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A place where I can go to take this off my shoulders { Lennox
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FICHE DE PERSO
On ne peut pas dire que ç’avait été objectivement une journée exécrable. Et c’est sans doute bien là qu’était le souci. La routine est toujours la même, jour après jour. Se lever, courir, manger, travailler, se battre pour une adoption qui semble toujours plus loin, s’occuper de Hombre, faire un peu de vaisselle, se doucher et … et s’arrêter sur le pas de la porte de sa chambre. Le chiot est déjà sur la couette, haletant d’avoir trop joué, et la regarde avec sa petite bouille adorable. Il connaît la suite du programme, et elle aussi. Elle va s’allonger, il va se rapprocher et avoir droit à une séance de grattouilles pendant qu’elle rattrape son feuilleton sur la télévision qu’elle a finalement installée en face du lit. Et ensuite ils s’endormiront, ou plutôt lui le fera, et elle restera à regarder le plafond. Probablement finira-t-elle par s’endormir. Ou elle en sera incapable, et se relèvera, pour aller dans la deuxième chambre, aux murs recouverts de coupures de presse, de pages de dossiers, de photos et de rubans rouges reliant les éléments les uns aux autres. Hombre l’y trouvera au petit matin, endormie en tailleur, ou encore en train de les relire, encore et encore, alors qu’elle pourrait refaire ce « board » géant les yeux fermés. Et ce soir-là, c’est plus qu’elle ne peut en supporter. Il lui suffirait sans doute de transplaner pour aller attraper un Portoloin et rendre une visite surprise à son grand-père, se gorger les poumons « d’ailleurs », dont elle a terriblement besoin ces derniers temps. A défaut d’un chez-soi, ancré, dans lequel elle a plaisir à rentrer. Non, ça n’ira pas, pas ce soir. « Hombre. » L’animal réagir à son nom, penchant la tête sur le côté avec un petit jappement. « Change of plans… vamonos. » Il connait maintenant assez l’espagnol pour le suivre sans rechigner, sautant maladroitement à bas du lit, manquant de s’étaler sur le tapis. Il est rapidement sur les talons de sa maîtresse qui s’habille à la va-vite, fourrant quelques affaires dans un sac. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas déjà quelques affaires à elle là où elle se rend. En quelques minutes, ils sont dehors.
Le trajet n’est pas extrêmement long, mais cela servira de promenade du soir à Hombre, ravi de se dégourdir les pattes. Quant à la sorcière, elle en profite pour acheter une bouteille de tequila sur le chemin, pour le cas où le changement de décor ne lui suffirait pas à trouver le sommeil. Sait-on jamais, il s’agit de ne rien laisser au hasard. Les cigarettes s’enchaînent entre ses doigts, tentant de trouver une paix intérieure qu’elle a perdue depuis longtemps. La dernière, en bas du bâtiment qui l’intéresse, avant d’attraper son chiot sous le bras, son paquetage dans l’autre main, et de gravir les escaliers. Et rien que voir la porte dessine un sourire sur ses lèvres. That was the right call. Il ne lui faut pas longtemps pour sortir la clef que le propriétaire des lieux lui a laissée, il y a quelques temps déjà. Les sorts de protection sont levés et finalement, l’animal entre le premier, sur un : « Don’t chew on Lennie’s slippers, he’ll get grumpy ! » Mais la bestiole ne l’écoute absolument pas, ayant déjà trouvé une pantoufle qu’il embarque dans sa gueule, sortant de son champ de vision. Bianca secoue la tête, désabusée, alors qu’elle laisse tomber son sac dans l’entrée. L’odeur est un début. Les paupières se closent et elle inspire. Chaque maison a la sienne. Celle-ci a cette familiarité qu’elle cherchait. Les chaussures sont ôtées, le manteau laissé sur une chaise, la tequila sur la table, le sac dans l’entrée de la chambre, et le reste de ses vêtements suit rapidement. Le chemin est fait jusqu’à la penderie, pas gênée pour deux sous, pour trouver le t-shirt auquel elle pense… Parfait, il est toujours là. Un maillot trop grand pour elle, aux couleurs de Gryffondor, qu’elle enfile avant de se laisser tomber sur le matelas. Elle est vite rejoindre par le petit chien, tout excité à l’idée de pouvoir reprendre le programme. Et s’il y croit quelques minutes, alors que les doigts vont et viennent sur sa tête, il en est pour ses frais. Rapidement, la main glisse et s’échoue sur les draps. Le lit n’a même pas été défait. Fort heureusement, elle n’avait pas allumé les lampes, navigant au radar dans l’endroit qu’elle connaît par cœur. Parce que Bianca s’est tout bonnement endormie, étalée au milieu d’un lit qui n’est absolument pas le sien. Et ni Morphée ni elle ne s’en plaignent, n’ayant pas eu le droit à un tango de cette qualité depuis quelques temps maintenant.
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FICHE DE PERSO
A place where (...) this off my shoulders
24.09.2022
feat. @Bianca Almadovar
J'étais quelque peu fatigué de mon voyage en Italie. La capitaine romaine avait bien des mystères à lever malgré le nombre d'années où chercheurs et archéologues s'étaient mis en tête de découvrir tout ce qu'il y avait à savoir sur ce pays à l'histoire riche. J'étais ébahi de voir cette passion pour leur propre histoire. Les Italiens, malgré leur exubérance et leur façon de s'exprimer avec les mains, avaient un amour réel pour leur pays. Leur langue chantante rendait tous récits particulièrement vivants, et je me laissais régulièrement surprendre par le temps passé en leur compagnie. Il s'était passé quelques jours depuis la mission que j'avais réalisée en compagnie d'@Haydar Kaddisha. C'était probablement l'une de mes missions préférées à bien y réfléchir.
La N.A.S.E (Nouvel Accord Suprême Européen) nous avait bien dorloté, et très franchement, je serai sincèrement ravi de retravailler avec eux. Ils avaient le sens de l'accueil en plus d'avoir des esprits brillants dans leur rang. Je n'étais pas du genre à critiquer l'intelligence ou le savoir des autres. Je détestais les gens pédants, ce n'était pas pour en devenir un. Mais il était vrai qu'en compagnie de certains de mes confrères, j'avais des discussions beaucoup plus intéressantes qui me donnaient cette impression étrange de vivre. Nos esprits en fusion, nos pensées qui s'entrechoquaient malgré les barrières de la langue que nous contournions avec un peu de pratique et surtout ce sujet si intéressant que représentait Hyppolitus.
Par la suite, une fois qu'on eut percé le mystère avec Haydar et d'autres, j'en avais profité par la suite pour flâner un peu en compagnie des chercheurs italiens qui me racontèrent d'autres histoires, m'emmenant sur certains sites de fouilles de la ville, qu'ils furent en surface ou sous terre. Je trouvais l'anecdote particulièrement drôle de savoir qu'ils étaient toujours mandatés par la commune pour intervenir dès qu'il y avait des travaux à faire, histoire de s'assurer que les agents du BTP ne détruiraient pas des découvertes potentielles sur leur histoire qui aura marqué toute l'Europe, voir même l'Afrique du Nord.
Pour l'heure, il était temps pour moi de rentrer. Ma palette de Narmer n'allait pas se déchiffrer toute seule, et ma petite nièce commençait à me manquer. Je récupérais quelques conneries pour la famille et les amis en guise de souvenirs comme j'aimais bien le faire à chaque fois que je partais à l'étranger avant de prendre le portoloin pour Londres sur les coups des vingt-trois heures. C'était un mystère que je ne saurais résoudre, et c'était bien là une première. Pourquoi fallait-il que les portoloins homologués aient des disponibilités aussi longues quand on pouvait nous-mêmes en créer un en quelques instants ?
J'arrivais sur Londres avec la fatigue en bagage supplémentaire. Mes épaules étaient un peu plus voutées que d'habitude lorsque je quittais le ministère avec mon sac sur le dos. Je plissais mes yeux à chaque lumière, vive le temps de trouver un endroit où transplaner avec sécurité. Mon chez moi sorti d'un magazine de mobiliers me manquait un peu (c'était dire).
Je poussais enfin la porte de chez moi lorsque je compris tout de suite que je n'étais pas seul. Je fronçai les sourcils, l'espace d'un instant. La surprise me passa alors que je comprenais qui était là. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres malgré mes traits fatigués. Je savais qu'il s'agissait de Bianca. Je lui avais filé un double de mes clés pour qu'elle profite de mon appartement lorsque je n'étais pas là (un peu plus de sept mois dans l'année en moyenne). Mon souffle était silencieux, mais le bruit de la porte m'avait servi d'annonceur. Hombre était venu à ma rencontre, la queue bougeant dans tous les sens, visiblement ravis de me retrouver.
« - Bon chien. » Fis-je avec un sourire qui s'entendait dans ma voix alors que je lui caressais frénétiquement le dos avant d'effleurer son crâne pour que je me mette à l'aise.
Les chaussures de Bianca et son sac étaient là. Je posais le mien à côté, retirant mes chaussures rapidement, avant de me diriger dans la cuisine pour me servir un verre d'eau que je vidai goulument. Puis, je sortis un bol que je remplis à son tour avant de le poser à mes pieds pour le chien que je tapotai affectueusement.
Je me dirigeais dans le couloir pour aller me prendre une douche. Passant un bref moment dans ma chambre pour récupérer un short et un tee-shirt, je voyais la silhouette de Bianca étalée de tout son long sur le lit. À nouveau, ce petit sourire amusé apparut sur mes lèvres, secouant la tête. Sans trop m'attarder, je refermai doucement la porte pour aller me doucher.
Tant pis, ce soir je dormirais sur le canapé avec Hombre.
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FICHE DE PERSO
Le sommeil n’est que rarement paisible, peuplé de rêves aux couleurs aveuglantes, aux sons d’une force extrême. Pourtant, lorsque c’est entre les murs de l’appartement de Lennox qu’elle trouve Morphée, c’est dans une nuit sans songe qu’elle s’enfonce. Cela se voit à la manière dont ses muscles se délient, dont les traits de son visage se décrispent, abandonnant tout mouvement, même involontaire. Le départ est doux, contrastant avec le mouvement incessant de son existence, fuite en avant, ont dit quelques spécialistes qu’on l’a forcée à consulter. Il n’y en a jamais besoin ici, la pause est réelle, une parenthèse dans l’existence qui la rechargera. Le lendemain, elle reprendra ses affaires, et Hombre et elle retrouveront le foyer où le repos ne la trouve jamais, où une pièce emplie de pistes plus froides les unes que les autres lui rappelle sans cesse une partie de ce qu’elle a perdu. Et cela aurait pu aisément durer jusqu’au lendemain. Parce qu’elle n’a pas entendu la porte s’ouvrir, barrières complètement baissées, se sachant en sécurité. Parce que les pas de son ami ne l’alertent pas. Parce que les légers gémissements de son animal de compagnie pour attirer le maître des lieux ne sont pas réellement déchirants. Parce que le son de l’eau se fond dans cette paisible quiétude dans laquelle elle flotte. Ce n’est que quand elle se retourne pour ramener la couette sur elle, glissant sur une phase de sommeil plus légère, qu’elle réalise que le burrito ainsi formé n’est pas aussi chaud qu’anticipé, parce qu’il manque une boule de poils à ses côtés. « Hombre ? » Une seconde s’écoule, sans qu’il y ait de réponse. Fronçant les sourcils dans un demi-sommeil, l’Auror se redresse, essayant de faire le point. La nuit est toujours noire, comme elle peut le voir par la fenêtre dont elle n’a même pas tiré les rideaux. S’extirpant de son cocon, elle étouffe un bâillement sonore, alors qu’elle se demande ce qui a bien pu pousser son chiot à … Madre de dios, elle a oublié de lui laisser à boire pour la nuit. Se maudissant, Bianca se lève, titubant sur les premiers pas, et pousse la porte menant au couloir.
C’est là que la lumière l’agresse, la forçant à fermer les yeux. Dans cette brève fraction de seconde, elle a cependant noté la présence d’un sac à côté du sien. Un paquetage qu’elle connait bien. Et l’absence de son compagnon prend rapidement un autre sens. « I should have known Hombre would cheat-sleep on me just with you. » Le ton est goguenard, quoiqu’encore un peu endormi, alors qu’elle se remet en marche pour déboucher dans le salon. Où se trouve effectivement Lennox, avec sa boule de poils sur les genoux, précédemment plongé dans un bouquin. Lennox, pas Hombre. Qui lui, jappe de contentement avant de sauter à bas du sofa pour venir faire la fête à sa maîtresse, qui proteste : « Calmate, it’s too early for a fight… or too late ? » Voyant que le petit animal n’arrêtera pas, elle finit par le soulever, se dirigeant vers le MacGregor : « Why didn’t you wake me up, Lennie ? » Un baiser est déposé dans ses cheveux avant de se laisser tomber à côté de lui, venant caler un pied sur ses genoux. Pas gênée pour deux sous par ses jambes nues, il l’avait suffisamment vue pour que cela ne constitue pas une gêne entre eux, elle s’étire : « Your coach’s okay but I guess you had a long trip. » Le chiot lui échappe et vient se caler, queue frétillante, entre les deux, ravi de pouvoir avoir une double dose d’attention. Bianca, elle, se cale plus confortablement, pour demander : « How was it ? » Un rituel, quelque part, ce n’est pas la première fois que cette scène se produit. Parce qu’il est souvent absent, donc revient, et qu’elle se sent souvent seule, donc se trouve chez lui.
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A place where (...) this off my shoulders
24.09.2022
feat. @Bianca Almadovar
Il n'y avait rien de plus que j'aimais sinon la quiétude de la nuit. C'était un moment que j'affectionnais tout particulièrement depuis mon entrée à Poudlard et qui m'avait suivi tout au long de ses années d'études et de vie jusqu'à aujourd'hui. Ne rien entendre sinon le bruit du réfrigérateur, le tic-tac de l'horloge ou les bruits lointains de la ville lorsque ce n'était pas une voiture qui passait en bas de mon immeuble, c'était des choses que j'affectionnais qui me permettait de me ressourcer sincèrement. Plongé dans un livre - un roman policier d'un auteur que je suivais depuis Castelobruxo - je n'entendis pas tout de suite les pas silencieux de Bianca dans le couloir de mon appartement qui venait vers moi.
S'il n'y avait pas eu Hombre pour m'avertir de sa présence alors qu'il levait la tête vers le couloir, j'aurais probablement sursauté lorsqu'elle s'était adressée à moi. Je levai la tête, un sourire se posant instantanément dessus.
« - Il avait besoin de caresse et vu que tu ronflais... » Lui répondis-je, taquin.
Pour tout avouer, je n'avais pas fait attention à ce détail tout à l'heure. Je caressais le chien avec douceur. Aussitôt, sa queue se mit à battre doucement avant qu'il ne repose sa gueule sur ma cuisse. Mon regard toujours vers la porte menant au couloir, j'attendais l'arrivée de Bianca dans mon champ de vision pour refermer mon roman.
Hombre sauta du canapé pour accueillir sa maîtresse. Je levais un sourcil, amusé de le voir japper alors qu'elle calmait ses ardeurs pour éviter de réveiller les voisins. Et même s'il les réveillait, ils pourraient bien me pardonner de faire du bruit au moins une fois dans leur vie. J'étais tellement peu présent qu'il devait probablement se dire que j'étais le meilleur voisin du monde. D'ailleurs, j'étais presque sûr que certains ne connaissaient pas mon visage.
Je l’accueillis avec un sourire plus enthousiaste lorsqu'elle s'approcha de moi pour me demander pourquoi je ne l'avais pas réveillé tout à l'heure. Je la laissai m'embrasser les cheveux avant de me tourner vers elle alors qu'elle prenait place à côté de moi.
« - Parce que tu avais l'air de bien dormir. »
Je mis le livre sur la petite table qui portait une lampe avant de la regarder plus sérieusement. Un regard qui en disait long sur la profession qu'elle exerçait et qui me donnait de l’urticaire. J'avais un peu plus de considération pour les Aurors que pour la Police, mais c'était tout juste. Car en plus de mettre au placard les affaires sur lesquels ils n'avançaient plus, leur métier les détruisait tous, petit à petit, pour ne devenir plus que l'ombre qu'ils furent lorsqu'ils commencèrent leur job. Mon regard sur perdit quelque part dans la pièce alors que le visage de @Braxton Clearwater m'apparaissait.
Une esquisse d'un sourire vint se loger sur mes lèvres, chassant mes pensées un peu plus sombres capables de me ramener à une période de ma vie que je n'abordais plus trop.
« - C'était super. Il faut absolument que j'y retourne un de ces jours. » L'Italie était un pays béni pour tous les passionnés d'Histoire comme moi. « Puis la cuisine là-bas n'a rien à voir avec ce qu'on trouve par ici. Si un jour tu as trop de congés, on pourra toujours s'y rendre que je te fasse découvrir Rome. »
J'avais vraiment aimé cette ville. Cela pouvait se voir dans mon regard qui, malgré la fatigue, trahissait mon ravissement alors que je semblais revivre les meilleurs moments de mon voyage maintenant que je lui racontais brièvement.
Je posais mon regard de nouveau sur le visage de Bianca, visiblement content de la revoir après tout ce temps.
« - Alors ? Quelle est cette affaire qui te met à ce point sur les rotules pour venir t'échouer sur mon lit ? »
Je levais la main pour lui remettre une mèche derrière l'oreille pour pouvoir mieux voir son visage.
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« ¡Cállate! I don’t snore, » réplique-t-elle immédiatement – et si elle avait eu sa baguette, il aurait sans doute pris un verre d’eau sur la tête juste pour faire bonne mesure. Et aussi lui signifier, à sa manière bien à elle, qu’il lui avait manqué. « You snore. » C’est d’une maturité ébouriffante, dont elle sait notoirement faire preuve. Mais elle n’en est plus à bouder, surtout pas quand elle récupère son ami pour la soirée. Morphée peut bien attendre encore un peu, même si elle le sent encore proche, alors qu’elle se cale confortablement pour le fixer : « I was. Sleeping well. Always when we’re here. » Et le petit chien semble de son avis, désormais beaucoup plus calme. Ses doigts se perdent dans son pelage alors qu’il dérive vers le pays des rêves qu’elle a elle-même quitté. Et elle ne l’envie pas, pour l’instant. Parce que le fait que Lennox soit là est suffisamment exceptionnel pour qu’elle envisage sans peine de passer une nuit blanche juste pour l’écouter lui raconter son voyage. Et le voir s’animer la fait sourire. Elle ne connait pas l’Italie, si elle a voyagé, c’est surtout en Amérique Latine, très peu en Europe, en définitive, à part l’Espagne pour aller voir ses parents. « Don’t talk about the food, I know I am half British but that’s the worst cuisine in the world. You make me hungry. » Le reste la fait rire cependant et elle s’étire, avant de ramener une main pour grattouiller Hombre entre les oreilles, l’autre trouvant l’arrière de son propre crâne : « You do know I don’t take vacation, like ever. So I do have a ton of days off. » Et c’est tentant, en réalité. « When are we going? » Après tout pourquoi pas. Le changement d’air pourrait lui faire du bien, que ce soit pour une fois loin des siens. Penser à autre chose. Il faudrait sans doute se débrouiller pour infiltrer Hombre dans Poudlard, qu’Edel le garde, mais rien d’insurmontable. Surtout quand elle voyait son ami aussi enthousiaste.
Et c’est ce qui la fait sourire quand il se penche, même si la question lui fait froncer le nez : « I thought talking ‘bout my job was like, taboo or something. » Et ce n’est pas comme si Bianca pouvait réellement le blâmer de ne pas porter les forces de l’Ordre dans son cœur. Parfois elle se dit que si ses parents avaient exercé des métiers différents, elle aurait pris une direction similaire à la sienne et aurait fini par détester les représentants de la loi. Et surtout, elle n’est pas sûre qu’elle ait envie de lui dire que ce qui la torturait était qu’on lui avait enfin confié les disparitions d’enfants, et qu’elle piétinait. Elle préfère donc changer de sujet, qui après tout, n’est que la vérité : « I got another rejection letter from the adoption agency last week. » Ses doigts viennent jouer avec l’oreille du chiot un moment, son regard fixé sur l’animal, évitant sciemment celui de Lennox. « So… no se. That was like just another day of sport, work, and walking past that empty bedroom… » Pas vide. Remplie de fantômes qui ne lui laissent aucun répit. Ceux des disparus. Celui du petit être qui n’a laissé qu’une cicatrice pâle sur sa peau, qu’elle ne supporte plus de voir. « Your bed seemed like a better option than mine. » Et ça avait été une bonne idée, clairement. Puisqu’elle avait dormi un peu, et qu’elle l’avait eu en bonus. « Plus Hombre missed chewing your shoes, they apparently taste better than mine so.... » ajoute-t-elle avec un sourire railleur, histoire d’alléger un peu l’atmosphère. Pas question de lui flanquer le bourdon… le moral irait mieux quand elle aura dormi un peu. Et qu’elle aura profité de la précieuse présence du maître des lieux.
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A place where (...) this off my shoulders
24.09.2022
feat. @Bianca Almadovar
Je ne pus m'empêcher de rire lorsque je vis Bianca me répliquer qu'elle ne ronflait pas. Je ne relevai pas pour ne pas l'embêter plus que cela, mais mon regard se fit amusé et joueur l'espace d'un instant. C'était fou le nombre de personnes qui n'appréciaient pas qu'on leur dise cela. Je me rappelai que mon grand-père me jurait qu'il ne ronflait pas alors qu'on était obligé, chaque nuit, de lui lancer un sortilège de sourdinam pour lui réduire son volume. Bon, Bianca n'en était pas là. Je ne faisais que la taquiner et cela marchait. J'étais donc fier de moi.
Pour ma part, il m'arrivait de ronfler. Surtout les nuits comme celle où l'on se trouvait, que je revenais de voyage et où je n'avais pas forcément pu m'étaler dans un lit moelleux. C'était d'ailleurs la seule chose de réellement chère chez moi, dans cet appartement où on trouvait difficilement une âme particulière. Le matelas était quelque chose pour lequel j'avais toujours mis le paquet. Dans la recherche - et même si je le pensais pour tous les corps de métiers différents - il était important d'avoir les idées claires. Un sommeil réparateur ne pouvait se faire dans un lit où l'on ne s'y sentait pas bien.
Je lui fis un sourire moins taquin, plus doux lorsqu'elle m'avoua mieux dormir ici qu'ailleurs. C'était toujours une petite chaleur dans le creux de mon cœur. Je laissai tomber le sujet du sommeil et de ses ronflements pour parler un peu de mon voyage.
Tout comme moi, Bianca était gourmande. La bonne cuisine était un plaisir que tout le monde partageait - ou presque - et c'était quelque chose que j'aimais découvrir à chacun de mes voyages. Que ce fut en terre de Palestine, en Iran, en Égypte, en Grèce, au Brésil, en Russie ou plus récemment, en Italie. On ne pouvait connaître un peuple qu'en partageant sa nourriture et sa culture. C'était quelque chose que j'avais appris très vite lors de ma reconversion, qui, en plus de me faire découvrir de nouvelles choses, me permettait de sublimer mes voyages professionnels.
Un sourire enthousiaste s'étira sur mon visage d'une oreille à l'autre lorsqu'elle acceptait mon invitation pour prendre quelques jours afin de découvrir la gastronomie italienne.
« - C'est plutôt flexible pour moi, à moins-ce d'une découverte particulièrement importante... C'est plutôt à toi de me dire quand tu es d'accord, j'irais hurler sur ma mère au cas où elle rechignerait à l'idée de me payer des congés. »
Ma mère était pingre. Je n'avais jamais compris pourquoi. J'exagérai probablement en disant cela, mais quand je la voyais rechigner sur n'importe quelle demande de budget, même lorsque c'était important, elle me donnait réellement cette sensation d'être radine. Un truc bien à elle que les autres de ma famille ne partageaient pas du tout. Même mon père ne l'était pas !
On bifurqua sur elle, me reprenant sur son travail lorsque je lui posai une question par politesse pour justifier sa fatigue du moment. Bianca préféra ne pas me répondre en me rappelant cette règle que j'avais pour éviter qu'on ne se dispute pour rien. Par chance, elle me comprenait, puisqu'elle était plus ou moins dans le même cas. Si on m'avait retiré mon fils, à elle, on lui avait pris sa sœur. Des blessures que nous partagions bien que j'étais incapable d'aborder quoique ce fut qui gravitait autour sans m'énerver.
Elle préféra me parler d'un sujet plus personnel et plus sérieux à mes yeux. Instinctivement, je posai ma main sur la sienne pour la lui serrer avec douceur, lui témoignant mon soutien indéfectible alors qu'elle m’annonçait qu'on lui refusait sa demande d'adoption. Je me sentais réellement mal pour elle. Elle aurait aimé pouvoir enfanter, donner naissance et avoir ses enfants comme n'importe quelle personne (désireuse d'un enfant, cela va de sois), mais cela lui avait été retiré.
Je trouvais cela vraiment injuste. C'était bien un des rares cas où la magie ne pouvait rien y faire. Je n'osais pas m'étendre sur ce sujet, préférant la laisser gérer cette blessure avec mon soutien silencieux, persuadé que quoique je dirais ça ne lui guérirait jamais cette douleur qu'elle nourrissait au fond d'elle. Malheureusement, avec le travail qu'elle faisait et en étant célibataire, il était impossible pour elle d'assurer un peu de stabilité dans la vie d'un enfant. Je n'avais qu'à voir @Gabriel Standford avec ma nièce. Il parvenait à se débrouiller, il était même plutôt bon, mais à côté de ça, il se tuait à la tâche pour concilier la vie d'Aurore avec son travail qui ne lui permettait que très peu de répit.
Un métier qui se voulait essentiel, un métier de protecteur, un métier où l'on agissait pour le bien commun au détriment de sa propre vie. Je trouvai cela stupide. Et en même temps, ils étaient en première ligne. Un accident était si vite arrivé. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir des membres de la famille pour s'en occuper au cas où. Les Almadovar étaient une de ces grandes familles de sorciers qui perdurait au-delà des siècles.
« - Profite-en, moi, ça ne me dérange pas de dormir sur ce canapé, de toute façon, je ne compte pas travailler demain. Il faut que j'aille au domaine MacGregor pour y poser la petite peluche que j'ai ramenée pour ma nièce. » Je la rassurai en lui laissant sous-entendre que cela ne me dérangeait pas. Elle pouvait dormir dans mon lit l'esprit tranquille, moi, la présence d'Hombre me suffirait amplement.
« - Je suis plutôt content de te voir, ça me donne l'impression que tu fais un peu attention à ta santé. » Je lui fis un clin d'œil un tantinet amusé, un tantinet moqueur, étant donné cette capacité que nous partagions à se plonger dans le travail. « T'as prévu un truc où tu préfères faire l'étoile de mer sur mon lit ? »
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Le rire de Lennox. Une denrée précieuse qui la fait sourire elle-même, oubliant instantanément sa prétendue bouderie au sujet de son ronflement imaginaire. Le fait qu’il se fasse rare est extrêmement dommage, sa présence ayant le chic pour la mettre instantanément de meilleure humeur. C’est ce que l’on encourt à être amie avec des courants d’air. On pourrait sans doute dire la même chose d’elle, quand une mission l’envoyait ailleurs, quand une couverture était nécessaire. Une part d’elle en a envie, de devoir disparaître quelques temps sous d’autres traits, pour mettre quelque malfaisant sous les verrous. Cela la changerait de son quotidien. Un peu radical ? Il est vrai qu’il existe d’autres options que peu de bourreaux du travail envisagent cependant. Des vacances … Il est quasiment certain que @“Gabriel Stanford” ne ferait à priori pas trop de manières pour lui accorder un break bien mérité. Ils en ont tous besoin, malheureusement le mail ne prend jamais de congés. Cette fois cependant… la perspective l’enchante suffisamment pour qu’elle ferme les yeux un instant. Elle s’y verrait presque : “Let me talk to my boss first. Then we actually make plans.” Et même comme ça, un changement de dernière minute n’était jamais à exclure. Allez, juste une fois. Mais il semblerait qu’elle ne soit pas la seule à avoir besoin d’une permission : “Oh, listen to you, mama’s boy. Aren’t you at least forty years too old to ask your mum for pocket money?” La raillerie est amicale, ce n’est pas comme si Bianca ne comprenait pas le sens des paroles de Lennie, mais c’est vraiment plus drôle juste de l’embêter. Et elle a quelques semaines à rattraper, donc il faut espérer qu’il soit prêt à l’entendre se moquer de lui toute la soirée – ou en tous cas aussi longtemps qu’elle parviendra à rester réveiller. A l’instar de son compagnon canin, il semblerait que la présence du MacGregor fasse des miracles pour ses nerfs en pelote, finissant même par s’étirer paresseusement.
Le sujet de l’adoption n’est pas approfondi et elle lui en sait gré. Il n’y a sans doute pas assez d’alcool dans l’appartement pour l’apaiser suffisamment si elle se lance. Il n’y a rien qui ne le fasse, en réalité. La main de l’homme pressant la sienne est une compresse sur la blessure toujours à vif malgré les années écoulées, mais ce n’est pas assez. Et quelque chose lui dit, malgré toute sa détermination, que cela risque de n’être jamais assez. Que ses jours finiront dans cet appartement vide, ou à squatter chez d’autres quand la solitude sera trop pesante. Jusqu’à ce qu’il retrouve quelqu’un, probablement. Une perspective qui a un arrière-goût amer et qu’elle chasse rapidement. Ils n’en sont pas là. Personne n’en est là. La fatigue commence réellement à se faire sentir. “You brought Aurore a plushie ? What is it, a pizza ?” Une part d’elle a envie de la voir, l’autre se dit que son état d’esprit actuel n’en serait pas forcément amélioré. Hombre grogne doucement dans son sommeil et sa main quitte celle de Lennox pour aller le grattouiller derrière les oreilles. Sa réflexion la fait rire : “Si, sometimes I prefer invading your home than drinking myself to sleep… See? Very healthy life.” Ses jambes bougent un peu, ayant fini par commencer à glisser à bas de celles de Lennox. Pas encore. Elle se lèvera pour aller se coucher un peu plus tard. “No work tonight, I need to sleep.” Si elle avait voulu travailler, elle serait restée chez elle, devant ce board qui hantait ses jours et ses nuits. “And you should too, no work tonight.” L’index s’enfonce dans le torse qu’il tapote, alors que l’Auror s’assure qu’elle se fasse bien comprendre. “And you do realise that you have a big bed and that I can sleep without spreading my limbs everywhere, right?” Il faut bien dire qu’effectivement, quand il n’était pas là, elle se faisait un devoir d’occuper tout l’espace possible (en réalité signe d’un sommeil extrêmement détendu, contrastant avec la raideur de certaines nuits passées recroquevillée sur elle-même). Mais au bout d’un moment, il n’était pas question qu’elle occupe encore son lit pendant que lui se contentait du canapé. “That’s either you come with me or I sleep on the couch.” Et qu’il n’essaye même pas, elle est persuade d’être plus rapide que lui avec sa baguette, il serait très facile de l’enfermer dans sa propre chambre pour qu’il obtempère, pendant qu’Hombre et elle se partageraient le sofa du salon. “And if you say you don’t have to work tomorrow, even my heavy snoring would not be a problem.” Ce n’est pas comme s’il avait réellement le choix.
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FICHE DE PERSO
A place where (...) this off my shoulders
24.09.2022
feat. @Bianca Almadovar
« - Si jamais il dit non, rappelle-lui que je suis l'oncle de sa fille. » Lui dis-je avec un clin d’œil amusé.
@Gabriel Standford était un chic type qui avait fait la bêtise de s'amouracher d'une MacGregor. Il n'y avait pas pire malédiction sur terre. Seul mon frère parvenait à sortir du lot. C'était peut-être parce que sa femme était aussi délurée que lui. Il l'avait trouvé, Dieu sait où, mais il avait trouvé la perle rare.
Quelque chose en moi se pinça, comme si mes souvenirs s'attardèrent un instant sur mon ex- femme. Je n'avais jamais su statuer sur ma relation avec elle. Est-ce que, si mon fils ne nous avait pas été volé, on serait encore ensemble ? C'était une question qui me venait de temps à autre, alors que j'étais paralysé quelque part sur un site de fouille par une pluie diluvienne m'empêchant d'exercer ma profession. Cela me donnait toujours un petit moment de nostalgie dans un décor qui, pourtant, me plaisait, me sortait de mon quotidien à Londres.
Je préférais me focaliser de nouveau sur Bianca. Lorsque de telles pensées me venaient dessus, surtout à une heure aussi tardive, il n'y avait rien de bon qui en sortait, bien au contraire.
Je me passais une main sur le visage, trahissant ma fatigue malgré moi, avant de rire de nouveau.
« - Si tu avais une mère aussi pingre que la mienne, tu le ferais encore, je te jure. Elle a ce truc qui fait qu'elle regarde toujours TOUT. C'est fatigant. »
Ma mauvaise foi était légendaire sur ce sujet. Elle ne l'était pas forcément. J'abusais beaucoup, surtout lorsque je tentais de lever des fonds pour divers œuvres caritatives lorsque ce n'était pas pour financer des évènements des associations dans lesquels j'étais plus ou moins impliqué. Je la rendais chèvre avec ça. Mais c'était quelque chose qui me tenait à cœur. Comme si... Comme si le fait de m'occuper des autres, de parfaits inconnus, remplissait une partie de moi qui s'en était allée le jour où j'avais trouvé le berceau vide de mon fils.
(...)
J'esquissais un sourire lorsque Bianca lui avoua préférer venir ici pour dormir afin d'éviter de s'imbiber de suffisamment d'alcool pour que son corps n'ait d'autre choix que d'abdiquer face à une fatigue bien trop faible pour un tempérament (et un sujet aussi violent) aussi passionné que le sien. Elle avait cette flamme si particulière qu'on ne retrouvait que trop rarement chez les sorcières par chez nous. Je n'étais pas du genre à me conforter dans certains clichés que l'on faisait à l'égard de certaines populations, mais chez Bianca, il y avait une flamme d'un autre horizon, de semblable à ce feu de sempremais, celui qui ne s'éteint jamais.
C'était probablement un trait de familles. De ce que j'avais entendu des Almadovar, il y avait chez eux une force que rien n'arrêtait.
Alors je ne pouvais que la comprendre lorsqu'elle me disait ne pas trouver facilement le sommeil lorsqu'un sujet aussi sensible s'installait dans ses pensées beaucoup trop vives pour lui permettre un moment de repos.
Je tendis ma main vers Hombre pour lui gratter derrière l'oreille avant de la rassurer.
« - Pas d'inquiétude, j'aime le repos après un long voyage. Ça, la lecture, et passer du temps avec toi. » Hombre tourna la tête vers moi. « Et toi aussi. » Rajoutais-je avec un sourire amusé. Comme ça, pas de jaloux.
Je levais mon regard vers Bianca, lui montrant ma chambre d'un signe de tête après un petit rire qui s'échappait de mes lèvres alors qu'elle remettait le sujet des ronflements sur le tapis.
« - J'vais dormir là, t'inquiète, je te laisse le lit. T'as qu'à me réveiller quand tu te lèves, on ira manger un truc bien anglais dehors. »
J'étais probablement l'un des plus gros dormeurs de Grande-Bretagne. Ce que je ne pouvais faire lorsque je n'étais pas chez moi, je me rattrapais une fois de retour à la maison.
INFOS
FICHE DE PERSO
"No chance he says ‘no’. But he should get some too." Leur patron n’est pas connu pour faire de difficultés dans ces cas-là, même si selon la charge de travail, il se pourrait bien que ce ne soit simplement pas raisonnable. "But si I’ll tell him. That Aurore would be sad if I let her uncle go alone on holidays." Pour ce qu’elle a croisé de la petite, elle ne doute pas que Lennox pourrait aisément la convaincre de tenir un discours pareil devant son père. Même pour elle, c’est sans doute bas. Mais la perspective de passer du temps avec lui, dans cet endroit qui semble lui tenir à cœur est suffisante pour qu’elle envisage de play dirty. Personne ne se mettra en travers de ça, pas même la mère MacGregor, il ne manquerait plus que ça. "Then send her the grand daughter too. Nobody can resist a child’s big pleading eyes." Et surtout pas elle. Mais ça, c’est un autre sujet, duquel il convient de s’éloigner le plus rapidement possible si elle ne veut pas devoir sortir l’alcool qu’elle a amené pour finir par se saouler parce que l’appartement et la présence du chercheur ne seraient pas assez. Un comble, tout de même. Et Lennie est bien trop fatigué pour qu’elle ne lui impose réellement ses états d’âme pour ce soir. Après tout, c’est son tour d’essayer de prendre soin de lui – une cause perdue pour les gens comme eux, célibataires à leur âge, sans enfant et mariés à leur boulot. Il semblerait cependant qu’elle soit en passe de gagner, quand il lui assure préférer passer du temps avec elle et son adorable boule de poils. "Bueno."Qu’elle siffle, anticipant sans peine ce qui risque de se passer quelques minutes après. Le chiot tourne la tête vers elle, reconnaissant les stridulations sans le moindre mal. Il se défait de l’étreinte des deux sorciers pour sauter à bas du canapé et disparaître dans le couloir. L’air de rien, Bianca se décale, mettant un peu plus de son poids sur ses jambes, reposant toujours sur les genoux de son ami. Il est prévisible. Mais elle aussi, sans doute. Même si ce tour-là, il ne le connaît pas.
Aussi n’y a-t-il pas de surprise dans sa réponse arrive. Un claquement de langue lui répond, alors qu’elle se redresse, posant ses coudes sur ses propres genoux, le regardant d’un air désapprobateur en secouant la tête : "See, you weren’t listening to what I said." C’est le moment que la petite peluche choisit pour reparaître, baguette dans la gueule, l’amenant fièrement à sa maîtresse qui la récupère, lui flattant la tête : "Good dog." Le sort est immédiat, faisant glisser Lennox à bas du canapé sur lequel elle s’allonge de tout son long. Hombre, plus que ravi, lui saute sur le ventre dans un jappement appréciateur, ruinant sa répartie alors qu’elle se plie en deux : "Hombre, I was teaching Lennie a lesson, mader de dios." Et de sa position allongée, elle lui désigne le fauteuil, "You can sit here in the meantime until you’re bored of talking to me," puis la porte, "and then you go sleep in your bed." Non mais quand même, il était hors de question qu’elle continue d’accaparer son lit à longueur de temps. Il est clairement mieux que le sien, et le fait que les draps portent son odeur aide clairement à ce qu’elle se détende, once in a while. Mais quand il est là, vraiment, non. "We sleep here and tomorrow morning Hombre will chew at each of your nine toes to wake you up." D’accord, là elle cherche les ennuis, et sa baguette est prête pour le sort de protection deviant le coussin qu’elle risquait de se prendre sur la tête. Mais pour l’heure, elle est solidement campée sur le canapé, prête à user de la force armée – en douceur mais fermement – si nécessaire.
INFOS
FICHE DE PERSO
A place where (...) this off my shoulders
24.09.2022
feat. @Bianca Almadovar
Je fus surpris par le sort qu'elle me lança, glissant malgré moi du canapé pour lui laisser toute la place. Bianca s'allongea devant moi, pas peu fière de son œuvre alors que j'ouvrais la bouche d'une manière théâtrale, lui montrant ma désapprobation bien que cela me faisait malgré tout rire. Elle avait besoin de tout diriger, de toujours avoir le dernier mot. Ce n'était pas pour me déplaire sinon je lui aurais probablement tourné le dos après tout ce temps. Ou alors, notre relation n'aurait pas été aussi profonde. Je finis par esquisser un sourire face à la détermination de cette redoutable sorcière mexicaine pour finalement bâiller en guise d'abdication. Elle avait encore gagné.
La défense du chien suffit à ma cause, ce dernier semblait particulièrement investi dans l'idée de me protéger, ce qui me fit un petit peu rigoler.
« - continue, tu as raison, Hombre ! Mange-lui ses chaussures pour la punir ! » Demandais-je au chien, avant de reporter mon attention vers Bianca alors que je me relevais, convaincu que de toute manière, je dormirai dans mon lit cette nuit. Ce n'était pas pour me déplaire, de toute façon. Je l'aimais beaucoup et il me permettait des nuits courtes, mais reposantes.
« - Merci de l'invitation pour m'asseoir sur mon fauteuil, j'apprécie. » Raillais-je avec amusement. « Mais j'vais plutôt aller me coucher avant que tu ne me jettes un autre sort. » Il n'y avait pas de reproche dans ma voix qui représentait surtout mon visage fatigué, mais surtout amusé par la situation. C'était quelque chose de doux et d'agréable qui se passait entre nous. Quelque chose que la fatigue nous permettait de faire sans trop réfléchir tandis que la fatigue gagnait peu à peu du terrain sur moi. C'était fou l'effet que cela faisait sur mon corps dès que je caressais l'idée d'aller dormir. C'était comme si ce dernier entrait en dormance avant moi à la minute où je m'accordais un peu de répit. La conscience avait un réel pouvoir sur le corps, c'était quelque chose dont j'avais toujours été convaincu, mais qui ne m'empêchait pas pour autant de continuer de m'émerveiller quand je m'en rendais compte. J'étais un homme de science, c'était pour cela.
« - Pas de soucis, tu as gagné pour ce soir. Bonne nuit vous deux. » Fis-je après un clin d'œil.
Je me dirigeais vers la salle de bain pour m'y brosser rapidement les dents avant de rejoindre mon lit qui s'impatientait de me voir. Je vins me poser dessus, gardant mon tee-shirt parce que je trouvais qu'il faisait bien trop froid en Angleterre depuis mon retour d'Italie où la température était bien plus clémente, avant de tirer le drap sur moi. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour me tourner et sombrer dans le pays des rêves.
(...)
Je ne dormis pas beaucoup cette nuit-là. Peut-être parce que je savais que Bianca était dans la pièce d'à côté. Ou peut-être parce que j'entendais de temps à autre les pas d'Hombre dans le couloir ou aux pieds du lit après qu'il fut monté ou descendu de ce dernier. Je ne savais pas si elle était réveillée, pour autant, je saisis des affaires propres pour me glisser sous la douche. En ressortant, je constatai que cette dernière dormait toujours. Un sourire sur les lèvres, je saisis ma bourse de pièces, faisant signe à Hombre de me suivre, pour me diriger dehors afin d'aller chercher des croissants. Le compagnon de Bianca n'avait pas volé un petit tour. Baguette magique près de moi, j'avais de quoi faire disparaître toute trace de ces méfaits si jamais le chien avait besoin de faire ce qu'il avait à faire.
Nous revîmes une bonne demi-heure plus tard. Bianca était probablement sous la douche étant donné le bruit du chauffe-eau dans la cuisine dans laquelle je me rendis pour déposer les viennoiseries que je venais d'acheter. Elle était à l'image du reste de l'appartement. Clean, sobre, fonctionnel. Rien de plus pour la rendre particulière ou différente de ce que l'on pouvait voir ailleurs. Elle ne fonctionnait que très peu de toute façon. Célibataire, avec une paye plus que correct, je ne me faisais pas souvent à manger. De toute façon, je n'étais pas doué pour cela en plus du temps que me demandait mon régime alimentaire particulier. J'étais devenu flexitarien, ne consommant de la viande que pour de rares occasions, préférant adopter un régime végétarien dans l'unique but de me plier à mes propres idées sur la cause animale. Mais les recettes végétariennes étaient généralement plus longues ou alors c'était peut-être que je m'en faisais tout un monde pour trois fois rien, étant donné que je n'étais pas spécialement intéressé par la cuisine.
Attendant patiemment que Bianca sorte de la douche, je préparais le café tandis que j'animais par magie du bout de mes doigts d'un air distrait les oranges vers le presse-fruit pour en extirper leur jus. Je sortis quelques yaourts, un pot de miel et des céréales au cas où. Le déjeuner était un repas important que je ne sautais pour rien au monde. Si je ne faisais pas des œufs ou autres, cela ne voulait pas dire que je le négligeais pour autant. Par contre, si Bianca m'en demandait, je lui en ferais sans hésiter.
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FICHE DE PERSO
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