[DCFM #1] x étude de la lycanthropie

La représentation du lycanthrope est dressée : un animal démoniaque à la férocité démesurée, mangeuse de chair, capable de s’en prendre à des enfants. La notion de libre-arbitre est convoquée, tout comme les tenants et aboutissants psychiques : impression d’un double, d’un Autre à l’intérieur de Soi. Une approche phénoménologique de la lycanthropie que les psychomages et autres médicomages ne connaissent que trop bien. Ces études-là s’avèrent d’ailleurs tout à fait passionnantes bien que peu accessibles aux plus néophytes.  

Sous l’influence de ta sorcellerie, un loup vient d’apparaître depuis les traits rectilignes de bois du tableau noir. Hissée dans la pénombre du fond de la classe, l’immense et légendaire squelette de dragon trône au-dessus de toutes les têtes, tu lui adresses un regard rapide avant de le reporter sur l’assemblée qui est de dos vis-à-vis de ta personne. Cela doit bien être déstabilisant de te savoir derrière eux. Que pourrais-tu faire de ces têtes blondes ? Seul l’avenir nous le dira.

C’est un étudiant des verts et argents qui prend la parole le premier. “Excellent, Anderson, cinq points pour Serpentard. Les loups sont des animaux sociaux, la meute est parfaitement hiérarchisée, chacun dispose d’une position bien attribuée et ne doit absolument pas s’en défaire sous peine de se voir exclu à jamais. Ces moments-là, lorsqu’ils arrivent s’avèrent parfois meurtriers”. Tu marques une pause. “MacKintosh vous faîtes remporter cinq points pour Poufsouffle. Les éléments que vous apportez sont tout à fait pertinents dans notre étude du loup. Un animal qui attache une grande importance à son territoire, qui n’hésitera pas à le défendre. Aussi, vous imaginez bien qu’un lycanthrope bénéficie d’une vitesse tout aussi impressionnante que le loup… Cela en fait donc un ennemi redoutable, l’esquiver relève de la prouesse”.

Grimm aura au moins désormais le mérite d’ouvrir la bouche pour exprimer des idées admissibles. “Oui, Grimm, poursuivez ainsi et Poufsouffle rattrappera peut-être son retard de points …” Tu passes dans les rangs, à côté de sa table, le lorgnant de haut. “Notons les caractéristiques du loup : sa sensorialité est bien plus développée que celle de l’être humain, son toucher, son ouïe, son odorat. Votre comparaison est correcte, tout comme l’évocation de l’acceptation de cette part que je mentionnais tout à l’heure. Cet Autre qui habite les victimes de lycanthropie. Il est ici évident qu’un suivi médical auprès d’un psychomage prend tout son sens”.

Te voilà proche du loup, ta présence ne semble pas l’effrayer, un respect profond semble émaner du loup comme de ta personne. Peut-être sent-il la panthère qui peut rugir en toi ? “Bien, Miss So. C’est une remarque intéressante, un respect mutuel entre les espèces. Néanmoins, le lycanthrope, lui, doit faire face à un désir de chair, à une soif de sang, il existe un fond meurtrier tout autant qu’une part maternelle et protectrice”. Millar exprime néanmoins son désaccord partiel. “Oui, bonne remarque. Mais n’est-ce pas également ce qu’a fait l’être humain, notamment les moldus, au cours de l’histoire ? Étendre son terrain de chasse …? C’est ce sur quoi vous rebondissez, Pendragon. Sans structure juridique, sans institutions, l’humanité ne serait qu’une vaste anarchie. Il semble y exister une notion de respect chez le lycanthrope transformé, mais celle-ci ne dépasse pas sa soif de sang humain”.

Tu croises les bras, impassible, seules tes lèvres carmin bougent sur ton visage blanchâtre. “Concernant le besoin de se nourrir, il m’apparaît satisfait en tant qu’humain. Néanmoins, il existe bel et bien un instinct prédateur très fort chez le lycanthrope. Considérez cela comme une obsession pour tout lycanthrope qui ne parvient pas à apprivoiser sa bête intérieure. Pour ce qui est de la génétique, c’est une vaste question. Les recherches montrent que cette malédiction du sang ne se transmet pas en systématique, on dit que le gène est récessif, c’est-à-dire qu’il n’est activé que s’il existe sur les deux chromosomes de la paire, cette caractéristique génétique peut donc sauter une ou plusieurs générations sans s’exprimer. C’est un sujet hautement complexe et il demeure difficile d’appréhender cette variable dans le cas d’une naissance chez un couple de personnes atteintes de lycanthropie. Cela amène une autre question : avez-vous des hypothèses, des connaissances sur les voies de transmissions de la lycanthropie ? Pour vous, la lycanthropie se transmet-elle davantage par la voie génétique ?”

Rappels :

- 300 mots par post max s'il vous plait
- Questions suivantes : avez-vous des hypothèses, des connaissances sur les voies de transmissions de la lycanthropie ? Pour vous, la lycanthropie se transmet-elle davantage par la voie génétique ?”



Calcul des points de maisons attribués/retirés:
- @Gryffondor : +65
-  @Poufsouffle : 15
-  @Serdaigle : +20
-  @Serpentard : +20

=> 5 points sont accordés pour les posts de "participation" et les autres points sont accordés en fonction des réponses données.

D’une oreille attentive, Apolline écouta les différentes réponses, n’accordant que peu d’intérêt aux bêtises de @Michel-Ange Grimm . Elle n’avait vraiment pas la tête à ça. Cependant, heureusement que Michel-Ange n’était pas à Gryffondor parce qu’il venait de faire perdre 20 points avec sa maladresse. A l’inverse, Apolline était fière de ses camarades de Gryffondor qui répondait parfaitement aux attentes de l’enseignante.

Lorsque le professeur de DCFM fit un tour de métamorphose en transformant un tableau en loup, Apolline sentit des frisons lui parcourir le corps. Elle fixa le loup, dans les yeux. La sorcière eut même l’impression qu’il l’avait fixé quelques secondes. L’image de @Charles Graham prit sa place, un sourire carnassier pendu à ses lèvres. Troublée par cette horrible vision, Apolline détourna rapidement le regard pour le laisser divaguer sur la fenêtre, observant l’extérieur sans réellement l’observer. Depuis les révélations d’Halloween, Apolline était dérangée. Elle n’écouta même pas la question de l’enseignante et encore moins les différentes réponses de ses camarades. Un véritable échange semblait se réaliser et Apolline n’était que spectatrice, voire même en dessous de ça.

Et finalement, quelque chose ramena Apolline – peut-être un coup de coude ? – à la réalité. La brune secoua vivement la tête avant d’écouter la fin de la tirade de l’enseignante. Déterminée à ne plus poser les yeux sur cette bête, Apolline fixa l’enseignante avant de lever le bras dans le but de donner un premier élément de réponse.

« La voie de transmission de la plus connue de la lycanthropie est la morsure d’un de ses loup-garou. Selon moi il y a plus de chances de devenir loup-garou en se faisant mordre qu’en étant l’enfant d’un loup-garou. »

La génétique était bien plus complexe que la réalité des faits. Et s’il y avait bien quelque chose dont redoutait Apolline c’était bien une morsure de loup-garou.

A vrai dire, le professeur Amonwë pouvait se jeter toutes les fleurs qu’elle désirait, elle pouvait même se faire tout un tas de bouquets si cela lui plaisait, mais il était indéniable que les questions qu’avaient posées Norà s’étaient retrouvées sans réponse, voire pire, réutilisées par le professeur. Avait-elle au moins préparé son cours ou s’agissait-il simplement d’une discussion, d’un débat légèrement aiguillé par leur professeur? Norà ne pu réprimer une petite moue, à moitié vexée, à moitié déçue. Elle aurait certainement réponse à ses questions, mais elle n’était pas sûre d’avoir mérité toute l’indifférence d’Amonwë. Lorsqu’elle l’entendit revenir sur ses questions, Norà baissa finalement le regard, gênée d’avoir pu manquer silencieusement de respect à son aînée.

Norà laissa d’abord  @Apolline Dunn  répondre, tentant de ne plus se faire remarquer le temps de quelques secondes. Les autres n’avaient probablement rien deviné, mais la rousse était une championne en invention de scenarii en tout genre. Elle leva timidement la main, prête à la rebaisser rapidement si Amonwë lui lançait son regard le plus noir.

« Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ma camarade. Il est connu que la lycanthropie se transmet par morsure, mais j’imagine que lorsque l’on finit entre les griffes d’un Loup-Garou, il est difficile de s’en sortir vivant. Du coup, j’aurais tendance à croire que la transmission est statistiquement plus génétique. Professeur?… Peut-on se faire mordre sans jamais devenir Loup-Garou? Existe-t-il des personnes qui sont davantage prédisposées à la lycanthropie sans parler du gêne récessif? Et puis… peut-on mourir d’une morsure si on ne la supporte pas? Comme si c’était rejeté par le corps…? »

268 mots.

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