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[EVENT] Speed datin & Roucoulade

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Event St Val - 14 février 2023 (soirée)
Cela faisait mal à entendre mais il avait raison, il était certainement dans un endroit à se la couler douce avec une autre fille. @Michel-Ange Grimm aussi avait voulu me prévenir que cela finirait de la sorte, @Alister Dunn me larguant pour une autre à cause de mon sang, mais est-ce seulement pour cette raison ? Je n’en sais rien et potentiellement je n’en serais rien, puisque je n’ai pas de nouvelle. « Hum, je devrais juste rester célibataire et juste prendre mon pied en soit, pas de sentiment, pas de douleur. » répliquais-je avec un petit sourire, bien qu’il était fébrile. Signe que j’étais beaucoup plus touché par l’absence totale de réponse de mon copain, ex-copain ? Je ne savais même pas comment définir cela.

Pour faire la conversation, je lui avais posé pratiquement la même question pour faire la conversation. Sa réponse me fit un peu sourire alors que je posais ma tête contre ma main, le coude sur la tête. « Je trouve, beau garçon comme tu es, je pensais que tu aurais quelqu’un pour ce jour soi-disant spécial. » Je marque une petite pause avant de reprendre d’une petite voix. « Je suis contente que tu sois venu me parler, je n’ai l’impression de te voir uniquement au cours de soirée, ça change un peu. » Tournant un peu la tête vers la rousse qui était toujours toute seule, je m’adresse à @Rafael Lundgren alors que je regarde toujours @Freya Korrigan. « On pourrait bouger du speed dating et lui demander si elle veut venir ? Elle est toujours seule et à défaut de trouver un valentin pour la soirée, me faire une nouvelle amie est une bonne chose aussi. » Je reporte alors mon regard sur le serpentard. « Où, on peut rester là, l’inviter à notre table, mais je ne sais pas si @Hope Standford va apprécier que l’on bousille toute son organisation. »
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Speed-dating et roucoulades

Le mois de février était de loin la période de l’année que Duncan abhorrait le plus. Il y faisait souvent le plus froid, le plus sombre et succédait aux fêtes, ne laissant plus que le goût amer de l’hiver et de la contemplation d’un compte en banque mal mené par les achats de Noël. Le jeune homme avait à cet effet pris le soin de réaliser une excursion dans les Highlands pour explorer de nouvelles ruines dans l’espoir de se divertir après ces événements trop bruyants et sociaux pour lui ; faire partie d’une famille de neuf n’était en effet pas de tout repos, et Duncan n’était pas forcément dans les meilleurs termes avec sa famille. Son projet fut d’ailleurs un échec, car aucun des sites qu’il explorât n’eut quelque trésor que ce soit à dévoiler. C’est donc avec un sentiment d’échec et de mécontentement qu’il s’était remis en route pour retourner vers le monde des vivants.
 
Un vent glacial balayait la vallée écossaise que l’explorateur était en quête de traverser. De petits flocons cristallins fouettaient son visage tels des milliers de petit couteaux froids. Il tentait tant bien que mal de s’emmitoufler dans son écharpe, mais le froid mordant le faisait grelotter et jurer qu’il ne réaliserait plus jamais d’autre expédition hivernale. Fort heureusement, un village bien particulier se trouvait sur son chemin et se profilait déjà à travers le voile enneigé : Pré-au-lard. Duncan n’y était pas retourné depuis la fête organisée pour l’obtention des M.U.L.O.T. de sa volée, soit un peu plus d’une année et demie. Retrouver l’architecture unique de ces lieux lui procurait un sentiment de nostalgie qu’il n’avait pas anticiper. Ses études lui manquaient-elles tant ? Il s’était plu à Poudlard, cela était indéniable. Cependant, de là à avoir l’impression de retourner chez lui en mettant les pieds dans un hameau reculé de l’Ecosse, où il n’allait que pour – soyons honnêtes – boire et faire la fête, était étonnant.
 
Duncan eut à peine le temps de mentaliser ses émotions qu’il était déjà face à l’enseigne d’un établissement qu’il connaissait on ne peut trop bien : les Trois Balais. Agréablement surpris, le jeune homme haussa des épaules et se dit qu’il méritait bien une petite boisson pour se réconforter de l’échec cuisant de son excursion.
 
« Après ça, je rentre. » se dit-il, inconscient de ce qui l’attendait de l’autre côté de la porte.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’en entrant dans la taverne, il ne trouva pas l’établissement qu’il connaissait si bien, mais un décor étrange, visiblement conçu pour une occasion particulière. L’arrangement des tables était différent, tous les clients étaient bien habillés et visiblement très pris dans leurs conversations, si ce ne fût pour certaines personnes qui apparaissaient dd manière très apparente ennuyées. Duncan se sentit de trop dans cette atmosphère festive et visiblement romantique, avec ses cheveux mouillés, son long manteau noir parsemé de neige en train de fondre et ses bottes couvertes de boue. Il avait beau avoir le sens de l’élégance, même en tenue d’exploration, avec sa chemise et son gilet en tweed, il faisait pâle figure face aux autres. Mais il n’allait pas se défaire si proche de son but : une bonne boisson réconfortante. Il passa ses mains dans ses cheveux pour leur donner un semblant d’ordre et s’avança en direction du bar.

C’est alors qu’il aperçut du coin de l’œil une chevelure flamboyante, flattée et en parfait accord avec l’éclairage tamisé des bougies et autres sources de lumière enflammées. La tête aux traits élégants et délicats qui la portait lui semblait familière et avant même qu’il ne s’en rende compte, Duncan s’était rapproché.

« Freya ? »
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Freya était à bout. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle était attablée et déjà la patience venait à lui manquer. Pourtant elle pouvait apercevoir des hommes et des femmes évoluer autour d'elle. Certains étaient même accoudés en solitaire au bar, sans doute à l'affut d'une proie facile. Mais la galloise était là ! Hé oh ! Elle était une des proies les plus faciles de la soirée ! Un simple bonsoir suffisait ! A croire que les gens étaient intimidés par sa présence ? En avait-elle trop fait ? Niveau maquillage ou encore de sa tenue vestimentaire ? Sa petite robe rouge qui laissait la part belle à un beau décolleté émasculait tant que ça ? Ou alors c'était sa grâce naturelle et sa confiance palpable peut être ?

Freya soupira de plus belle.

De dépit, l'aiglonne reporta son attention sur la table voisine. Elle reconnut enfin le beau Rafael et se dit que ce dernier et Théa s'étaient bien trouvés ce soir là. Plus le temps passait et plus elle se resignait. La galloise hésitait même à faire venir Hope à sa table, c'est dire ! L'ancienne joueuse Quidditch était son idole et leur dernière interaction s'était bien déroulée. D'ailleurs l'américaine regardait souvent dans sa direction. Elle devait sûrement s'inquiéter de l'ennui d'une simple cliente.

Rien de plus.

Alors que Freya allait se lever pour quitter les lieux afin de rentrer pleurer sa misère sur l'épaule de sa sœur Blodeuyn, un homme attira son attention. Il semblait complètement à l'ouest, ignorant dans quelle soirée il s'était engagé. La galloise plissa les yeux et lorsqu'il prononça son prénom, elle reconnut finalement l'ancien Serdaigle qui lui était souvent venu en aide lors de ses premiers pas à Poudlard.

- C'est toi Duncan ? Ca pour une surprise ! Me dit pas que t'e venu trouver l'amour ? C'est assez éloigné de tes recherches habituelles !

Freya plaisanta en se levant promptement de son siège pour accueillir son ancien camarade. Elle aurait voulu le serrer dans une étreinte amicale mais renonça à la vue de ses habits complètement trempés et de ses bottes crasseuses. Elle l'invita toutefois à se sécher magiquement avant de prendre place à sa table. Son visage s'était animé depuis la venue de Duncan et elle rayonnait à présent. Elle se rassit et croisa ses longues jambes sur le côté de la table, reprenant par là même une posture bien plus engageante.

- Ca fait plaisir de te voir. Raconte moi, qu'est-ce qui t'amène par ici ?

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Speed-dating et roucoulades

Il s’agissait bien d’elle. Freya avait grandi depuis la dernière fois que Duncan l’avait vue, elle n’était plus cette jeune fille fraîchement sortie de l’adolescence, mais bien une femme en plein épanouissement. Sa beauté était remarquable, ce qui eut pour effet de surprendre le jeune homme, non pas parce qu’il ne pensait pas cela possible, mais parce qu’il ne l’avait jamais vue sous cette lumière.

Il l’avait connue lors de son arrivée à Poudlard, intimidée par un château légendaire à la taille remarquable et aux couloirs interminables, aux embranchements incalculables et aux escaliers indénombrables. Qui n’avait pas été atterré par un tel décor après tout ? Duncan n’avait alors pu s’empêcher d’immédiatement éprouver de la  sympathie pour elle, pas parce qu’elle était fragile, car elle ne l’était pas, mais parce que lui-même s’était senti dépassé par l’ampleur de l’université et absorbé par sa magie lors de sa première année. Il avait vu en Freya une fascination pour les enchantements qui faisaient vivre le château qu’il ne voyait pas chez tous les autres étudiants. Quelque chose l’animait de la même manière que lui, et il avait pu sentir qu’au-delà d’avoir été placé tous deux à Serdaigle, ils partageaient une curiosité de la magie et un désir d’en comprendre son fonctionnement qui n’était pas anodin. C’était donc tout naturellement qu’il s’était retrouvé à la prendre - d’une certaine manière - sous son aile et lui partager ses connaissances, et même certaines de ses recherches.

Quelle n’était alors pas sa surprise d’ainsi découvrir Freya, sous ce regard nouveau et déconcertant. Car aujourd’hui, elle était vêtue d’une robe pourpre venant complimenter sa chevelure de feu, qui n’était contrastée que par son regard de glace. Elle ne portait pas son uniforme de l’université, avec sa cape trop large et sa jupe vieillotte et digne des années 50. Aujourd’hui elle mettait en avant un physique élancé, au lignes fines et élégantes, aux formes délicates et foudroyantes, révélées habilement et subtilement par des ouvertures telles qu’un décolleté généreux.

Mais était-ce convenable d’ainsi admirer une personne dont il avait été une sorte de mentor ? N’était-ce pas déplacé et malvenu ?

Duncan était confus et quelque peu hébété face à un tel tableau d’être habillé de manière si inconvenable et de se présenter sous un tel jour. La Belle et la Bête était la première image qui lui venait en tête. Ou la Belle et le Clochard. Il faillit passer à côté de la plaisanterie de la jeune femme concernant sa quête d’amour et la dissonance avec la personne qu’il était normalement. Il se rappela alors du jour qu’il était : la Saint Valentin. Il ne perdit donc absolument pas une seconde lorsqu’il fut convié à rapidement se nettoyer avec un sort et s’assit à la table qu’occupait Freya.

« Le plaisir est partagé ! » s’exclama-t-il, pour répondre à la question de son interlocutrice. « Je ne sais pas pour l’amour, mais je reviens d’une expédition où j’ai été explorer des ruines au nord d’ici. Je fais partie de l’IDEM à présent ! Étonnant hein ? »

Il hésita, craignant la manière dont sa question pouvait être interprétée.

« Et toi alors ? » demanda-t-il. « Tu… tu es resplendissante ce soir, c’est l’amour que tu cherches ? »

Il n’eut le temps de terminer sa phrase que Duncan regrettait déjà d’avoir posé la question. Resplendissante ? C’était si convenu et si peu représentatif de la réalité ! Il s’en sentait ridicule et s’en voulu d’être aussi maladroit. Il était gêné, il n’avait pas l’habitude de dire ce genre de choses et il était encore en conflit interne au sujet du regard à porter sur Freya. De toute les questions qu’il pût poser, il avait choisi la moins originale. Il aurait pu s’enquérir de connaître ce qu’elle devenait, ce qu’elle étudiait, mais au lieu de ça il lui avait demandé si elle cherchait l’amour. A Freya. Duncan se sentir embêté de sa maladresse.
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Speed-dating et roucoulades

14 Février 2023

Manquer de tact était le principal reproche que Celica avait tendance à lui faire. Comme sa sœur, il voyait à travers les gens mais avait tendance à le dire avec une telle indélicatesse qu'il blessait plus qu'autre chose, bien que l'intention de base n'était pas mauvaise pour la plupart du temps. En l'ocurence, Rafael voulait surtout aider Théa à ouvrir les yeux. Voir sa petite mine ne le laissait pas indifférent.

« Bienvenue au club. C'est le mode de vie que j'ai adopté depuis un bon moment déjà. »

Répondit le serpentard un petit rictus en coin, cachant une vérité que lui-même avait du mal à assumer. Son cœur était désorienté et l'était davantage depuis que @Klara Haukland avait été contrainte d'épouser sa nouvelle condition de louve. L'éloignement avec la jeune femme n'avait fait qu'accentuer sa perdition, et il s'était habitué à se chercher en jouant d'aventures avec d'autres filles. Seulement, il se rendait bien vite compte qu'il ne faisait que se mentir. Que ce n'était pas de l'amour qu'il recherchait dans leurs bras mais du réconfort, en un sens.

« Ce que je veux dire, c'est que tu es désormais libre de faire ce qu'il te plait. Si ça se trouve un jour tu tomberas sur la bonne personne et tu auras envie de te caser. Mais en attendant, ne te prend pas la tête. Profite. T'as tout pour toi, vraiment. »

S'il y avait bien un bon conseil qu'il pouvait lui donner, c'était bien celui-là. A prendre ou à laisser. Sur ces propos, Rafael reprit une gorgée de son Sang de lune qu'il avait presque déjà entamé de moitié, ses iris verts soulignés par la bordure du verre qu'il reposa ensuite sur la table.

« Merci pour le compliment. C'est pas grave si je reviens bredouille, j'étais pas censé venir de toute façon. Mais je suis content aussi d'avoir eu cette conversation avec toi, j'avais peur de m'ennuyer et là, tu viens de refaire ma soirée. »

S'appuyant sur son coude la tête posée sur la surface, il continua sur sa lancée.  

« Puis j'crois pas qu'on s'était autant parlé toi et moi depuis que je suis arrivé à Poudlard, à part vite fait en cours ou pendant des soirées quand on s'est croisés. Donc c'est cool. »

Ses lèvres s'étirèrent tandis que le Lundgren se redressait de nouveau, tournant la tête vers @Freya Korrigan après avoir entendu la proposition de Théa. Il était prêt à l'accepter, voyant que la belle rousse ne trouvait pas chaussure à son pied. Tant pis s'ils détournaient le concept de cette soirée, lui n'en avait que faire de toute façon.

Enfin, ils auraient fait comme ça s'il n'avait pas vu un homme (@Duncan Nightshade) s'assoir à la table de la Korrigan au même moment. Cette coïncidence avait de quoi l'amuser, à croire que son souhait venait de se réaliser.

« Je t'aurais bien dit oui pour aller la rejoindre mais visiblement la miss a une prise. »

Retour à la case départ. La soirée n'était toutefois pas finie pour autant.
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- Merci t'es mignon.

Freya offrit un beau sourire, son regard embarrassé fuyant celui de Duncan. Elle aimait les compliments, surtout ceux qui semblaient venir du fond du cœur. Et connaissant son ancien camarade, nul doute que ces derniers l'étaient. Son regard azuré croisa par hasard celui de @Rafael Lundgren de la table d'à côté. Elle lui fit les gros yeux lui intimant de s'occuper de la plantureuse Théa qui lui faisait face avant de reporter son attention sur son propre rencard.  

- L'amour ? Tout de suite les gros mots.

Freya se fendit d'un rire cristallin. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille et enchaina après ce qu'elle prit pour un trait d'humour de Duncan. Dans la mémoire de ce dernier, l'aiglonne était une stakhanoviste du travail et cela n'avait pas véritablement changé. C'est juste qu'elle possédait à présent la maturité pour s'aérer l'esprit. A défaut de posséder celle de s'engager dans une relation durable. Elle n'était clairement pas prête pour cela.

- Je voulais juste m'aérer l'esprit. Au cas où tu l'aurais oublié, je passe mes BUSES en fin d'année et je compte bien obtenir la note Optimale dans chaque matière.

Freya précisa en commandant deux boissons. Ces dernières arrivèrent d'ailleurs prestement. Elle s'empressa de prendre une gorgée, trinquant à leur réunion. Il s'agissait d'une sorte de kir fruité aux notes de pêche. Un breuvage étonnement adapté pour la soirée. Elle enchaina sur un ton plus monotone.

- Du coup, j'ai pas souvent l'occasion de sortir. Cette soirée Speed dating me paraissait le compromis idéal. Même si rétrospectivement, j'aurais peut être dû m'abstenir.

Freya soupira de plus belle, un poids s'étant clairement installé sur ses frêles épaules. Elle secoua la tête pour éviter de penser à sa vie triste et monotone. La galloise se pencha vers l'avant et plongea une nouvelle fois son regard inquisiteur dans celui de Duncan.

- Mais assez parlé de moi. Parlons plutôt de toi ! L'IDEM te traite bien ? Tu avais des supers notes et tu as eu ton MULOT haut la main si j'ai bonne mémoire.

Freya changea de sujet, souhaitant visiblement parler d'autre chose que de l'immense pression qui pesait sur ses épaules. Elle était toutefois naturellement curieuse de savoir ce qu'advenait de son ancien camarade avec qui elle s'était toujours bien entendue.

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Speed-dating et roucoulades
Freya semblait fatiguée. Elle donnait évidemment l’illusion de ne pas l’être, sachant comment prendre soin d’elle et dissimuler la tension qui pesait sur ses épaules, mais Duncan avait appris à reconnaître les signes qui la trahissaient, des plus subtils au plus apparents. Elle disait elle-même avoir besoin de lâcher du zèle parce qu’elle était en pleine session d’examens. Perfectionniste, la jeune femme était sans doute en train de donner 110% de sa personne dans son travail ; elle n’était pas une Serdaigle pour rien après tout. L’écossais savait à quel point les BUSES pouvaient être une source de stress pour les élèves. Il s’agissait de la dernière ligne droite avant l’obtention du bachelor, la première porte ouverte vers la vie active et un avenir professionnel à construire. Beaucoup s’en suffisaient, n’ayant pas besoin de plus pour s’épanouir, mais ce n’était évidemment pas le cas des personnes les plus ambitieuses ou ardues, qui avaient besoin de plus pour atteindre leurs objectifs, souvent bien spécifiques. C’était évidemment le cas de Freya, ou du moins de ce que Duncan avait cerné de sa personnalité lors de leurs temps ensembles.

Cependant, hormis la situation de son interlocutrice, le jeune homme se sentit d’autant plus dans l’embarras lorsqu’il apprit que ce n’était pas simplement le jour de la Saint Valentin : les Trois Balais avaient organisé une soirée en conséquence, et pas des moindres ! Speed dating ? Était-ce qu’il était en train de faire par inadvertance avec la jeune galloise ? S’était-il immiscé dans une situation dont il ne saurait quoi faire ? Duncan n’était après tout pas une personne en poursuite de l’amour. Il était trop occupé à mener sa quête du savoir et percer les mystères anciens des tribus magiques antiques des terres écossaises. C’était d’ailleurs un intérêt qu’il partageait dans un sens avec Freya, qui elle aussi était attirée par les rites du passé. Il savait donc, lorsqu’elle s’intéressa à sa carrière au sein de l’IDEM, que sa curiosité était réelle.

« Ne t’abstient pas d’une bonne distraction, Freya, tu n’es pas ici pour rien. » déclara Duncan, d’un ton bienveillant, avant de changer de sujet, devinant que l’étudiante n’avait aucune envie de s’étaler sur le sujet de ses études.

Il but une gorge de sa boisson, fraichement déposée à leur table, et en savoura une seconde les saveurs sucrées. Cela le décontracta quelque peu et il sentit qu’il en avait eu besoin.

« Tu as bonne mémoire, oui ! » répondit-il à la question de son interlocutrice. « J’en suis assez fier, et je ne doute pas que tu en feras de même ! Tout se passe bien à l’IDEM, je suis très heureux d’y être, j’y découvre des choses passionnantes et je suis sûr que ça t’intéresserait aussi, tu devrais y faire un stage si tu peux un jour. »

Des éclats de rire résonnaient dans la taverne ; certaines personnes semblaient passer une excellente soirée. Il fallait croire que l’animation des Trois Balais était pour certains un succès. Des cœurs allaient se rapprocher, et sans doute plus d’une personne allait se réveiller aux côtés d’une autre, ce qui était toujours une aventure amusante à entendre après coup, certains regrettant leurs choix, probablement influencés par l’alcool, et d’autres se montrant très satisfaits des événements nocturnes. Ce serait mentir que de prétendre qu’une part de Duncan n’avait pas envie de lui-même se prêter au jeu et de se permettre une distraction le temps d’un soir. Son travail était prenant, son intérêt pour ses recherches d’autant plus.

Mais il se connaissait : il n’était pas un séducteur et il était tout sauf à l’aise dans les jeux de cœur. Il finissait indéniablement par ennuyer son interlocutrice avec ses passions. Il n’était pas pour autant étranger aux plaisirs charnels et n’avait pas toujours été seul dans sa vie. Mais il fallait admettre que les intérêts de Duncan étaient atypiques, et sa personne en elle-même d’autant plus. Il fallait le comprendre, s’intéresser aux mêmes choses, et ces femmes ne courraient pas les rues.

Il hésita.

« Tu te souviens de cette relique que je t’avais montrée une fois ? Celle que j’avais trouvée il y a maintenant dix ans ? » demanda-t-il en sortant de sa poche la sphère mystérieuse et imbibée de magie ancienne. « J’ai trouvé un autre artéfact de ce genre, avec la même marque… »

Duncan n’avait partagé sa découverte qu’avec très peu de monde, et encore moins étaient au courant de sa dernière trouvaille, qu’il cachait dans un lieu sûr.

« Que dirais-tu de te replonger dans nos recherches un jour, comme au bon vieux temps, tous les deux dans la Réserve de la Bibliothèque, comme des voyous ? »

Le jeune homme ne proposait évidemment pas cela de manière totalement sérieuse, mais plutôt sur le ton du jeu, dans le but de susciter quelque chose auprès de la femme, raviver un intérêt mutuel qui pouvaient éventuellement les rapprocher.
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- Je suis heureuse pour toi. En ce qui concerne mon avenir, je suis indécise. C'est pour ça que je veux conserver le plus d'options possibles.

Freya déclina poliment l'offre de Duncan. Elle ne savait vraiment pas quoi faire à l'avenir. Tout était plus ou moins sur la table. Si elle s'écoutait, la galloise pencherait probablement pour le Quidditch ou la musique. Mais ses capacités et la pression familiale la poussaient vers des carrières plus prisées et élitistes comme le droit magique et le Magenmagot pour ne citer que cette dernière.

- Je m'en souviens bien. Ca t'avait beaucoup travaillé au point d'en perdre le sommeil. Comme c'est étrange.

Comme beaucoup de Serdaigles, Freya était de nature très curieuse. A la mention de l magie ancienne, elle tiqua, son visage quittant sa perfection habituelle pour afficher un intérêt presque maladif. En vérité elle venait tout juste de se souvenir de ce détail de son histoire. Mais ce qui n'avait pas d'importance quelques années auparavant possédait au présent une toute autre importance. Elle se ressaisit toutefois rapidement.

- Ecoute, je te vois mal revenir à Poudlard pour pénétrer dans la réserve de la bibliothèque. Ca t'as couté cher à l'époque en plus. Comme je te l'ai dit, j'ai pas vraiment le temps de m'investir à 100% dans une nouvelle activité. Mais...

Freya soupira en se redressant sur son siège, réajustant un pli disgracieux sur sa robe. De mémoire les incartades de l'ambitieux Duncan lui avait couté énormément. La galloise jouait dans la même cour après tout. Elle était très sérieuse et suivait les règles. Cependant, cette année elle avait des envies d'illégalité. C'était sans doute sa dernière opportunité de lever la malédiction qui avait touché son père et elle aurait assurément besoin de divers ingrédients et matériaux possédés par différents professeurs de l'université...

- Si tu voulais piquer ma curiosité, c'est réussi. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu m'en dises davantage ?

Freya demanda finalement, ses yeux brillant de mille feux. Elle balaya la salle du regard à la recherche d'éventuelles oreilles attentives et se pencha encore plus vers l'avant pour être à portée de confidences.
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L’ambivalence de Freya était quelque peu déconcertante. Il semblait qu’une part d’elle restait fidèle à ses principes, la jeune femme étant bonne élève, mais d’une autre, elle semblait plus aventureuse que par le passé, ayant comme un besoin de se libérer de toutes les contraintes qu’elle s’imposait pour réussir dans ses études. Duncan respectait le fait qu’elle fût normalement sage, et il ne l’aurait jamais forcée à se lancer dans une activité qu’elle ne saurait assumer. Il était loin de son esprit de lui attirer des ennuis, et encore moins de la rendre inconfortable. Cependant, elle se prêta au jeu qu’il proposait, comme dans un élan de faroucherie nouvelle qui n’était pas commun chez elle, ce qui était loin de déplaire au jeune homme.

Toutefois, cette attitude surprenante soulignait à quel point Freya avait besoin de se détacher de ses études et de se changer les idées. Il était clair qu’elle portait un fardeau qui lui pesait et que cette soirée de Saint Valentin était l’excuse parfaite qu’il lui fallait pour lâcher du zèle et enfin se permettre de vivre pour elle, et non pas pour ses notes. Elle était téméraire, travailleuse et passionnée parce qu’elle faisait, mais cela avait un prix que Duncan connaissait on ne peut plus bien. Il ne pouvait donc que ressentir de l’empathie pour l’étudiante, ayant lui-même passé par cela il n’y a pas si longtemps que cela.

A dire vrai, si le stress des études ne l’incombait plus, il continuait de vivre les mêmes schémas qu’antan ; sa passion et son obsession pour sa quête de savoir lui coûtait une vie sentimentale et affective. Il semblait que les deux jeunes adultes se retrouvaient ainsi dans cette manière de fonctionner et de vivre leur vie, tout du moins à l’heure actuelle. Il s’agissait visiblement d’un point de rapprochement.

« Ça tombe bien alors, je tenais bien à l’avoir cette curiosité ! » s’exclama Duncan d’un air malicieux, un sourire en coin. « J’aimais bien nos temps de recherche ensemble, ça me ferait plaisir de retrouver ça le temps d'un soir, si ça te dit. »

Il se rapprocha un peu plus de son interlocutrice, évitant ainsi que toute oreille indiscrète puisse entendre leur échange. D’un œil externe, la proximité pourrait paraître intime, et il était vrai que les deux adultes n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, ce qui surprit Duncan lorsqu’il en prit conscience ; il n’avait jamais été aussi physiquement proche avec Freya.

« Je nous vois effectivement mal nous infiltrer dans la Réserve là maintenant tout de suite, mais je te propose qu’on trouve un coin plus discret pour discuter de tout ça sans qu’on puisse se faire entendre… » chuchota-t-il, son regard d’azur se plongeant dans celui de glace de la jeune Serdaigle. « Un coin plus… intime ? »

Il se rendit compte que ce qu’il venait de dire pouvait être interprété de manière tendancieuse.

« J’ai des choses à te montrer et t’expliquer, peut-être que cela nourrira ta curiosité un peu plus. » ajouta-t-il. « Et j’aimerais te changer les idées, si je peux. »

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- Oh un endroit plus intime ? Tu comptes m'embarquer sur un de tes sites de recherches ? Ta tanière peut être ?

Freya se fendit d'un petit rire cristallin volontairement moqueur. C'était évidemment une boutade en réaction à sa phrase tendancieuse. Duncan n'avait jamais été un homme à femmes à l'époque de Poudlard, bien trop occupée à ses études et elle se demandait si c'était toujours le cas. A sa présence en ces lieux, l'aiglonne estima que c'était bel et bien le cas.

- Ca marche sur les poupées de l'IDEM ce genre de baratin ?

Freya demanda, son regard inquisiteur plongeant dans celui de Duncan. Elle sirota son cocktail avant d'exploser de rire et de manquer de recracher son cocktail sur son partenaire du soir. L'aiglonne n'était pas arrivée à garder son sérieux, témoin vivace de sa bonne humeur et de sa légèreté du soir.

- Tu me connais bien. Comme si j'allais te dire non. Qu'est-ce qu'on attend ? Je te suis.

Freya décroisa les jambes et se releva d'un trait. Elle réajusta sa robe et mit un peu d'ordre dans sa crinière avant de saluer Rafael et Théa de la table d'à-côté. La galloise paya son verre, enfila son manteau et glissa son bras dans celui de Duncan. Elle était prête à le suivre dans une endroit plus intéressant.

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