Yara Morães De Carvalho │Coração azul e preto

Identité : Yara Morães De Carvalho. Prénom d’origine indigène, qui signifie mãe d’água, dominadora. Selon la légende brésilienne, Yara était un prénom porté par une sirène impitoyable des lacs et rivières, amenant les pêcheurs qui croisaient sa route à leur perte.

Date et Lieu de naissance : 09 septembre 1986, Ilha da Saudade, 37 ans.

Statut civil : La légende dit que personne, depuis son arrivée en Europe, n’a jamais entendu un cœur battre à l’intérieur de la cage thoracique de Yara Morães De Carvalho. Pourtant, lorsqu'elle était encore au Brésil, elle a vécu une histoire d'amour épistolaire avec @Scott Nightingale. Aujourd’hui célibataire.

Scolarité :Lorsqu’elle est arrivée à Poudlard, au début de sa troisième année, à peine le Choixpeau a-t-il été posé sur sa tête qu’il avait déjà hurlé « Serpentard » d’une voix forte et on ne peut plus persuadée. À ce moment précis, Yara, 20 ans, ne parle pas un mot d’anglais et ne sait pas encore exactement ce que ça signifie, ni pour quelles raisons obscures on lui impose de mettre sur sa tête un vieux couvre-chef rapiécé et usé.

Quelques mois plus tard, alors que sa bonne intégration a été retardée à cause de la barrière de la langue, elle comprend qu’elle correspond en tous points à l’idée que tous les élèves de Poudlard se font d’un Serpentard. Son plus grand bonheur est de retrouver, sur son uniforme, des détails de couleurs vertes qui lui rappellent avec tendresse la robe qu’elle portait alors qu’elle était encore élève dans son pays d’origine.

Le début de sa scolarité à Castelobruxo, école de sorcellerie du Brésil sauvagement dissimulée dans les tréfonds les plus obscurs de la forêt amazonienne, lui ont permis de développer d’excellentes compétences en botanique et magizoologie, qu’elle a enrichies auprès des êtres de l’eau côtoyés pendant la première partie de sa vie. Elle est d’ailleurs bien plus avancée que ses camarades de Poudlard dans ces deux matières. Rapidement après son arrivée au Royaume-Uni, elle développe également une grande aisance en cours de potions et de défense contre les forces du mal.

Incapable de considérer le travail en équipe, elle ne s’intéresse ni de près ni de loin au Quidditich et préfère s’entraîner, dans son temps libre, aux sports de combat. Yara s’avère d’ailleurs extrêmement douée, ayant longtemps pratiqué la capoeira lorsqu’elle était enfant.

Profession : Anciennement chasseuse de loups-garous au Ministère de la Magie (département du contrôle et régulation des créatures magiques). Intimement persuadée du bien fondé de son métier, elle ne s’attendait pas à ce qu’on la comprenne. Yara se contentait de lutter pour ce qu’elle croit être une noble cause et se fichait bien de ce qu’on pouvait penser d’elle tant qu’elle ne perdait pas de vue les raisons qui l’avaient poussée à s’engager à éliminer ceux qu’elle considérait comme une menace. Pour elle, mais surtout pour les autres.

Aujourd'hui, elle accuse le coup de la fin du gouvernement Dunn et vit très mal le changement occasionné par son départ, pour des raisons encore floues. Après avoir quitté le Ministère de la Magie, elle rejoint l'antenne britannique de la Confédération Internationale des Sorciers (CIS), en tant que sentinelle.

Peu de personnes sont au courant qu’elle continue de conseiller le Ministère dans ses relations avec les êtres de l’eau. Dès le départ, elle a insisté pour que cela se fasse dans le plus grand secret.

Baguette magique : Cerisier, 34,9 centimètres, très rigide, crin de sombral.

Famille : Yara, fille unique des De Carvalho, est la dernière née d’une grande famille de sang-purs brésiliens qui a toujours résidé dans le même village sorcier, sur l’Ilha da Saudade, quelque part dans l’Océan Atlantique. Son peuple, parmi lequel sa famille évolue depuis plusieurs siècles, est celui d’explorateurs connus et reconnus qui ont toujours vécu en harmonie avec la nature, les êtres de l’eau, et, plus généralement, les créatures magiques aquatiques de l’Océan, qu’ils étudient et protègent de la capture depuis des centaines d’années. Ils font d'ailleurs partie des rares sorciers qui sont aujourd’hui capables de communiquer avec les êtres de l’eau, puisqu’ils ont appris à parler leur langue, ce qui s’avère très utile à la communauté magique. Yara, comme la plupart de ses ancêtres, est l’une de ces interprètes et travaille depuis son plus jeune âge à maintenir de bonnes relations avec cette communauté subaquatique ; elle a énormément appris d’eux et de leurs cultures de plantes marines, à tel point qu’elle ambitionnait même d’en faire son métier, en œuvrant pour la promotion de leurs bienfaits magiques dans le domaine de la santé.

C’était du moins le cas avant que ses projets de vie ne soient complètement bouleversés par la vie, qui avait visiblement d’autres plans pour elle.

Les De Carvalho ne quittent jamais leur île à part pour leurs études, à Castelobruxo, école prestigieuse qu’ils ont tous côtoyés. Ils naissent et meurent au cœur de leur village, qu’ils considèrent comme leur havre de paix, et nourrissent un attachement très puissant à cette terre sorcière qu’ils préservent de générations en générations.

Rien ne peut effacer l'attachement que Yara a toujours eu pour ses racines et ses parents. Mais son passé est beaucoup plus flou qu'elle ne le pense, car une partie de ce qu'elle est lui a été arraché alors qu'elle n'avait que sept ans. Une partie de son histoire. Car Yara est en fait une De Carvalho d'adoption.

Elle l'a oublié, mais elle a été adoptée.

A l'origine du deuxième plus grand drame de sa vie dont elle n'a aujourd'hui pas connaissance, un don intériorisé de lycanthropie pourtant bien présent, exprimé très tôt dans des élans de violence démesurée. Jusqu’à blesser sa propre petite sœur biologique, dont elle ne se souvient pas de l'existence, aujourd'hui.

Jusqu’à manquer de la tuer.

Comment une si jeune fille pouvait-elle déjà avoir tant de force, sans pour autant exprimer son don ?

Les parents biologiques de Yara, les Martins Silveira ne savaient plus gérer leur aînée qui se montrait de plus en plus incontrôlable avec le temps. Ils ont essayé de la guérir, rencontré tout un tas de médecins qui ont très vite compris l’origine de cette souffrance qui s’exprimait avec véhémence.

Un gène récessif fort et puissant, mais pour le moment silencieux. Encore aujourd'hui, il ne fait pas un bruit.

Et puis, les Martins Silveira ont pris la décision de leur vie ; faire adopter Yara par un couple de médecin de l’Ilha da Saudade qui n’arrivait pas à avoir d’enfants, et qui ont juré d’élever cette petite fille comme la leur : les De Carvalho.

Promesse tenue.

Yara a été oubliettée lors de son premier jour sur l’île, pour tenter de lui offrir un nouveau départ, une nouvelle vie, loin du traumatisme d’avoir violenté un bébé qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau au même âge. Quant à Laura, sa petite sœur, encore calfeutrée dans un linge de coton, elle était de toute façon trop jeune pour se souvenir de quoi que ce soit. Mais la née-louve garde aujourd’hui des traces de cet accident. Si elle ne voit plus rien sous sa forme humaine, certaines images de sa sœur lui apparaissent encore dans certains rêves ou cauchemars.

À partir de là, les deux sœurs ont vécu leur existence en parallèle sans le savoir : l’une sur une île magique qu’on peut apercevoir depuis les côtes de Rio de Janeiro lorsque l’horizon est clair, l’autre en plein cœur de l’ancienne capitale brésilienne.

Hérédité du sang : Sang-pur

Particularité magique : Gêne lycan récessif qui s’ignore. De la même manière, Yara a été adoptée mais ne le sait pas encore.

Caractère :

Avant
Jeune fille pleine de vie, Yara était un être de lumière qui savait ramener le soleil même lors des jours de pluie. Douce et aimante envers sa famille et ses amis, elle vouait un amour incommensurable à la nature et à l’océan et savait faire naître un sourire sur le visage de quiconque se perdait à la regarder. Très autonome depuis son plus jeune âge, la première chose qu’elle a appris après la marche fut la nage. Libre et indépendante, Yara était aussi l’une de ces âmes altruistes qui s’intéressait aux autres avant même de penser à elle.

Après
Le cœur de Yara s’est fermé à l’instant où elle a été forcée de quitter sa maison et les siens, pour sa propre sécurité. Son dévouement et sa générosité hors-norme se sont transformés en un égoïsme profond et une obstination insatiable, motivée par ses objectifs et la seule idée qu’elle n’a aujourd’hui plus rien à perdre. Moquée à Poudlard à son arrivée parce qu’elle ne parle pas anglais, elle a toujours caché ses talents d’interprète et le lien profond qu’elle entretenait avec les êtres de l’eau. Cette partie d’elle a été profondément enfouie dès lors qu’elle a posé un pied sur une terre tenue trop éloignée de l’océan. Seul le Ministère est aujourd’hui au courant de cet épisode de sa vie, qu’elle a préféré cacher pour ne jamais revivre la douleur rattachée à ses souvenirs. Ce sont les faiblesses qu’elle s’obstine à dissimuler.

Sur la route, elle a sans aucun doute oublié que ses racines font aussi toute sa richesse. Peut-être un jour croisera-t-elle des personnes qui sauront le lui rappeler.

Aux yeux des autres, elle n’est aujourd’hui connue que pour la haine profonde qu’elle semble nourrir envers les loups-garous.

Elle n’en reste pas moins une femme appliquée, méthodique, sûre d’elle et futée, prête à tout, y compris à manipuler ceux qui croisent son chemin si cela signifie qu’elle peut arriver à ses fins.

Patronus : Méduse olindias formosa. Une espèce très rare, subtil mélange d’extravagance et de couleurs que l’ont peut trouver dans les eaux brésiliennes. Sa piqûre n’est pas mortelle mais reste très douloureuse.

Miroir de Risèd : Yara nage dans des eaux profondes et claires avec ses parents alors que se dresse, devant elle, un village d’êtres de l’eau.

Epouvantard : Un loup-garou qui a les yeux de sa mère biologique. Ou bien les siens. Ou ceux de cette petite sœur inconnue ?

Particularités : Une immense cicatrice composée de quatre traits parallèles qui traverse son dos.

Qui es-tu ? : C’est celle qui clamait haut et fort à qui voulait l’entendre « je ne ferai jamais de DC ». :brax:

Faceclaim & Crédits : Ana de Armas

Trigger Warnings : Yara est un être acharné qui n’a aucune limite et qui n’hésitera pas à se montrer violente et à manipuler les esprits si cela signifie qu’elle peut aller au bout de ce qu’elle entreprend. À voir, donc.

Comment avez-vous connu le forum? :      

Un petit plus ? :    

Ilha da Saudade.

Il est drôle de penser que le mot saudade n’a pas de traduction pas dans les autres langages. Il définit un concept à la fois abstrait et pourtant très précis que l’on pourrait rapprocher sans difficulté d’un mélange délicieux entre nostalgie, mélancolie et espoir. Une épine amère et douce qui vient nous piquer à chaque fois que quelqu’un ou quelque chose nous manque cruellement.
Estou com saudade, signifie quelque chose comme « Tu me manques, bien plus qu’aucun mot ne pourra jamais le dire. »

•••

Sur cette île sorcière où le concept de temps semble inconnu, Yara mène une existence tranquille. À l’abri de toute menace que son peuple s’est évertué à dompter au fil des siècles. Lorsqu’elle n’est pas à Castelobruxo pour suivre les cours qui s’imposent à toute bonne éducation des sorciers Brésiliens, la jeune femme nage. Elle vit pleinement, respire cette nature qui l’entoure et lui prodigue, chaque jour, assez d’air pour respirer.

Au Brésil, et surtout dans les petits villages qui subsistent loin de tout, on vit simplement. On sait profiter de chaque moment comme s’il s’agissait du dernier. On chante, on danse, on travaille aussi, mais sans jamais risquer de se ruiner la santé. On sait qu’elle vaut cher. Alors, on se satisfait de peu. Et peu, c’est déjà beaucoup. Pour Yara, c’était même tout.

À l’école de sorcellerie où elle se rend grâce à un portoloin, elle retrouve tous les jours son petit groupe d’amis, aux côtés de qui elle a grandi, sur son île. Elle sait qu’elle peut compter sur eux en cas de coup dur, tout comme ils savent qu’elle est prête à tout pour préserver ceux qu’elle aime.

Ils sont comme ça, les gens, là-bas. Ils répondent présent, sans rien attendre en retour, se contentent de tendre la main quand il y en a besoin.

Chaque soir, après les cours, elle rentre chez elle pour retrouver son père et sa mère. Tous deux sont des médecins qui utilisent les plantes marines et le savoir ancestral des êtres de l’eau pour soigner les gens de leur village, quand ils ne sont pas contactés par le Gouvernement sorcier pour tous les sujets qui touchent aux êtres de l’eau. Chaque soir, ils expliquent à leur fille les cas qu’ils ont rencontrés, eux qui se déplacent dans toute l’île pour guérir ceux qui doivent l’être. Ils dédient leur vie aux autres et Yara, à 20 ans à peine, sait déjà qu’elle suivra leurs pas.

Sous l’eau, elle chez elle. Tout comme à la surface, sur cette île qui l’a vue naître, puis, plus tard, grandir.






Au Brésil, la rumeur se répand comme une traînée de poudre. Une meute de loups-garous vit la malédiction qui les frappe comme une véritable bénédiction. Ils n’ont d’yeux que pour ces facultés qui les rendent plus forts que n’importe quel autre sorcier ; un sens de l’orientation exacerbé, des réflexes améliorés, une force sur-humaine, une guérison quasi-instantanée. Ils en oublient presque leur transformation subie dès que la lune se complète. Pour eux, la lycanthropie n’est pas une fatalité, mais un véritable don, un présent divin. À tel point même qu’ils commencent peu à peu à affirmer leur supériorité sur les sorciers, persuadés que ce cadeau qui leur a été fait doit être partagé.

Ils voyagent au cœur des villages magiques, lors des nuits de pleine lune, pour convaincre les sorciers de se laisser mordre. Et ceux qui refusent sont mordus de toute façon. Rares sont ceux qui échappent à leurs crocs avides de pouvoir et de liberté, dans un pays qui cherche à les effacer par des lois de plus en plus restrictives. Ils ont la puissance ; pourquoi devraient-ils se soumettre à ceux qu’ils sont en mesure de transformer ?

La meute finit par attaquer Castelobruxo, s’insinuant insidieusement dans les rangs des élèves, ralliant les plus fragiles à leur cause. Comment refuser de dominer quand on s’est soumis toute sa vie ? Ils ne veulent pas d’une guerre, simplement des soldats par l’intermédiaire desquels leurs rangs viennent s’agrandir.

Depuis quelques temps, Yara remarque que Leandro, son meilleur ami n’est plus le même. Son humeur est changeante et il sèche les cours, lui qui était la tête pensante de leur bande d’amis. Quand elle essaye de comprendre, il la rejette violemment. Le temps passe, la situation se tasse. Leandro redevient peu à peu lui-même, malgré quelques sautes d’humeur qui le saisissent, parfois. Pourquoi ? Yara demande conseil à ses parents. « Não se preocupe, filha. Cuidaremos dele. Trazê-lo pra cá. Tudo vai dar certo. »

Un soir, Leandro accepte de la suivre jusqu’à chez elle. C’est une bonne idée, selon lui. Yara est une bonne amie, il la remercie.

Ses parents sont en train de l’ausculter quand la transformation commence. Ils hurlent à Yara qu’ils ont de la potion tue-loup, dans un placard sous-scellée.

« Só em caso », avaient-ils toujours dit.

C’était précisément le jour où elle aurait pu servir qu’elle n’eut pas le temps de l’atteindre. Pendant ce temps, Leandro s’attaque à sa mère, puis à son père. Toute trace d’humanité s’est éteinte dans ses yeux. Yara, en larmes, essaye de le raisonner, pensant pouvoir l’aider et le récupérer.

« Leandro, te amo. Olha, sou a Yara. Se lembra ? »

Il ne se souvenait pas.

Elle gardera la cicatrice de cette soirée à tout jamais.





Yara est incapable d’expliquer comment elle a échappé à Leandro, ce soir-là. Une partie de sa mémoire s’est envolée, à l’instant où ses yeux se sont portés sur les corps gisants de ses parents, au sol. Tout ce dont elle se souvient, c’est un réveil entre quatre murs de parpaing, dans une chambre où l’absence de lumière se fait oppressante. Un oncle éloigné, Pedro, qu’elle avait dû apercevoir une fois dans sa vie, passe sa tête dans l’encadrement de la porte. « Tu es réveillée », constate-t-il avec un léger sourire. Mais aucun des mots qu’il vient de prononcer ne fait sens à ses yeux. Elle ne parle pas anglais.

Les souvenirs remontent d’un coup, alors que la respiration de Yara se fait de plus en plus saccadée. Leandro, ses parents, sa maison. Son ilha.

Pedro prend le temps de tout lui expliquer, en portugais, cette fois. Ses parents n’ont pas survécu. Leandro a poursuivi sa sanglante nuit sur l’île, rejoint par ses compères de la meute. Dans les villages voisins, il a retrouvé leurs amis. Ce sont les premiers qu’il a mordus.

Bien qu’anéantie, la Brésilienne n’est pas étonnée.

Il avait toujours détesté être seul.

Yara, elle, le resterait toute sa vie.

(…)





C’est avec ces souvenirs profondément encrés en elle et cette cicatrice très mal guérie que Yara passe la porte du Ministère, à la fin de ses études. Elle vient d’obtenir son MULOT en Magizoologie avec les félicitations du jury, qui la remarquent pour ses talents en botanique, en potion et en soins aux créatures magiques. Attisant dans le même temps la jalousie de nombreux élèves, qui ne comprennent pas pourquoi ni à quel point ces matières et ce savoir-faire coulent dans ses veines. Mais la Brésilienne ne cherche pas à les convaincre. Ni à leur expliquer.

Elle voulait être la meilleure, elle y est parvenue. L’objectif est atteint et c’est tout ce qui compte. De tout façon, l’approbation des autres n’a plus jamais été une option.

Il faut admettre qu’elle ne compte que très peu d’amis qui pourraient se réjouir de son parcours. Elle préfère encore avancer seule que mal accompagnée. À Poudlard, tout le monde connait son ressentiment pour les loups-garous, bien que personne n’ait jamais vraiment cherché à en cerner les causes, superflues dès lors qu’il s’agit de se faire une idée sur quelqu’un. Yara, de toute façon, ne perdrait pas son temps à les persuader. Elle préfère encore entendre les autres chuchoter sur son passage, tisser leurs propres histoires à propos de son passé.

« J’ai entendu qu’elle s’est fait briser le coeur par un loup-garou et que depuis, elle les déteste tous. »

« Tu savais qu’elle était tombée dans la potion tue-loup quand elle était petite ? »  

« Il paraît que c’est un loup-garou et qu’elle s’est fait abandonner par sa meute. »

Il n’y a pas à dire, c’est beaucoup plus distrayant que la vérité.

Tout ce qui compte à ses yeux aujourd'hui, c’est qu’elle, elle sait.

Elle sait que ce qu’il s’est passé au Brésil ne doit jamais recommencer. Qu’il vaut mieux se défaire de la menace avant de lui laisser une chance de grandir. À ses yeux, il s’agit de protéger une société, des individus, de transformations dont ils n’ont jamais voulu. De l’influence de ceux qui se disent plus puissants. Et, surtout, de protéger le secret magique, qui, au Brésil comme au Royame-Uni, n’a jamais été aussi fragile.

Lorsque le gouvernement Dunn est écarté du pouvoir et avec lui, les lois répressives envers les hybrides, Yara se sent plus impuissante que jamais pour poursuivre la quête de sa vie. Elle quitte le Ministère de la Magie pour rejoindre la Confédération Internationale de Sorciers en tant que sentinelle. Une occasion pour elle de mettre à profit ses compétences innées en traque à travers le monde entier. Les criminels de tous horizons peuvent trembler. Mais qu'en est-il de ceux qui sont particulièrement sensibles à la pleine lune... ? Se pourrait-il qu'ils ne soient plus la cible préférée de Yara, et si oui... pour combien de temps ?