Aujourd'hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit

Un second et nauséabond article avait été vomis par cette affreuse  @Mélusine D'Assembourg. Il avait fallut de nombreuses heures de comptabilités pour ne pas qui succombe à sa colère. Cette bourgeoise française, commençait à remuer les tréfonds de Londres, et des grandes familles. Léandre sentait son caractère se tendre à chaque heure écoulée. Il avait bien des contacts au Marché, et dans la capitale pour la faire taire, mais c'était déjà trop tard. Le ministère avait reçu une plainte, concernant l'héritière Mapleleaf. @Emrys Woods, l'oncle de sa douce lui avait fournis des détails glaçants sur la manière dont cet entretien s'était terminé. De rumeurs, ils allaient bientôt entrer dans un complot bien plus grand qu'eux.

Zoey avait déjà vécu tant de choses, le retour d'une telle affaire allait remuer toute la société. @Aram Romanez avait reposé le pieds en Angleterre, cela pouvait signifier qu'une seule chose. La tempête allait frapper leur île.

Des suprématistes qui expérimentent et déciment des hybrides pour leurs propres intérêts.. Léandre connaissait que trop bien cette problématique. Sa mère, et toute famille... n'avaient pas simplement disparus dans les flammes. Marigold, était une vélane très appréciée de la haute bourgeoisie. Elle se produisait dans les plus grands cabarets Londoniens. Cotoyant les plus riches familles sorcières. La Vélane avait camouflée sa grossesse en disparaissant pendant plus d'un an, prétextant des prestations à l'étranger, et n'avait jamais révélé le nom du paternel de Léandre.

Elle disait toujours, qu'elle avait fait un enfant tout seul. Qu'il était né de son amour inconditionnel, qu'il était leur fils à toutes. Mais, M'dame Brigitt, sa " grand-mère" lui avait révélé des années plus tard, que si elle ignorait l'identité du père biologique du sorcier, elle savait qu'il faisait partie d'un cercle sombre de la société. Des puristes, les premiers " Primarius " sorciers a résoudre un problème avec la chasse aux hybrides.

Léandre avait passé des années à chercher des liens, entre celui qui s'était fait appelé " The Butcher " et ses familles répugnantes, Macleans, Miller, Pierce ? Combien était encore impliquées ? Qui avait ordonné de mettre le feu à leur Maison de charmes à Inverness. Brulées vives, toutes ses habitantes pour protéger quels secrets ? Celui qui avait abusé de sa mère, de qui était il l'enfant ? Etait il lui même une expérience.. Le résultat. Ce que Miller avait tenté de faire à Zoey, il en était un produit similaire.

Cette nuit là, tant de questions le torturaient. Léandre perdait son calme sous la respiration calme de sa douce, qui dormait à ses côtés.

Il ne tenait plus. D'un pas pressé, il quitta le lit chaleureux pour se rendre dans ses appartements abandonnés depuis quelques semaines. Il se glissa derrière son bureau, poussant un pan de mur qui semblait similaire aux autres, et grimpa les marches froides d'un corridor qui semblait monter dans les combles de L'Ensorceleur. Un courant d'air frigorifié s'en échappa.

Il ne sentait pas la morsure du froid sur son torse nu. Il ne ressentait que la confusion et la fureur d'être inutile dans cette situation. Il se retrouva, face à un immense portrait vieillissant, et endommagé.

Il recula de quelques pas, observant le personnage de son regard clair. C'était son double, qui était inscrit dans la peinture à l'huile. Mais au lieu d'être charmant et distinguée, son alter d'huiles et de pigments était mal en point. Plaies purulentes, brulures, écorchures.. Le portait était mal en point, s'appuyant sur un des éléments du décors. Il semblait foudroyé l'écossais du regard, l'accusant presque.

L'éclat de l'épiderme de Léandre avait fané. Lentement, les blessures peintes firent leurs apparitions sur le corps réel de l'écossais. La vérité reprenait toujours ses droits.

Le colosse s'interdisant de gémir, poursuivit l'inspection du reste de la pièce. Sur un bureau désordonné, s'entassait des dizaines d'articles, de rapports, de noms soulignés, de photographies.. Et une phrase était soulignée " Sanguis Purus, Sapiens Purus "

La pénitence que le sorcier s'imposait lors des nuits trop blanches lui brûle la peau. Quand la culpabilité d'être celui qui l'est le consomme de cette manière, il ne peut résister à visiter son portrait et à endosser chacune de ses plaies. Cette toile qui lui permet d'apparaitre immaculé chaque matin. Ce pacte qui l'a passé, pour survivre à une vie de méfaits. Les seules cicatrices qu'il ne peut masquer sont celles de cette nuit d'incendie. Parce que les flammes meurtrières n'avaient rien d'ordinaires. Un feudeymon qui est venu réduire au silence une famille, une maison entière. Il était si jeune, si ignorant de ce qui se tramait derrière les rires et les baisers de sa mère.

Sa grand mère ne l'avait jamais confirmé, mais si cette nuit d'anniversaire, la dame l'avait attiré dehors, prétextant une surprise c'était sans doute à cause de ce père, de cette société secrète qui venait récupérer son du, son expérience, l'enfant. Lui.

Noyé dans la douleur et dans ses pensées. Il recherchait dans son esprit des indices qui l'avaient ignorés. Sous la tension de ses muscles, et les cris de ses os, il était capable de saisir la vérité derrière la douleur. Il n'entendit pas l'intrusion de sa douce, dans sa tour de l'horreur. Mais son parfum si reconnaissable le sortit de sa transe morbide. Il n'était pas capable de sentir leur lien quand il revêtait son habit de mort.

Sa main directive se saisit de son visage, pour l'obliger à rencontrer son regard féroce. Léandre mit fin à sa mortification. Haletant, plusieurs minutes furent nécessaires pour qu'il reprenne son souffle, et son apparence immaculée, ou presque. Certaines plaies hantées encore son épiderme. C'était le risque d'être interrompue dans cet échange de conscience.

- Zoey.. Que fais.. Il coupa net, ce n'était pas important. Tu n'aurais pas du voir.. apprendre ceci de cette manière. Sa main puissante balaya la chevelure de la douce, il l'invita à s'asseoir dans l'un des fauteuils de la pièce, la couvrant d'une de ses étoles précieuses.

- Je.. Cette toile est un.. miroir ? Elle endosse mes expériences, et mes .. accidents. Pendant un certain temps.. qui peut varier selon les événements vécues. Cette peinture est une pensive corporelle.. Expliquer la réalité de ce double de pigments était plus que laborieux, et elle n'était pas bête. Elle pourrait renifler à pleine truffe que ce n'était pas ce qui était enseigné à Poudlard.

L'écossais fronce les sourcils à son tour. Oui, il lui en aurait parlé. Mais quand, il l'ignorait. Il ne mentait quasi jamais, quelques fois, il laissait trainer les choses pour saisir l'opportunité idéale. La fenêtre qui serait pertinente, la manière dont l'information serait la plus exploitée. Manipulation, sans aucun doute. Mais c'était ainsi que son esprit fonctionnait. Les informations étaient la vraie richesse de cette vie.

La mauvaise humeur de la louve est compréhensible, tout comme sa frayeur. D'un geste lasse, il tente d'effacer l'air fatigué qui lui tire les traits.

- Zoey.. commença t il, mais la sorcière ne semblait pas vouloir rester en place. Cela semblait difficile à comprendre d'un point de vue extérieur. De s'infliger ses souvenirs et leurs conséquences. Mais, ils n'étaient pas fais de la même glaise. Léandre était une créature bien différente, parfaitement superficielle. Sa beauté et son charme étaient à la hauteur des blessures et de la noirceur de sa propre nature. Pour ne pas sombrer dans l'addiction à la luxure, au culte. Il fallait se nourrir d'autres choses. Sinon, les vélanes retombaient dans ce cercle vicieux, de vouloir toujours plus de sensations.

Cette fois ci, le sorcier a manquait de vigilances. Le doute est dangereux mais il fatigue, et quelques fois, il faut faire des erreurs pour comprendre la partie, et entrevoir une nouvelle stratégies.

-Parce que je n'avais pas de raisons de te faire assister à ce genre de choses.. D'une main puissante, il attira la sorcière contre son torse encore brûlant.

- Mo ghràdh, je n'ai rien d'un prince..souffla l'écossais d'une voix basse. Mais depuis que tu es l'Ensorceleur, il ne t'ai rien arrivé.. N'est ce pas. Alors, c'est que j'ai bien fais les choses..

Dix ans s'étaient écoulés. Dix ans, que Léandre s'assurait qu'aucun rafleur ou autre immondice envoyée par les Primarius, ne s'approche de la sorcière. Et du souvenirs que celle ci avait emporté. Le fameux carnet de son bourreau. A coups de baguettes, de gallions et d'usages bien moins chevaleresques. Sans oublier ses contacts Tsiganes, @Aram Romanez veillant sur l'invisible. Il avait fait de son commerce, un sanctuaire.

Rien, ni personne ne pouvait entrer dans l'Ensorceleur dans le but de nuire à l'un de ses membres.

- C'est le prix à payer pour.. une telle beauté ? Ajouta t il d'un ton comique qui n'était pas très habituel. Mais, il espérait lui tirer un sourire en coin. Je vais bien, Zoey. C'était une simple.. remise à zéro. Un peu comme tes soirs de pleine lune.

Il s'y attendait. La tempête qu'était Zoey ne pouvait être arrêtée. Il avait tenu toutes ses années, dans ce rôle qui s'était approprié. N'en avait jamais fais mention. Parce qu'il l'avait toujours aimé ? Et qu'il se sentait responsable dans un sens. Il était lui aussi, le produit de ce complot. Léandre accusait la colère qui grondait dans la louve. Cette sensation d'être dans l'ignorance était sans doute terrible. Mais l'écossais avait une vision moins viscérale de la chose. C'était dans sa manière d'être de contrôler son lieu de vie. Il était l'opposé d'un certain prince qui s'adapter aux vagues du hasard. Sa pratique de la magie résidait dans le contrôle de chaque atome qui effleurait ses projets. Toxique ? Sans aucun doute. Il ne répétait, il n'était pas un Prince, mais son contraire.

Au moins, elle le savait maintenant.

- C'était mon choix, Zoey. Il avait tant en jeux. Je te l'ai toujours dis : Je ne compte jamais sur la chance, je provoque toujours le destin. Déclara t il en faisant référence à son mantra qu'il aimait répéter devant sa clientèle. Si beaucoup de son discours était fait de poésie et de citations, tout était vrai. Il était un performeur dans les affaires et dans sa vie privée. Il rendait les choses plus belles qu'elles ne l'étaient en vrai. Pourquoi ? Parce qu'ils connaissaient la noirceur de la vie, et la laideur de son âme. Produit hybride d'un viol et d'une expérience malfaisante.

Sa démonstration de force le fit frissonner, et peut être réveilla son désir également. Il la savait puissante maintenant. Elle avait retrouvé toutes ses facultés. Les premières années, Merlin en était témoin, Zoey n'avait été qu'une ombre. Il préférait affronter sa violence maintenant. Il n'avait aucun regret.

- Je te laisserai faire, à présent.. Mais si c'est trop.. Sache que tu peux faire marche arrière à tous moment. Tu n'es pas obligé de m'épouser.. Précisa t il, peut être dans l'espoir que sa colère l'emporte et qu'elle se rétracte. Parce qu'il s'agissait aussi de ça. S'il ne pouvait plus lui cacher ses pénitences, c'est parce que le lien se renforçait. Et qu'il n'avait pas anticipé sa nature de louve. Il ne pourrait plus cacher ou omettre la vérité, petit à petit ce tableau parfait .. Ne serait plus. Si elle avait pu sentir ses plaies, c'est qu'elle était bien plus en lui qu'il ne l'avait prévu.

Lentement, il s'éloigna de la louve. La douleur de ses plaies n'avait pas totalement disparue, et la dissonante entre leurs deux coeurs ne calmaient pas sa confusion nocturne. Pour la première fois, il ne pouvait régler une situation de ses points ou de sa baguette. Et être l'objet du courroux de Zoey n'arrangeait rien. Il était déchiré entre son amour pour elle, son désir charnel et ses décisions prises ses dix dernières années.

Le sorcier soupira bruyamment. Les choses se compliquées dans sa tête et dans la réalité. Et Zoey parlait bien trop pour la situation. Il savait que ca faisait beaucoup, et surtout l'allure que prenait l'affaire. Le sorcier se tint la tête dans les mains, essayant de retrouver son calme.

« Et comme déjà dit aussi, [...] ? Si c’est ça, je vais me chercher un autre travail ! »

L'écossais se redressa comme le premier des diables, débordant de tant de choses qu'il ne pouvait exprimer quand il était dans cet état. Non, non, ce n'était pas ça qu'il voulait, qu'il avait prévu. Quelle idée que d'aimer la plus sauvage des tempêtes. Elle énonçait dans de fails, tant d'erreurs qu'il avait fait sans s'en rendre compte. Tout lui échappait. Il senti la panique se saisir de sa gorge.
Elle revient vers lui, lui suppliant presque de la laisser entrer dans sa tête.

De ses mains tremblantes, il saisit le visage de Zoey. Tentant de respirer à travers ses larmes silencieuses.

- Pardonne moi mon amour.. Je te jure, il déposa un premier baiser sur sa joue gauche, Que tu pourras prendre le boulot que tu veux, il embrassa sa joue droite. Que je ne t'enfermerais pas dans une banlieue bourgeoise.. On vivra même dans une roulotte si tu veux.. Il gouta son front immaculé. Je te laisserai rentrer dans ma tête mon amour.. J'ai fais ça pour te mettre à l'abris, pour que tu guérisses.. de ces horreurs.. de tout ça.. Il embrassa ses lèvres qui avaient le gout salées de ces larmes. Je te raconterai tout, je te le jure mon amour.. Je ne veux qu'une chose.. et c'est toi Ses doigts martelaient la mâchoire du visage de porcelaine de sa Louve.

Son coeur lui faisait mal, sa poitrine allait exploser. Il l'embrassa avec toute la fureur et le désespoir qu'il n'arrivait plus à contenir.

- Je te dirai tout.. Je te le jure, Pardonne moi.. Supplia t il entre deux sanglots étouffés. Ses bras emprisonnèrent la silhouette quasi divine de la sorcière, qui brillait d'une lueur unique ce soir. Léandre était l'homme le plus logique qu'il puisse exister, mais quand il s'agit de sa tendre, tout n'était que confusion et passion. Il avait fais des choses innommables pour obtenir vérité et justice. Et sans rien entendre en retour. Simplement parce qu'il l'avait toujours aimé. Il n'avait pas de créature plus langoureuse et fidèle qu'un Vélane amoureux.