Before Christmas (Noma)

L’ambiance de Noël était au beau-fixe sur le Chemin de Traverse. Les différents décors habituels avaient été mis en place, et il fallait dire que cela me réchauffait toujours le coeur. J’avais toujours aimé cette fête, célébrée toujours en famille aux Hébrides. C’était un des moments privilégiés, où nous étions tous réuni autour d’une même table et qui laissaient toujours des souvenirs impérissables. Mon petit paquet sous le bras, acheté à la boutique de Quidditch et qui avait bien allégé ma bourse (une maillot officiel de l’équipe nationale d’Ecosse pour Perséphone), j’entrais dans le Chaudron Baveur ; qui était bondé.
J’avais donné rendez-vous au bougre en pleine période de Noël, bondée à ras la tête. Les gens semblaient heureux, bavards et surtout dans une espèce d’euphorie étrange. Les décorations me firent sourire, comme de m’imaginer également Noma au milieu de tout ce remue-ménage. Peut être qu’au final, je me trompais sur mes suppositions et mon homme aimait Noël. Mais il y avait de grandes chances à ce que ce soir, le Grinch boive un verre avec moi.
Arrivant au comptoir, je fis un grand sourire à Ted, qui me reconnut rapidement et qui me servit immédiatement un soda.

« Hey Gus’ ! Alors la Nouvelle-Zélande ? T’es devenu une star ! »

Je fis un moue et je me concentrais sur mon soda pour simplement répondre :

« Ouais. »

Il me regarda, et pendant que je levais les yeux vers lui, je me demandais combien de personne comme Ted suivait l’actualité du Quidditch. Je me retournais, pour quand même vérifier qu’il était le seul à regarder comme ça, et je fus ravi de constater qu’il était bel et bien le seul.
Teddy voulut me parler, mais un oiseau de mauvais augure arriva pour lui, et un phénix pour moi, car la conversation se coupa et il retourna à son service. Me retournant vers Noma je me mis à sourire en coin.

« Alors, on fait pas des heures supp ? » dis-je la gueule en coeur.

Je lui mis une tape sur l’épaule. Malgré le fait qu’il soit à la BPM, j’aimais bien Karma. C’était un bon agent et malgré toutes les rumeurs que les autres du service faisaient courir à son sujet. Et comme à mon habitude, je ne faisais confiance qu’à ce que je voyais et j’entendais. Or à mes yeux, c’était un brave gars. L’observant d’un œil rapide, je déclarais :

« Tu devrais prendre des congés. Je crois que j’ai repris dix ans depuis que je bosse plus. »

Je souriais tristement. Je faisais référence à mes congés que j’avais placé avant que ça ne me soit imposé. J’en avais beaucoup d’accumulés, et c’était le meilleur plan que j’avais trouvé pour éviter de me retrouver mis à pied. Et, ça avait aussi le double avantage de pouvoir continuer à rester en tant que réserviste, le temps que ces derniers soient terminés, je n’étais pas « démis » de mes fonctions. A tout moment, je pouvais arrêter un Mage Noir trop zêlé.

« Tu fais pas les courses de Noël ? » continuais-je pour détendre l’atmosphère.