The Toxic Rose - Auster Bilberry

Identité : Bilberry, Auster.

Date et Lieu de naissance : 08-02-81, Pré-Au-Lard, 42 ans

Statut civil : Veuf

Scolarité : Serpentard un jour, serpentard toujours, Auster était un élève ambitieux et remarquable, capitaine et attrapeur de quidditch et préfêt. Tous voyait en lui un sorcier potentiellement capable des plus grandes prouesses de son temps. Cependant les choses ont mal tournées...

Profession : Directeur de serpentard, Professeur de combat magique. Anciennement combattant de rue dans La Fosse du Marché aux Trolls

Habitation : Auster possède une résidence à Flagley-le-Haut en théorie, mais il reste pas mal à Poudlard à longueur d'année, il déteste rentrer chez lui et devoir faire face aux mémoires de son passé.

Baguette magique : 38 cm et extrêmement rigide comme le caractère de son utilisateur, en bois de tilleul argenté à cause de son don prononcé pour la voyance, coeur en plume d'oiseau-tonnerre. La baguette est d'une finesse qui traduit parfaitement le style raffiné d'Auster, particulièrement plaisant à voir agir en duel.

Famille :

Arabelle : Mère (Morte)

Rudolph : Père (Mort)

Ambroise : Grand frère (45 ans)

Lucille : Petite Soeur (41 ans)

Mimosa : Ex-femme (Morte)

Hérédité du sang : Sang-pur

Particularité magique : Depuis sa jeune enfance, Auster possède un don naturel pour la voyance. Toute sa vie, il a appris à maitriser et aiguiser ce don pour en avoir le contrôle le plus prononcé possible. Son besoin de contrôler parfaitement l'habileté, vient d'un désir d'éviter son usage accidentel, affirmant lui-même que connaitre l'avenir ne peut apporter que le malheur. (Niv. 3)

Caractère : (∩◕ᗜ◕)⊃━☆ﾟ.*strict ⚚ sérieux ⚚ déterminé ⚚ tolérant ⚚ impulsif ⚚ ordonné ⚚ rancunier ⚚ discipliné ⚚ bougonneux ⚚ pessimiste ⚚ intimidant ⚚ silencieux ⚚ travaillant ⚚ zélé

Patronus : Un lévrier irlandais

Miroir de Risèd : Sa femme en vie à ses côtés, leurs enfants dans un foyer chaleureux, ils partagent ensemble un repas et sont tous très heureux et en sécurité.

Epouvantard : Lui même en tant que mage noir, une version de lui qui déshonore la mémoire de sa défunte femme.

Particularités : Auster est un homme très malchanceux, certains pourraient dire qu'il attire sa propre poisse mais les faits sont quand même là. Outre, c'est un homme très sombre et mystérieux qui a la fâcheuse manie d'agir comme bon lui semble sans s'expliquer aux autres, ce qui peut créer des situations incompréhensibles et rendre les autres perplexes, voire même s'attirer les foudres de ceux-ci. C'est qu'il pense de manière très excentrique alors il est dur de deviner ce qu'il pense.

D'autre part c'est un homme légèrement court sur pattes avec une taille d'1m73 pour un poids de 70 kilos ce qui en fait fait quand même un homme bien bâti qui prends grand soin de se tenir en bonne forme physique, peut-être pour compenser sa taille et pour combattre sa nature dépressive avec de l'exercise.

Qui es-tu ? : Coucou ! Alors moi c'est William (il/lui), j'ai 23 ans et je suis canadien, born and raised. Je suis étudiant en philosophie, et je me spécialise en philo au moyen âge parce que j'aime bien pelleter des nuages ! Sinon je suis rôliste surtable depuis très longtemps maintenant et en forum depuis seulement deux ans, peut-être trois. Je suis musicien à mes heures perdues et je partage ma vie avec personne d'autre que mon chien d'amour ^^

Faceclaim & Crédits : Kit Harington

Trigger Warnings : Je n'en ai pas

Comment avez-vous connu le forum? : Forumactif/Facebook

Un petit plus ? : Le meilleur repas du monde c'est la raclette :3

"Pourquoi sommes-nous toujours assis dans une section séparée quand nous allons au Quidditch, maman ?"

Arabelle Bilberry soupire légèrement, consciente que la question de son jeune Auster l'emmène sur un terrain délicat. Elle aime chacun de ses enfants, d'Ambroise à Lucille, mais expliquer les nuances complexes de la société sorcière la met mal à l'aise.

"Tu sais, mon chéri, tous les sorciers ne sont pas égaux..."

Le visage perplexe d'Auster trahit son incompréhension. Il n'a encore jamais remarqué de différence significative entre ses amis.

"Comment ça, maman ?"

"Certaines personnes ne respectent pas les dons que nous avons et choisissent de nous considérer comme inférieurs. Papa et moi pensons que c'est parce qu'ils sont jaloux et aimeraient être aussi puissants que nous, mais ils n'en sont pas capables."

Auster est attristé d'apprendre cela. Est-ce que cela signifie que certains sorciers ne l'aiment pas déjà ? A-t-il des ennemis ? Des larmes perlent sur ses joues juvéniles.

"Eh bien, moi, un jour, je serai le sorcier le plus puissant, et alors personne ne pourra dire de méchantes choses sur moi. Tout le monde voudra être mon ami."

Le sourire d'Arabelle s'étire, mêlé d'inquiétude quant à l'idée de laisser son fils s'entourer de personnes hostiles. Cependant, elle choisit de ne rien dire pour le moment, prévoyant d'aborder ce sujet plus tard, quand il sera plus mature. Les tensions liées aux activités de son mari Rudolph, travaillant au ministère et confronté aux enquêtes liées aux mangemorts, ajoutent une couche de complexité à leur vie déjà troublée. Les enfants, inconscients des problèmes, continuent à vivre leur enfance, ignorant les tourments qui les entourent.

Les jours passent, et Auster, malgré sa jeunesse, continue de montrer des signes prometteurs de puissance magique. Il manifeste des talents innés qui impressionnent même les membres les plus sceptiques de la famille. Cependant, les tensions au sein du monde sorcier s'intensifient, et les nuages sombres de la guerre semblent s'approcher de plus en plus.

Rudolph rentre souvent à la maison avec une expression soucieuse, sa silhouette fatiguée témoignant des pressions croissantes qui pèsent sur lui. Arabelle, inquiète pour l'avenir de sa famille, se trouve partagée entre la protection de ses enfants et la compréhension du monde complexe qui les entoure.

Un jour, après une rencontre houleuse au ministère, Rudolph rassemble la famille autour de la table. Les flammes crépitent dans la cheminée pendant qu'il explique avec précaution les menaces qui planent au-dessus d'eux. Les noms de plusieurs mangemorts résonnent dans la pièce, créant une atmosphère lourde.

Auster, bien qu'il ne comprenne pas entièrement la gravité de la situation, ressent l'anxiété qui pèse sur ses parents. Ambroise et Lucille écoutent silencieusement, comprenant que leur monde insouciant d'enfants est sur le point de changer.

Le jeune sorcier en herbe, malgré son innocence, est déterminé à faire face à ces défis. Il s'entraîne avec acharnement, développant ses compétences magiques sous le regard bienveillant de sa mère et l'approbation silencieuse de son père.

Les matchs de Quidditch prennent une tournure différente pour la famille Bilberry. Les sections séparées deviennent des rappels constants des divisions au sein de la société sorcière. Les regards méfiants et les chuchotements sont devenus monnaie courante, mais Auster, déterminé, garde la tête haute.

La famille Bilberry se trouve ainsi plongée dans un tourbillon d'événements, jonglant entre la protection de leur unité familiale et la compréhension des enjeux qui les entourent. Le destin d'Auster semble lié à un avenir incertain, où sa volonté et sa loyauté familiale seront mises à l'épreuve...



Quelques années se sont écoulées depuis et les deux parents de la famille Bilberry sont devenus des mangemorts pour le maitre du mal de l’époque. Auster ainsi que son frère et sa sœur, malgré leur bonne nature, ont tous les trois étés embarquer dans le moule malicieux de l’idéologie élitiste de leurs parents. Leurs cœurs ont ainsi été noirci par des ambitions malsaines venant d’un faux sens de supériorité. Auster dans sa jeunesse, accompagné d’Ambroise et de Lucille, apprennent tous les trois les bases de la sorcellerie mais seul Auster semble y être particulièrement triomphant, de plus il manifeste un donc de voyance de taille ce qui lui vaut l’admiration de sa famille qui l’encourage à devenir la fierté familiale.

Dès son arrivée à Poudlard, Auster était donc entièrement imprégné des idéaux de sa famille concernant la hiérarchie des sorciers dans le monde magique. Il se distinguait par son ambition dévorante et son désir inébranlable de puissance. Ces premières années à l'école de sorcellerie ont ainsi marqué l'avènement d'Auster du côté sombre, un parcours jalonné de succès académiques éclatants, d'une maîtrise exceptionnelle des duels, et d'un leadership impitoyable en tant qu'attrapeur, puis plus tard en tant que capitaine de l'équipe de Quidditch. Sa quête incessante de perfection et son aspiration à la suprématie magique ont forgé sa réputation en tant que menace pour la Coupe des Quatre Maisons et en tant que redoutable Serpentard persévérant. Nul autre élève n’avait un égo aussi gonflé et hors mesure.

Ainsi, les premières années d'Auster à Poudlard sont marquées par son ascension du côté sombre, un chemin pavé d'ambition dévorante, de duels impressionnants et de réussites académiques éclatantes. La vraie transformation et la rédemption, cependant, seront initiées par la rencontre inattendue avec Mimosa, une force lumineuse capable de défier les ombres qui avaient pris racine en lui.




Alors qu'Auster entamait sa troisième année à Poudlard, une rencontre inattendue bouleversa sa vie et commença à ébranler les fondations sombres sur lesquelles il avait bâti sa réputation. Mimosa Verdant, une élève de Poufsouffle au cœur généreux et à l'esprit libre, semblait résolue à percer la carapace d'Auster et à le défier de remettre en question ses croyances.

Au début, Auster rejeta ses avances amicales avec dédain, considérant Mimosa comme une ingénue sans valeur dans sa vision du monde. Cependant, la persistance joyeuse de Mimosa et son refus de se laisser décourager commencèrent à fissurer la façade d'acier d'Auster. Ils se retrouvèrent souvent engagés dans des discussions houleuses sur les valeurs de l'amitié, de la loyauté et de la véritable grandeur. Mimosa, avec son charme et sa sagesse naturelle, défiait constamment les convictions d'Auster.

À mesure que les mois passaient, une relation étrange se développa entre Auster et Mimosa. Bien que leurs idéaux semblent diamétralement opposés, ils commencèrent à découvrir des points communs et des similitudes dans leurs histoires personnelles. Mimosa partagea avec Auster sa propre histoire de famille, marquée par des épreuves et des sacrifices, et le jeune Serpentard commença à réaliser qu'il n'était pas seul dans son désir de reconnaissance et de pouvoir.

L'influence de Mimosa sur Auster ne se limitait pas à des discussions philosophiques. Elle l'encouragea à explorer d'autres aspects de la magie, en particulier ceux liés à la bienveillance et à l'empathie. Peu à peu, Auster découvrit en lui des capacités magiques inexploitées qui n'étaient pas alimentées par la haine ou le désir de domination. Son don de voyance, autrefois utilisé pour des objectifs sombres, commença à s'orienter vers des visions plus positives et utiles.

Lorsque les deux jeunes sorciers furent confrontés à des épreuves, Auster commença à voir en Mimosa une alliée plutôt qu'une adversaire. Il se rendit compte que la force ne résidait pas uniquement dans la puissance magique brute, mais aussi dans la capacité à comprendre et à soutenir les autres. Ces découvertes le conduisirent à remettre en question les choix qu'il avait faits dans le passé et à envisager une voie de rédemption.

Auster Bilberry, autrefois destiné à être un mangemort implacable, commençait à changer, guidé par la lumière imprévue de Mimosa Verdant. Le chemin vers la rédemption était semé d'embûches, mais Auster était désormais déterminé à dépasser les ténèbres de son passé et à trouver une véritable signification dans le monde magique qui s'ouvrait devant lui.

Cependant, étant un Serpentard et Mimosa étant une Poufsouffle, cela occasionne qu'ils ne sont pas souvent ensemble et qu'Auster demeure influencé grandement par ses camarades qui arrivent à tenir fermement les dernières racines mortes du jeune homme amoureux.

À la fin de l'année, les murmures de la guerre imminente qui se promenaient partout sont enfin arrivés aux portes de Poudlard. L'armée de mangemorts venait prendre l'école d'assaut et l'armée de Dumbledore allait faire tout en son pouvoir pour la défendre. Dans le combat, Auster n'arrive pas à choisir entre le camp de son école qu'il aime, de la femme qu'il aime, de ses amis, ou bien celui de sa famille qui fait partie du camp des attaquants.

En pleine crise de panique, il tente de se cacher dans la salle sur demande pour éviter les affrontements. Il s'en veut et se maudit, considérant qu'il n'est après tout qu'un bon à rien et incapable d'user de ses talents après avoir tout fait pour être le meilleur.

Malheureusement il est retrouvé par trois mangemorts qu'il tente de combattre seul du mieux qu'il le peut. Le face à face est épique, aucun des deux partis ne parvient à dominer totalement l'autre alors qu'Auster vrille et arrive à dévier vers ses adversaires ou esquiver chacun de leurs sorts. Finalement, le jeune homme fini par se faire toucher de plein fouet par un sortilège de sectumsempra.

Il git sur le sol dans sa propre flaque de sang incapable de respirer pendant un moment alors que les mages noirs rigolent entre eux et parte pour faire leurs méfaits ailleurs. La vision du jeune sorcier se trouble et il croit réellement mourir bientôt quand la voix d'un ange résonne près de lui. Il est guérrit in extremis par son amie, sa bien-aimée Mimosa.

Après la guerre, les deux jeunes se dévoilent leurs sentiments pour l'autre et commencent une relation amoureuse sérieuse. Tous au début sont choqués par cette combinaison mais au fil du temps, Auster parvient à montrer à tout le monde qu'il a réellement changé.

Ses parents sont morts durant l'attaque ce qui lui a donné un sentiment constant de regret qui traine sous la surface mais comme il est majeur, il arrive à continuer de vivre sans trop de soucis. C'est à leur dernière année d'étude que les deux amoureux se marient enfin, après presque quatre années de pur bonheur.

Ambroise et Lucille qui sont toujours aussi ancrés dans le côté noir de la magie et qui détestent maintenant leur frère pour sa claire allégeance au bien qu'ils perçoivent comme une trahison, n'assistent pas à la cérémonie, à partir de ce moment-là, le lien entre Auster et le reste de sa famille est entièrement coupé... ou presque.



Ambroise et Lucille qui n'ont pas dit leur dernier mot, finissent par venir rendre visite au couple à Flagley-le-Haut. Masqués et baguette brandie, ils s'introduisent dans le domicile et s'attaquent cruellement à Mimosa qui ne fait évidemment pas long feu. C'est enceinte de huit mois qu'elle tombera morte au combat. Auster lui, animé par la rage d'avoir perdu sa femme, tente de tuer ses assaillants sans y arriver, les deux parviennent à fuir le domicile même s'ils sont blessés pendant le duel.

C'est une coquille de lui-même qui demeure alors que le Auster frivole et taquin quitte, comme si avec elle, il était mort aussi ce soir-là. Il tient sa femme dans ses bras et pleure, il cris, il hurle, ça pendant plusieurs heures, même la nuit entière et le matin aussi quand la police magique vient prendre le corps, il est interrogé mais ne peut pas donner d'informations très concluantes. Personne ne sait qui aurait pu commettre cette atrocité ni pourquoi. Enfin Auster s'en doute mais il ne veut pas laisser la justice s'en occuper pour lui, il veut les faire souffrir lui-même. Beaucoup.

La noirceur revient en lui et il devient un homme terne, dépourvu de toute compassion et rude envers presque tout le monde qui a la malchance de le croiser, un milieu entre ce qu'il était autrefois et la meilleure version de lui-même qui avait été dévoilée au grand jour par le défunt soleil de sa vie. Résultat une mixture grise et sans couleur, un mélange homogène indescriptible, mort.



Incapable de retrouver ni Ambroise, ni Lucille, même aujourd'hui il mène son enquête dans ses temps libres, mais plus les temps vont avancer, plus il se dira que c'est une cause perdue. Sans jamais baisser pour autant les bras.

Le deuil transforma Auster de manière radicale. Les émotions qui avaient été étouffées pendant des années refirent surface, et la douleur devint un carburant pour ses actions. Dévasté et cherchant désespérément un exutoire, Auster se replia sur lui-même. Les idéaux de rédemption et de lumière qu'il avait embrassés autrefois s'évaporèrent lentement, laissant place à un vide émotionnel.

Perdu dans sa douleur, Auster se tourna vers le seul aspect de sa vie qui lui semblait toujours familier : la magie des duels. Cependant, cette fois-ci, ce n'était pas pour la gloire ou la recherche de pouvoir. Les duels clandestins devinrent son exutoire, une arène où il pouvait libérer sa colère et sa tristesse sans retenue. Sa maîtrise exceptionnelle des sorts et son absence d'émotions le rendirent rapidement redoutable dans le monde clandestin des duels.

Auster devint un duelliste solitaire et insensible sous le surnom de Hollow et masqué, défiant quiconque cherchait à le défier. Sa réputation grandissante attira l'attention des cercles clandestins, où des sorciers puissants pariaient sur les duels, profitant du spectacle morbide. Auster, sans émotions apparentes, devint le favori de ces arènes sombres, où il combattait sans pitié et sans remords.

Cependant, même dans cette spirale descendante, il restait un certain code d'honneur chez Hollow. Il ne s'engageait que dans des duels équitables et refusait de participer à des actes cruels en dehors de l'arène. Pour lui, les duels étaient devenus un moyen de se perdre dans le mouvement rythmé des sorts, de fuir la réalité douloureuse qui l'entourait.

La vie d'Auster Bilberry avait pris un chemin sombre et solitaire, loin de la lumière et de la rédemption qu'il avait recherchée autrefois. Les émotions avaient cédé la place à une coquille vide, et la magie des duels était devenue son unique compagne dans ce voyage solitaire à travers les ombres de sa propre existence.



C'est après une longue journée sans combat qu'un jour on toqua à la porte du veuf déprimé. C'est en pyjama avec une barbe mal taillée de trois jours qu'il ouvrit la porte à l'ancienne directrice de Poudlard, Mahyar. Elle venait pour lui offrir le poste de professeur de divination.

La réponse initiale du duelliste fut de refuser catégoriquement, affirmant qu'il n'avait aucune raison de vouloir enseigner à des mioches comment voir l'avenir et les faire pleurer. Confuse, Mahyar lui demanda de s'expliquer un peu plus, même si elle savait surement déjà de quoi il en retournait. Elle avait certainement déjà conscience du parcours d'Auster certainement, puisqu'elle était elle-même venue le voir pour le recruter.

Néanmoins, le voyant se prit au jeu avec elle. Il lui fit l'étal de sa philosophie, celle qu'il avait toujours eu mais qui n'avait été que renforcée dans l'acier des évènements de sa vie : voir l'avenir n'est pas un don mais une malédiction. Cette malédiction c'est une bête sauvage et la seule raison de l'étudier et de la maitriser, c'est pour pouvoir mieux la tenir en laisse.

La directrice lui demanda pourquoi la vision de l'avenir ne pouvait pas être un moyen pour éviter les malheurs de la vie et l'autre lui répondit avant même qu'elle ne puisse finir sa phrase que le destin est une chose inévitable, un dictateur auquel chacun doit se plier. S'il est possible de combattre un destin, il finira toujours par nous rattraper, aussi bien que le naturel chassé qui revient au galop.

Puis, la vieille femme mit sa main compatissante sur l'épaule d'Auster. Elle lui dit que ce qui est arrivé à sa femme était véritablement tragique et qu'elle lui offrait toutes ses sympathies. Elle lui demanda aussi ce que Mimosa dirait aujourd'hui si elle l'entendait mener un tel discours alors qu'elle l'avait autrefois fait changer le destin que sa famille lui avait offert... Pour honorer sa mémoire il se devait de poursuivre une vie sur le bon chemin.

Puis Mahyar repartit de la demeure de l'homme, l'invitant à rejoindre Poudlard s'il aimait encore autant sa femme et qu'il souhaitait redevenir l'ombre de l'homme qu'elle aimait aussi.

Plusieurs semaines de réflexions s'en suivirent, Auster savait que la directrice avait raison, qu'il devait changer quelque chose, pas pour lui-même, mais pour elle. Il ramassa avec lui ses bagages, ses dossiers d'enquête et fit l'achat de manuels, de sachets de thé, des miroirs, des télescopes, des cartes de tarot, etc. Armé pour voir l'avenir de toutes les manières dont il est possible de la faire et de tout l'histoire de la voyance en tant que sujet de magie, il s'en alla vers Poudlard pour prendre le poste d'enseignant de divination.



Auster fut, certainement le professeur de divination le plus sévère et sérieux de l'histoire de Poudlard. Il avait exigé que pour pouvoir prendre le cours, les élèves devaient posséder des prédispositions à la voyance sans quoi il refusait d'enseigner à ceux qui cherchait à se moquer du sujet en prenant le cours en options pour des crédits faciles. Il menait des examens sur l'histoire de la divination et sur toutes ses différentes méthodes d'usage.

Aussi zélé que l'était professeur Bilberry, tout le monde savait qu'il n'aimait pas enseigner sa matière aux étudiants et qu'il rêvait plutôt d'être le professeur de duel magique ou de défense contre les forces du mal. La preuve, c'est que les seuls moments où il souriait, c'était quand il venait au club de duels pour faire des démonstrations, superviser les matchs ou arbitrer complètement le déroulement d'une séance.

Au-delà de ça, Auster était un professeur mystérieux et renfermé qui aimait rejeter l'admiration de ses élèves pour ses années de gloire passée. Il estimait avoir mieux à faire que d'amasser les lèches bottes. Il s'enfermait souvent pour poursuivre ses enquêtes en paix et cette attitude froide en intriguait plusieurs, cela encore même aujourd'hui.

Lorsque le professeur Korrigan succéda au poste de directeur et que le poste de professeur de duel se libéra, Auster sauta immédiatement sur l'occasion en faisant la demande officielle de combler la position. Chose qui lui fut octroyée sans problèmes. Maintenant, le professeur Bilberry commençait enfin une année scolaire avec un peu d'excitation. Les élèves l'apprécient généralement même s'ils ont un peu peur de ce qui se cache sous la surface du stoïcisme de l'homme. On peut y scruter la noirceur de son passé qui s'écoule de ses yeux vert sombre et il ne parle que très peu, il est comme la mer calme qui reflète les nuages gris d'une tempête qui menace de briser la tranquillité des choses.