Comme à son habitude, Sheraz était arrivé en classe, impeccable et très au fait du programme de l'année qui démarrait tout juste. Il salua poliment leur nouveau professeur, bien plus avenante que son prédécesseur puis s'installa comme à son habitude près de l'armoire au 2e rang.

Les potions étaient un sujet qu'il pouvait se vanter de bien maîtriser -en témoignait cette machine à équilibrer les potions qui lui avait valu un presque prix dans un concours national auquel il n'avait pas l'âge légal de participé et un badge de préfet en guise de sanction pour avoir resquillé pour la seule et unique fois de sa vie. Finalement, il s'était fait à l'insigne de préfet et se trouvait assez heureux que la supercherie n'ait pas pris. Grâce à cela, il avait pu intégrer le Programme des Bons Augures de l'IDEM sous l'égide de la grandiose Imelda MacGregor, rencontrer Ana Souvorov en dehors de Poudlard et en faire une amie très proche, bénéficier des enseignements de Miss Crhistine Pâquerette et se faire une nouvelle amie en la personne de  @Selma Montero qui assistait avec lui à ses cours particuliers, apprendre à s'affirmer (un peu) sous l'impulsion de l'ancienne directrice qui lui avait collé ce badge de préfet malgré toutes ses protestations. Quand il faisait le bilan de sa 3e année à Poudlard, il était plutôt content de lui.

Satisfait de l'approche de leur nouvelle professeur, le jeune homme ne se précipita cependant pas pour répondre. Il préféra écouter les réponses de ses camarades, qui se complétaient les unes les autres, avec un certain intérêt avant d'ajouter sa petite contribution :

« Ce qui est intéressant avec les potions c'est qu'une fois préparées elles conservent leur potentiel magique même entre les mains d'un moldu ou d'un cracmol. D'ailleurs les moldus ont aussi leurs propres potions - ils appellent ça des remèdes de grand-mère ou de la médecine traditionnelle - ça n'est pas tout à fait la même chose que ce que nous pratiquons ici, mais ces potions ont de vraies vertus curatives ou cosmétiques, même si parfois la composition fait froid dans le dos. Il y a même parfois des croisements avec les pratiques du monde magique comme... le bézoar par exemple ! Au Moyen Age on en râpait dans du vin pour guérir la peste et la petite vérole. Bon sans grand succès évidemment mais c'était déjà un début et franchement mon épouvantable que toutes ces préparations à base d'excréments d'homme roux dilués dans - »

Il s'interrompit en voyant les mines déconfites de certains de ces camarades. Ce n'était peut-être pas le moment pour un cours sur les pires remèdes du Moyen Âge version moldu.

La pointe de ses cheveux rosit légèrement tandis qu'il confirmait timidement :

« C'est sans doute parce que je suis né moldu madame. »

Il était aussi passionné d'histoire et d'un tas d'autres sujets, sans compter la librairie ésotérique moldue que ses parents tenaient à Loutry-Ste-Chaspoule. Voilà qui donnait un tas d'origines possibles à sa réponse.

Ecoutant d'une oreille attentive les instructions de Mrs Miller, Sheraz faisait au mieux pour se remémorer ce qu'il avait lu sur la potion de ratatinage. Une franche expression de surprise se peint sur son visage au moment où tout le nécessaire apparut sur sa paillasse comme par enchantement. Il avait toujours trouvé la magie sans baguette fascinante.

D'un commun accord avec son binôme @Hati Abercombi, et après s'être réparti les ingrédients, les deux étudiants s'attaquent à la préparation de la potion... un regard appréciateur à la jolie teinte violette de leur mixture. Jusqu'ici tout va bien.

« J'ai entendu dire qu'à dose homéopathique, certains sorciers utilisaient cette potion comme cure de jouvence... », ne put s'empêcher de commenter le Poufsouffle tout en se demandant les effets à dose non homéopathique. D'ailleurs, est-ce qu'on pratiquait l'homéopathie dans le monde magique ? Tant de questions dans la tête de Mr Mahal.

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