureux des gens, on leur dit au lieu de se voiler la face. » commençais-je.

J’ignorai totalement Adil. Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin. Quand je fus sur que tout le monde comprenne que je parlais des sentiments d’Apolline envers moi qu’elle se refusait, je retournais la situation brutalement.

« Donc si tu as des sentiments pour Delacroix, tu vas la voir et tu lui dis que tu l’aimes en arrêtant de m’en parler toutes les deux minutes ? Tu te rends compte ? C’est quoi ton problème au juste ? T’es jalouse ? »

On allait briser la glace, ici et maintenant. Je tendis d’ailleurs la main vers Adil pour l’inviter à se taire.

« Non mais on va en parler puisque t’insistes tant. Si j’en suis arrivé à me tourner vers quelqu’un d’autre, c’est de ta faute. Tu savais très bien ce qu’il fallait faire. »

On n’avait jamais eu cette discussion. Mais visiblement, elle avait à coeur de parler de Céleste, alors on allait parler d’elle !

« Tu changeras jamais. Vous savez quoi, j’en ai ma claque de l’hypocrisie de cette conversation. Je me casse. »

J’ouvris la porte de la diligence d’un geste sec et impulsif comme à mon habitude.

« Salut. »

Je descendis en marche. Oh, on n’allait pas bien vite. Seulement tout ne se passa comme prévu. Mon pantalon se prit dans un embout métalique et se planta dans la diligence. Je tombais alors en avant, et… une partie de mon pantalon se déchira, mais je restais quand même accroché à la diligence.

« AAAAARGH AIE OUTCH PUREE ADIL FAIT QUELQUE CHOSE »

Mes bras et mon buste traînaient sur le sol au rythme endiablé de la cadence de la diligence. Mes jambes étaient à moitié sur le marche pied et à moitié dans la diligence. Un filet de sang était visible sur ma cuisse à nu et bien évidemment, mon caleçon des Harpies était apparant. La tête en bas, je ne cessais de beugler. Mes bras commencèrent sérieusement à être égratigner.

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

On en rira (...) sous un jour meilleur.

feat. @Apolline Dunn & @Michel-Ange Grimm, le 01.09.2022.

« - Mon oncle a tenté de nous initié, @Yeleen Sô et moi, à la magie sans baguette quand il avait un peu de temps pour se reposer. Ta cousine s'en sort mieux que moi. » Répondit Adil avec un sourire amusé.

Lui, ce n’était pas fou. Il y avait beaucoup trop de trucs qui le bloquer, notamment sur l'acceptation de lui-même comme lui précisera son professeur de Métamorphose le lendemain. Il y avait aussi cette colère à l'égard de son oncle qui perturbait ses sens. Enfin, lorsqu'@Asel Misra et lui s'étaient retrouvés, Adil n'avait plus trop eu de temps pour faire autre chose que de rester au côté de sa petite amie.

Il s'apprêtait à lui raconter comment s'était passée leur retrouvaille lorsqu'Apolline se tourna vers Micky pour lui retourner la question, avec, cependant, beaucoup d'agressivité dans la voix. Adil plissa les yeux, dépité. Chien et chat, ces deux-là. Le jour où ils arrêteraient de se faire la guerre, ils allaient probablement repeupler l'Angleterre de sang pur.

Tout compte fait, valait mieux qu'ils continuent de se disputer encore un peu.

La réponse de Michel-Ange fut tout aussi égale à celle d'Apolline. L'amour, les sentiments partagés, mais non partagés (oui, fallait suivre), la haine d'Apolline pour @Céleste Delacroix sur laquelle le Poufsouffle appuya de ses deux mains histoire de causer le plus de dégâts possibles chez la préfète-en-chef de Poudlard.

Lorsque Micky se leva en prétextant qu'il en avait marre de l'hypocrisie de cette conversation, Adil tourna la tête vers Apolline, l'air franchement agacé. Gardant le silence parce qu'il n'avait clairement pas envie de se disputer alors qu'ils n'étaient même pas arrivés au château, il le laissa partir de la diligence en marche sans même un geste pour le retenir.

Il aurait peut-être dû.

L'instant d'après, on entendait Michel-Ange hurlait tout ce qu'il savait, donnant un peu cette impression de mouton qui courrait de partout pour fuir le sacrifice de l'Eïd. Si Adil comptait bien en rire dans les jours qui suivirent en se moquant de Michel-Ange, sur le moment, ce ne fut pas le cas.

« - OH PUTAIN LE CON ! » S'exclama le Gryffondor en comprenant ce qui se passait.

Aussitôt, Adil se leva de sa banquette pour passer la tête par la porte.
« - Putain, Apolline, Micky est... Non, attends ! Regarde pas ! Il est à moitié à poils ! Prends juste mon bras, stp ! » Fit-il à l'intention d'Apolline pour qu'elle s'évite un tel spectacle (et aussi pour préserver le peu de dignité qu'il allait rester de Micky après un tel cirque).

Il tendit sa main à Michel-Ange.
« - Prends ma main ! » Leurs doigts s'effleurèrent, mais jamais il ne parvenait à saisir la main du Poufsouffle. « Utilise tes abdos, putain ! »

Adil, profitant de la pression d'Apolline sur son bras, se pencha un peu plus pour finalement saisir la main de Michel-Ange. La tenant aussi fort qu'il le pouvait, il parvint, grâce à Apolline, à stabiliser son ami juste au moment où ils arrivèrent à la hauteur des marches.

Le Gryffondor relâcha doucement le Poufsouffle. Il sortit sa baguette et la pointa sur le tissu qui retenait Michel-Ange sur l'escalier. Diffindo. le vêtement se coupa en deux, libérant Micky de sa bêtise. Adil se redressa difficilement.
« - Merci Apolline. »
Il sauta au sol, s'approchant de Michel-Ange.
« - Ça va Micky ? » Lui demanda Adil, l'air inquiet.

INFOS FICHE DE PERSO