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Une visite de courtoisie

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Octavie Carnock
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Octavie Carnock
   
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UNE VISITE DE COURTOISIE

Fin Décembre 2023, Chemin de Traverse, Londres - Siège des Carnock-Hochsee Magic Industries.

La pluie hivernale de ce mois de décembre rebondissait sur les toitures du Chemin de Traverse tout en rendant plus désagréable le froid duquel les passants se protégeaient du mieux qu’ils pouvaient. Elle donnait aussi à ce jour un air dramatique dont Octavie Carnock et son frère aîné, Tibère Carnock II, se seraient bien passés.

Quelques jours plus tôt, Tibère Carnock Ier, avait reçu au quartier général provisoire des Carnock-Hochsee Magic Industries à Lübeck, en Allemagne, une demande d'entretien de la part du Ministère de la Magie britannique. Selon le courrier reçu par le César de la famille Carnock, cette entrevue visait avant tout à « éclairer le Ministère sur l’évolution des certaines activités au sein du conglomérat depuis la mise ne place du décret Mabon ». La demande avait eu le luxe de faire sourire Octavie. Après tout, pour une fois, le Ministère avait la courtoisie de demander à voir les dirigeants du conglomérat plutôt que d'envoyer, tels des cowboys américains, leurs aurors et autres langues de plombs.  

Cependant, cette courtoisie restait limitée. Après tout, la raison officielle de ce rendez-vous restait tout à fait inconnue. Toutefois, les échanges entre le directeur des Carnock-Hochsee Magic Industries et la directrice des M.A.Ma.Ws. avaient rendu évident que la venue d’un agent devaient évidemment viser le maintien des activités magi-industrielles du conglomérat, de la CARHOLINE et des M.A.Ma.Ws. elles-mêmes.


Par ailleurs, le duo père-fille savait pertinemment que l’indifférence du conglomérat britannique face aux déboires du Ministère n’avait pas manqué de provoquer, à minima, des interrogations chez les agents du Ministère. Après tout, malgré l'urgence et la gravité de la situation, les Carnock-Hochsee Magic Industries n’avaient daigné qu’émettre un avis favorable quant à une assistance faite au Ministère. Depuis le début de la crise, le conglomérat n'avait jamais indiqué qu'il aiderait formellement le Ministère. Et pour ne rien arranger, les décisions prises par la famille Carnock dans le cadre de l'administration dudit conglomérat ne faisaient qu’alimenter l’idée que les intérêts des Carnock eux-mêmes passaient avant ceux de la communauté magique britannique.

Certaines mesures étaient parfaitement visibles de la part des sorciers britannique. Ainsi, la CARHOLINE (CARnock-HOchsee LINE) qui assure le transport de sorciers et de marchandises magique à travers le monde grâce à ses vaisseaux magiques, s'était mise à privilégier ses escales de Cherbourg et de Lübeck plutôt que celle de Plymouth. Cette décision avait été naturellement prise pour éviter les contrôles des autorités magiques britanniques. Ainsi, plus aucun des imposants liner-magiques de la fameuse compagnie anglo-allemande ne venait embarquer ou débarquer des passagers à Plymouth, principal port magique de Grande-Bretagne. Ceux-ci se voyaient toutefois proposer un transit par voie aérienne entre le Royaume-Uni et la France via l'aérostat-magique Arcacia pour leur permettre, en suite, d'embarquer sur leur liner-magique habituel. Ou encore, aucune augmentios des prix de certains produits issu des magi-usines des Carnock-Hochsee Magic Industries n'était venue impacter les sorciers britanniques. Non, le conglomérat n’avait pas ralenti sa production ou la construction de vaisseaux magiques ou d’aérostats magiques !

Ces situations devaient certainement être moins embarrassante pour le Ministère de la Magie britannique que l’annonce, quelques jours après la mise en place des décrets Madon, du départ du directeur du conglomérat, Tibère Carnock Ier, pour l’Allemagne. Et qu'avec lui se trouvait tout le conseil d’administration du conglomérat ainsi que la majorité des administrateurs et mécamages des Carnock-Hochsee Magic Industries. Avec le directeur, les magi-ingénieurs et les mécamages de la plus importante magi-industrie du Royaume-Uni hors de portée, le Ministère de la Magie britannique ne pouvait raisonnablement espérer obtenir par la force d’une réquisition générale, une aide de leur part.

Cette demande d'entretien, Octavie Carnock et son père avaient bien conscience qu'elle devait être un prélude. Et en tant que seule membre du Conseil d'Administration des Carnock-Hochsee Magic Industries encore au Royaume-Uni, Octavie savait parfaitement qu'elle serait celle qui serait visée par une quelconque manœuvre du Ministère. Et dire que quelques jours plus tôt, elle parlait avec @Amaranth Mapleleaf du fait de se perdre dans le travail et les mauvaises habitudes qui allaient avec. Peut-être aurait elle dû lui dire que pour elle, sa plus mauvaise habitude était de toujours abandonner ses besoins, ses peurs, ses joies et ses peines au profit seul du succès du conglomérat... C'était sa marque de fabrique. C'était aussi pourquoi elle était la seule membre du conseil d'administration encore au Royaume-Uni. C'était l'une des raisons pour lesquelles il lui faisait confiance pour recevoir l'agent que le Ministère voudrait bien envoyer.

Après quelques échanges entre Lübeck et Londres, il fut convenu que la réunion se ferait au siège historique des Carnock-Hochsee Magic Industries, dans le Chemin de Traverse. Puisque le Ministère voulait à ce point échanger avec les Carnock, il était de bon aloi qu'il se déplace chez-eux, et non qu'ils se déplacent au Ministère, comme un élève se rang dans le bureau de son chef de maison après une convocation. L'identité de l'agent envoyé par le Ministère ne fut révélé par lui que le jour même. Monsieur @Ebenezer Grimm, membre du bureau des renseignements.

Une langue de plomb très certainement s'accordèrent à penser Tibère Carnock II, qui avait accepté de se libérer de ses obligations au sein du Magenmagot pour être lui aussi présent au cours de l'entretien, et Octavie Carnock quand ils apprirent la nouvelle de la part des bureaux de Lübeck. Les risques venaient donc d'augmenter et cette visite de courtoisie pourrait bien revêtir plus d'enjeux. Aussi, rien n'allait être laissé au hasard par la maîtresse de maison en l'absence de césar.

C'est ainsi qu'Ebenezer Grimm arriva, annoncé, au siège des Carnock-Hochsee Magic Industries. D'abord en la longeant, puis en empruntant la dizaine de marche permettant d'atteindre l'entrée de l'imposant immeuble de cinq étage, l'agent du Ministère ne pouvait pas rater la façade du siège du conglomérat. Dans un style roccoco, aux murs bleu pâle raffinés par des moulures blanches et  segmentés par de larges et hautes fenêtres ainsi que des colonnes en grès d’Inde supportées par plusieurs atlantes en marbres blancs, la façade criait au monde sans aucune retenue la puissance et la fortune du conglomérat. Les dorures des deux kraken tenant dans leur tentacules le fronton au dessus de la porte, quant à elles, ne pouvaient qu'attirer l'œil sur le tympan où, sous les lettres d'argent reprenant le nom du conglomérat, était gravé dans le grès rouge la devise des Carnock et l'ambition qu'ils n'ont jamais abandonné : « My domain is the world ».

Ainsi, ceux qui se rendaient dans ce temple de la magi-industrie savaient à quoi s'en tenir avant même de franchir les deux lourdes portes en chênes qui s'ouvraient d'elles même à l'approche des visiteurs, dont Monsieur Grimm. Cependant, à l’intérieur, il était nécessaire de concéder que la façade n’était qu’un avant-goût. Derrière les imposantes portes en acajou se déployait un long hall largement éclairé par la lumière venant de l’extérieur, mais aussi des six grands lustres de cristal lévitant et éclairant, de la lumière de leurs bougies non seulement le hall lui-même, mais aussi les cinq peintures qui décoraient la voute. Mouvantes, les peintures, donnaient à voir les triomphe différents ancêtres de la famille Carnock. Le premier marquait la fondation des Chantiers Magiques Carnock dans les Orcades. Le second, l'abondance et la fortune issue du commerce avec les Indes magiques. Le quatrième, l'essor magi-industriel du conglomérat. Le cinquième, plus sombre, livrait au regard des clients et visiteurs un fragment de l'investissement et des sacrifices du conglomérat pendant les sombres années Grindelwald. Seul le troisième tableau, qui couvrait le centre de la voute et se trouvait au zénith d'une mosaïque représentant l'emblème céphalopodien des Carnock, ne représentait par un moment de la vie des Carnock-Hochsee Magic Industries. Lui semblait représenter un membre de la dynastie des Carnock bénis par les allégories de la magie, de travail et de l'industrie.

Ces peintures, immenses et séparées les unes des autres par de riches moulures dorées, semblaient toutefois ridicules en taille par rapport au planisphère qui se déployait à l’opposé de l’entrée. Cette mosaïque, tenue par les bord d’un cadre en bronze poli richement décoré, révélait le monde dans tout son relief et l’exhaustivité de sa météo en temps réelle. Le jour et la nuit. Les nuages et les pluies. Le soleil ardent au dessus du Sahara et la Lune froide au dessus du Pacifique. Tout apparaissait avec une finesse trahissant le temps qu'il avait alors fallu pour bâtir pareil bijou de sorcellerie.

Mais l'œil des observateurs était surtout attiré par l’éclat doré de ces petits objets bougeant sur ce tableau du monde. Car, sur cette représentation de la Terre, se déplaçaient en temps réel l’ensemble de la flotte de la CARHOLINE. Accompagné d’un parchemin reprenant le nom du vaisseau-magique en mouvement, sa vitesse, son port de départ et sa destination, ces représentations dorés des navires du conglomérat, située partout sur le globe, montrait l’importance des Carnock-Hochsee Magic Industries et à quel point, leur devise n'était pas qu'un simple motto sans fondement.

Pas sa taille, la mapmonde était, de toute façon, presqu’impossible à manquer. La mosaïque au sol, elle, l’était davantage. Oscillant entre diverses couleurs au tons jaune et ocre, elle était surtout notable pour les deux êtres qui y avait élus domicile : deux calamars géants, à l’image de ceux au-dessus de la porte d’entrée, faits de pièces de mosaïque noire et se mouvant avec facilité dans le sol. À l’instar des occupants des tableaux suspendus côté fenêtre du hall, les krakens se déplaçaient au milieu du carrelage couvrant le sol du rez-de-chaussé du siège des Carnock-Hochsee Magic Industries, sans en perturber la surface. Dès qu’Ebenezer Grimm entra dans le hall, les deux créatures de céramiques migrèrent vers lui, le suivant dans chacun de ses pas. Il était attendu, et les deux krakens le lui faisait comprendre.

Un employé du conglomérat vint après quelques minutes au niveau de l’agent du Ministère. Apprêté dans un uniforme que les quelques autres employés portaient également, il invita Ebenezer Grimm à bien vouloir attendre dans l’un des fauteuils situés à proximité des fenêtres. Il y a en avait là plusieurs, répartis en plusieurs demi-cercles autours de quelques tables basse décorée de grands bouquets de fleurs locales, mais aussi exotiques, aux odeurs marquées et agréables. Presque tous les fauteuils étaient inoccupés et quand ils l’étaient, c’était généralement par des sorciers et des sorcières d’un certain âge, aux vêtements d’un autre temps et aux conversations, comme aux pensées, tournée vers la raison de leur présence ici. Certains étaient là pour porter réclamation suite à des disfonctionnement de produits issus des magi-industries des Carnock. D’autres attendaient l’heure de leur rendez-vous avec un mécamage ou un magi-ingénieur concernant une construction.

Il y en avait qui attendait impatiemment leur tour pour passer à l’un des rares guichet occupé par un employé dans ce vaste et long hall. Bien que plus jeune en apparence, les conversations de personnes proches des guichets ouverts n’étaient en rien différentes de celles de ceux assis dans les fauteuils. Il y avait, néanmoins, plus d’agacement et surtout, une véritable incompréhension quant à l’absence d’autant d’employé à cette période de l’année ! Et leur absence, comme le manque apparent de client, donnait des apparences disproportionnées à cet imposant hall. Comme si quelque chose empêchait ses occupants habituels, employés comme client, de venir faire leurs affaires sous le regard sévères des bustes de bronze des différents directeurs des Carnock-Hochsee Magic Industries.

Après quelques minutes d’attente, Ebenezer Grimm fut interpelé par un imposant monsieur à la redingote sombre et impeccable, et aux larges épaules portant un visage âgé, mais souriant sous une moustache blanche très fournie.

MacAlpine : « Monsieur Grimm ? Alexander MacAlpine, secrétaire particulier de Miss Carnock. Bienvenue aux sièges des Carnock-Hochsee Magic Industries. Miss Carnock va vous recevoir. Si vous voulez bien me suivre. » indiqua l’imposant secrétaire avant d’ouvrir la voie d’un pas déterminé au point que le claquement des talons de ses chaussures raisonnait dans le hall.

MacAlpine guida l’agent du Ministère jusqu’à l’extrémité du hall, où, dans une alcôve qui lui était dédié, se trouvait une statue de plein pied de ce qui ressemblait à une divinité hindou à six bras. D’un mouvement grâcieux, le secrétaire plongea sa baguette dans un des orifices se trouvant sur le socle de la statue. Cette dernière, en réaction, laissa descendre son quatrième bras, révélant alors l’accès à un ascenseur forgé dans lequel Ebenezer Grimm fut convié à entrer suivi de près par le secrétaire d’Octavie Carnock.

Une fois la porte fermée, l’engin se mit à grimper à toute allure le long de sa cheminée, sans pour autant qu’un quelconque mécanisme ne soit à l’œuvre pour lui permettre de se mouvoir.

MacAlpine : « Hm… Monsieur Grimm, Miss Carnock m’a demandé de vous prévenir qu’elle vous recevra en présence de Monsieur Tibère Carnock II, magistrat au sein du Ministère. Elle espère, naturellement, que vous ne serez pas embêté par cette présence qui, pour sûr, permettra un échange des plus productifs. Hm… souhaitez-vous que l’on vous fasse porter quelque chose pendant votre échange ? Une boisson ? Un encas ? » demanda le secrétaire un sourire bienveillant aux lèvres.

Avec autant de vivacité qu’à son départ, l’ascenseur vint terminer sa course au quatrième étage et libérer ses occupants dans une antichambre. A l’opposé de l’ascenseur, qui, ne demandant pas son reste, reprit la route des étages inférieurs, se tenait une imposante porte à double battant en marqueterie avec un bas-relief sur le linteau lançant de nouveau apparaître la devise des Carnock. La décoration du reste de la pièce était à la hauteur de celle du hall principal. Les peintures ne manquaient pas, tout comme les statues de bronze soutenant l’âtre d’une cheminée bien vivace et à la chaleur agréable au vu de la pluie à l’extérieur.

MacAlpine toqua à la porte, invitant Ebenezer Grimm à bien vouloir attendre un instant. Une voix masculine ferme se fit entendre et juste après avoir passé la tête entre les deux battants de la porte, le secrétaire de la cadette des Carnock convia l’agent du Ministère à bien vouloir entrer.

Là, sur un parquet tout aussi complexe que celui de la salle dont il venait de sortir, se dressait une longue table en bois rouge vernis, décoré sommairement et au centre de laquelle, dans la longueur, une grande maquette d’un dirigeable se tenait immobile, en lévitation. Sur le mur vert empire les tableaux étaient légions. Ils représentaient de très nombreuses marines, des vaisseaux-magiques de toutes les époques, parfois des individus ou des scènes entières. Pour les portraits, il devait certainement s’agir de ceux d’administrateur importants du conglomérat. Pour les scènes de vie, les toiles représentaient pour l’essentiel la vie dans les usines-magiques et les chantiers navals.

Tous ces tableaux étaient naturellement éclairés par la lumière venant de la verrière surplombant la salle de réunion. Mais en ces temps de pluie, les trois lustres de cristal et leurs nombreuses bougies n’étaient pas de trop.

Sous ces tableaux, une grande bibliothèque au sommet à la hauteur du bassin se déroulait contre tous les murs. Les couvertures rouge, vert, jaune des livres, toutes vêtues de lettre d’or, ne laissait aucun espace vide et donnait une noblesse au lieu. Sur la bibliothèque, les modèles réduits étaient légions. Du petit chalutier, jusqu’au imposant liners-magique à quatre cheminés, finement réalisés. Toutefois, à l’opposé du port que Ebenezer Grimm venait de franchir, dans le prolongement de l’immense table de bois rouge se trouvait la clef de voute de cette salle.

Regardant d’un air patient le nouvel arrivant, l’immense portrait d’Auguste Carnock présidait le lieu. Cependant, au pied du portrait, à l’extrémité de l’imposante table sertie de ses nombreux fauteuils, se trouvait celle qui allait répondre aux questions d’Ebenezer : Octavie Carnock.

Debout, les mains croisées sur l’abdomen et le regard de glace, celle qui assumait la représentation de son père en son absence semblait attendre de pied ferme l’agent du ministère.

Tibère Carnock II, lui, était déjà assis, jambe croisée et le regard plus décontracté que celui de sa sœur.

MacAlpine : « Monsieur Ebenezer Grimm, du Ministère de la Magie. » annonça le secrétaire de la directrice des M.A.Ma.Ws. avant de se retirer de l’imposante salle de réunion.

Un léger sourire se dessina sur le visage froid d’Octavie, tandis que son frère se relevait dans un grognement trahissant le manque d’exercice.

Octavie : « Monsieur Grimm, bienvenue chez nous. » commença la jeune femme offrant sa main droite aux salutation du nouveau venu. « Je vous en prie asseyez-vous. » poursuivi Octavie une fois les salutations faite avant de s’assoir dans l’imposant fauteuil président le table de réunion.
Tibère Carnock II, après avoir lui-même serré la main d’Ebenezer, s’était assis à la droite de sa sœur et pointa un fauteuil un peu plus loin pour l’agent du Ministère.

Octavie : « En attendant que MacAlpine vous ramène quelque chose, comment vont les affaires des Grimm ? Cela fait un certain temps que nous n’avons pas eu de commandes de la part d’Aaron si je ne m’abuse… »

La visite de courtoisie pouvait commencer….

_________________

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Ebenezer Grimm
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Soupirant suite à l’annonce de ma prochaine mission, j’avais regardé le dossier en râlant comme à mon habitude. Cette situation semblait en tout point complexe et j’étais le roi de la flemme d’habitude. Alors, éplucher tout un registre de livres de comptes, et de suivi d’aéronefs n’avaient pas vraiment été une partie de plaisir. Mais, comme à mon habitude, une fois que j’avais trouvé la force de me lancer, j’avais été méticuleux. Tout semblait… Propre. Vraiment trop propre pour une compagnie de cette envergure. Il y avait toujours une zone grise, où l’ont pouvait voir de la défiscalisation légère, ou encore des échanges de comptes étranges. C’était monnaie courante et généralement le Ministère fermait les yeux là dessus, pour garder les emplois dans la branche visée. Là, en revanche, j’avais reçu le dossier de la part de la CIS, qui, pensant que les aéronefs pouvaient être utilisés pour transgresser le décret Mabon en vigueur, demandait une inspection approfondie des locaux. Ce qui était curieux, c’était d’y envoyer une Langue-de-Plomb. Mais, plus j’avançais dans le dossier, plus je comprenais pourquoi on avait fait appel à mes services. Tout semblait bien trop propre pour que cela n’ait rien à cacher, et donc, on envoyait un agent spécialisé dans l’information, justement pour en récupérer. Le coup classique.
Le traitement du dossier dura plusieurs jours, et finalement, j’arrivais à en venir à bout. Certes après de longues pauses, car j’en avais profité d’un dossier non-sensible sur la sécurité du pays pour que, justement, je sois indisponible pour les dossiers sensibles sur la sécurité du pays… Ceux là c’était vraiment les plus chiants et qui demandaient le plus de travail.

Trainant donc ma carcasse le jour J, dans les locaux de l’entreprise, je passais bien évidemment devant la Forge de mes aïeux. Sans un regard, les mains dans les poches de mon grand manteau, il fallait avouer que je connaissais un peu de vu et de réputation les Carnock. Passant devant l’architecture particulière du bâtiment, que je connaissais de vu depuis que j’étais gamin, je passais la statue du Kraken tout en gravissant les marches et en réfléchissant sur la meilleure manière d’approcher la situation. L’avantage avec mon métier, c’était que je pouvais partir sur n’importe quel type de requête puisque je représentais l’état et ses intérêts. Chose, qui, devait être la dernière chose que ne maîtrisait pas une entreprise aussi importante que celle là. Observant le décor et la salle gigantesque, à l’ambition affichée et démesurée, je restais là, calmement les mains dans les poches sans aucune émotion sur le visage, attendant que l’on m’appelle pour le rendez-vous que j’avais formulé.
Lorsqu’un employé vint me chercher pour me placer en salle d’attente, je ne répondis rien, mis à part un hochement de tete. Préférant rester debout, mes yeux se posèrent rapidement sur l’ensemble des employés et le manque de client. Evidemment, le décret les avaient lourdement impacté. Je commençais déjà à récolter des informations, en réalité l’entretiens avait déjà commencé. Rien que ma présence et mon observation suffisait déjà à remplir au moins la moitié d’un dossier pour expliquer ce que l’on attendait de moi. Les mains toujours dans les poches, je râlais déjà intérieurement d’avoir à faire autant de paperasse une fois rentré…

« Bonjour. Très bien, je vous suis. »
dis-je sobrement en lui emboitant le pas.

J’étais habitué à ce genre de petite mise en scène. Je savais qu’elle aurait pu m’accueillir elle même, mais du coup, cela signifiait qu’elle me reléguait au niveau de n’importe quel invité. Elle semblait déjà avoir placer ses pions bien avant que la partie commence, et un petit sourire espiègle apparut sur mon visage, digne marque de la famille Grimm depuis des générations. Un brin léger, et surtout insolant. Une fois dans l’ascenseur, mon sourire disparut et je regardais le secrétaire, toujours les mains dans les poches dans une attitude nonchalente.

« Non, ça ira pour l’encas et les boissons merci. Quand à la présence de Sir Carnock, si ce dernier ne voit pas conflit d’intérêt entre lui et le ministère, de par sa fonction et sa présence, alors je ne peux que l’accepter. Qui suis-je pour décidé du choix judicieux ou non des gens ? »

Je me mis à rire sous cape intérieurement, mais à l’extérieur, il n’y avait encore et toujours que ce léger sourire un brin insolent.
Il nous fîmes ensuite entrer dans la salle de réunion. Majestueuse, comme tout le reste de l’établissement et particulièrement à mon goût. Bien évidemment, aucun de ces éléments n’apparut sur mon visage, en mon Occlumens, je me contentais d’avancer. Mes yeux se posèrent sur Tibère, puis sur Octavie, qui visiblement allait être mon interlocutrice. Derrière sa froideur et sa posture distante, on pouvait sentir quelque chose d’étrange… Comme si elle était dérangée d’une telle visite. Je notais cela dans ma tête, et je pris le fauteuil que l’on me désigna pour m’asseoir, et sortir un dossier violet de la mallette que j’avais amené. Observant l’ensemble des personnes présentes, je me contentais de sourire en répondant :

« Sir et Dame Carnock, enchanté. » commençais-je « Je suis ravi de pouvoir venir ici, et que vous ayez répondu favorablement à notre demande d’entretiens. C’est plus rapide et plus civilisé que d’entamer des procédure longue, qui nous le savons tous les deux, n’ont en général qu’un seul gagnant. »


Je restais là, à sourire doucement. Bien évidemment quand l’État voulait, en Grande Bretagne, il gagnait toujours. Mes yeux se posèrent un à un sur eux et je déclarais tristement :

« Je crains que les affaires de famille ne soit plus dans mes papiers, Dame Carnock. Il y a fort longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles de mon frère vis à vis du travail. Je sais que mes neveux font un excellent travail, et je leur transmettrais votre intérêt visiblement admiratif pour leurs travaux. Qui sait ! Peut être qu’un contrat sera la seule issue de cette discussion ! »


Je me mis à sourire, voulant bien évidemment faire un trait d’humour. Qui, j’étais certains n’allait absolument pas marcher avec eux. Posant mon regard sur eux, je commençais donc en lisant ce que j’avais noté dans le dossier.

« Je suis surpris de la présence d’un Magistrat à cet entrevu. Je serai obligé de le consigner, mais je suis certains que le Ministère comprendra que Monsieur Tibère Carnock représente ses intérêts et ceux de sa famille pour ce jour, et non ceux de l’état. »


Je souriais toujours. La présence d’un membre du Magenmagot, comme un oiseau de mauvais augure pour moi ne m’effrayait pas. Tout simplement parce que j’étais réputé pour ne reculer devant pas grand-chose lorsqu’il s’agissait de récolter des informations pour le Ministère.

« Le Ministère vient simplement demandé, et vérifié, si l’application du décret est en application dans vos locaux et s’ils respectent les normes établis par la Confédération Internationale des Sorciers en matière d’échange de marchandises et de transports humains. Les contrôles s’accélèrent, le Ministère est un peu plus nerveux que d’habitude car il semblerait que la menace intérieure soit plus que préoccupante. Aussi, les niveaux d’alertes sont augmentés et nous devons faire quelques vérifications supplémentaires. »


Je regardais les documents que j’avais sous les yeux.

« Mais au vu des registres de votre établissement, je vois que je n’ai aucun soucis à me faire et que tout semble être en ordre. Ce n’est qu’une formalité et un bon moment à passer. »


Je les regardais toujours de mon œil rieur et je repris la lecture de mes documents.

« Il y a quelques points que j’aimerai éclairer. Votre entreprise affrètent souvent des aéronefs vers des nations qui ont une politique des hybrides un peu plus laxiste que la notre. J’aimerai avoir quelques détails, qui n’apparaissent pas dans les documents en ma possession. Notamment la liste des passagers de certaines structures vers une liste de pays précise. »


Je relevais les yeux vers elle. Bon sang, qu’est ce que ça me faisait suer d’être ici. J’aurai mieux été dans un bar, ou dans un Casino pour parler de ce genre de chose et de manière moins ampoulé. Au moins, c’était direct, rapide et efficace. Mon métier était vraiment particulier. Le lundi, je pouvais être dans l’Allée des Embruns, en train de récolter des informations auprès d’une source avec qui on pouvait boire un verre et plaisanter. Et le mardi, je pouvais me retrouver au milieu d’aristocrate qui n’aimaient visiblement pas qu’on mette le nez dans leurs affaires...
Octavie Carnock
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UNE VISITE DE COURTOISIE

Fin Décembre 2023, Chemin de Traverse, Londres - Siège des Carnock-Hochsee Magic Industries.

De toute évidence, la délicatesse de l’introduction et de la mise en place de la conversation n’était pas le fort de cet agent du Ministère si disait Octavie, droite dans son fauteuil et les mains croisées sur la table en bois rouge. Entamer cette affaire par une menace à peine voilée donnait le ton de la suite. Le Ministère voulait bien quelque chose et de toute évidence, il n’aurait aucun scrupule à utiliser les moyens moins civilisés pour l’obtenir.

Soit, il semblerait que ce Ministre ait oublié les plusieurs fois où, sans succès, son Ministère n’était pas parvenu à abattre, nationaliser, requestionner ce conglomérat vieux de 385 ans. Même mettre derrière les barreaux de cette horreur qu’était Azkaban le plus noble de tous les directeurs du conglomérat n’avait pas été suffisant pour en provoquer la chute. Mais puisque Monsieur Grimm semblait vouloir se livrer, d’entrer de jeu, dans un rapport de force dans lequel il pensait déjà avoir le dessus, il convenait d’être à la hauteur de ses attentes.

Octavie : « Je vous en prie Monsieur Grimm, c’est ma mère que l’on appelle Madame Carnock. Vous pouvez vous contenter de Miss pour ma part. En tout cas, je suis ravie d’entendre que le Ministère ait eu la pertinence de ne pas tenter une procédure contre notre conglomérat anglo-allemand. Après tout, la coopération du Deutsches Ministerium für Magie avec son homologue britannique est légendaire et aurait très certainement permis que le challenger l’emporte. » répondit Octavie, un le visage toujours aussi froid et ses yeux fixant ceux d’Ebenezer.

L’Allemagne n’était pas un choix anodin de la part de Tibère Carnock Ier. En plus des liens familiaux forts avec la communauté des sang mêlés allemands, le conglomérat avait plusieurs activités en Allemagne. Une partie était dédiée à fournir, avec une courtoisie et une fidélité exemplaire, le Ministère de la Magie allemand. Une délicatesse dont le Ministère de la Magie britannique n’avait plus le luxe depuis le procès de 1946.

Aussi, puisque que Monsieur Grimm jouait sur le poids du Ministère, rien n’empêchait Octavie de jouer sur le poids des alliés et soutient du conglomérat.

Toutefois, elle et son aîné devait parer à la perspicacité de l’agent assis non loin d’eux. Si le trait d’humour de Monsieur Grimm n’arracha qu’un léger rictus amusé chez Tibère Carnock II et de toute évidence l’indifférence d’Octavie. Cette dernière pensait même avec surprise que l’on puisse lui prêter de l’admiration envers les Grimm. Certes ils étaient de grands artisans et devaient être respecté pour cela. Les Carnock n’avaient, à ce titre, jamais manqué de marquer leur soutien à ces artisans, aussi longtemps qu’ils restaient loin de leurs affaires. Toutefois, dire qu’elle leur vouait une admiration, cela relevait non plus de la plaisanterie, mais de la fantaisie grotesque aux yeux de la mécamagicienne.

Le sourire l’aîné de la famille, lui, fut remplacé par un froncé de sourcils quand, très justement, Monsieur Ebenezer nota l’apparent conflit d’intérêt entre les fonctions de magistrat de Tibère Carnock II et son sang. Toutefois, le froncé de sourcil s’accompagna rapidement d’un léger sourire.

Tibère Carnock II : « A ceci prêt, Monsieur Grimm, que vous ne connaissez pas cette maison, comme ma très chère sœur ne connaît pas la nôtre. Ma présence est un gage naturel d’arbitrage et de retenue et mon silence sera la preuve que cet entretien se passe au mieux. » répliqua alors l’aîné des Carnock, toujours son léger sourire aux lèvres.

Là, le magistrat quitta son fauteuil pour en prendre un autre à mi-chemin entre Octavie et Ebenezer. Le mouvement trahissait presqu’une habitude dans ces manœuvres de diplomatie si courantes au sein du Magenmagot et pour lesquelles Tibère Carnock II étaient assez connu.

Aussi, ce point écarté, il ne restait plus qu’à poursuivre l’échange et répondre aux interrogations du Ministère.

Celles-ci ne surprirent pas Octavie pour une grande partie d’entres elles. Au point que son intérêt était davantage dirigé vers la maquette de dirigeable au centre de la table. Ses pensées, d’ailleurs, trahissait le fait qu’elle trouvait la nacelle avant de l’Arcacia particulièrement laide de face et qu’il faudrait modifier celles des Illustrious et Courageous avant qu’ils ne soient officiellement lancé et approuvé par le département des transports du Ministère.

Cette digression dans ses pensées et son regard n’empêcha pas Octavie de répondre du tac au tac.

Octavie : « Monsieur Grimm, je ne vous cacherais certainement pas le fait que ce moment n’est pas un bon moment. Le Ministère de la Magie britannique, en prenant les décrets Mabon a tout simplement provoqué l’isolement forcé de tout le Royaume-Uni… » commença Octavie en fixant, le regard sombre, Ebenezer. … et pareille mesure a amputé nos industries de ses plus brillant mécamages et magi-ingénieurs, forcés d’aller travaillé en Allemagne pour permettre le maintien de notre production et des revenus du conglomérat. Ces décrets, Monsieur Grimm, ont forcé la CARHOLINE a revoir ses trajets pour éviter à nos passagers d’être persécuter, car pour certains d’entre eux ayant le malheurs d’être des hybrides, c’est bien le mot, par les agents du Ministère. Cette politique de sublime isolation à imposer aux Carnock-Hochsee Magic Industries l’emploie de moyens étrangers pour parvenir à répondre à ses engagements, même les quelques-uns que notre conglomérat conserve encore avec le Ministère… poursuivit Octavie toujours en train de fixer l’agent du Ministère. Dès lors, Monsieur Grimm, vous voir ici pour interroger le plus important conglomérat magi-industriel du Royaume-Uni sur le respect de décrets d’une sévérité absolue, à l’applicabilité bancale et aux effets dévastateurs sur l’ensemble de la communauté magique britannique ne peut pas être un bon moment. »termina Octavie en ramenant dignement son dos contre le dossier de son fauteuil.

Ses pensées allaient de paires avec ses propos. Le conglomérat n’avait certes pas aidé le Ministère depuis 1946, mais le Ministère avait négligé de nombreuses installations. Aujourd’hui, c’était tous les sorciers britanniques qui payaient pour les choix du Ministère. Ce n’était certainement pas une première avec le Ministère de la Magie britannique. Ça ne serait pas la dernière, à moins que quelqu’un de la trempe de Léornard Spencer-Moon devienne Ministre.

Toutefois, en remarquant le regard réprobateur de son frère, toujours silencieux, la jeune femme lâcha un court soupir avant de reprendre.

Octavie : « Mais soit, sur l’autel d’un semblant de réconciliation entre les Carnock-Hochsee Magic Industries et le Ministère, et dans l’intérêt supérieur des sorciers britanniques, je veux bien faire peser sur nous une partie de la réussite des choix politiques du Ministère… repris Octavie en se levant de son fauteuil avant de marcher le long de la table, le regard revenu sur la maquette du dirigeable. …Et par la même occasion éclairer la lanterne que votre Ministre vous a fait porter ici. » termina la jeune femme une fois à l’opposé de la table par rapport à Ebenezer.

L’avant du dirigeable en modèle réduit était, alors la seule les empêchant d’avoir une ligne de vue claire l’une de l’autre. Et tandis que son regard continuait à scruter la nacelle du dirigeable, les pensées d’Octavie étaient toutes tournées vers les questions d’Ebenezer. Elle connaissait parfaitement le conglomérat. Tout, des lignes d’approvisionnement en duraluminium, jusqu’aux points de vente les plus obscurs au fin fond de la jungle Malyasienne, en passant par la production des chantiers des Orcades, de Madras, ou de Port-Adélaïde. Et puisqu’Ebenezer Grimm demandait les conditions dans lesquels les voyages des vaisseaux-magiques et de l’aerostat-magique se faisaient, une toile d’araignée immense se dessinait dans l’esprit de la jeune femme. Cette toile n’était pas un secret. Après tout, n’importe qui restant suffisamment longtemps dans le hall du siège du conglomérat pourrait la reproduire sur un parchemin. Mais, là, elle se trouvait dans la tête d’une seule personne. Tonnage, vitesse moyenne, arrivée supposée, tous les vaisseaux-magiques au départ, partant ou ravitaillés depuis le terminal magique de Plymouth se dessinaient dans sa tête. Certains concentraient toutefois l’attention de la jeune femme.

Il y avait les cinq transbordeurs, le Tyrannic, l’Aristocratic, le Plutocratic, le Democratic et le Mercantic qui assumaient, en temps normal, le transbordement des passagers et des bagages dans les ports français, britannique et allemand. Il s’agissait de la solution pour éviter d’attirer l’attention des moldus, et en raison des restrictions des différents Ministère. Les grandes unités restaient donc en rade et laissaient aux trasbordeurs le soin d’assurer la navette entre la gare maritime et les lévriers des mers. Aujourd’hui, le Mercantic et le Tyrannic, dédiés au port de Plymouth, et les Aristrocratic et Democratic dédiés à Cherbourg, faisaient la traversée entre le Royaume-Uni et la France. Certes, cela prenait plus de temps pour les passagers, mais non seulement la méthode était légale et évitait les complications de l’emploi de porto-loins non homologués, mais elle évitait aussi toutes les complications administratives que les décrets Mabon imposaient aux vaisseaux-magiques les plus importants en tonnage et en taille.

A ce titre, trois d’entre eux étaient tout proche. Le Titania, construit dans les Orcades en 1911, dernier vaisseau magique à quatre cheminées encore en service, vétéran de deux guerres mondiales et de deux guerres magiques, fierté de la flotte de la CARHOLINE et symbole de la résilience et de la puissance du conglomérat, était sur le point de quitter Cherbourg pour New York. Il attendait l’aérostat-magique Arcacia.  Ce dernier survolait en ce moment même Londres et transportaient quelques passagers de marque ainsi que des pièces pour les turbines arcaniques de l’Old Nanny, surnom donné par les Canadiens au paquebot pendant la Première Guerre Magique.

Les deux autres liner-magiques qui retenaient les pensées de la cadette des Carnock passaient à proximité du Royaume-Uni, dans La Manche. Le premier, le Rex revenait d’Argentine et après une escale à Cherbourg pour décharger ses passagers, filaient vers Les Orcades pour un carénage bien mérité. Le second, l’Astolfi, dernier né de la flotte, arrivait de Lübeck pour faire escale à Cherbourg avant de filer lui-aussi vers New York.

L’activité autours du Royaume-Uni n’avait donc pas diminuée. Mais celle entre le Royaume-Uni et le reste de monde était manifestement réduite au stricte nécessaire par le conglomérat.

Octavie : « Tout est en ordre Monsieur Grimm parce qu’en dépit de la position du conglomérat depuis 1946, nous restons fidèles au Royaume-Uni. Et nous comptons continuer à l’être… Aussi pour répondre à vos questions, effectivement, certaines de nos lignes commerciales de transport de passagers sont dédiées à des pays qui ont des législations magiques plus souples que celles du Royaume-Uni. Toutefois, vous allez devoir préciser la région concernée. Depuis la mise en place des décrets Mabon, il n’y a presque plus de pays se livrant autant à l’autoritarisme magique que le nôtre, rendant toutes les destinations où s’arrêtent les vaisseaux-magiques du conglomérat plus « laxistes » que le Royaume-Uni. Exception faite, peut-être de la Russie, de l’Autriche et de la Hongrie, qu’aucune des compagnies de transport des Carnock-Hochsee Magic Industries ne dessert. Les yeux d’Octavie revenaient alors sur Ebenezer. Nous n’assumons qu’une partie de l’entretien de certaines leurs voies ferrées magiques. »

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent à un moment alors que ses yeux revenaient sur la maquette, d’une main assurée, elle en retirait ce qui ressemblait à un tangon avant de l’abandonner sur la table et prendre le siège en face d’Ebenezer. La maquette n’était désormais plus un obstacle à leurs regards et d’une main délicate, Octavie Carnock tira de son gilet sa baguette. En douceur et après deux délicats accio, elle allumait une cigarette, laquelle était plantée au bout de son traditionnel porte cigarette.

Octavie : « Je dois toutefois révéler ma surprise quant au besoin du Ministère de la liste des passagers ainsi que des « organisations » qu’elles pourraient servir. La CARHOLINE, comme les autres compagnies du conglomérat, n’ont jamais été obligées de délivrer ces listes. Nous n’avons eu que l’obligation d’appliquer la liste des personnes interdites de voyages et délivrées presqu’en temps réelle par le Département des transports magiques du Ministère. la jeune femme prit une longue bouffée de sa cigarette avant d’en laisser la fumée se libérer de ses poumons tout en poursuivant son interrogation. Et malheureusement pour vous, nous ne tenons pas de liste de ce genre. Tout au plus, nous avons une liste des passagers que nous considérons comme dangereux ou impropre à de nouveaux emprunter un de nos vaisseaux magiques ou notre aérostat. Mais une liste qui reprend l’ensemble de nos passagers, leur travail, leur affiliation, voir leur spécificité physique. Pardi, Monsieur Grimm, nous sommes une compagnie magi-industrielle, pas une extension du service de sécurité du Ministère ! lança avec véhémence Octavie, toujours assise dans son fauteuil, les jambes croisée. Naturellement, si le Ministère de la Magie britannique voyait à la hausse le montant de la convention postale qui nous lit à lui ou nous en accorder de nouvelles, nous serions en mesure d’assumer la mise en place d’un service de sécurité à la hauteur des demandes du Ministère. Après tout, nous le faisons déjà au Mexique, en Espagne et en Turquie…. » termina Octavie un très léger sourire aux lèvres.

La réalité, comme certaines pensées du membre du conseil d’administration du conglomérat le trahissait, c’était que le même service de sécurité établi après la mise en place de convention avec l’Espagne, le Mexique ou la Turquie, existait déjà pour le Royaume-Uni. La différence était qu’il se contentait seulement de vérifier la non-dangerosité des passagers pour les vaisseaux-magiques, et n’entreprenaient pas, comme avec l’Espagne, des vérifications croisées, et surtout communiquait avant chaque départ, la liste des passagers. D’autres méthodes existaient, et Octavie y pensait d’ailleurs. L’Allemagne avait toujours un agent à bord de tous les vaisseaux-magiques quittant un de ses ports ou faisait embarquer un agent aussitôt dès qu’un vaisseau magique arrivait dans sa juridiction. Les solutions étaient nombreuses. Mais le conglomérat, lui, ne livrerait certainement pas des listes sans une contrepartie raisonnable.[/b]

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Ebenezer Grimm
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Je fis une légère grimace à l’évocation de l’Allemagne. J’étais certains qu’en d’autres circonstances, elle et moi nous nous serions très bien entendu. Autour d’un verre, à raconter nos vies qui étaient plus proche qu’on ne l’imaginait. Les Grimm avait également profité de l’alliance avec l’allemagne, pour diriger la Banque pour Sorcier d’allemagne, tenue par mon frère Goliath… Alors je ne pouvais qu’approuver ce qu’elle disait. D’ailleurs, je ne répondis qu’un léger.

« Très bien, Miss Carnock, et vous savez qu’en effet ma famille a également de l’attache pour ces deux pays, mais je crains que je ne parle en mon nom aujourd’hui. »
dis-je poliment.

Mes mains étaient placé devant moi, de chaque côté du dossier et je me contentais de garder un sourire légèrement poli. Je me tournais alors vers Tibère, et je l’écoutais avec sagesse, tout en imaginant ce qui allait m’attendre au Ministère si jamais la conversation tournait au vinaigre. L’avantage d’être dans le bureau des renseignements, c’était que les magistrats n’avaient accès aux dossiers uniquement sur leurs affaires suivis et en cours.

« Et je vous en remercie, le silence est le plus haut degré de la sagesse. »


J’avais reçu une très vieille éducation, malgré le fait que mon père m’est déshérité lors de ma sixième année à Poudlard et que j’étais ensuite partie rejoindre les Tziganes en espagne. Mes yeux passèrent de l’un à l’autre, écoutant chaque mot que prononçait Octavie, et, percevant quelques attaques et légères menaces je ne m’occupais pas de répondre pour le moment, lui laissant l’espace de parole qu’elle méritait, chez elle après tout.

« Je ne suis qu’un Agent des renseignements. Je crains que je ne puisse vous répondre, ou même influencer quoi que ce soit sur les décisions politiques de ce pays très chère. De plus, je ne puis en tant que Langue-de-Plomb donnait mon avis personnel sur la question. C’est regrétable, et très facheux. Mais qui suis-je pour revenir derrière les décisions du Congrès Internationale de Sorcellerie, qui a jugé bon que la menace du secret magique imposait de nouvelles recommandations. Je ne suis ici que pour poser certaines questions. Et je repartirai une fois cela fait. Je ne puis donner mon avis, ou parler en tant que représentant direct de Monsieur le Ministre. Je sais que ce n’est pas un bon moment, mais il est nécessaire et je crains que le Ministère et ses droits ne surpassent les intérêts de votre conglomérat. Nous sommes, je le crains dans un état de droit. Et croyez moi, je suis là que pour appliquer ce que l’on me demande. Si vous trouvez cela injuste, c’est à la Cour d’Appel du Congrès qu’il faudra en parler et faire un recours judiciaire. Je ne suis ici que pour éclaircir certains points concernant la sécurité nationale de ce pays magique. »


Si le reste de mon discours avait été poli voir un peu ennuyant, la suite et la fin de mon monologue avait eu pour mérite d’être direct. Elle me demandait pourquoi j’étais là, de manière précise, alors je lui expliquais sans détour. C’était mon rôle de recueillir des données, de les analyser et d’en tirer ce qui était dangereux pour notre nation ou non. Aujourd’hui, je faisais des recherches sur cette obscure organsiation extrémiste appelée Witan, qui cherchait à monter les Hybrides contre le Pays et générer très certainement une guerre civile.

« Je suis là pour identifier si des extrémistes ne sont pas passé par votre structure, à des fins de nuir au pays et provoquer une guerre civile. Je suis certes économiste de formation, mais maheureusement ce n’est plus dans mes fonctions actuelles. »
dis-je sans détour.

Je marquais un temps d’arrêt, et je restais de marbre derrière mon dossier. C’était facheux d’en arriver là et je n’aimais pas cela. D’ailleurs, cela me prouvait de plus en plus que j’étais dans le vrai, qu’elle soit autant sur la défensive alors que je ne demandais que certains registres et des détails financiers sur l’entreprise pour éventuellement identifier des transactions étranges qui n’auraient pas du avoir lieu. Elle ne devait pas avoir compris le but de ma visite, enfin surtout ma fonction.

« Je crains que ce ne soit pas un choix que le Ministère vous offre aujourd’hui. Si je n’ai pas de mandat, c’est simplement par politesse et par respect pour votre entreprise et tout ce qu’elle a apporté à la nation britannique magique. »

Une vague de froid put se faire sentir. Dans ma tête, j’avais déjà hâte d’être à ce soir pour boire plusieurs bières et aller au Casino Gobelin pour oublier cette journée de merde. C’était un boulot qui n’avait pas que des côtés positifs. Représenter une nation et ses intérêts en terme de sécurité n’était vraiment pas de tout repos, je regrettais déjà le temps ou je n’étais qu’un simple agent du bureau de liaison des gobelins…

« J’aimerai des détails, sur vos liaisons entre la France, et le Royaume-Uni. Je sais qu’elle fonctionne encore, et la politique de ce pays n’est pas la même que celui de la Grande Bretagne en terme de gestion des êtres magiques. J’ai crainte que certains groupuscules ne se servent de cette nation comme tremplin pour arriver jusqu’ici. Enfin.. Je dis « je », mais je parle au niveau du Bureau des Renseignements. »

Mes yeux se posèrent sur elle, puis sur Tibère. Au moins la question avait le mérite d’être clair et c’était mieux de commencer par la France, car il y avait d’autres points d’entrées, et d’autres passerelles possibles. Mais étant la liaison la plus évidente, je voulais d’abord savoir ce qu’elle allait répondre sur le sujet pour ce pays. Si elle se refermait, alors je savais que je n’obtiendrais aucune information sur le reste des nations utilisant sa compagnie. La France n’était en réalité qu’un émissiaire pour cette discussion de prime abord.

« Je n’ai jamais parlé de spécificité physique, ou magique. Faites attention à ce que vous annoncez. Je n’ai que demander la liste des identités précises des passagers, dans leur ensemble et sans distinctions d’appartenance ou d’origine. »


Je me mordais l’intérieur de la joue, parce qu’aujourd’hui, je représentais un état qui ne défendait pas du tout mes valeurs. A vrai dire, à titre personnel, j’en avais absolument rien à faire, et je pensais que le danger ne venait pas de là mais de l’obscurantisme. Mais j’étais fonctionnaire, et un fonctionnaire… Ca fonctionne… quelque soit le degré d’appartenance politique de mes supérieurs, à mon plus grand regret.

« A défaut de me répéter, je ne suis pas là pour parler affaire. D’autres se charge de ce genre de chose, au Ministère, je vous les enverrai si vous le souhaitez. Je ne veux que l’amélioration de vos normes de sécurité, pour le bien du pays. Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous aider sur les contrats postaux. Moins que Sir Tibère Carnock ici présent par exemple. »
dis-je avec un léger sourire en coin, tout en m’installant plus confortablement dans mon fauteuil.
Octavie Carnock
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Fin Décembre 2023, Chemin de Traverse, Londres - Siège des Carnock-Hochsee Magic Industries.

Les choses devenaient enfin plus claires. De toute évidence, Monsieur Grimm n’était pas ici pour trouver une entente entre le conglomérat et le Ministère de la Magie britannique. Il était là simplement pour prendre ce que le Ministère pensait lui revenir de droit.

Aussi, les Carnock ne devaient pas se sentir chez eux. Non, à écouter la Langue-de-Plomb, Octavie se sentait presqu’obligée de se dire que pour le Minisètre, les Carnock-Hochsee Magic Industries n’étaient que les locataires d’un empire magi-industriel. Soit. Si le Ministère, après avoir envoyé Auguste Carnock à Azkaban à cause de son implication avec les moldus pendant la Première Guerre Magique, laquelle coïncidait de façon funeste avec la Seconde Guerre Mondiale, pensait qu’il pourrait de nouveau prendre au conglomérat sans rien donner en retour, il se trompait.

Pire, il serait bien obligé de constater que ce conglomérat n’était plus le même que dans les années 40. Il n’était plus fidèle au point d’avancer les frais. Il n’était plus fidèle au point de travailler main dans la main avec le Ministère pour venir à bout d’une crise qui aurait bien mis fin au Royaume-Uni magique dans lequel Monsieur Grimm se trouvait aujourd’hui.

« La furie à la suite d'une trahison n'est que le dividende de la confiance investie dans une amitié ». Auguste Carnock l’avait annoncé à la fin de son procès en 1946. Octavie, était familière de l’adage, pour l’avoir lancé avec véhémence à une désormais très chère amie. Il était désormais temps de rappeler cela au Ministère et au pion qui était devant elle.

Octavie : « Des extrémistes ? Empruntant nos vaisseaux magiques pour provoquer quoi ? Une guerre civile ? Monsieur Grimm, l’imagination du Ministère de la Magie n’est plus débordante à ce niveau-là ! Octavie termina sa phrase par un rire forcé, lourd, marquant davantage sa claire hostilité à tout ce que venait de lui annoncer Ebenezer. Qu’en est-il des sangs purs qui conspirent contre le régime ? Qu’en est-il des artefacts maléfiques qui pullulent dans ce pays et corrompent notre jeunesse ? Qu’en est-il de ces journaux à sensation qui se targuent de raconter la réalité, alors qu’en fait ils instillent, telles une aiguille traverse le tissu, la peur, la xénophobie, la souffrance et surtout l’intolérance ? »

Octavie quitta son fauteuil, porte cigarette toujours entre ses doigts et laissant derrière une procession de fumée claire.

Octavie : « Non, c'est plus aisé de s'attarder sur le fonctionnement d'un conglomérat magique qui a toujours servi ce pays... Sur une famille de sang mêlé…, la jeune femme s’arrêtait alors devant un tableau qui faisait face à Ebenezer, représentant un vaisseau magique à voile venant au secours d’un autre navire naufragé. Une famille qui n’a eu de cesse de s’opposer aux sangs purs… le regard de la jeune femme glissa alors l’immense portrait d’Auguste Carnock, lequel semblait regarder sa petite fille avec un aire inquiet, presqu’en lui indiquant de faire preuve de prudence. Une famille connue pour ses liens avec le monde industriel des moldus… Revenue à sa place d’origine, dans l’axe du portrait de son grand-père, Octavie poursuivait. Une famille dont l’un des plus illustres membres s’est fait condamné par le Ministère de la Magie… ».

Octavie laissa un court silence s’installer. Son frère aîné, le regard sombre, la fixait. Il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle allait faire quelque chose à la hauteur de leur père, mais qui allait lui attirer toutes les foudres du Ministère de la Magie. Cependant, il savait aussi que rien ne permettrait de venir à bout de cela. La jeune femme était trop entêtée pour entendre raison et il n’appartenait pas, pas maintenant, pas en public, à Tibère II de tenter de lui faire changer d’avis.

Octavie : « Monsieur Grimm, puisque vous n’êtes ici que pas politesse et respect, ce qui est une première depuis que vous, je veux dire, depuis que le Ministère de la Magie a mis à Azkaban l’un des hommes qui lui a permis de gagner la guerre contre Grindelwald, permettez mois de vous retourner cette délicatesse. Nos liaisons entre le Royaume-Uni et la France sont en règle avec les décrets en vigueur au départ de Cherbourg et à l’arrivée à Plymouth. Une fois à Plymouth, nos passagers sont sous la juridiction du Ministère. Vous n’aurez donc qu’à regarder dans votre garde-robe pour voir s’il n’y a pas le cadavre de l’incompétence de vos services. Quant aux listes, nous n’en avons pas ! Nous ne vous en donnerons donc aucune ! Et ce conglomérat, Monsieur Grimm, dispose de toute la latitude de choix possible aussi longtemps qu’un agent du Ministère ne se présente pas dans ces bureaux avec un décret instituant la mise en place par la CARHOLINE de listes des passagers ! Ou comble de la dictature dans laquelle nous vivons, un décret nous imposant de vous les remettre !»

Dans un mouvement sec et violent, Octavie abatis la main tenant son porte cigarette sur la table, faisant trembler l’ensemble de la table de réunion.

Octavie : Ce conglomérat ne se pliera pas à un caprice de plus du Ministère ! Vous venez ici, chez nous, chez cet homme que vous avez insulté, dénigré et dont vous avez profané l’œuvre, avec des menaces ! Des ordres ! Voudriez vous aussi que l’on se mette un collier autours du cou pour que vous puissiez nous diriger avec plus de facilité ?! Si vous voulez des informations de la part des Carnock-Hochsee Magic Industries, envoyez nous quelqu’un qui aura un peu plus d’autorité qu’une Langue-de-Plomb ! Ou revenez vous-même avec les pouvoirs vous permettant de nous perquisitionner en règle ! Mais par politesse et respect, je ne peux que vous enjoindre à le faire rapidement. Après tout vous avez une guerre civile sur le feu. Et ce genre de chose doit être surveillé comme le lait dans une casserole… »

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