The start of something new (MICH)

The start of something new

10 12 2023

Une nouvelle vie venait de commencer pour Apolline. Si le changement avait été brutal et avait même paniqué la jeune femme, la rencontre qu’elle venait de faire l’avait transformé à tout jamais. Elle qui n’avait pas réellement voulu de ce changement, qui avait mal vécu ses quelques mois de grossesse visibles et qui avait tout fait pour faire comme si rien n’avait jamais, ne souhaitait plus faire retour en arrière. Comment pouvait-elle imaginer perdre ce qui était désormais le plus précieux à ses yeux ?

Cette nouvelle vie prenait un léger tournant avec le tant attendu retour à la maison. Cette maison qui n’était pas réellement la sienne mais qui allait le devenir, avec cette famille qu’elle n’avait pas imaginée mais qui est bel et bien là. Il n’était plus question de vivre dans la demeure des Dunn. Et cela avait fait un peu grogner ses parents. Les pauvres, ils « perdaient » leur petite fille bien brutalement – mais d’une manière différente qu’avec le défunt Ulysse.

En ce début de Décembre, Apolline ne contemplait plus le paysage à sa fenêtre. Elle ne pensait plus non plus à tous ces cours qu’elle ratait et qu’elle aurait sans doute du mal à rattraper. Elle n’avait des yeux que pour ce petit être qu’elle observait dormir. Ces premiers jours en tant que parents avaient été relativement facile. Le nourrisson dormait la plupart du temps. Et heureusement pour Apolline car le contre-coup de l’accouchement était assez violent. Elle se sentait si fatiguée, si faible. Elle ne préférait même pas se regarder dans un miroir, tant elle avait peur de voir sa tête et son corps tout flasque, tout gros mais vide.

Mais soudain la réalité la rattrapa. Il allait falloir réfléchir à la suite. Il lui était tellement inconcevable de sortir de Poudlard sans aucun diplôme, inconcevable de passer de l’une des meilleures élèves de Poudlard à l’élève aux notes catastrophiques. Et pourtant il y avait sa fille maintenant qui rentrait dans l’équation. Le cerveau en ébullition, les hormones en chute libre, tout ceci fit qu’Apolline ne put s’empêcher de verser quelques larmes en observant le visage d’ange de Rachel.

« Elle est tellement belle. »

Quelle mère trouvait son enfant moche ? Certainement pas Apolline. La sorcière se leva alors délicatement pour déposer le nourrisson dans son petit landau. Si elle le pouvait, elle resterait des heures à la regarder.

« Qu’est-ce qu’on va devenir ? Comment on va faire ? » s’inquiéta la brune, prise dans un petit moment de panique.

Ils n’avaient aucun diplôme, aucun travail. Et Apolline ne savait pas si elle pouvait compter sur l’argent familial après l’affront qu’elle leur avait fait de tomber enceinte. L’ancienne gryffondor – pour l’instant – était déterminée à prouver à tous qu’elle pouvait y arriver. Mais l’envie de continuer ses études et de les terminer avec brio était toujours là, bien présente dans un coin de sa tête. Est-ce que cela faisait d’Apolline une mauvaise mère ? Tant d’interrogations dans cette nouvelle vie où désormais le couple était responsable d’un petit être vivant.

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Complètement perdu dans mes pensées, je regardais le bébé complètement plongé dans les bras de Morphée. Observant cette chose, comme la plus précieuse au monde, j’étais complètement perturbé. Je n’aurai jamais pensé qu’un jour, j’en viendrai à aimer un être plus que l’autre qui était à côté d’elle, la mine inquiète. Mon coeur débordait, toujours, comme tout bon Poufsouffle que j’étais. Et, à l’heure actuelle, je ne pouvais pas être plus heureux.
Dans l’une des chambres du Manoir Grimm, situé au dessus de la forge je regardais alternativement la petite et Apolline. Revenant à la réalité, je mis mon bras par dessus le cou et les épaules d’Apolline, pour l’embrasser sur le front.

« Comment ça, qu’est ce qu’on va faire ? »

Je fronçais les sourcils, puis je lui fis un sourire en coin, espiègle et rusé comme j’avais l’habitude de faire.

« On va suivre mon plan. Celui pour lequel je me levais tous les matins maintenant. »

Je la regardais, déterminé. J’avais ce que je voulais, je m’étais battu pour l’obtenir. Je m’étais dressé contre de nombreux détracteurs, sa famille, la mienne, ceux qui, à Poudlard avait essayé de me la prendre. Mais depuis le jour, où, à l’âge de 8 ans, j’avais croisé le regard d’Apolline, je m’étais fixé cet objectif. Celui de finir ma vie avec elle, de l’aimer jusqu’à mon dernier souffle et de tout faire pour qu’on ait un avenir en commun. Et, comme un Poufsouffle, je m’étais acharné, encore et encore, malgré tous les éléments qui s’était dressé sur ma route. Déterminé, je répondis méthodiquement, tout en prenant la petite dans mes bras avec soin pour la regarder.

« Tu vas te reposer pendant quelques temps. Puis, je vais abandonner mes études comme convenu. J’ai une bonne place ici, et même si je n’ai pas de diplôme, notre famille et notre métier est assez reconnu dans tout le monde des sorciers pour que personne ne remette en doute ma légitimité. Tu vas reprendre tes études, tu vas les avoir. Entre temps, on va se marier officiellement, mon père est en train de régler les détails avec le tiens. »

On les avait piégé. Enfin, je les avais piégé. Les Dunn n’appréciaient pas les Grimm plus que ça, mais là, maintenant qu’une héritière venait de pencher dans la balance, de Sang-Pur qui plus ait, il n’y avait plus aucun doute là dessus. La tenant dans mes bras, je la berçais tout en regardant Apolline dans les yeux.

« Je vais me débrouiller avec elle. On demandera une dérogation à Poudlard pour que tu rentres au moins une fois par semaine pour la voir. Ca va être long et difficile, mais c’est pas irréalisable. Une fois ton diplôme en poche, tu trouveras certainement un travail digne de ton intelligence et de ton niveau d’étude. On prendra un chez nous, on continuera de fonder notre famille à notre image. Ici, on sera qu’en transition. Tu deviendras une sorcière brillante, avec une fille magnifique et un mari toujours présent. Puis on en fera un autre. Et encore un autre. Et encore un autre. Et encore et encore et encore ! On remplira une maison immense, avec au moins 6 chambres. On sera heureux comme jamais avec eux. »

Je relevais les yeux vers elle, et je m’approchais d’Apolline pour la remettre avec nous, assis sur le lit je lui fis un léger sourire, amusé. Parce que je savais que je venais quasiment d’arriver au bout de mon rêve. Là, on m’avait demandé de faire un Patronus, un immense Renard serait très certainement sortie de mes mains, sans baguette !

« T’es assez forte pour trouver l’équilibre entre famille et étude. Bien plus que moi, c’est pour ça que j’ai pris la décision d’arrêter pour que tu poursuives les tiennes. Au final, moi, ça me sert pas à grand-chose c’était juste un peu. Et puis, Poudlard doit retrouver sa reine non ? »

Je me mis à ricaner. J’embrassais la petite, même si elle dormait parce que j’en mourrai d’envie. Elle se mit légèrement à gigoter et je redressais ma tête vers sa mère, toujours amusé.

« Maman flippe à mort. Mais c’est normal, maman est comme ça Rachel. Mais elle oublie qu’elle peut compter sur Papa, qui a tout calculé pour en arriver là… Elle est juste tombé dans le piège très élaboré d’un enfant de 8ans qui a passé plus de la moitié de sa vie à tisser sa toile pour qu’on en arrive précisément ce point précis du temps… Quand j’ai promis à ta mère, qu’un jour, elle vivrait toute sa vie avec moi alors qu’on était qu’enfants… J’étais très sérieux. »

Je l’embrassais sur le front et je l’a tendis à Apolline pour dire.

« Je crois qu’elle a fait caca. Ca va te détresser de lui changer la couche. Ma mère t’a montré le sortilège de Wingardium Leviosa pour faire ça vite… Je pense qu’il est temps d’essayer. Vise bien la couche hein, parce que si c’est Rachel qui s’envole… On aura plus qu’à en faire une autre. »

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ft. @Michel-Ange Grimm

10 12 2023

Un léger sourire s’installa sur le visage inquiet d’Apolline. Le contact physique de Michel-Ange, son bras autour de son cou et de ses épaules, rassurait la jeune mère. Encore plus ce petit baiser sur le front. Au contact de ses lèvres sur sa peau, Apolline ferma les yeux, son sourire devenant un peu plus grand. Puis comme si la réalité la ramenait sur terre, Apolline rouvrit brusquement les yeux. Elle observa le père de son enfant d’un air grave.

« Le plan ? » questionna-t-elle en prenant un air quelque peu intrigué. « Oh. » continua-t-elle après avoir compris « Le plan d’un enfant de 8 ans ? »

Ils se connaissaient depuis cet âge-là. Apolline se souvenait encore parfaitement de leur rencontre et surtout de ce petit air espiègle qu’il avait pris en annonçant qu’ils finiraient leur vie ensemble. Comme quoi, cela n’avait pas raté. Alors même si c’était le plan d’un enfant de 8 ans, Apolline savait que Michel-Ange pouvait être aussi obstinée qu’elle pour mener à bien ses projets. Restait à savoir quels étaient ses projets, et où était la place d’Apolline dans ces derniers.

L’ancienne – pour le moment – gryffondor observa Michel-Ange prendre leur fille dans ses bras. Un nouveau sourire illumina son visage, un sourire tendre, rempli d’amour. Il était difficile de mesure et de comprendre le bonheur qu’elle ressentait à l’heure actuelle, celui de voir l’homme de sa vie avec le fruit de leur amour. Bien qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’elle pointe son nez aussi vite. Mais son sourire s’efface quand Michel-Ange expliqua ce qu’il avait en tête. Apolline le regarda avec des yeux rond comme des billes, surprise par son discours.

« Tu es sûr de vouloir arrêter tes études ? C’est un sacrifice que je ne veux pas t’obliger à faire. »

C’est comme cela que le voyait Apolline en tout cas. Les études étaient tellement important pour elle. Certes, Rachel venait de bouleverser les priorités du couple mais Apolline n’arrivait pas à s’enlever les études de la tête. Cependant Michel-Ange avait raison, sa famille était connue et reconnue pour son savoir-faire, son avenir professionnel – s’il le désirait – était tout tracé ! Quant au mariage, Apolline n’avait jamais imaginé que cela arriver comme ça. Mais c’était le mieux. Surtout depuis l’arrivée de l’héritière des Grimm-Dunn.

Et finalement, au fur et à mesure du discours de Michel-Ange, le sourire d’Apolline – d’abord léger et faible – s’agrandissait petit à petit. C’était dans ces moments là qu’Apolline se rendait compte de la chance qu’elle avait d’être avec Michel-Ange, qu’il soit toujours là pour elle malgré tout ce qu’ils avaient pu vivre.

« Oula ! Non » le coupa Apolline quand il évoqua d’autres enfants. « Occupons-nous déjà de Rachel, survivons à l’arrivée inattendue de cet enfant et on verra par la suite. »

Certes, avoir un enfant unique n’était pas quelque chose que souhaitait Apolline mais penser à d’autre enfants était trop prématuré pour elle. Mais son sourire ne l’avait pas quitté pour autant. Les compliments de son petit copain lui faisaient un bien fou et elle ne put s’empêcher d’émettre un petit rire étouffé quand il évoqua qu’Apolline était la reine de Poudlard. Levant les yeux au plafond, elle eut un léger mouvement de tête.

« N’importe quoi. » chuchota-t-elle avant de se mettre automatiquement à penser à Poudlard. « Je me demande qui a pris ma place. Pas de Reine hein ! Mais celle de préfète en cheffe. Je sais qu’il y en avait beaucoup qui convoitait ce poste. » soupira-t-elle.

Un nouveau mouvement de tête tandis que Michel-Ange parlait à Rachel, comme si Apolline n’était plus là. Son petit monologue était tendre et mignon. Et évidemment, Apolline ne pouvait pas rester sans rien dire.

« Eh, je suis toujours là. » commença-t-elle d’un air taquin. « En tout cas, avec des parents comme nous, Rachel sera forcément quelqu’un de déterminée. »

C’était sûr ! Apolline tendit les bras pour prendre le nourrisson en son creux.

« Ouais c’est ça. Avoue plutôt que tu redoutes toujours de lui changer la couche. » taquina-t-elle en plissant les yeux. « Ou alors, c’est que je suis plus douée que toi dans ce sortilège ! »

Mais ça allait être une grande première. Depuis 5 jours, ils utilisaient leur main, ayant trop peur d’utiliser la magie sur leur fille. Mais ce n’était pas leur manière de vivre. Ils n’étaient pas des moldus. Alors il fallait essayer ce fameux sortilège.

« Reste pas loin, au cas où. »

Pour réceptionner la couche ou…Rachel ! Sans plus attendre, Apolline se leva du lit pour s’approcher de la table à langer. Après avoir déposé délicatement le nourrisson, la sorcière prit sa baguette et visa la couche. Un sortilège informulé et la couche commençait à bouger, suivant les mouvements de baguette d’Apolline…peu régulier et précis. Loin de la Apolline habituelle !

« Heureusement qu’elle bouge pas trop. J’ose même pas imaginer quand elle aura plusieurs mois ! »

Une main sur Rachel, Apolline fit léviter la couche qui passa par-dessus le lit.

« Rappelle-moi pourquoi la poubelle est si loin ? »

Mais Rachel se mit à bouger et Apolline perdit toute sa concentration sur le sortilège. Le regard de nouveau sur sa fille, le sortilège se rompit automatiquement, laissant la couche tomber. Oups.

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La petite toujours dans les bras, je levais le nez dans un signe de fierté quand elle me fit la réflexion sur mon fameux plan. La fixant dans les yeux, je ne pouvais m’empêcher de répliquer d’un air à la fois amusé et rempli de défi :

« En attendant, plan d’un enfant de 8 ans ou pas, j’ai eu ce que je voulais. Quoi que les gens pensent, j’ai réussi ma vie avec vous. »

Je lui fis un léger clin d’oeil. Puis je roulais des yeux quand elle parla des études et des sacrifices. Elle savait que pour moi, ça n’avait toujours été que secondaire. Certes, je rêvais de faire archéologue, mais avec la forge c’était un métier toujours accessible. L’expérience que j’allais gagner allait au moins me donner cet avantage. On n’apprenait pas tout dans les livres et dans une université. J’avais envie de lui dire que c’était pareil pour le poste de Préfète en Cheffe mais… Apolline était encore rattaché beaucoup plus à Poudlard que je ne l’avais imaginé.

« Y’a eu des Préfètes en Cheffe avant toi, y’en aura après, personne est indispensable. Mais le temps de ton absence yaura certainement une interim, ou les préfets se partageront la tâche, c’est pas si compliqué que ça. Un coup tu gueules sur les étudiants, un coup tu participes au Conseil d’Administration… En vrai ya plus dur ahah... »

Mon « Ahah » se perdit, car c’était peut être pas la blague qui lui fallait.

« Et bien sur qu’elle sera déterminée, ça sera la sorcière la plus puissante de l’univers, on en reparlera. »

Je lui tendis pour aller sur la table à langer. L’observant faire, hyper concentré, mes narines se dilatèrent à l’odeur. Ce n’était pas non plus très odorant mais j’avais connu mieux. Regardant Apolline faire, je tendis ma baguette au dernier moment avant que la couche n’atteigne le sol pour la stopper moi même avec un Wingardium Leviosa. Puis, d’un mouvement rapide, je l’envoyais directement dans la poubelle. Tournant ensuite ma baguette vers la petite, j’envoyais un Recurvite sur elle et je la nettoyais à la perfection. J’avais toujours maîtrisé les sortilèges du quotidien à la perfection.

« Ouais c’est ça… Plus doué que moi hein… T’es capable de faire léviter une armoire mais t’es pas capable de faire léviter une couche ahah ! Voilà pourquoi c’est moi qui m’en occuperait. »

Je lui fis un léger clin d’oeil, et j’embrassais Apolline sur la joue. Observant le bébé, je continuais de lui mettre une couche neuve et de l’habiller avec ma baguette. Une fois que cela fut fait, je la pris et je la remis dans son landau. Tournant ma tête vers Apolline, je mis les main sur les hanches et je la regardais d’un air amusé.

« Ca va pas changé nos vies plus que ça, on restera nous même, t’en fais pas. La seule chose qui me dérange, c’est qu’Anderson te pense célibataire parce que je suis plus là. Tu vois, il est tellement débile qu’il pourrait pensé que t’es libre alors que je suis plus à Poudlard. Il a du mal à connecter ses neurones. »

Je restais là, les mains sur les hanches. J’aimais bien en rire, mais dans le fond, je le pensais. Je ne pouvais pas piffrer ce crétin de Serpentard, et ça n’était pas prêt de changer. Et maintenant qu’elle allait y retourner sans moi, et qu’il n’y avait plus personne pour voir tout ça, j’étais inquiet. J’avais tellement peur que mon monde si parfait, que je m’étais tué à faire s’écroule, qu’au final c’était ça le plus angoissant.

« Parce que de mon côté, y’a pas de risque. Avec le bébé, plus mon frère, plus le fait qu’en majorité les clients sont des gros nazes… »

Je lui mis un petit coup de coude et je l’attirais à moi.

« …je plaisante. J’ai trop à perdre pour faire ce genre de chose. Faut qu’on envoie des faire-part aussi. Et qu’on envoie des hiboux au parrain et à la marraine. C’est pratique qu’ils habitent au même endroit ! »

On en avait pas parlé, mais c’était d’une évidence même que ce soit @Asel Misra et @Adil Mesli . A moins qu’elle ne pense encore à ce crétin de @Xris Andērson pour qu’il devienne le parrain de ma fille. Si elle comptait là dessus, j’allais certainement tout casser.

« Bref, au final, ça va aller très vite et on va trouver un rythme rapidement. Toi, à Poudlard, à faire la reine et à attirer toutes les âmes en peine célibataires, et moi au travail, à écouter les vieux croutons parler et encore parler de leurs foutues commandes… On a hâte d’y être. » dis-je dans un petit ricanement moqueur.

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ft. @Michel-Ange Grimm

10 12 2023

Un sourire à la fois fier et malicieux s’installa sur le visage d’Apolline lorsque Michel-Ange évoqua le fait qu’il avait réussi sa vie avec eux. C’était une magnifique déclaration aux yeux de la jeune femme qui ne put s’empêcher de poser un regard tendre vers sa fille. Mais elle ne répondit rien, préférant laisser le mot de la fin à Mich.

Mais lorsque le sujet se dirigea sur les études, Poudlard, son poste de préfète en chef et l’avenir en général, Apolline ne pouvait pas rester muette. C’était un sujet qui était au cœur de ses préoccupations, encore plus depuis qu’elle avait accouché. Et le fait que son petit copain ne prenne pas au sérieux son rôle au sein de l’Université l’irritait légèrement. Et Apolline avait du mal à cacher ses émotions, surtout avec le post-partum. Elle lâcha un soupir d’agacement avant de lever les yeux au plafond.

« C’est plus que ça, Michel-Ange. » répondit-elle simplement.

Ce n’était peut-être pas le bon moment pour s’embrouiller pour si peu. Alors il ne servait à rien de s’étaler sur le sujet. Apolline accordait visiblement plus d’importance à cela que Michel-Ange. Observer sa petite Rachel lui permit de se recentrer sur quelque chose de plus agréable. Son irritabilité se mit sur le côté, laissant place rapidement, subitement, à une autre émotion : l’amour.

« Oh ça oui, ma belle Rachel, tu seras la sorcière la plus puissante de l’univers. » répéta-t-elle en lui adressant un sourire tendre. « Enfin, tu seras la sorcière que tu as envie d’être et nous serons toujours là pour toi. » corrigea-t-elle finalement.

La quête de la perfection était loin d’être un fleuve tranquille et cela pouvait engendrer par mal d’ennemis. Apolline en savait quelque chose et elle n’était pas sûre de vouloir cela pour son enfant. L’accident de couche fut solutionné par le jeune père de famille.

« Oui, je cherche encore la logique là-dedans. » rigola-t-elle avant de redevenir beaucoup plus sérieuse. « Heureusement que tu es là Mich. »

Apolline ne voyait pas comment elle aurait pu faire sans lui. Son rôle de pilier s’était renforcé en devenant le père de Rachel. C’était fou ce que l’arrivée d’un enfant pouvait faire. Resserrer des liens déjà extraordinairement forts. Et Michel-Ange semblait en douter. Ou peut-être doutait-il d’elle ? Apolline s’approcha de Michel, l’entourant de ses bras, avec l’envie d’être rassurante.

« Ne sois pas méchant avec @Xris Andērson . Et arrête de faire une fixette sur lui. On s’est pas reparlé de l’année scolaire. Je pense qu’il a très mal vécu ma grossesse et qu’il ne veut plus jamais me parler. » avoua-t-elle avec une pointe de tristesse. « Donc franchement, tu n’as rien à craindre je crois. »

Apolline lui fit un sourire pincé avant de s’éloigner légèrement de Mich – tout en restant face à lui. Reparler de Xris ne lui faisait pas réellement de bien. Elle était plutôt nostalgique. Si leur relation avait toujours été très ambigüe, Apolline regrettait tout de même l’état actuel des choses. Peut-être que c’était mieux ainsi pour la plupart des gens ?

« Puis franchement, une jeune maman, ça envoie pas du rêve aux garçons, hein ! »

Il n’avait vraiment plus aucun souci à se faire ! Et Apolline savait que c’était pareil de son côté. De nouveau dans ses bras, Apolline lui déposa cette fois-ci en baiser furtif.

« Je vois que nous sommes sur la même longueur d’onde concernant les parrains et marraines. »

Il était évident que la marraine serait @Asel Misra et le parrain serait @Adil Mesli. Même s’ils n’étaient plus à Poudlard, ils étaient leurs amis les plus proches.

« N’importe quoi. » rigola-t-elle en lui donnant une petite frappe sur le bras quand il évoqua qu'Apolline pourrait faire la reine et faire de la peine aux étudiants célibataires. « Mais je dois t’avouer que Poudlard me manque, les cours me manquent, aider les étudiants me manque. »

Apolline se tourna vers le petit berceau dans lequel Michel-Ange avait reposé Rachel.

« Mais Rachel va me manquer. Peut-être trop et que je n’arrive pas à reprendre mes études. » s’inquiéta la gryffondor. « Tu m’enverras une photo tous les jours, hein ! »

C’était presque un ordre. Se retournant vers lui, elle se blottit de nouveau dans ses bras. Puis Apolline leva la tête, plantant son regard dans celui de Michel-Ange.

« Tu me le promets. » demanda-t-elle en guise de réponse.

C’était vraiment une sensation étrange. Avoir envie de reprendre une vie sociale et étudiante mais ne pas avoir envie de quitter cette nouvelle famille qu’elle venait de fonder. Quel paradoxe !

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Je roulais des yeux quand elle déclara que je ne devais pas être méchant avec Xris. Elle arrivait encore à prendre sa foutue défense. Je me renfermais, en gardant à l’esprit que si on en était arrivé là elle et moi, c’est bien qu’elle n’aimait que moi. Toujours aussi jaloux cependant, je ne pus m’empêcher de dire :

« Ouais. Dans un autre monde, j’s’rai sympa avec lui. »

J’avais envie de répliquer qu’il avait pas son mot à dire et que de toute manière, on se foutait complètement de son point de vu, mais je me retins. Serrant les dents en faisant la promesse à moi même d’être moins agressif sur le sujet même s’il était toujours aussi brûlant.

« Et bien sur que si une maman ça envoie du rêve ! On parle de toi j’te rappelle ! T’as pas pris un kilo ! T’as mère a dit que c’était génétique... »

Je fis une grimâce en évoquant la discussion que j’avais eu avec sa mère. Maintenant que nos familles étaient liés, j’avais du la rencontrer pour commencer un peu à parler de l’avenir commun de nos deux familles. De plus, je comptais bien la demander en mariage, même si ça ne me plaisait pas du tout de me marier, car je pensais que Rachel était suffisant comme preuve d’amour, je devais m’y contraindre. Passant une main derrière ma nuque, je la regardais dans les yeux et je répondis :

« Bien sûr. Et je trouverai des prétextes pour venir rassure toi. Je suis en train de monter un projet avec Poudlard et le club de Mécamagie exprès, pour pouvoir discrètement venir te voir tous les jours. Enfin, régulièrement… Mais chut, officiellement c’est pour le club de Mécamagie. Si Sheraz apprend que c’est que pour te voir, je vais me faire gourmander. »

Je me mis à ricaner un peu. Puis, je me dirigeais vers elle et je passais mon bras par dessus son épaule pour l’embrasser sur le front. J’observais l’extérieur par la fenêtre, en me disant que l’avenir avec elle ne pouvait être que radieux et merveilleux.

« Ca va le faire, fais moi confiance. » dis-je avec un clin d’oeil espiègle.

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DEC.23-FEV.24

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