Je me levais du lit de Siobhan, en faisant une horrible grimace devant le manque de pudeur évident de mon gendre. Me détournant, les mains sur les hanches, je fronçais les sourcils quand à la question d’ @Eynaelle Sanderson . Je savais que malheureusement, je n’allais pas couper à l’interrogatoire des étudiants avant celui du Ministère.

« Je ne peux rien pour ça, c’est du ressort du Ministère désormais. J’ai accompli mon rôle, à savoir vous ramenez en vie à Poudlard, ils accompliront le leur. Et… Si tu veux mon avis personnel sur la question, ils ont de la chance que je n’y aille pas personnellement leur expliquer qu’on ne s’en prend pas à deux héritiers Korrigan comme ça. Mais… La fonction fait loi sur la passion comme on dit ! »

Je lui adressais un sourire poli, laissant ainsi transparaître ma propre pensée. Il était clair que si je n’avais pas eu un poste à responsabilité, je serai aller les brûler un à un pour ce qu’ils avaient fait. Je me tournais alors vers @Siobhán G. K. Almadovar et je fis une grimace.

« Je ferai ce que je peux. Mais je ne promets rien. »

Je marquais un temps d’arrêt, et je déclarais en fronçant les sourcils.

« Je ne connais aucune personne du nom d’Ackerman. Tu as des précisions sur lui ? » dis-je en fronçant les sourcils.

Je m’arrêtais là, et fit signe d’un geste du doigt à Siobhan de se taire, car des parents d’élèves venaient de faire irruption.

« On en parla tous les deux. » marmonnais-je.

Visiblement, un des proches de Kira ne se formalisa pas de ma présence et se contenta de faire une réplique assez dure à sa sœur. Je fronçais les sourcils, prêt à aller lui faire une réflexion, quitte à le faire dégager d’ici pour son insolence, quand Chinenye Ayodele ( @Zion Webb ) rentra. Immédiatement, je tapotais la jambe de Zion et lui marmonnait :

« Voilà Mamie, on va bien rigoler si tu veux mon avis. »

Je lui fis un clin d’oeil avec mon sarcasme, car je savais pertinemment que ce n’était pas vrai, qu’on n’allait pas rire du tout. Bras croisés, je fis un peu rempart entre les élèves, sauf Zion bien évidemment et la membre du Magenmagot. Pour l’instant, il n’y avait pas d’enquête et le Ministère n’en était qu’au point de départ donc juridiquement, elle n’avait trop rien à me dire. Alors autant en profiter avant qu’elle se saisisse du dossier, où là, je serai obliger de la fermer.

« Maître Ayodele, toujours un plaisir. » dis-je d’un ton un peu amusé.

Je l’écoutais parler de l’enquête, je haussais simplement les épaules et je me contentais de dire dans un sourire :

« Oh, ça fera que la deuxième. Figurez vous que je suis sous le joue d’une enquête administrative qui a pour objectif de prouver que j’ai placé des amis et des membres de ma famille dans des postes importants à Poudlard. Certes c’est vrai… Mais est ce que c’est punissable ? Ca j’en sais rien. C’est pas de ma faute si les membres de ma famille sont des sorciers extraordinaires... »

Je fis un clin d’oeil à Freya et à Siobhan. Puis, je me retournais vers Dame Ayodele en souriant d’une manière un peu plus douce et moins salé.

« Mais j’en doute pas. Et chacun fera son travail. La Direction veillera au bon fonctionnement de l’université et veillera à ce que cela ne se reproduise pas. Ensuite, le Bureau de Liaison des Gobelins, en coopération avec la Brigade de Police Magique se chargera de l’enquête. Et puis, comme à son habitude et à la fin, le Magenmagot procédera à un verdict. Ce qui nous laisse… Environ deux ans de procédure, donc on a le temps de le voir venir. C’est pas vraiment ma faute si on a dépensé plus d’argent public à courir des chimères invisibles avec ces histoires d’hybrides plutôt que de l’investir dans la fonction publique hein ! »

Je lui fis un léger clin d’oeil et je tapotais sur la jambe de Zion.

« Mais rassurez vous. Il va bien. Et en plus, c’est un héros ! Pas vrai Zion ? Il a coupé la tête d’un dragon avec l’épée de Gryffondor. Vous pouvez en être fier, c’est un bon sorcier. Mais quand on voit sa grand-mère c’est pas véritablement surprenant. Vous voulez boire quelque chose ? »

Plissant des lèvres alors qu’une représentante du Magenmagot était rentré juste avant elle tout en saluant silencieusement, laissant l’esclandre s'étaler dans une pièce où le directeur @Luke Korrigan se justifiait, Louise était passée entre les différentes personnalités du Ministère qui attendaient derrière la porte pour rejoindre les lits de @Kira Dagoniat et de son cousin @Xris Andērson sans le moindre regard pour le reste. Bien qu’elle savait que @Finn Gavalagh-Korrigan ne tarderait pas à venir pour sa jumelle @Siobhán G. K. Almadovar, la de Clare ne souhaitait s’agglutiner autour de son lit où déjà trop de personnes s’y trouvait. Bien qu’elle s’assurait à sa manière que la toute jeune préfète allait bien malgré sa petite mine, elle eut rapidement un léger signe du menton pour celle qu’elle devait considérer comme sa meilleure amie, faisan flotter un tabouret qu’elle guida jusqu'à elle avant de s’y installer. Par une vue improbable qu’elle avait d’elle et de son cousin, elle eut un sourire légèrement moqueur pour les autres.

"L'école ne parle que de ça, il parait que vous avez retrouvé le choixpeau. Pas mal pour une première année..” Le seul et unique compliment fut glisser pour sa colocataire qu’elle n’avait vu revenir dans le dortoir durant la nuit. Mais à en juger par la tête de son frère qu’elle avait croisé juste avant, Louise avait parfaitement conscience que les faits allaient bientôt aller plus loin. Le voile des de Clare flottait au-dessus des trois Serpentards, assez pour que les secrets de chacun bien encore scellés puissent bientôt trouvé un certain échappatoire. Rien ne restait impuni lorsqu’on touchait à une Dagoniat et un Andersen couplé et Louise n’allait pas s’en casser les ongles quand les deux autres familles pouvaient déjà largement s’occuper des retombées. Promenant son regard sur les lits où les étudiants somnolaient à moitié, elle avait bien remarqué que Xris et Kira étaient encore en alerte pour le reste. "On dit que le département des créatures magiques est en sursis pour le manquement du bureau des Gobelins et du dragon qui leur a échappé.” Autant dire que l'étage sombrait depuis le départ de #Jade du poste quand il n'était pas sans rappeler que les Gobelins avaient déjà échappé à l’attention du Ministère une fois lorsque Gringotts avaient été cambriolé par certains d’entre eux un peu plus tôt dans l’année.

Si la Confédération Internationale des Sorciers n’avaient pas encore fait un peu de ménage dans le Ministère, il semblait certain que certains licenciements n’allaient pas tarder afin de pouvoir être remplacé par des têtes un peu plus pensantes. Et si ce n'était pas le cas, Louise sentait que le danger viendrait d’ailleurs. Laissant pourtant un sourire faux flotter sur ses lèvres, elle tapota la main de Kira pour faire bonne figure pour ceux qui seraient en train de les regarder.

"Alors, elle est où cette médaille du mérite? Ou y’en a encore que pour les autres?”

Refutant ses propos,  @Siobhán G. K. Almadovar lui faisait réaliser la gravité de la situation alors que plusieurs autres étudiants n'étaient pas sorti sans perdre quelques morceaux. L’observant alors qu’il revoyait encore la hache du Gobelin dans son ventre, Edel serra sa main à cette image qui remuait une rage qui n'était pas retombée malgré sa nonchalance. Devinant sous les draps que la bague devait se miroiter de sang, le Serpentard haussa les sourcils devant le geste sec d' @Eynaelle Sanderson  qui manqua pas d’air en sollicitant l’attention du directeur @Luke Korrigan . Pourtant, le mot “Harpie” retenu son attention, quand bien même la Poufsouffle avait cette tendance à sur-exploiter dangereusement son don, il comprenait d’un coup sec que les Gobelins avaient su qu’elle avait un sang de vélane.

Alors depuis quand les Gobelins qui les avaient attaqué devait être traité avec clémence? Alors que le frère de @Kira Dagoniat  se rassemblait autour d’elle, son regard longea la silhouette de son meilleur ami un peu plus loin @Xris Andērson, il semblait évident que cet Ackermann avait menti un bon nombre de fois durant un bref instant, puisque même   le Korrigan en chef ne semblait pas le connaître. Ou peut-être était-ce encore un de ses mensonges servis plus facilement pour duper le monde, comme Sio lui avait déjà rappelé. Et bien qu’il était nécessaire d'éviter une seconde guerre des Gobelins, Edel n'était pas d'avis d'apporter la tête de l’homme ainsi que du Krenko seulement, il aurait également prit celle de celui qui avait eu un sourire alors qu’il s’en était pris à Sio. Quand le sang appelait le sang, les Almadovars savaient surenchérir comme personne, mais ce fut en observant les Monteros juste en face de lui qu’il se retenu d’en dire quoi que ce soit très ouvertement.

Alors qu’une diplomate entrait pour pouvoir obtenir une justice pour Zion allongé non loin, endormi mais toujours en vie, Edel écouta d’une oreille distraite les moyens variés que le directeur usa pour charmer la grand-mère et enjoliver la vérité. Si le Magenmagot s’en mêlait, il semblait certain que certaines données allaient être durement compromise comme le don de Siobhan encore nullement dans les registres et c'était une liberté à laquelle il tenait. Il aurait pu laisser Eyna seule dans sa galère si sa femme n’y tenait pas suffisamment et il en laissa échapper un soupire agacé. Alors que Sheraz commençait à dormir sous l’effet des nombreuses potions pour lui faire visiblement repousser une main, Edel était encore assez lucide pour comprendre les paroles de Salazar à leur encontre : Ce n'était que le début.

Profitant du fait que Luke s'était éloigné, le Serpentard tourna son attention vers Sio, cessant toute forme d’inquiétude lorsqu’il mit quelques idées en place.

”Ce Ackerman ne t’a pas réellement reconnu.” Dans ces souvenirs intacts, le sorcier n'avait seulement parlé qu'à @Freya Korrigan , accordant ainsi qu’un faible crédit sur la présence de Sio, bien qu’il avait montré des signes d'inquiétude. Mais était-ce un détail à prendre autrement?  Ackerman ne semblait pas avoir connaissance de ce que son autre nom signifiait, celui des Gavalaghs. Le sorcier disait en devoir une à l’oncle de Freya, mais pas nécessairement le père des jumeaux, ce qui faisait une grande différence. Ils avaient là à la fois un avantage et une porte de sortie pour s’animer de ce qui serait le plus juste à faire plus tard. Et tombant alors sur le bandage qu'Eyna avait au bras, il se demanda un instant pourquoi chaque étudiant qu’ils avaient retrouvé dans cette grotte en avait un. Avaient-ils été testé? Contenant sa soudaine fureur envers la Poufsouffle, Edel serrait les dents pour ne pas attirer l’attention des autres.

”Et toi, je sais pas ce que t’a foutu pour que les Gobelins en sache autant, mais crois moi si un seul d’entre eux vient à remonter jusqu'ici pour Sio, je te volerais dans les plumes.”

Sans en avoir rien à faire de son gang de poussin ou d’une famille qui arrivait à peine au cheville des Almadovars, Edel sifflait à son encontre alors que son sang commençait à bouillonner. Pour des raisons propres à lui et qu’il n’avait jamais dite à Sio concernant la famille Sanderson, le Serpentard n’avait nullement confiance en la Poufsouffle, au-delà même qu’elle ait tué des Gobelins dans cette caverne pour sauver des vies. Laissant Flinky être ainsi bien au courant des premières menaces ouvertes, mais encore parfaitement douces, qu’il lui faisait, Edel s’adossa dans le lit, non sans reprendre une attitude détachée et impertinente par la suite, comme s’il ne s'était rien passé.

”Bouge de ce lit avant que ta famille n’arrive.”

La sienne était là, avec Sio. Il n’avait nullement besoin que des Almadovars se déplacent pour voir la tête des Montero dans l'école sans que l’une d’elles n’en fasse une syncope. Longeant les traits tirés de sa femme, Edel sembla légèrement se calmer, bien qu’il sentait ses viscères se tordre à l’idée que les ailes fièrement acquis par la jeune femme ne lui soit retirées si les Gobelins venaient à leur faire un quelconque chantage. C'était une possibilité qu’il allait très vite écarter et il s’en assurerait, qu’importe les finances que ces créatures domptaient, elles ne s’en sortiraient pas d’un si bon compte cette fois.

Suite au discours du directeur, l’arrivée d'Alejandra fut comme un rayon de soleil pour Selma qui la reçu avec soulagement entre ses bras. Dire qu’elle avait cru ne jamais revoir sa sœur… Mais sa jumelle aurait bravé toutes les morts pour elle, Selma en était persuadée. Face à un dragon sous enchantement, tout ce dont ils auraient eu besoin, c’était d’une Alejandra énervée…

- Sis... Estoy tan feliz de verte de nuevo… (1)

La jeune cubaine en aurait presque pleuré de joie et de fatigue si la fierté ne l’avait retenue entourée de tant de personnes.

- Laisse Sheraz tranquille. Él nos protegió a todos... (2)

A côté d’elle, son camarade se remettait doucement. Il venait tout juste de se réveiller tandis que Zion recevait une bien bien élégante personne de sa famille. Selma en avait les yeux qui piquaient à force d'avoir observé les deux étudiants, le cœur cognant d’inquiétude pour eux. C’était eux les vrais héros, et aussi les blessés les plus graves… Un peu plus loin, les Serpentards serpentaient comme à l’habitude, faisant brièvement regretter à la jeune fille qu’ils n’aient leur propre infirmerie, quelque part au fond du lac du noir. La moitié de Poudlard semblait s’être amassée autour du lit de la fille du directeur, tandis qu’Edel s’était même glissé dans son lit.

Avec un soupire écœuré, Selma roula des yeux en se détournant, percevant du coin de l’œil une petite créature mécanique du cru de Sheraz retrouver son maître. Levant un sourcil, elle s’interrogea sur sa provenance mais ne douta pas un instant de l’ingénieux stratagème qu’avait mis au point ce génie mal reconnu. Le Poufsouffle semblait exténué, et après avoir pris grand intérêt à fixer le lit de Siobhán il s’endormit avec un sourire de bienheureux. Sentant un mal de tête prononcé l’envahir à ce spectacle, Selma serra les draps dans ses poings.

- Tan pronto como puedas, por favor, sácame de aquí;(3) lança-t-elle vertement à sa sœur.

Heureusement, l'infirmerie leur permettait de voir du beau monde, notamment la mère d'Eynaelle, absolument sublime et qui dégageait tant de puissance que Selma se sentit clouée dans son lit rien qu'en l'observant.