Anthony Abercroft

Identité : Abercroft Anthony

Date et Lieu de naissance : 17 décembre 1981, Londres (40 ans)

Statut civil : Célibataire. Bien qu'il ait eu plusieurs relations relativement longues dans sa vie, Anthony n'a jamais rencontré quelqu'un lui donnant envie de se projeter dans le futur. Si son cynisme en la matière lui souffle régulièrement que l'amour n'existe pas, les braises de son romantisme inné réchauffent encore une flamme d'espoir pas encore tout à fait éteinte.

Scolarité : Ancien Serdaigle ; excellent élève ; M.U.L.O.T. en Sécurité Magique. Anthony a commencé son cursus en 1999, au sein d'un Poudlard sous le contrôle des mangemorts. Si son statut de sang-pur et la réputation de sa famille le protégèrent de la malveillance qui se dégageait du système de l'époque, le serdaigle resta à jamais marqué par les injustices et les cruautés dont il fut témoin. La bataille de Poudlard en 2001, qui clôtura sa troisième année, vit le jeune homme choisir son camp et combattre aux côtés des rebelles. Mû par le désir de s'opposer à de telles atrocités et hanté par ses souvenirs, le jeune homme s'orienta, dès le choix de ses ASPICs, vers une futur carrière d'Auror. Il décrocha ses MULOTs haut la main et rejoignit le ministère dès la fin de son cursus, en 2006.  

Profession : Ex-Auror ; Professeur de combat magique à Poudlard. Auror brilliant et duelliste hors pair, Anthony rejoignit le ministère à l'époque où la traque des derniers mangemorts arrivait à son terme. S'il commença sa carrière en participant activement à cette dernière, les seize années qui suivirent lui valurent une réputation d'ennemi à abattre pour tous les opposants au régime en place. Impitoyable mais juste, il ne compte que peu de morts à son actif, préférant toujours tout mettre en oeuvre pour trainer sa cible devant les tribunaux. Il finit par quitter le ministère pour accepter le poste de professeur de combat magique à Poudlard où il prendra ses fonctions en septembre 2022.

Baguette magique : Bois de tremble , plume de phénix, 31cm, relativement flexible. Baguette littéralement taillée pour le combat, elle donne à Anthony le plein potentiel de ses capacités lorsqu'il affronte les situations les plus périlleuses. Compagne fidèle, elle transforma son maître en un duelliste redoutable et redouté. Si son coeur en plume de phénix mit du temps avant de s'épanouir pleinement, elle octroie à présent à Anthony une versatilité qui lui permet de faire face à n'importe quel danger. L'osmose qui règne entre la baguette et son sorcier a fait de ce dernier un véritable prodige des sortilèges informulés, ce qui lui permet de gagner le temps et l'effet de surprise nécéssaire pour sortir vainqueur de chacun de ses combats.

Famille : La famille Abercroft est une vieille famille de sang-pur londonienne originaire de l'ancien royaume du Wessex. Cette dernière ne fait pas grand cas de son statut, unique résultat d'une politique d'alliance et d'influence mise en place il y a de nombreuses générations. La seule valeur qui compte pour eux est représentée par leur devise : "L'excellence avant tout". Si les membres de la famille ont toujours été libres de suivre leur propre voie, ils ne jouissent de considération que dans le cas où ils atteignent le sommet de leurs domaines respectifs. Ces inclinaisons expliquent certainement pourquoi la majorité de ses membres ayant étudié à Poudlard se sont vu répartir entre les maisons Serdaigle et Serpentard.

Hérédité du sang : Sang-pur

Particularité magique : Legilimens (acquis - maîtrisé) ; occulmens (acquis - maîtrisé)

Caractère : Intelligent - Rusé - Ambitieux - Curieux - Vif - Courageux - Téméraire - Drôle - Juste - Charmeur - Hautain - Arrogant - Négligé - Bordélique - Manipulateur - Assoiffé de pouvoir

Patronus : Un aigle royal dont la taille et l'envergure varie en fonction de la force insufflée dans le sortilège

Miroir de Risèd : Une image de lui-même en sorcier invaincu et tout puissant, trainant un mage noir surpuissant devant la justice sous les acclamations de la foule.

Epouvantard : Un double de lui-même, vieux, délirant et affaibli. Une fois sortilège Riddikulus lancé, le vieillard se pare d'un short à fleur, d'une chemise hawaïenne et un cocktail apparaît entre ses mains.

Particularités : Anthony arbore fièrement ses nombreux tatouages, fruits d'une vieille addiction qui commença dès la fin de ses années à Poudlard. Il tente néanmoins de calmer son obsession depuis plusieurs années, constatant avec déception que son corps n'était malheureusement pas extensible et que la place allait finir par manquer. Ne désirant pas se transformer en cahier de note grandeur nature, il ne s'autorise aujourd'hui un tatouage que pour les événements les plus marquants de sa vie. L'acceptation d'un nouveau poste en tant que professeur peut-être?

Qui es-tu ? : Hello! Mon pseudo en ligne est Esperanzah. J'ai 28 ans (29 en décembre) et je suis belge. Autant j'aime présenter un personnage, autant je n'ai aucune idée pour me présenter moi-même alors je vous donne rendez-vous sur discord!

Faceclaim & Crédits : Johnny Depp / JeSaisPlus

Trigger Warnings : Aucun

Comment avez-vous connu le forum? : Topsite

Un petit plus ? : Euh... Imhotep?

CW : Mort - Violence physique - Violence psychologique



La soirée s’était installée depuis une bonne heure et les dernières lueurs du soleil venaient de perdre leur combat quotidien quand la silhouette encapuchonnée se faufila dans les couloirs. Le couvre-feu avait dors et déjà été décrété par l’administration de l’école qui ne tolérait plus le moindre mouvement dans le château une fois la nuit tombée. Pourtant, de nombreux étudiants bravaient régulièrement cet interdit et défiaient ouvertement le pouvoir en place. Les cinq années sous la domination des mangemort avaient transformé la célèbre école de sorcellerie d’Angleterre en un lieu froid et intolérant. Si certains avaient pu tirer pouvoir et responsabilités de ce changement, le plus grand nombre avait vu leurs voix étouffées. Les quatre maisons et le corps professoral avaient été muselés, les opposants directs, réduits au silence. L’époque était à la peur et à la violence.

Alors qu’elle s’engageait dans un couloir, un bruit de pas fit sursauter la silhouette. Elle profita de l’interstice offert par une armure vide pour se dissimuler, laissant patiemment passer les deux surveillants qui venaient en sens inverse. Sans un bruit, elle reprit son chemin tout en jetant quelques coups d’œil dans son dos. Alors qu’elle arrivait enfin au premier étage après avoir descendu de nombreuses volées d’escaliers, le son d’une altercation à quelques mètres de là sembla la faire hésiter sur la marche à suivre. Toujours sans le moindre bruit, elle sortit sa baguette, révélant une main de jeune homme. Prudente, la silhouette se rapprocha des voix pour observer ce qu’il se passait.

— … et peut-être que les surveillants seront très content si on t’amène jusqu’à eux, cracha une voix masculine aux intonations agressives.

— Je pense même qu’ils ne se poseront pas trop de questions si t’es déjà plus conscient à ce moment là, rajouta une seconde voix, féminine cette fois.

Le visage toujours dissimulé sous sa capuche, le jeune homme jeta un œil à la scène depuis l’angle d’un couloir perpendiculaire. Deux étudiants avaient bloqué un jeune poufsouffle dans un coin. Si ce dernier avait de toute évidence reculé face à la menace que représentaient ses adversaires, il était à présent dos au mur et les baguettes avaient été sorties, menaçantes.

— J’ai bien envie de t’amocher un peu, reprit l’un des agresseurs en pointant sa baguette vers le visage de sa futur victime. Je pense que je…

« Bloclang », chuchota le jeune homme à la capuche.

Une expression de surprise passa sur le visage de l’étudiant.

« Avis »

Une volée d’oiseaux surgit soudain dans le couloir en détournant l'attention du trio qui les observèrent bouche bée.

« Oppugno »

Les oiseaux entreprirent alors d’attaquer furieusement les deux élèves. Incapable de prononcer le moindre sortilège pour se défendre, le garçon tenta tant bien que mal de repousser les volatiles à grands coups de baguette mais de nombreuses petites plaies apparurent le long de ses bras.

— Mais qu’est-ce que… Cria la fille sans comprendre d’où venait l’attaque.

« Confringo »

Une explosion vint détruire le reste de témérité des harceleurs. Incapables de comprendre ce qu’il venait de se passer et cherchant toujours à fuir la nuée d’oiseaux qui tentaient de les réduire en charpie, ils prirent leurs jambes à leur coup en laissant leur victime abasourdie plantée là. La silhouette s’avança enfin dans le couloir, rabattant sa capuche sur ses épaules et révélant un jeune homme élancé à la chevelure brune et aux yeux d’un noir de jais.

— Je me disais bien que t’avais dû avoir un problème pour louper l’heure de rendez-vous, lâcha-t-il avec un petit sourire en coin.

Le poufsouffle sursauta avant de jeter un regard perplexe à son sauveur. Une lueur de compréhension vint illuminer ses yeux en même temps qu’un imposant sourire s’affichait sur son visage.

— Anthony ! Souffla-t-il avec soulagement. L’espace d’un instant je me suis demandé si je n’étais pas passé maître des sortilèges informulés pendant mon sommeil !

Anthony Abercroft ria en tapant dans le dos de son ami.

— Pour ça il aurait encore fallu que tu te souviennes des formules, Quentin.




Le sol trembla sous les pieds d’Anthony. Au loin, il voyait l’imposante barrière magique trembler sous les assauts de plus en plus violent des mangemorts. Dans quelques minutes, le jeune homme le savait, la bataille s’engagerait. Il serait alors trop tard pour reculer. Ce soir, il avait choisi de se battre aux côtés des rebelles. Il avait décidé de s’opposer à la tyrannie du monde dans lequel il avait été plongé depuis trois ans. Ce soir, il allait certainement mourir.

Une main se posa sur son épaule et le serdaigle se retourna. Dans son dos, un ancien Auror qu’il ne connaissait que de vue lui décocha un hochement de tête qui se voulait certainement réconfortant. Le jeune sorcier acquiesça lentement à la question muette de l’individu. Il avait fait son choix depuis longtemps. Et il avait décidé de se battre.

Un grondement sourd accompagna un éclair de lumière intense. Leur dernière défense était tombée. Au loin, il entendit le cri de victoire de centaines de voix avides de sang. Un frisson lui parcouru le dos pour terminer sa course dans sa nuque. Il sortit sa baguette et se tint prêt, observant une dernière fois ses camarades d’infortune à ses côtés.

L’ensemble hétéroclite de sorciers et sorcières qui l’accompagnait n’avait pas encore cessé de le surprendre. Si plusieurs Aurors ou ex-Aurors se tenaient parmi eux, l’essentiel de la foule était composée d’étudiant de l’école elle-même. Certains d’entre eux avaient été ses camarades de classe. D’autres des compagnons occasionnels. Cette nuit, ils allaient affronter ensemble la plus grande menace que leur vie ne connaîtrait jamais. Et si par miracle ils survivaient, ils avaient tous conscience que la plupart d’entre eux ne verraient plus jamais le soleil se lever.

— Rappelle moi rapidement ce qu’on fout là, Antho ? Lâcha nerveusement Quentin sur sa droite.

Le Serdaigle lui décocha un petit sourire narquois.

— J’sais pas, apparemment tu t’es pris pour un Gryffondor et t’as proposé de défendre la porte de l’aile ouest. Moi je suis juste venu pour que tu puisses tenir cinq minutes avant de clamser.

Quentin soupira.

— La prochaine fois, je te prie de bien vouloir m’assommer avant que je ne dise trop de conneries.

— Avec plaisir.

Le silence s’était emparé de l’atmosphère après que les vivats qui avaient suivit la destruction de la barrière magique s'étaient tus. L’ennemi approchait et les premières silhouettes ne tardèrent pas à faire leur apparition près de la position du groupe de défense. Sans attendre, Anthony lança un sortilège de stupéfixion. Une ombre s’effondra au loin, à son plus grand contentement.

— Euh, je me rappelle pas qu’on ait vu ça au programme, s’étonna Quentin.

— C’est sur la liste de l’année prochaine.

Le jeune poufsouffle arbora une moue écœurée.

— C’est bien la première fois que je regrette de pas avoir fait mes devoirs en avance…

À la première attaque d’Anthony, répondit une salve de sortilège. Les défenseurs répliquèrent à leur tour et la bataille commença, plongeant rapidement la scène dans un véritable chaos.

Quelques heures passèrent. S’ils avaient dans un premier temps chacun opté pour une tactique de combat à distance, les mangemorts et leurs alliés finirent par charger la porte ouest au prix de plusieurs dizaines de morts et de blessés. Le tumulte de la bataille emplissait les oreilles du Serdaigle. Inconsciemment, il avait l’impression d’entendre le rythme des affrontements, leur mélodie, et il se révéla à sa plus grande surprise d’une efficacité redoutable au vu de son panel de sorts offensifs très peu fourni.

Alors qu’il envoyait un énième adversaire au tapis, le jeune sorcier chercha Quentin des yeux, une moue victorieuse sur le visage. Il prenait goût à cette adrénaline intense qui parcourait son corps et semblait amplifier ses pouvoirs. Bien qu’il était en danger de mort, il se surprit à penser qu’il ne s’était jamais sentit aussi vivant.

Quand ses yeux croisèrent enfin ceux de son camarade, il fut ébloui par une intense lumière verte. Le temps s’arrêta soudain, comme suspendu au fil de leur regard. Devant lui, Quentin le regarda avec une tristesse si profonde qu’elle transperça le Serdaigle de part en part. Un fin sourire s’afficha sur les lèvres du Poufsouffle, comme en signe d’excuse, et il s’effondra sur le sol pour ne plus jamais se relever.

Un cri désincarné sembla s’échapper des entrailles d’Anthony et sa vision se troubla. Il se vit se précipiter vers l’assassin de son ami comme s’il observait la scène de l’extérieur. Puis, reculant face à l’horrible réalité qui désirait s’imposer à elle, sa conscience le quitta peu à peu. Anthony ne garda que quelques flashs de souvenirs de la suite de la bataille. Il laissa la folie s’emparer de lui et dévorer son être.

Un cri de victoire fut l’élément qui tira le jeune sorcier de sa folie. Hébété, il sortit malgré lui de sa bulle pour se reconnecter au monde qui l’entourait. Plusieurs heures semblaient s’être écoulées et peu de monde était encore en état de tenir debout. Alors qu’il reprenait peu à peu conscience de son corps, Anthony constata qu’il était à genoux au dessus du corps sans vie d’un homme qu’il ne connaissait pas et dont il n’avait aucun souvenir. Baissant le regard, il constata que ses mains ainsi que sa tunique étaient couvertes de sang. Avec un sursaut de dégout, il recula précipitamment le plus loin possible du cadavre. Son corps se mit à trembler si fort qu’il entendit ses propres dents claquer les unes contre les autres.

Des bras musclés l’enlacèrent par derrière, et il reconnu la présence de l’Auror qu’il avait croisé avant le début de la bataille.

— C’est fini, fils, chuchota ce dernier à son oreille alors qu’Anthony tentait sans succès de contrôler ses tremblements. C’est terminé. Tout est terminé. On a gagné.

Anthony s’accrocha aux bras de l’inconnu comme à une bouée de sauvetage. Les yeux hagard, fixés sur un point vide à quelques pas de lui, il serrait les bras de l’Auror à s’en faire blanchir les doigts. Au loin, les cris de victoire se mêlaient aux cris de désespoirs. Ils avaient remporté la guerre. Pourtant il avait le sentiment d’avoir perdu tout ce qui avait fait jusqu’alors son identité.




— Quoi ? Mais tu m’annonces ça comme ça, en pleine mission ?

Anthony haussa les épaules, il ne voyait pas vraiment où était le problème.

— Bah il fallait bien que ça arrive un jour. J’ai plus vingt ans moi…

D’un mouvement distrait, il envoya un « caput carcerem » informulé vers la cible qu’ils traquaient, bloquant littéralement l’homme entre quatre murs invisibles.

— Oh ferme-la Abercroft… Tu me feras pas avaler que t’as accepté un poste à Poudlard parce que tu commences à avoir des rhumatismes.

Anthony se tourna vers son collègue Auror en levant un sourcil. Il désigna du menton l’apprenti mage noir dans sa cage, qui tentait de transplaner.

— Qui te parle de rhumatisme ? Je dis juste que courir après des péquenauds dans son genre toute la journée, c’est pas vraiment l’idée que je me fais d’une retraite tranquille.

Il passa sa main dans ses cheveux en avançant vers leur prisonnier tout en continuant à papoter avec son collègue.

— Et puis franchement Evans, il est temps que le bureau se renouvelle un peu. Le chef Standford va vouloir une équipe jeune et dynamique. Il a pas besoin des vieux croulants dans mon genre.

Quand ils arrivèrent enfin au niveau du criminel, Anthony fit disparaître l’enchantement de quelques mouvements de baguette, le désarma et lui appliqua un sortilège d’arrestation qui lui lia les mains dans le dos et entrava ses chevilles.

— Avoue que tout ce qui t’intéresse c’est de te retrouver entouré d’une bande d’étudiantes à longueur de journée, lâcha Evans d’un ton sec.

— Pas du tout.

— Abercroft…

L’Auror soupira.

— Je dis pas que ça ne m’a pas effleuré l’esprit.

— Non mais vous vous prenez pour qui ? Hurla leur prisonnier. Je vous ferai payer ça ! Je vais…

— Ah oui, toutes mes excuses, le coupa l’ancien Serdaigle en envoyant un « Mimble Wimble » informulé qui réduisit l’infortuné au silence.

— Donc si je résume, reprit le collègue, tu comptes quitter le bureau des Aurors après 16 ans de service, 147 arrestations et un nom qui fait pisser dans son froc la quasi-totalité des pratiquants de magie noir pour aller apprendre à des minettes de vingt piges à désarmer leurs petits copains ?

— Pour ça et pour les banquets, répliqua Anthony.

Evans ouvrit la bouche mais son indignation sembla étouffer sa réplique au fond de sa gorge. Affichant son air le plus sérieux, le futur ex-Auror reprit la parole.

— Evans, j’ai quarante ans, je suis célibataire et j’ai le rythme de vie et l’alimentation d’un adolescent. J’ai BESOIN de ces banquets. Avoue que tu ferais la même chose à ma place.

Constatant que les deux hommes semblaient beaucoup plus occupés par leur conversation que par son arrestation, l’apprenti mage noir avait entreprit de s’éloigner plus ou moins discrètement en effectuant de petits sauts à pieds joints. Evans sembla hésiter quelques instants.

— Le prisonnier est en train de se barrer Abercroft…

— Il s’échappe à cloche-pied. Il ira pas très loin. Répond à la question.

L’homme soupira.

— Sans doute… finit-il par avouer. C’est juste que… ce sera plus vraiment pareil sans toi.

Anthony haussa les épaules comme pour souligner l’idiotie des propos de son collègue mais un petit sourire triste s’afficha sur son visage.

— Tu t’y feras. Et puis t’auras qu’à venir me rendre visite. J’aurais surement des étudiantes à te présenter.

Les deux hommes finirent par éclater de rire avant de rattraper leur prisonnier en quelques pas.

— Bon, conclut Anthony, je te laisse ramener celui-ci au bureau. J’ai rendez-vous avec le Chef dans dix minutes. J’te laisse la paperasse.

En joignant le geste à la parole, il coupa court à toute protestation en transplanant.

Une fois arrivé au Ministère, Anthony se rendit directement au département de la justice magique. Son supérieur avait la réputation d’être un homme ponctuel et il fut invité à entrer dans son bureau quelques minutes à peine après son arrivée.

— Chef Standford, le salua-t-il en pénétrant dans la pièce. Je viens comme convenu vous remettre ma lettre de démission.