Enquête #1b : Devlin Bragge

Aux yeux de Blackwood, les deux gryffondors venaient de passer pour des incultes. Pourtant Apolline avait évoqué le quidditch. Est-ce que cette société était un client de l’entreprise des Dunn ? Cela ne fit pas tilt directement dans l’esprit d’Apolline…jusqu’au moment où alors que @Tristan Pendragon & Apolline étaient en pleine discussion sur la suite qu’ils devaient donner à leur enquête, le vieux Blackwood fit une nouvelle intervention.

« Quoi ? » s’exclama Apolline qui tourna brusquement la tête vers Blackwood, prête à retourner prêt de lui. « Vous parlez de quel oncle ? Du côté de mon père ? » interrogea Apolline, qui était finalement restée à sa place.

La jeune femme se tourna vers Tristan qui avait fait plusieurs remarques et propositions, toutes restées sans réponses de la part d’Apolline. Tout simplement parce qu’elle réfléchissait à la meilleure direction à prendre. Et si Apolline avait été à deux doigts pour laisser tomber les enfants pour le suivre chez les Bragge, la brune était bien trop intriguée par cette révélation faite par Blackwood.

« Je suis totalement d’accord avec toi, aller interroger la famille Bragge. Mais….j’aimerais en entendre un peu plus par rapport à cette histoire où mon oncle semble être impliqué. » expliqua Apolline, les sourcils froncés, quelque peu troublée.

Alors Apolline revint vers le sorcier qui venait de finir sa tasse de thé, prête à continuer à le questionner.

« Que voulez-vous dire par le fait qu’il était sur le coup avec Bragge ? Ils faisaient équipe ou ils étaient rivaux ? » interrogea Apolline, visiblement très intriguée mais quelque peu mal à l’aise que sa famille puisse être impliquée là-dedans.

En retournant vers l’ancien professeur, Apolline ne s’était pas attendue à autant de découverte. Bragge s’était associé à son oncle. C’était une révélation surprenante et Apolline ne pouvait cacher sa surprise. Les yeux écarquillés, elle écouta attentivement la suite de ses propos. Certes, c’était cohérent qu’une entreprise d’import-export en bois magique s’intéresse à une entreprise de balai de Quidditch. Mais de là à s’associer avec Devlin…c’était particulièrement étonnant et Apolline n’était pas sûr que son père soit au courant de tout cela…alors qu’il était devenu le patron de l’entreprise depuis la mort du grand-père. Ceci dit, avec son récent poste de ministre, peut-être avait-il donné plus de liberté à son frère ? Apolline n’en savait rien mais elle n’appréciait pas que le nom de sa famille soit associé de près ou de loin à cette affaire de meurtre, à ce rituel qu’elle avait vu à travers les photos et même en vrai.

Mais la suite était encore plus intrigante !

« Quoi ? Un Grimm ? Vous êtes sûr ? »

Alors là c’était la meilleure. Aucune chance que les Grimm et les Dunn fassent équipe. Alors est-ce que cela avait mal tourné au point de laisser l’opportunité à un Grimm de racheter l’entreprise ? Et puis quel Grimm ? Le cerveau d’Apolline était en surchauffe, se questionnant sans arrêt, créant des hypothèses pas toutes recevables. Apolline hocha machinalement la tête aux dernières remarques de l’ancien professeur, sans réellement garder ses paroles en tête. Celle de la lionne était déjà bien trop remplie. Mais à l’inverse de @Tristan Pendragon, elle réfléchissait silencieusement. Cependant, lorsque ce dernier émit une hypothèse – qu’elle-même avait malheureusement déjà pensé – Apolline sortit de ses pensées. Elle observa le gryffondor l’air grave.

« Tu penses qu’un Dunn serait à l’origine de la mort de Devlin ? Ce n’est pas le genre de ma famille. Certes nous…nous avons certaines idées assez traditionnalistes mais le meurtre et les rites louches n’en font pas partie. » affirma Apolline, le ton quelque peu cassant. « Oui. Merci beaucoup M. Blackwood. Bonne journée. » rajouta gentiment la brune avant de suivre Tristan.

Une mise au point de tous les éléments récoltés était obligatoire et Tristan venait de l’amorcer. Apolline fit une moue de réflexion avant d’hocher plusieurs la tête.

« Je m’occuperais de ma famille. » répondit Apolline avant de froncer les sourcils par rapport aux dernières paroles de Tristan. « Mais non, ce n’est pas une très mauvaise idée. Je pourrais en parler avec @Michel-Ange Grimm si tu veux. On est sur une bonne pente en ce moment » souligna Apolline un léger sourire aux lèvres en repensant à ce baiser passionné qu’ils avaient échangé le 10 Décembre et ce bisou furtif à la fin du mois de Septembre. « Il y a vraiment aucun problème. Mais tu as raison, autant avoir le point de vue des trois familles…donc interrogeons la famille de Devlin. »

Apolline adressa un léger sourire à son partenaire d’enquête avant de brusquement faire une moue de réflexion.

« Hm…Je te laisserais peut-être parler. Sinon ça risque de finir comme avec l’autre chouette. Je ne pense pas que les Bragge apprécient beaucoup les Dunn… » soupira Apolline en commençant à marcher vers le lieu de vie de cette famille.

Car oui, même si les deux familles ne s’appréciaient pas, Apolline savait où ils vivaient. Godric’s Hallow n’était pas un village gigantesque !

Le duo prit la direction de la demeure des Bragge. Arrivés devant, Apolline ne douta pas une seule seconde d’être à bon port. Le portail en fer forgé avec les deux vifs d’or donnait le ton, tout autant que le beau manoir derrière. Sans aucune hésitation – certainement grâce à la présence de son ami – Apolline commença à marcher dans la grande allée. Son regard se posa sur le jardinier qui s’occupait de couper magiquement les haies. Un sourire en guise de bonjour et en quelques secondes, ils étaient déjà devant la porte d’entrée. Là, Apolline perdit légèrement son aplomb. Elle se tourna vers @Tristan Pendragon, jetant un coup d’œil au jardinier.

« Même s’il ne fait pas partie de leur famille, peut-être que le jardinier est au courant de quelque chose. Souvent, le personnel a les oreilles qui traînent partout. » indiqua Apolline, tentant de retarder le moment de parler à cette famille. « Bon…Quand il faut y aller. »

La jeune femme inspira puis à son expiration, elle prit la lourde poignée en métal et la fit plusieurs fois cogner contre la porte.

« Merci au fait. Pour ce que tu m’as dit toute à l’heure. » le remercia-t-elle. « J’essaie de faire comme si je ne les entendais pas. »

Et comme si ça ne l’affectait pas. Ce qui était un peu le cas en réalité. L’avis des autres, elle s’en fichait. Mais il fallait avouer que ça n’était jamais agréable de se prendre autant de réflexion. Cependant, Apolline restait très fière de sa famille. Apolline arqua un sourcil face au manque de réponse et décida de réitérer son action avec la lourde poignée en métal.