On en rira quand on le verra sous un jour meilleur. * Apo *

On en rire quand on le verra sous un jour meilleur

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Si Apolline ne regretta pas une seule seconde d’avoir demandé à Adil de lui raconter un peu plus ses vacances – la magie sans baguette c’était tellement intéressant, intriguant et utile – elle aurait dû tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de retourner la question à Michel-Ange. Bon, Apolline l’avait très certainement cherché en évoquant une nouvelle fois Céleste. La gryffondor allait rétorquer quelque chose quand Michel-Ange lui envoya en plein face qu’il fallait qu’elle arrête de se voiler la face. Elle allait réussir à broder quelque chose. Mais finalement, quand il retourna la situation d’une manière plutôt débile, Apolline vit rouge.

« Je crois que Michel-Ange Grimm, c’est toi. Pas moi. C’est pas moi qui ai aimé Céleste Delacroix. Et ce n’est pas moi qui l’aime encore. Et ce n’est pas moi qui l’aimera encore un jour. » grogna-t-elle, parlant à moitié sur ses autres propos.

Mais la jeune femme s’arrêta au moment où Michel-Ange tendit sa main pour faire taire une éventuelle arrivée d’Adil dans la conversation. Apolline le prit un peu pour elle. Alors elle croisa les bras contrariée avant d’entrouvrir la bouche, choquée d’entendre de tel parole sortir de la bouche de son ex. Remettre tout ça sur la faute d’Apolline, c’était totalement gonflé. Le pire dans tout ça c’est qu’il ne lui laissa pas le temps de lui répondre. Il allait prendre la fuite, ENCORE !

Sauf que là, la diligence était déjà bien en route et sauter en pleine marche était un peu fou. Apparemment, Michel-Ange l’était. Mais pas seulement. Il était extrêmement maladroit. Apolline ne comprit pas réellement comme c’était arrivé mais Michel-Ange resta accroché buste et bras traînant sur le sol, la diligence en marche. Et même si elle était remontée contre le poufsouffle, elle l’aimait quand même. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Alors bien évidemment, Apolline exécuta tous les ordres que lui donnait Adil. Elle prit le bras d’Adil et commença à faire pression, comme un balancier pour éviter qu’il tombe lui aussi.

La grimace qu’elle fit, montra les efforts physiques qu’elle venait de faire. Et ça avait fini par payer. La diligence était arrivée à bon port. Tous purent sortir vivant et pas trop blessé. Sauf peut-être Michel-Ange qui avait le bras très égratigné. La jeune femme sortit sa baguette et s’approcha de Michel-Ange. Elle se mit sur ses deux genoux, l’homme était au sol.

« T’es vraiment pas possible toi. Episkey. »

Une lueur sortit de sa baguette, en direction du bras de Michel-Ange. Et sans attendre un merci ou une réaction de sa part, Apolline se releva directement. Elle rangea sa baguette en offrant un regard contrariée, presque déçue à Michel-Ange.

« Si tu as réussi à te tourner vers quelqu’un d’autre, à l’aimer, c’est que je n’étais pas si importante à tes yeux. »

Moi, je n’ai jamais réussi…pensa-t-elle fortement. Mais il était hors de question de lui dire. Elle n’avait pas envie de lui donner raison. Le visage fermé mais exprimant pourtant une grande tristesse et une grande colère, Apolline se tourna vers la diligence pour récupérer sa valise puis elle la traîna en direction de l’entrée du château. Après quelques pas, elle se tourna vers Adil.

« On se retrouve à la table des Gryffondor. » lui lança-t-elle en guise d’aurevoir.

Elle adressa ensuite un regard à Michel-Ange, à moitié dévêtu, mais ne parvint pas à trouver les mots. Alors elle resta silencieuse. Puis elle monta les marches d’un pas lourd.

(c) oxymort

En calebard, les bras le long du corps, je laissais Apolline parler. On était rentrer dans un dialogue de sourd des plus complets. Son amour pour moi était de plus en plus visible, et en moi, la frustration qu’elle ne l’accepte pas de plus en plus grande. Inspirant pour ne pas m’énerver, j’avais encore des stigmates de ma chute et de la blessure qu’elle avait soigné avec tant d’habileté. J’avais ouvert la bouche pour répliquer mais… en vain. Il n’y avait rien à dire ou à lui faire entendre de toute façon.

« Fais chier. »

J’avais dit ça en passant sur mon corps ma baguette pour réparer mes vêtements déchirés. Les lambeaux étaient venus pour reformer mon jean. Seul les tâches de sang persistaient. Je soupirai et je me tournai vers Adil.

« Y’a un truc qui tourne pas rond chez elle où quoi ?! »

Maintenant qu’on était que tous les deux, je pouvais parler librement. Le regard un peu désespéré, je cherchais… Asel des yeux. J’avais envie de la voir pour tout lui dire. J’aurai aimé qu’elle soit là aussi avec Adil. Même si depuis qu’ils étaient ensemble, j’avais peur que leur relation amicale entre eux deviennent plus puissante que celle que j’avais avec chacun séparément. La boule au milieu de la gorge, je me tenais là, comme un imbécile les mains sur les hanches.

« T’as entendu ça ? Non mais sérieusement. Il lui faut quoi pour qu’elle comprenne que je n’aime qu’elle et que j’ai quitter Céleste exprès pour ça ? Elle comprendra donc jamais que pour elle, je ferai n’importe quoi ? J’en ai plein le dos. »

J’avais frappé avec le pied dans un caillou. Y’avait rien à dire. Rien à faire. Rien à rajouter. Le seum de la situation était à son paroxysme. J’avais l’air d’un gros looser, et en plus j’avais tout perdu. Finalement… mon bras passa autour du cou d’Adil et je le serrai contre moi en lui mettant une tape sur la poitrine.

« Mais heureusement j’ai mon p’tit khouya hein. Dire que j’ai failli te perdre cet été. Bon sang. »

Je l’embrassais sur le front et je le lâchais. Je savais qu’il n’était pas du tout adepte des expressions sentimentales, et encore moins en public, mais j’en avais absolument rien à faire parce que lui aussi je l’aimais. D’un amour fraternel et vraiment plus solide que ce qui me reliait à Apolline visiblement.

« Ca va aller. On va travailler double et s’entraîner cette année pour que ce genre de connerie ne se reproduise pas deux fois. T’as ma parole. Et tu sais que quand j’dis quelque chose c’est pas des paroles en l’air. »

Vlam. Cette fois-ci, je lui frappais le dos comme un frère. On n’en avait pas encore parler et je n’avais pas du tout l’intention de le faire ou de demander des détails. Solvi m’en avait assez fourni et de toute manière, je savais apprivoiser le Mesli. Je voulais juste lui signifier que non seulement je ne l’abandonnerai pas, mais qu’en plus, j’allais l’aider à se surpasser. Devenir encore plus fort. Encore meilleur. Pour être utile ; et non un fardeau comme il devait déjà se l’imaginer dans son esprit.

« Allez, allons manger et voir les idiots courageux allez chez toi et les fainéants alcoolique allez avec moi. »

Lui tenant l’épaule avec ma main, pour bien lui faire comprendre avec ce geste que je ne l’abandonnerai pas, je le lâchais finalement pour prendre la direction du château.

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Je ne reviens jamais sur ma parole! C'est ça être un vrai sorcier! 

Priori Incantatem.

Blacksmith

On en rira (...) sous un jour meilleur.

feat. @Apolline Dunn & @Michel-Ange Grimm, le 01.09.2022.

Adil avait l'impression de regarder ces séries turques ou espagnoles qu'il voyait avec son oncle et qui défilait de temps à autre à l'épicerie quand il n'y avait pas de matchs de soccer ou autre à regarder avec les gens du quartier. C'était toujours plein de rebondissements toujours plus insensés les uns que les autres. Même leur professeur de droits magiques, @Thomas Buchanan, était capable de le voir, c'était dire l'intensité de leurs émotions. Il y avait une tension plus que palpable entre les deux sorciers qui passaient le plus clair de leurs temps à se disputer devant ou non les autres.

Le Gryffondor n'aimait jamais être le témoin de leur dispute étant donné le lien très fort qu'il nouait avec chacun d'eux. Pourtant, il semblait se trouver dans la vingtième saison d'une télénovela avec une intrigue similaire au tout premier rebondissement entre les deux protagonistes de l'histoire.

Il ne savait tout simplement pas quoi faire pour les aider. Il y avait peut-être rien à faire, après tout. Adil se demandait bien quand ils arrêteraient de se chamailler, mais ce n'était pas pour tout de suite.

Apolline les quitta l'air énervée. Adil répondit par un signe de la main, ne cherchant pas à la retenir. Il valait mieux laisser retomber la pression entre les deux pour tenter de les faire parler calmement.

Adil se retourna vers Micky qui l'interpelait sur la réaction d'Apolline. Le Gryffondor se contenta de hausser les épaules. Faudrait peut-être qu'il tente d'en parler de vive voix avec elle... Après tout, ça c'était plutôt bien passé par courrier, il n'y avait pas de raison pour qu'elle ne l'envoie péter. De toute façon, il aurait un truc à lui annoncer plus tard (tout comme à Micky, @Sean Clearwater ou @Yeleen Sô) avant que ce soit officiel.

Un sourire furtif se dessina sur ses lèvres en repensant à @Asel Misra. Ils avaient tellement de choses à faire avant de faire quoique ce soit.

Michel-Ange l'entoura de son bras arrachant un véritable sourire sur les lèvres d'Adil avant de recevoir un baiser sur son front. Il secoua la tête avant de la reculer pour mieux l'observer avec un sourire plein de fierté pour ensuite la coller brièvement contre la sienne d'un signe fraternel.
« - Ouais, plus question de se sentir inutile. »
Une volonté farouche dans le regard, Adil et Micky avancèrent vers les portes du château.

Le Poufsouffle lui tapa le dos, visiblement motivé et surtout mieux que lorsqu'Apolline était là. Le sourire d'Adil s'étira avant qu'il ne lui fasse un clin d’œil amusé. Jamais, il n'avait remis sa parole en doute. La seule chose qu'il pourrait lui reprocher c'était de foncer trop vite, tête baissé. Il y avait des fois où Michel-Ange était le plus Gryffondor de tous les Gryffondor. Comme quoi, le Choixpeau magique avait forcément du se planter quelque part.

« - Merci Micky. » Lâcha Adil avec un petit sourire, avant de se séparer pour rejoindre leur table respective.

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