This new world, it's up to you now... Feat. Viper

INFOS FICHE DE PERSO

- Aish…

Il gesticula dans tous les sens, battant des bras en l’air, alors que le bourdonnement se faisait entendre au niveau de son oreille… un bourdonnement qui lui donnait envie de se sauver en courant, qui le faisait littéralement paniquer. S’il y avait bien quelque chose qu’il détestait sur cette terre, c’était les insectes… et c’était encore pire pour tout ce qui était insectes volants !

Il était bien sympa ce château… quoi qu’un peu vieillot à son goût et ça manquait aussi de décoration… les vieux tableaux c’était sympa, mais il y en avait trop et puis ça rendait l’endroit encore plus vieux… il aurait aimé pouvoir tout redécorer… mais il venait juste de débarquer, c’était sa première année et ça ne serait sûrement pas l’idée du siècle de demander à redécorer le château !

Quoi qu’il en soit, il avait décidé de sortir dans le parc pour visiter un peu, pour se balader et au passage voire s’il y avait des endroits qui l’inspiraient pour dessiner un peu… et voilà qu’il avait été attaqué par une bestiole volante sortis de nul part qui s’était mise à bourdonner près de son oreille.

C’était sa plus grosse phobie, il détestait ça… les insectes terrestres, les volants… toutes les petites bestioles de natures connues ou inconnues qui pouvaient piquer ou se balader sur lui… c’était plus fort que lui, ça le faisait paniquer. Il s’était donc mis à gesticuler pour essayer de chasser la bestiole, mais à croire que plus il gesticulait, plus elle semblait prendre plaisir à bourdonner prêt de son oreille.

Du coup, quand il avait vu une silhouette approcher, il n’avait pas vraiment fait attention à qui il s’agissait, il s’en fichait pas mal, tout ce qu’il voulait, c’était que cette personne le protège de la petite bête qui allait probablement pas manger la grosse, mais qui pouvait le piquer…

Il s’était précipité vers le nouveau venu, se planquant directement derrière lui, sans vraiment lui demander son avis ou quoi que ce soit, occupé à battre des bras pour chasser l’insecte… il devait avoir l’air ridicule… et il aurait surement honte une fois que la bestiole aurait disparu, mais là, c’était une question de survie avant tout !

Il vint se placer derrière la silhouette du nouveau venu, sans vraiment faire attention à qui il avait affaire et encore moins à la langue employée, parce que dans la panique son Coréen avait été la langue par défaut…

- Y a une bestiole volante qui veut pas me lâcher… aide moi !

Une fois derrière le nouveau venue, les bourdonnements se firent moins intenses, preuve que sa technique devait fonctionner… du coup, il leva les yeux, enfin, vers le type derrière lequel il s’était un peu recroquevillé… et il fut un peu surpris parce qu’il avait vraiment une tête de Coréen pour le coup… alors il poursuivit dans la même langue sans trop de se poser de questions :

- Oh… t’es Coréen aussi ? Moi c’est Yeong-Su, et toi ?

Il avait recouvert sa tête avec ses bras, au cas où l'insecte reviendrait à la charge, encore un peu paniqué, mais tomber sur quelqu’un de la même origine que lui, c’était cool… ils étaient pas bien nombreux, et l’un était son frère, l’autre son (ancien) meilleur ami, l’autre encore son crush de toujours… mais il n’avait pas encore eu l’occasion d’en croiser d’autres !

Il jeta un rapide coup d’oeil autour, n’entendant plus bourdonner, abaissant un peu ses mains… manquerait plus qu’il se fasse piquer au visage en plus… l’horreur, son si joli visage…

- Elle est partie ?

Il parlait toujours en Coréen persuadé que l’autre le comprenait, parce que dans son esprit, c’était logique que ce type soit lui aussi Coréen… il en avait la tête, donc pourquoi faire un effort pour parler l’Anglais qu’il ne maîtrisait pas aussi bien ?!

small talk

Ça ne veut pas dire qu'il sait ce que je ressens, ni qu'il connaît toutes mes souffrances. Tous les fossés ne sont pas encore "comblés" mais en fait, le plus important n'est pas là. Il accepte simplement d'être en ma compagnie. Tout près de moi. ― Natsuki Takaya

À l’ombre d’une procession lunaire sur laquelle il n’avait aucune emprise, une épée de Damoclès planait au-dessus du jeune asiatique. Hasard du calendrier ou jeu malsain d’un destin taquin, le spectre d’une malédiction rampait et s’amusait de cette innocence à peine retrouvée. À peine le temps de souffler, et si Viper en avait vu de toutes les couleurs au cours des vacances estivales, aux frasques d’une existence misérable à se cacher derrière les traits d’une maladie était venu se greffer le flou de troubles politiques et sociétaux dont il ne saisissait encore pas toute la portée. À son grand dam, les récents événements et l’ascension au pouvoir d’une force aux idées conservatrices mettaient à mal sa simple présence sur le territoire anglais. ‘Une explosion au gaz’, lui et bien d’autres avaient eu grand mal à avaler l'amère soupe d’un mensonge servi sans assaisonnement. Et à peine les fumerolles étouffées, les rumeurs d’une attaque avaient circulé, dont l’une avait étrangement attiré son attention. Ainsi, il s’était blotti dans le lit d’un cercle vicieux, où paranoïa et doutes lavaient son esprit de pensées nocives. Mais, une fois le portail de l’université magique franchie, les incertitudes du Nippon s’envolaient. Poudlard était pour le jeune homme ce qui restait à son cœur une maison, un havre de paix, où il pouvait simplement respirer, vivre au grand jour sans s’attendre à les voir débouler, poids de moins sur ses épaules fragiles, fardeau dont il se délestait à la grille avant sa prochaine sortie.

☽ ☽ ☽

S’échapper des murs du château, se faufiler du monde des vivants, laisser libre cours à cette psychose dopée à l’aconit loin de ces chastes âmes, le lycanthrope prenait un plaisir certain à se glisser sur l’alpage verdoyant, au plus près du nature scandant son nom à chacune des inspirations d’un éther léger. Sur le qui-vive, les sens en ébullition, à défaut de se noyer des illusions d’un poison salvateur, le sang-mêlé s’abreuvait du chant d’une faune en plein éveil, le bruissement enchanteur d’une flore bercée par les horion d’un aquilon joueur. Et figé au creux d’un panorama idyllique, il s’époumonait de grand bol d’air pur loin des dangers d'une altercation envenimée. Moment suspendu dans le temps, parenthèse nécessaire, de cette solitude bienfaitrice il tirait sans modération le courage suffisant pour affronter leurs regards assassins, les échos d’une clameur accusatrice soulevés à son passage. In fine, il pouvait laisser éclater sa véritable personnalité sans témoin pour nourrir cette méfiance grandissante. Du moins, c’était ce à quoi il aspirait profondément. En vain.

Au loin, l’émanation d’une agitation palpable imprégnait l’atmosphère d’un empyreume à la fadeur aigre. Le pas lourd d'une démarche alerte frappait le coup de semonce dont le japonais se serait passé. Indisposé à affronter l'un de ses pairs, d'un soupir agacé, le lycan avait amorcé une dispersion subite, mais le bougre, prompt à interrompre cet instant l’avait rattrapé. De grands coups de moulinet dans l’immensité du vide, une respiration trahissant une poursuite impérieuse, l’intrépide avait trouvé refuge à l’abri de la silhouette de la bête. Un sourire en coin, surpris par tant de spontanéité, à l’affût, les muscles en tension dans l’attente d’une nouvelle arrivée, Viper accusait le coup d’une confusion chaotique. Balayant de ses iris cendrés l’horizon, sans en percevoir la moindre trace d’une quelconque âme, hagard à bien des égards, il avait grand mal à saisir les circonstances d'un tel tumulte. Et voilà que ce lascar, l’alpaguait d’un accent familier duquel il ne comprenait que les brides d’une urgence amusante.

« Hmm…» Le menton posé sur son épaule, d’une œillade intriguée, l’enfant du soleil levant inspectait le frêle arrivant, le fusillant du regard sans aucune honte. Recroquevillé dans son ombre, les bras dressés en bouclier devant son visage aux parfums d’Orient, le serpent décryptait, dans un silence pesant, les signaux que lui offrait son camarade sans vraiment comprendre cette situation tout aussi déroutante pour lui. « On se connaît ?» Question sans réponse escomptée, d'un tact ensaché d’un ton accusateur, d’un râle quasi animal, ses bourgeons en amande à la profonde noirceur vissés sur l’adolescent, le vert et argent l’exhortait à prendre congé de sa personne de la plus polie des manières. « Je ne sais pas ce que tu cherchais à fuir, mais il semble que tu sois ‘hors de danger’.» Éclipsées les politesses et présentations d’usage, place au sarcasme et déjà l’impatience de l’étudiant le pressait de se défaire de cette présence encombrante. Alors sans chercher son reste, d’une tape bestiale sur l’épaule de l’ingénu aux soupçons de bousculade, l’homme-loup essayait de se soustraire au caractère fâcheux de cette rencontre.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PINTEREST

INFOS FICHE DE PERSO

Il était à Poudlard que depuis quelques jours, du coup, il n’avait pas encore vraiment eu le temps de se faire des amis ou de trop s’intéresser aux gens présents. En l'occurrence, là, il avait surtout foncé vers la seule personne qu’il avait pu apercevoir à proximité et le fait que cette personne ait l’air de venir du même pays que lui, quelque part, ça le rassurait.

Dans la panique, il en avait un peu perdu son Anglais, alors il avait juste parlé en Coréen, persuadé que l’autre allait le comprendre, alors que visiblement, ce n’était pas le cas. Il avait affiché un léger sourire, ravis de pouvoir tomber sur un visage qui lui semblait du coup un peu familier… mais son sourire retomba rapidement à la question bien en Anglais de son interlocuteur…

- Oh… tu parles pas Coréen ?!

Il s’était peut être trompé… ce type était peut être Anglais… il avait peut être des origines, mais il avait peut être toujours vécu en Angleterre… c’était quand même un peu décevant, mais c’était pas comme s’il était du genre à rester sur une déception, surtout une aussi minime que celle là.

Il secoua donc la tête, avant de laisser retomber ses bras, parce que visiblement, la bestiole était partis, ce qui était une bonne chose… il avait choisi la bonne personne derrière qui se planquer… et puis quitte à ce qu’il lui ait servi de bouclier, autant essayer de sympathiser un peu… il n’avait pas encore eu l’occasion de se faire le moindre ami dans le coin !

- Je pense pas, désolé, je pensais que tu parlais Coréen… mais du coup moi c’est Yeong-Su, et toi ?

Il avait retrouvé un peu son sourire, et ses bonnes manières, parce qu’il était plutôt quand il s’agissait d’avoir l’air charmant et de se faire des amis… sauf que visiblement, il n’était pas tombé sur un type très amical ou même très sociable… Il se prit une tape dans l’épaule, qui devait être amical, sauf que c’était un peu fort quand même… le secouant un peu et le faisant grimacer…

A l’instant où le type retira sa main, il posa la sienne en lâchant un râle de douleur. La violence, c’était pas son truc, et il n’était pas spécialement fragile mais… disons qu’il n’était pas non plus spécialement solide !

- Ouch… hey, attends ! Tu pourrais au moins me donner ton prénom, c’est la moindre des politesses ! Et puis t’étais pas obligé de me frapper non plus…

Il prit un air un peu boudeur, n’hésitant pas à suivre l’autre élève, parce que du coup, le comportement de ce dernier lui donnait encore plus envie de continuer et d’obtenir quelque chose de sa part… c’était un peu comme un challenge… il se calla alors à sa hauteur, oubliant la fameuse attaque de bestiole d’un peu plus tôt en disant :

- Je sais pas ce que c’était, sûrement une guêpe, mais elle était super grosse et elle voulait pas me lâcher… Mais apparemment, tu l’as fait fuir ! C’est cool, merci !

Il afficha un grand sourire, parce qu’il savait quand même être reconnaissant et même si l’autre élève n’avait rien fait de particulier et qu’il ne lui avait pas laissé le choix, il partait du principe qu’il l’avait quand même sauvé de la vilaine bestiole volante !

- T’es Anglais du coup ? Vu ta tête, je pensais que tu étais Coréen comme moi, et puis dans la panique, j’ai un peu oublié mon Anglais… je suis pas encore super bon avec cette langue, c’est ma première année à Poudlard !

Il avait cette tendance à beaucoup parler, c’était aussi pour ça qu’il arrivait en général à se faire des amis plus facilement. Et puis donner le maximum d’information en peu de temps, c’était ce qu’il y avait de mieux pour apprendre à se connaître au final !

small talk

Ça ne veut pas dire qu'il sait ce que je ressens, ni qu'il connaît toutes mes souffrances. Tous les fossés ne sont pas encore "comblés" mais en fait, le plus important n'est pas là. Il accepte simplement d'être en ma compagnie. Tout près de moi. ― Natsuki Takaya

Bien décidé à limiter ses interactions en cette période où l’aconit se mêlait au flux de son carmin, l'asiatique n'avait aucunement le désir de croiser ou de se perdre en conversation futile avec l’un de ses sorciers un peu trop collant qui n’arrivait tout bonnement pas à comprendre lorsqu’il dérangeait. De soupirs en cascade, en regard fuyant, les mains enchaînées au fond de leur fourreau molletonné, sa patience déjà bien entamée par les paroles légères de son homologue, Viper s’apprêtait à prendre la poudre de cheminette et laisser cette pipelette dans ses rétroviseurs ; mais c’était sans compter sur l’ingénu. Distant et aussi froid qu’un iceberg, d’un claquement de langue, le jeune homme ne cherchait plus à cacher son agacement à l'égard de cette présence encombrante. « Viper, mais ne te sens surtout pas obligé de t’en souvenir. » Ton sec aux effluves sabrant, ce retour de politesse n'avait pour motivation que l'espoir de le voir décamper dans la foulée. Allant de surprise en surprise, malgré la froideur du serpent, son congénère semblait avoir trouvé en sa compagnie une assurance certaine, pour qui le prenait-il au juste, un pesticide ambulant ?

Sans autre alternative à cette escorte improvisée, en dépit d’une opposition évidente, Saito allait devoir composer avec le bougre, et sans doute sa nature taciturne allait à elle seule, se montrer suffisante pour que ce dernier se ressoude à mourir d’hydratation à jacqueter autant. Le pas traînant, d’une démarche nonchalante, ses iris aux reflets argentés perdus sur l’horizon et ses délices estivaux, le timbre de son cadet en fond sonore, il se perdait en aspirations profondes, à peindre au gré de ses enjambées un monde où il trouverait sa place sans se heurter aux jugements aisés et regards méprisants d’une société trop lâche pour s'acclimater à sa simple existence. « えっ! ... うるさい ! » Témoin d’une irritation à son paroxysme, ce fut dans sa langue maternelle que l’étudiant somma son chaperon de marquer une pause dans ce monologue barbant et dont il n’avait cruellement rien à faire.

S’arrêtant net, ses paluches tirées de ses poches et déposées sur ses hanches en poings clos, il fit volte-face et toisa le vert avec mépris. « A quoi ça rime tout ça exactement ? Tu veux quoi au juste ? » Nouvelle envolée accusatoire, crise de paranoïa, la méfiance qu’il nourrissait envers le coréen ne faisait que grandir à mesure qu’il partageait le même éther. Était-il un de ces gamins assez curieux et idiotement courageux venu lui tenir le crachoir pour faire tomber le masque derrière lequel le reptile se cachait ? Ou était-il toujours aussi insistant avec tout le monde ? Poussé par cette proximité nouvelle et cette curiosité mal placée, l’esprit étriqué du lycanthrope ne parvenait plus à faire la différence entre un intérêt purement innocent et ce besoin qu’éprouvaient certaines personnes à vouloir mettre en lumière son inclinaison bestiale.

D’un saut de cabri, le nippon rompit la distance qui séparait ces deux âmes. Ses amandes d’orient arrimées aux siennes, l’hybride tentait de lire en lui la raison pour laquelle ce gamin se montrait aussi avenant et obstiné à rester à ses côtés et à le bombarder d’informations dérisoires. « Si t’es là à me tenir la jambe pour savoir si les rumeurs sur mon compte sont vraies, tu peux toujours courir… » Accusation infondée aux échos salés, l’enfant du soleil levant n’avait nul temps à perdre avec de tels élans puérils et ses mots crachés abruptement trahissaient cette contrariété omniprésente. Une œillade furtive pour s'assurer du caractère écartée de ce qui semblait être à présent une altercation et le japonais fusilla de ses prunelles ténébreuses le fils du matin calme. Résolu à lui tirer les veracrasses du nez, Viper n'allait pas laisser sa proie lui filer entre les doigts sans que celui-ci ne lui ait exposé le fin fond de sa pensée.

traduction:

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PINTEREST

INFOS FICHE DE PERSO

Il était déçu, parce que finalement son interlocuteur n’était pas coréen… mais c’était pas si grave au final, il n’était pas du genre à se laisser miner le morale aussi facilement, parce que même s’il n’était pas coréen, il pouvait quand même devenir son ami, il l’avait quand même sauvé de la bestiole volante, c’était déjà bien !

Faisant mine de ne pas comprendre le sarcasme, parce que c’était assez évident et qu’il n’était pas totalement stupide, d’autant plus que le sarcasme, c’était un art qu’il maîtrisait lui même assez bien… du coup oui, il avait noté la note de sarcasme, mais il avait tout simplement décidé de jouer les ingénues et de faire comme si de rien était. Affichant un grand sourire avenant, il répondit simplement :

- Pourquoi je m’en souviendrais pas ? C’est cool comme prénom en plus !

Il était généralement doué pour ça, c’était comme ça qu’il arrivait à se faire des amis et qu’il arrivait à approcher des personnes considéré comme "inaccessible"... il savait flatter l’égo des gens quand il le voulait, mais pas trop non plus… Il garda donc son sourire, à l’intention de son interlocuteur, malgré le ton froid de ce dernier, il avait décidé de parler, parce que c’était encore le mieux à faire pour briser la glace.

Il lui avait donc expliquer la situation, comment il s’était fait attaqué par cette bestiole volante et comment il était arrivé pile au bon moment pour le tirer de ce mauvais pas… en général, son débit de parole avait tendance à mettre les gens en confiance… mais parfois, ça avait aussi tendance à énerver… et ça semblait être le cas ici…

Il prit un air choqué, parce que ce n’était pas du coréen, mais il connaissait aussi cette langue… il avait passé une année à Mahou avant de venir à Poudlard, donc il connaissait le japonais qui était la langue de cette école… et il avait parfaitement compris ce qu’il venait de lui dire. Affichant d’abord un air choqué, puis un air renfrogné il lui répondit dans la même langue que lui :

- T’es pas obligé d’être insultant… j’essaye juste d’être amical…

Le ton était boudeur, parce que franchement, c’était pas très sympa, surtout qu’il n’avait rien fait de mal, il voulait juste essayer de s’en faire un ami… pourquoi est ce que c’était si compliqué dans cette école de se faire des amis ?! Joon avait réussi à avoir des suiveurs, comme toujours… mais lui, il n’arrivait même pas à avoir un seul foutu ami !

La suite le laissa un peu interdit… il ouvrit la bouche, prêt à parler, mais il s’arrêta net, parce qu’il ne comprenait pas vraiment la question… c’était tellement évident pour lui, qu’il ne comprenait pas du tout où voulait en venir Viper…

- Euh… bah comme je te disais, j’essaye d’être amical… tu m’as aidé avec cette bestiole volante donc… je me suis dit qu’être sympa était le meilleur moyen de te renvoyer l’ascenseur…

Oui, c’était logique dans son esprit, mais apparemment pas dans celui de son interlocuteur… tellement logique, qu’il s’était adressé à lui comme s’il parlait à quelqu’un de limité, en détaillant bien les syllabes et en le regardant droit dans les yeux, comme s’il cherchait à voire si oui ou non, il comprenait ses paroles… ça sonnait condescendant, mais c’était plus fort que lui…

Il pencha la tête sur le côté, un peu surpris par le mouvement de recul de son interlocuteur, mais aussi par ses propos… Il ne comprenait pas, c’était la première fois qu’il le voyait, alors comment il pourrait être au courant de quelconques rumeurs le concernant ? Et puis du coup… c’était quoi ces fameuses rumeurs… ? Parce que oui, ça le rendait clairement curieux…

- Quelles rumeurs ? C’est la première fois qu’on se parle, comment je pourrais savoir quoi que ce soit sur ce qu’on dit sur toi ? Et puis en plus, je suis nouveau à Poudlard, j’étais à Mahou l’année dernière, donc ça fait juste quelques jours que je suis ici… mais du coup… il se dit quoi sur toi au juste ? Non pas que je sois du genre à croire aux rumeurs, c’est pas mon style, mais ça a l’air assez moche vu comment t’as l’air parano à ce propos…

Il était du genre curieux, et il venait de lui tendre une perche, c’était à lui d’assumer maintenant, parce que c’était lui qui avait lancé le truc… c’était lui qui venait de le rendre curieux à propos de tout ça… il ne faisait que suivre le mouvement !

small talk

Ça ne veut pas dire qu'il sait ce que je ressens, ni qu'il connaît toutes mes souffrances. Tous les fossés ne sont pas encore "comblés" mais en fait, le plus important n'est pas là. Il accepte simplement d'être en ma compagnie. Tout près de moi. ― Natsuki Takaya

Au grand dam d’un être à la nature discrète et taciturne, le lutin prenait un certain plaisir à briser la quiétude en paroles vaines et à la superficialité certaine. Ainsi, à grand coup de piolets, il tentait inutilement de rompre la glace, de se faire une place sur la banquise en rompant cette carapace à l’insensible fraîcheur, forgée à la faveur des revers d'une existence à survivre dans l'ombre des autres. Élan de courage ou de candeur à l'inspiration charitable, le jeune homme s'attaquait à l’imposant glacier morose que pouvait être le japonais lorsqu’il n’était ni d’humeur, ni décidé à ancrer dans le livre d’or d’un cœur meurtri, la bienveillance d’une nouvelle rencontre. Inévitablement, l’éruption d’une impatience mise à mal, avait laissé éclore les prémices d’une confrontation où les bassesses s’apprêtaient à se donner le change. Malgré la rudesse d’un vers aux accents d’orient, d’une insolence insultante, l’énergumène semblait ne pas s’offusquer plus que de raison, esquivant tout juste une moue boudeuse aux soupçons de surprise. Au grand étonnement de l’asiatique, ce dernier se permit même de lui répondre dans un japonais quasi-irréprochable. « ... » Incapable de lui prêter la politesse d’une excuse, le serpent d’un claquement de langue subtile, laissait éclater son agacement.

Voie sans issue, dos au mur, dû à l'inconfort de cette étrange situation, le reptile s’apprêtait à fondre sur sa proie; à mettre un terme à tout ce non-sens d’un coup de crochets venimeux, mais dans la brume d’une paranoïa exacerbée, une force supérieure l’en empêchait et pourtant, il n’arrivait toujours pas à comprendre. Comment cet ingénu pouvait-il faire acte d’une telle nonchalance ? De son expression à ses tirades salées, le dragon déchu transpirait d’un mépris frappant, mais l’évidence échappait à la simplicité d’un esprit grisé par un intérêt particulier. « Attends t’es sérieux ? Tu penses vraiment que c’est grâce à moi que… l’insecte qui te poursuivait s’est barré ? » Aussi surprenant que cela puisse paraître, le vert et argent ne savait plus s'il devait compter sur ses sens ou s’embarquer pleinement dans une conversation au potentiel encore vague. Hagard, le nippon avait le plus grand mal à juger son interlocuteur, jonglant entre stupéfaction devant tant de pureté niaisée et l’irritation de cette proximité étrange. « Tu crois que je suis quoi au juste ? Un genre de magnétiseur aux pouvoirs répulsifs ? » Les cordes vocales vibrantes d’une impassibilité, d’une voix plus reposée et calme, il s’aventurait à interpréter la version plus édulcorée du coréen.

Et dans le feu de l’action, emportée par ce désir de solitude, emballée d’une méfiance maladive, la langue trop pendue du serpentard avait fini par fourcher. L’art de la bêtise dans toute sa splendeur, l'apanage d’un sot prêt à tout pour se tirer d’une posture malaisante, Viper avait tout bonnement perdu l’occasion de passer sous silence les bruits de couloirs et autres commérages coulant des jours heureux au château. « T’as raison sur toute la ligne, on ne se connaît pas, alors tu n’auras qu’à demander à tes amis. » Lunatisme périodique, comme un crachat glavioté à la figure de cette compagnie à laquelle il se faisait tout juste, le dédain était revenu au grand galop. Et chassé le naturel, le voilà qu’il vous assénait un taquet de ses sabots, ainsi saupoudrant chacun de ses mots d’une robe acerbe, se fut avec la plus grande déconsidération que le fils du soleil levant lui servit ce jus de mollard. « Hmm ... » Joute à l’acidité corrosive, brossé à contre-courant d’un poil revêche, l’ego avarié du lycanthrope exprimait son mécontentement dans le plus simple appareil, un ultime râle bestial décomplexé.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PINTEREST

INFOS FICHE DE PERSO

Il connaissait la technique, lui aussi avait tendance à l’utiliser… c’était facile ici, ça l’avait été moins quand il était à Mahou l’année dernière… parce que là bas, les élèves parlaient déjà plusieurs langues et il y en avait beaucoup qui maîtrisaient déjà bien le coréens… ce qui n’était pas le cas ici, alors il avait cette tendance à parler dans sa langue maternelle pour dire des choses à voix haute en sachant que les gens ne les comprendraient pas.

Du coup, c’était peut être un retour de Karma… raison pour laquelle il ne s’était pas indigné plus que ça… ça, et le fait qu’il ait compris les paroles de l’autre élèves, s’il ne les avaient pas comprises, il aurait sans doute été plus vexé. Mais ce n’était pas la première fois qu’on lui disait qu’il parlait trop et qu’on lui demandait de la fermer, même si en général, on faisait ça de manière un peu plus poli, surtout quand ça venait d’un type qu’il connaissait depuis littéralement cinq minutes. Il avait de la chance de l’avoir sauvé de cette bestiole volante !

C’était d’ailleurs ce qui l’avait poussé à passer outre, ça et le fait qu’il avait été plutôt satisfait de pouvoir lui répondre en japonais et de lui montrer qu’il avait parfaitement compris ce qu’il lui disait ! Il leva cependant les yeux au ciel face à la suite, parce que apparemment, l’autre le prenait pour un crétin… certes, il n’était pas super intelligent, il avait accepté ce fait, mais il n’était pas totalement demeuré pour autant…

- Bien sur que non… enfin, pas littéralement, mais je pense que tu as fait obstacle et que grace à toi, du coup elle m’a pas retrouvé et est parti ! Tu croyais vraiment que je te voyais comme une sorte de répulsif à bestioles géant ? C’est presque comique… même si du coup je me demande jusqu’à quel point tu me prends pour un idiot… ?

Il afficha un léger sourire en parlant de comique… mais il prit un air un peu pensif, comme s’il y réfléchissait réellement sur la fin… et vu que l’autre étudiant lui avait déjà dit de manière un peu brusque de la fermer, il y avait fort à parier qu’il le prenait réellement pour un idiot… mais c’était une erreur, il était certes pas toujours très malin, mais il n’était pas idiot !

Il finit par lâcher un nouveau soupir, un peu blasé, parce que c’était pas très agréable d’être pris pour un idiot, et parce qu’il essayait vraiment d’être sympa avec ce type… il avait comme l’impression qu’ils pourraient s’entendre et il était cruellement en manque d’amis en ce moment…

- Je déteste les insectes et les bestioles du genre, c’est genre… ma plus grosse phobie, alors même si tout ce que tu as fait c’est juste te tenir là sans bouger, c’est logique que je te vois comme une sorte de sauveur !

Il haussa les épaules, parce que son explication était logique, c’était normal, et il voulait juste que l’autre étudiant le comprenne aussi sans se méprendre… parce que se méprendre, ça semblait être son truc ! Il avait l’air de croire que Yeong avait quelque chose derrière la tête… il fallait savoir, soit il était trop idiot pour ça, soit il l’était pas… en l’occurence, il ne l’était pas, mais il n’avait pas pour autant une idée derrière la tête.

- Je t’ai dit que j’étais nouveau… ça veut donc dire que j’ai pas vraiment d’amis pour l’instant… enfin, si j’ai un meilleur ami, mais on est en froid depuis un an… ce qui est assez cocasse parce que on est obligé de partager la même chambre en plus… mais je doute qu’il sache quoi que ce soit sur toi… et puis je peux pas lui demander, je l’ai encore mauvaise après lui !

Il avait piqué sa curiosité du coup, il voulait en savoir plus, même si ce type n’avait pas l’air si sympathique que ça, il avait juste décidé de passer outre son air d’ours mal léché… ou d’animal sauvage prêt à lui sauter à la gorge… il se pencha d’ailleurs un peu, l’observant d’un peu plus près d’un oeil un peu critique avant de dire :

- Tu sais, tu fais la même tête que mon frère quand il a trop mangé et qu’il a des problèmes de digestion… c’est pas beau à voir…

Bon, c’était pas totalement ça, mais il y avait quand même un peu de ça… et puis mince, il fallait qu’il se détende un peu celui là… il voulait juste être sympa et reconnaissant, est ce que c’était une si mauvaise chose ?!

small talk

Ça ne veut pas dire qu'il sait ce que je ressens, ni qu'il connaît toutes mes souffrances. Tous les fossés ne sont pas encore "comblés" mais en fait, le plus important n'est pas là. Il accepte simplement d'être en ma compagnie. Tout près de moi. ― Natsuki Takaya

Ne vous faites pas de fausses idées, la présence de ce cadet encombrant l'agaçait, mais d'une certaine manière, à ses côtés, bercé de ces élans éclaboussés d'une innocence certaine, pour la première fois depuis des années, Viper ne parvenait plus à discerner le parfum d'une peur évidente ou d’un profond dégoût ceinturé le coréen. Et malgré l'effluve d'un aconit rinçant son carmin, la brûlure des échos paranoïaques en bouclier levé par cette douce période lunaire avait fini par se rompre. « Hmm ... » Une moue amusée naquit sur ses lèvres, effaçant les traits froids et lisses d'une psychose décadente ; à la lueur de ce feu follet, peut-être auriez-vous pu entrevoir l’illusion d’une quiétude spirituelle se dessiner au travers de ce regard hivernal. D’un soupir étouffé, distrait par cette émotion étrangère, le japonais, bien malgré lui, avait perdu le fil de cette conversation inconsistante.

D’un raclement de gorge indistinct, inaudible pour le commun des mortels, relevant le menton vers cet interlocuteur de fortune, celui qu’ils aimaient qualifier d’hybride, plongea ses iris d’argent dans ceux de l'enfant du matin frais. Ses amandes, fendues de rides relaxées, trahissaient ce sentiment de normalité dont il se gargarisait, sans pour autant chasser définitivement l'inquiétude d'une rencontre intéressée. « Dis-moi... Tu es aussi avenant avec les gens que tu ne connais pas ? Ou c'est juste parce que je t'inspire de la pitié ? » A mesure que les syllabes glissaient sur cette langue d'ordinaire plus pendue, ses mirettes s'esquivaient de cette ombre dessinée dans l'éclat d'un astre dominant. « Ne te méprends pas, c'est juste que d'habitude, les gens ont tendance à m'éviter ou à rester en retrait... » Avait-il-dit le timbre effacé, encore incertain sur les raisons qui avaient poussé ce bougre à lui tenir le chaudron. Un index joueur et taquin courant sur le derme d'une nuque dénudée, le serpent essuyait un frisson épouvanté. Son instinct, embrumé par ce flot de paroles, s'étais tu, ne nourrissant à l'égard du première année, plus qu'une curiosité piquée.

Toutefois, chassé le naturel et à dos de sombral, il revenait au grand galop. Sa paume épousant son avant-bras encré, les lignes d'une couture teinte de chair se profilaient, amères réminiscences du ressentiment d'un monde trop lâche et effrayé pour s'accoutumer à son existence même. « Oublies ce que je viens de dire, je ne sais plus ce que je raconte ! » D'un ton animé d'une animosité retrouvée, soupçon d'une nouvelle accusation, il venait simplement de se rétracter. Désarçonné, les méninges remuées, Saito ne savait plus sur quel pied danser avec lui. Et si au fond, toute cette entrevue n'était qu'un subtil mensonge, une tentative mesquine à vouloir lever le mystère entourant sa personne. Perplexe, hagard, l'aîné se perdait en élucubrations saugrenues. Braqué, l'hostilité qu'il cultivait envers ces gens d'un banal rasant, brandissait l'étendard d'une fuite nécessaire. D'un claquement de langue insolent, il exhortait l'ingénu à la museler.

Les bras relâchés le long de sa silhouette, les yeux rivés aux cieux, songeur, Viper souhaitait se défaire de cette compagnie. « Fais comme si on ne s'était jamais rencontré, tu veux ! » Joute verbale acerbe, crachée avec dédain et dépourvue de politesse, jamais le nippon n'avait fait preuve de pareil mépris à l'attention d'un sorcier. En règle générale, les mots suffisaient à les tenir à l'écart, mais celui-là ne prenait à aucun moment la négative pour réponse. Tournant les talons, le poing serré, sans crier garde, du plat de sa patte, le lycaon asséna un coup contre la poitrine du Serpentard avec pour seul espoir : d'avoir séché ce gamin sur place. Prêt à s'esquiver à sa présence, d'un pas leste, il amorça sa fuite.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PINTEREST

_________________

二 VIPER RYŪNJINCHI 二

From the dawn of time to the end of days I will have to run away. I want to feel the pain and the bitter taste of the blood on my lips, again

INFOS FICHE DE PERSO

La réponse était loin d’être satisfaisante… parce qu’il n’avait pas envie d’être prit pour un idiot… c’était un peu vexant, d’où le fait qu’il affiche une mine un peu boudeuse face à ce manque de réactivité et même au léger sourire qui s’affichait sur le visage de son interlocuteur. Il avait plutôt été froid jusqu’à présent, et bizarrement, tout à coup il semblait un peu moins froid… comme s’il était amusé par la situation…

C’était intéressant comme réaction et surtout, comme changement d’attitude, mais c’était pas forcément très plaisant de se dire qu’il était amusé par le fait qu’il ait l’air idiot… et puis ça ne dura pas vraiment longtemps, il sembla s’en rendre compte, parce que son masque de froideur réaparut un peu trop rapidement sur son visage.

La question suivante le prit un peu au dépourvue… parce que oui, il était toujours comme ça avec les gens, enfin surtout avec ceux qui lui rendaient service, même si le service en question n’avait pas été vraiment volontaire… et il avait beau observer son interlocuteur, il ne voyait pas en quoi ce dernier devrait lui inspirer de la pitié… il se hissa un peu sur ses pied, rapprochant son visage, le regardant sous toutes les coutures avant de dire :

- Je vois pas ce qui devrait m’inspirer de la pitié… t’as pas l’air repoussant ou bizarre… enfin, je pense que t’es quand même mieux quand tu souris, mais je vois pas de soucis particulier… et être avenant ça permet de se faire des amis en général, donc c’est plutôt une bonne chose !

Il afficha un grand sourire, plutôt fier de lui, parce que depuis la rentrée, c’était bien la première personne avec qui il essayait de se lier amicalement parlant… et il avait l’impression de plutôt bien s’en sortir jusqu’à présent. Il haussa d’ailleurs les épaules face à la suite avant de dire :

- Je vois pas pourquoi je devrais t’éviter, t’as pas été super avenant, mais t’as pas non plus été repoussant… c’est plutôt agréablement, surtout en ce moment…

Il poussa un soupir un peu dramatique, parce que clairement, il avait eu de mauvaises expériences de rejet dernièrement, donc le fait que l’autre étudiant ne le rejette pas en bloc, ça lui suffisait pour qu’il le trouve sympathique. Mais le changement un peu abrupt le prit à nouveau au dépourvu. Il ouvrit la bouche, prêt à répliquer, parce que finalement, il avait l’impression de se faire encore une fois rejeter… mais finalement, il fit un commentaire sur l’expression du plus vieux, un commentaire sorti de manière naturelle mais qui aurait pu être interprété comme une moquerie…

Il n’avait aucune envie que ça se termine sur un mal entendue, du coup, il attrapa la manche du plus vieux, par réflexe, pour l’empêcher de s’éloigner, avant de faire un pas dans sa direction en commençant à tenter de se rattraper :

- Attends… c’était pas une moquerie, promis…

Mais il n’avait pas vraiment eu l’occasion d’en dire plus, que le plus vieux avait fait volte face de manière un peu violente, venant le pousser au niveau de la poitrine. Le prenant par surprise, il perdit l’équilibre, et sa main qui tenait déjà la manche de l’autre main du plus vieux, s’accrocha par réflexe à son bras, alors qu’il tombait en arrière sur le sol, entraînant l’autre étudiant dans sa chute.

- Ouch…

Le sol était dur, mais le fait que l’autre lui tombe dessus, c’était pas non plus agréable… il était pas super léger dans son genre… et puis c’était quoi cette réaction au juste ? Pourquoi il l’avait poussé de cette manière ? Il mit quelques secondes avant de retrouver un peu ses esprits avant de fixer l’autre étudiant en disant :

- Il y avait encore une bestiole volante ?

Pourquoi l'aurait-il poussé de cette manière sinon ? Il n’avait rien fait de mal, il n’y avait pas vraiment de raison à ce qu’il se montre violent… donc c’était une possibilité… et il préférait d’ailleurs cette possibilité au fait que le plus vieux se montre délibérément violent avec lui, parce qu’il détestait la violence !

small talk

Ça ne veut pas dire qu'il sait ce que je ressens, ni qu'il connaît toutes mes souffrances. Tous les fossés ne sont pas encore "comblés" mais en fait, le plus important n'est pas là. Il accepte simplement d'être en ma compagnie. Tout près de moi. ― Natsuki Takaya

De ce qu'il pouvait bien dire, Viper n'en avait que faire. C'était à peine s'il prêtait une oreille attentive au discours mielleux que l'autre déluré lui tricotait. Après tout, le serpent n'était pas venu déambuler au grand air pour se pavaner au bras d'un jeune inconnu. Non, il s'était aventuré sur l'alpage écossais dans le but de divertir cette psychose sous-jacente et d'assagir des sens sur le qui-vive du fait d'une mixture tapageuse. En somme, il n'avait ni le désir de faire la connaissance de ce personnage, ni l'envie de s'attarder plus que de raison à ses côtés. Ainsi, d'une poussette habile, sa paume épousant délicatement le torse de son cadet, il s'était défait de la toile de cette veuve noire sur le point de lui aspirer ce qu'il restait d'une patience allégrement entamée. Sans un regard pour celui qu'il venait tout juste de bousculer, l'asiatique amorça prestement une fuite au grand large.

Avant que son talon n'ait eu le plaisir de fouler le sentier, une résistance inattendue le cloua sur place. Pire encore. La manche de son haut lutta un court instant dans le craquement de fibre avant que le poids du maladroit ne la fende et qu'il ne soit tiré en arrière. Entraîner à son insu, une moue surprise lui arracha un râle de panique. Déséquilibré, Saito ne put parer l'inévitable. De grâce, le coréen amortit sa chute. Les sourcils froncés, les dents serrées, l'hybride s'apprêtait à tonner d'un langage obscène et grossier. Mais devant une candeur qui appelait à l'admiration, son homologue lui dénicha une excuse pré-chauffée. Les yeux écarquillé devant tant de naïveté, le Serpentard hocha la tête, effaré par la tournure de la situation. « « Hum, on va dire ça oui. » D'un sifflement consterné, il ne cherchait pas à se dédouaner de lui-même, le simplet le faisait si bien à sa place. Toutefois, il se gardait bien de lui décrire la bestiole en question, la similarité trop frappante risquerait de lui valoir un arrêt cardiaque.

Se relevant prestement, les avant-bras dressés en avant, il ne put que constater la disgrâce de ses paumes. Le reptile s'essuya alors les mains à même son sweat-shirt tout juste bon pour les encombrants. D'un doigté agacé, il pinça le coton au niveau de l'accroc et soupira tragiquement. Les talons chassant le gravier sous ses semelles, il se tourna vers l'ingénu. La vue du bougre au séant toujours enraciné au sol, lui déterra un franc sourire. « « J'espère que t'es plus adroit avec une baguette ou une aiguille, mon pull ne va se recoudre tout seul. » Le ton plus reposé, d'une voix presque amicale, Viper se surpris à faire preuve d'une cordialité peu familière. D'un geste rustre, il retroussa ses manches jumelles et tendit une main vers celui qu'il regrettait presque d'avoir amené à une culbute peu élégante. « « Tu me dois bien ça... » Assorti d'un clin d'œil complice, il tracta le serpenteau sur ses échasses.

Les effets de l'aconit devaient se dissiper, ou peut-être était-ce l'aura d'un angélisme, car il n'éprouvait plus la nécessite d'envoyer paître le gamin sur les ronces. Non, pour la première fois depuis des années, il se sentait d'une banalité lancinante en présence du jeune homme. Mais avant que l'apprenti sorcier n'eut la chance d'ouvrir son caquet, Saito le coupa net de tout élan frivole. « « Et par Merlin, ne me dis plus jamais que je suis agréable... Ça me rebute » D'un vers endurci, cette mise en garde valait un coup de semonce avant que son indulgence ne transplane à tout jamais.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR PINTEREST

_________________

二 VIPER RYŪNJINCHI 二

From the dawn of time to the end of days I will have to run away. I want to feel the pain and the bitter taste of the blood on my lips, again

INFOS FICHE DE PERSO