Until you read the fine print

Until you read the fine print

22 novembre 2023

L'enfant émit un petit couinement plaintif alors que l'air glacial de l'extérieur s'engouffrait sous leurs épais manteaux de robe. Elle eut l'étrange réflexe de le presser contre sa gorge, comme elle l'avait si souvent fait quand sa propre fille, @Freya Korrigan, était encore dans ses langes. L'étrange rejeton des Harlow avait peut-être pour lui les joues grâcieuses et rebondies de n'importe quel bébé, il n'était pas pour autant ce genre de créatures que l'on ait à serrer contre soi.

Sa présence avait suscité de nombreux regards torves à Caer Cynfeirdd, provoquant l'ire des anciens et l'incompréhension des plus jeunes. Mais la chasseresse n'avait pas dévié de son idée première. Elle s'était engagée à retourner dans le Dartmoor et à ramener le petit Jasper à ses parents ou, à tout le moins, à faire ce qu'il faudrait pour atteindre à cet objectif. Il ne lui appartenait pas de faire de telles promesses, surtout quand on voyait entre quelles mains se trouvaient la moitié des cartes de ce jeu dangereux...

L'enfant se calma, finalement habitué à la présence de la chasseresse. Elle l'avait quasiment eu aux bras chaque seconde depuis que les Harlow l'avaient laissé l'emmener et il y avait une bonne raison à cela. Il fallait qu'il lui fasse suffisamment confiance pour ses parents aient eux aussi confiance. Par ailleurs, de son côté, Maeve ne pouvait absolument pas faire confiance aux siens, sauf peut-être...

La chasseresse pivota légèrement pour adresser un regard interrogateur à la silhouette qui se trouvait tout près d'elle. Dans l'obscurité de la nuit, il paraissait d'autant plus large d'épaules. Maeve fronça les sourcils, doutant encore de cette étrange idée de l'amener avec elle en chasse. S'il y avait bien une chose qu'elle ne souhaitait pas c'était répéter les erreurs du passé. Mais avec lui, il semblait qu'elle n'ait parfois tout simplement pas le choix, quand bien même elle aurait pu se risquer seule à braver le Wild Huntsman et ses chiens sauvages.

La forêt du Wistman n'était pas l'endroit idéal pour une promenade bucolique. Encore moins par une nuit de pleine lune. L'endroit était un dangereux nid à faeries où les arbres torturés convulsaient en rang serré pour interdire toute traversée et où les rondes ne semblaient vous vouloir que du mal. Ici les boussoles perdaient le nord et les non faes leur vie presque à tous les coups. Telle était la loi, sous les ramures noires et menaçantes de la forêt de Wistman. Et pourtant, elle avait beau lui avoir parlé de toutes ces choses, des manières effroyables du Wistman - un gardien sombre qu'il valait mieux ne pas contrarier - il n'en avait pas démordu. Lui qui échappait si parfaitement à son autorité. Le même homme qu'elle aurait presque voulu enfermer dans une cage à oiseau si seulement ça avait pu être la garantie de le retrouver entier et si ça n'avait pas été au contraire, la garantie d'anéantir tout ce qu'elle aimait chez lui. C'était lui, qui lui collerait aux basques et s'enfoncerait par delà la lisière encore lointaine de la Forêt du Wistman, quitte à ne jamais en revenir.

« Dis moi que tu as changé d'avis Jameson... », soupira-t-elle, toujours très contrariée à l'idée de cette chasse.

_________________

Until you read the fine print

Dartmoor

feat. @Maeve Cynfeirdd

22.11. S'il y avait bien quelque chose d'infaillible dans ce monde, c'était bien la loyauté d'un Clearwater. Jameson ne dérogeait pas à la règle. Pire encore, il mettait un point d'honneur à respecter chaque détail qui faisait la légende de leur famille, tel le porte-étendard qu'il était maintenant qu'il était à la tête de son clan. Aussi, il ne pouvait en être autrement lorsque Maeve décidait de se jeter dans un bourbier peuplé de faeries qui ne souhaitaient qu'une chose : la mort de tous les mortels.

S'ils avaient leurs raisons que le Gryffondor comprenait particulièrement pour avoir ressenti cela à l'égard des Anglais au détour d'une bière un peu trop forte lors de son adolescence dans les terres écossaises, Jameson savait désormais qu'il fallait modérer ses propos et son avis, peu importait les sentiments provoqués par les situations rencontrées. Alors lorsque les Cynfeirdd semblèrent hésiter sur les intentions de Maeve quant à restituer cet enfant au monde d'où il venait, Jameson se proposa instinctivement pour la mission.

Le patriarche du clan Clearwater aurait pu la penser folle, mais non. Sa confiance en Maeve était sans limite. Et puis... Il lui avait juré de ne jamais entacher son image devant son propre clan. Elle était cheffe et reine chez les Cynfeirdd. Jameson n'était qu'un de ses sujets un peu spéciaux parmi les autres.

Par idéologie, par fidélité, par amour.

Bien sûr, Jameson avait senti Maeve se tendre à la minute où elle l'avait vu se proposer. À aucun moment il ne douta qu'elle aurait préféré le laisser ici plutôt qu'à l'emmener avec lui. Il savait qu'elle ne doutait pas de son pouvoir et de ses capacités à se servir de sa magie promptement et avec dextérité. Non, Maeve ne pouvait s'empêcher d'imaginer le voir faire ce qu'il voulait comme il le voulait, car c'était un peu sa marque de fabrique. Et le savoir était une source d'amusement intarissable pour Jameson qui s'en retrouva doublement plus motivé pour affronter les faeries de la forêt de Wistman.

Observant brièvement Maeve qui tenait fermement contre elle l'enfant de toutes les discordes, Jameson n'en menait pas large à l'approche des bois. Il y avait là une magie à faire pâlir n'importe quel sorcier normalement constitué et les histoires que la matriarche du clan Cynfeirdd lui conta ne firent qu'ajuster la vigilance avec laquelle il s'avançait vers les bois. Baguette magique bien attachée au mécanisme de dégainage sous sa manche droite, Jameson ne put s'empêcher d'afficher un sourire particulièrement victorieux sous sa barbe épaisse.

« - Rien de mieux ne pourra nous rapprocher. Puis un peu d'adrénaline ne fera que renforcer ce qui se passera après avoir échangé le gosse. »

Jameson lui fit un clin d'œil amusé avant de laisser le sérieux dessinait de nouveau ses traits alors qu'il posait de nouveau son regard sur la forêt de Dartmoor.

Un grognement sourd ponctua le silence et au contact froid et humide de sa truffe sur ses doigts, Maeve libéra le fauve d'un geste presque imperceptible. La famille Cynfeirdd faisait partie des rares à pouvoir se vanter d'avoir le précieux agrément nécessaire à l'élevage des chiens de Wist. Des créatures tout droit sorties des enfers avec leur peau nue et leurs muscles saillants. Des chiens parfaitement capables de se repérer dans la forêt dont ils étaient d'ailleurs originaires. La chasseresse n'en avait amené qu'un, préférant éviter l'effet de meute qui serait difficile à encadrer dans un milieu où les instincts de chasseur de ces chiens seraient forcément surstimulés. Ca avait été le conseil de Drustan, juste avant qu'il ne tente une dernière fois de la détourner de cette idée de chasse. Il n'y avait guère eu que Jameson pour l'appuyer dans ce silence respectueux qu'il savait entretenir quand il était en terre de bardes et en sa présence. Il n'avait de toute manière pas besoin d'en dire long. Son aura suffisait si on n'avait pas déjà compris, à son regard, tout le soutien qu'il pouvait lui porter et toute la liberté qu'il se chargerait de revendiquer au moment où elle entendrait le renvoyer ses terres écossaises. Bien sûr qu'il n'avait rien voulu entendre à ce moment-là et, dans le même temps que ces refus lui embrasaient le coeur, ils aiguillonnaient en elle une terreur sourde sur laquelle elle ne voulait même pas poser de mot.

Elle avait fini par céder, convaincue qu'il valait mieux le savoir à ses côtés que de le voir débarquer en chevalier blanc à n'importe quel moment. Ça n'était pas comme s'il ne lui avait jamais fait le coup et pour son plus grand malheur, ça n'était sans rappeler un certain chasseur irlandais, lui aussi éperdument dévouée à sa chasseresse. A ceci près que Jameson n'était pas un chasseur. Maeve voyait donc tout cela d'un très mauvais oeil, quand bien même elle s'efforçait de composer avec.

Elle donna un petit signe de tête avant d'aviser la mine rayonnante de Jameson à côté d'elle :

« Je ne t'en voudrais pas de dépenser toute cette belle énergie pour ce qui nous attend là-dedans mais je serais bien capable de me montrer généreuse si tu promets de m'obéir au doigt et à l'oeil. »

Elle lui adressa un petit regard de biais, aussi sévère que taquine. Il y avait fort à parier que s'ils ressortaient de là avant l'aube et en un seul morceau, elle ne se montrerait pas avare de toute l'adrénaline accumulée. Et qui savait, peut-être aurait-il encore envie de jouer un peu à lui obéir au doigt et à l'oeil. Mais pour l'heure, elle avait plutôt l'attitude d'un chef de guerre et la tête froide, plus que le coeur chaud.

Le chien avait quelques secondes d'avance sur eux. On pouvait distinguer de temps à autre, la faible lueur opalescente de ses yeux droit devant. Il les attendait.

« Quoiqu'il puisse se passer, nous ne devons jamais nous séparer. Et rappelle-toi : si nous pouvons passer sous les radars du Wistman, alors nous aurons joué le plus gros. Restons discrets autant que possible. », elle confirma d'un regard, avant d'annoncer, « Je passe devant. »

A ce stade, mieux valait ne pas la contredire. L'enfant ne faisait plus un bruit. Dangereusement lové contre sa gorge chaude, il semblait avoir trouvé le sommeil. Maeve avala dans le silence la petite pente herbeuse avant de se frayer un passage sous les enchevêtrements torturés des branches et des racines moussues qui se confondaient, baignant dans une brume faiblement luminescente qu'exhalait l'humus riche de la forêt. Il ne s'agissait pas d'une promenade de santé mais plutôt d'un parcours piégé où rien ne leur serait facilité.

_____________________________

tire un dé action simple, en cas d'échec, tu peux prendre en compte qu'on a réveillé une nuée de chauve-furies en entrant dans la forêt, je te laisse 100% libre des conséquences / actes desdites bestioles.

J a u g e • d e • d i s c r é t i o n

_________________

Until you read the fine print

Dartmoor

feat. @Maeve Cynfeirdd

22.11. Jameson ne put s'empêcher d'arborer un petit sourire amusé et satisfait de la réponse de Maeve. Son regard brillait de cette petite lueur facétieuse qu'elle lui connaissait bien. Jameson ne répondit pas, mais elle pouvait être certaine qu'il ne tenterait rien de fou sauf si elle se mettait en danger. Elle était prudente. C'était une chasseresse émérite. Il lui faisait confiance, c'était tout.

Maeve laissa partir le chien de Wisht, lui permettant alors de prendre quelques secondes d'avance sur eux afin de les prévenir de tout danger. Créature féérique, ce chien à la sombre apparence était le parfait compagnon pour cette quête dans cette forêt toute particulière.

Après une brève patrouille, le chien vint se planter à l'orée de la forêt de Dartmoor. Ses yeux opalescents brillaient d'un bel éclat. L'endroit était sûr. Pour le moment...

... Aussi, Maeve entreprit de le rejoindre de sa démarche assurée. Jameson lui emboita le pas, sentant alors l'excitation du moment l'envahir, ses sens aux aguets se décuplant sous l'adrénaline que le danger de cette mission provoquait chez le quinquagénaire.

Alors qu'ils approchaient la forêt de Wistman, Jameson sentait que cette dernière vibrait de sa magie. L'air autour d'eux en était saturé. C'était aussi grisant et vivifiant que terrible et imprévisible. Le sorcier, qui se déconcentra quelques instants pour observer les alentours d'un œil curieux, brisa, sous son talon, une petite branche.

Sans crier gare, une nuée de chauves-furies jaillit d'entre les arbres. Ces dernières, tirées de leur sommeil profond sous cette voûte végétale. Jameson activa instantanément son mécanisme de baguette magique pour la tenir par sa garde, prêt à les défendre. Mais ces derniers se contentèrent de les survoler quelques instants pour se diriger ailleurs, en quête de quiétude pour retrouver, très certainement, les bras de morphée.

Jameson se contenta de souffler du nez en guise de réaction.

Résultat des dès:

Par réflexe, Maeve tire sa baguette et la pointe en direction de Jameson, prête à le protéger. Mais la nuée de chauves-furies s'affolent un instant au dessus de leur tête avant de disparaître. Dans un mouvement lent et calculé, elle fait signe à Jameson d'observer un temps de silence. Pas question d'attirer d'avantage l'attention, mieux vaut laisser retomber le calme. Quand à les bruits de la forêt ont repris leur droit, dans un petit signe bref, elle indique que la marche reprend.

Autour d'eux tout est humide et bruissant. Les ronces aux tiges larges comme le bras s'étirent paresseusement entre les troncs et les racines torturés. Le chien furette à quelques distances d'eux. A un moment, il semble avoir repérer quelque chose. Oreilles dressées sur la tête, il semble pointer vers le nord mais Maeve n'a pas l'air déterminée à le suivre. Le fauve trépigne et finalement désobéit pour courser d'une ombre vive.

La chasseresse s'en agace, toujours sans un mot mais elle choisit de poursuivre dans la direction donnée au départ. Ce n'est que bien plus tard que le chien les rattrape. Dans sa gueule, une espèce de broya de plumes multicolores.

« Un agayoleur ¹... », commente Maeve à voix basse, « Méfions nous, si nous prêtons l'oreille à leur chant, nous pourrions bien engraisser les lichens plus vite qu'on ne l'aurait cru. »

A ces mots, elle flatte la tête du chien fidèle et lui reprend sa proie. Nulle doute qu'elle fera bonne usage des quelques plumes encore présentables. Ils ont peut-être échapper à une mort plus douce que celle qui les attend au devant du chemin. Preste, le chien se remet en chasse, pointant toujours vers la même direction.

_____________________________

Lance un Dé action compliquée pour voir si le chien a été suffisamment discret
.......................
Dé action compliquée : réussite → le Wistman a entendu le mouvement de panique des chauves-furies, tous ses sens sont en alerte.

Dé action simple : rappeler le chien de Wist : raté

Agayoleur ¹ : oiseau-fée qui émerveille par l'écat de son plumage, l'armonie de son chant. Celui qui se laisse ensorceler par tant de beauté tombe dans la contemplation ; il oublie l'heure, le temps et la réalité des choses. Petit à petit, sa peau se couvre de duvet et de plumes multicolores; il n'a plus d'autre désir que chanter... dès lors l'Agayoleur le saisit et l'engayole" : il l'encage puis va le vendre sur le marché des fées, source : Encyclopédie de la Féérie, P. Dubois, M. Aouamri et L. Brett

J a u g e • d e • d i s c r é t i o n

_________________

Until you read the fine print

Dartmoor

feat. @Maeve Cynfeirdd

22.11. Aussi terrible que pouvaient être les créatures féériques, Jameson ne pouvait s'empêcher de les trouver magnifiques. Elles avaient quelques choses d'enivrants, de captivants, et l'espace de quelques secondes, il comprenait pourquoi certains se mettaient à les collectionner qu'ils furent vivants ou morts. Jameson observa l'oiseau avec une curiosité qu'il ne chercha même pas à voiler alors que le chien de Wisht leur apportait la créature dans sa gueule terrifiante.

Jameson acquiesça d'un signe de tête au propos de Maeve, se contentant de la suivre, ses sens toujours aux aguets.

Quoique cela ne fut pas le moment de trop penser, Jameson ne pouvait s'empêcher de sentir naître en lui cette idée toute particulière de protéger la magie sous toutes ses formes. Les propos de Chinenye Ayodele résonnaient encore dans ses oreilles lorsqu'elle était venue le trouver pour le convaincre de reprendre son poste au ministère de la magie. En ployant devant la Confédération internationale sorcière, la communauté magique britannique allait au devant de gros problèmes. Parquer la magie à quelques villages ne suffirait jamais à garder le secret de leur monde au moldu.

Résultat des dès:

Le tumulte de la bagarre avait été tout sauf discret, c'est pour cela que Maeve se méfiait à ce point. Tapi dans l'obscurité, le Wistman veillait d'un mauvais oeil à toute chose et elle doutait qu'ils puissent effectuer l'aller retour sans se confronter à lui. D'ailleurs, les grondements lointains d'une meute de chiens de Whist ne laissaient aucun doute...

Le coeur battant, la chasseresse barra le passage à Jameson d'un bras tendu. Un regard inquiet suivi mais tout à coup, une harde de cervidés aux bois étranges déboula d'un bond gracile et presque chorégraphié juste devant eux. Presque aussitôt, ils entendirent les hurlements des chiens et le virage brusque de la harde. Quelque part, ils avaient une chance inouïe jusque-là.

Elle adressa un regard au rejeton qui pionçait toujours. L'agitation autour de lui ne semblait pas l'inquiéter plus que de raison.

Maeve pressa le pas, soucieuse de s'éloigner de la meute du Wistman. Ça tombait bien, leur chien pistait dans la direction opposée. Ils le suivirent comme ils purent enjambant parfois des racines aériennes qui leur arrivait presque à la taille, jusqu'à un étrange clairière. Elle ne se rendit d'abord compte de rien, ce fut le bruit métallique du sol sous ses bottes qui lui firent faire halte. C'était beaucoup trop différent de craquements de brindilles et autres bruissements étouffés de mousse qui les accompagnaient depuis une petite heure.

Méfiante, la chasseresse tira une longue dague de fer, posant genoux à terre pour dégager un peu le sol. Sous ses doigts, elle reconnut sans mal le toucher froid et lisse du métal, mais la pièce semblait gigantesque.

L'ensemble de la pièce, au-delà de ce que Maeve pouvait voir, formait une espèce de bouclier où les sarments d'une variété de lierre tout sauf ordinaire traçaient des motifs désordonnés... Par dessus tout cela, de la mousse et des feuilles en quantité et inutile de dire qu'il n'était pas question d'utiliser un lumos pour se donner une meilleure vue d'ensemble.

Le chien piaffait d'impatience, résolu à ne pas avancer plus. Il n'y avait donc aucun doute sur le fait qu'ils étaient exactement à l'endroit où ils devaient être. D'ailleurs, un peu plus loin, un arbre creux, tout à fait semblable à ceux où l'on déposait les bébés malades ou malformés du temps où hommes et faeries cohabitaient ensemble.

Spontanément la chasseresse lance un revelio en informulé mais le sortilège s'évanouit avant même d'avoir atteint sa cible.

« Je serais pas surprise qu'on ait besoin de vos talents monsieur le briseur de sorts... »

_____________________________

Lance un Dé action compliquée à chaque tour pour voir si nous sommes suffisamment discrets
Lance un Dé 6 :

de 1 à 3 : Jameson lance un sortilège de ton choix mais les choses tournent mal
4 : Jameson trébuche sur un sarment, tu devras tirer le dé action compliqué une seconde fois
5 : Jameson trouve le moyen d'avoir une vue d'ensemble et en déduit qu'il doit s'agir d'un motif à réassembler sans trouver lequel
6 : Jameson trouve le moyen d'avoir une vue d'ensemble et découvre comment actionner le mécanisme et reformer le motif complet du bouclier avec les sarments

Je lancerai un dé action simple avec le Wistman à chaque tour à partir de maintenant pour voir s'il nous a repérés

résultat des dés lancés:

Agayoleur ¹ : oiseau-fée qui émerveille par l'écat de son plumage, l'armonie de son chant. Celui qui se laisse ensorceler par tant de beauté tombe dans la contemplation ; il oublie l'heure, le temps et la réalité des choses. Petit à petit, sa peau se couvre de duvet et de plumes multicolores; il n'a plus d'autre désir que chanter... dès lors l'Agayoleur le saisit et l'engayole" : il l'encage puis va le vendre sur le marché des fées, source : Encyclopédie de la Féérie, P. Dubois, M. Aouamri et L. Brett

J a u g e • d e • d i s c r é t i o n

_________________

Until you read the fine print

Dartmoor

feat. @Maeve Cynfeirdd

22.11. Un sourire se dessina sur les lèvres du Clearwater lorsque Maeve se tourna vers lui pour lui laisser sa chance de briller dans cette étrange traque dans laquelle les deux sorciers s'étaient lancés avec, pour armes, baguettes magiques et bébé étrange.

L'endroit était magnifique pour un sorcier tel que lui. Jameson était aux anges. Dès qu'il y avait un mystère, quelque chose de particulier, une magie qu'il ne connaissait pas, il était comme n'importe quel spécialiste dans son domaine. On aurait presque vu son nez frétiller sous l'excitation dans laquelle il se trouvait à ce moment-là.

Observant l'étrange mécanisme d'une beauté sensationnelle, Jameson l'observa sous toutes ses coutures. S'agenouillant parfois, posant sa main sur le métal, cherchant un détail qu'il ne pouvait voir à l'œil nu, Jameson avait même revêtu ses lunettes pour l'occasion.

À quelques centimètres du mécanisme, Jameson claqua des doigts, lançant son revelio en informulé. Une vague de lumière mit le bouclier lové dans ses racines en surbrillance l'espace de quelques instants lui permettant alors de mettre en évidence les subtilités des enchantements apposés dessus.

« - C'est magnifique... » Dit-il, plus pour lui-même que pour Maeve.

Il s'allongea alors, surélevant son corps de quelques centimètres par la simple force de ces poignés. Tête inclinée sur le côté, il eut un sourire amusé.

« - C'est drôle, t'as le pied sur le mécanisme d'ouverture. »

Jameson se releva, tapotant ses mains pleines de terre l'une contre l'autre tout en disant :

« - La magie féérique est sensationnelle. À la fois simple et complexe, poétique mais résistante alliant la force de la nature à la magie de ce monde... Je pense très certainement que c'est ma favorite. Dire qu'on était si proche d'eux, il y a un peu plus de mille ans... »

Jameson avait dit cela avec une certaine douleur teintée d'une nostalgie comme s'il eut connu cette époque.

Résultat des dès:

Elle eut un petit sourire conquis en voyant cette excitation à l'état pur dans le regard de Jameson. C'était un peu comme si chaque seconde passée ensemble n'était faite que pour leur faire relever ce genre de petit détail qui ne faisait que confirmer qu'ils n'auraient pu trouver meilleur partenaire. A la manière dont il scrutait le sol, elle devinait qu'il voyait des choses qui échappaient totalement à son oeil de chasseresse. Au bout d'un moment, comme un fait exprès, il exécuta précisément le même sortilège qui ne lui avait rien valu à elle et le miracle se produisit.

« Qu'est-ce qui te fait rire ? », fit-elle en notant sa petite moue goguenarde.

Elle haussa un sourcil alors qu'il lui avouait qu'elle avait purement et simplement le pied sur le déclencheur du mécanisme depuis le début. Elle souleva doucement la pointe de son pied, se méfiant du contre coup tandis que lui déclamait littéralement son amour à la magie de leur hôte.

« Doucement Clearwater, il se pourrait que tu ne dises pas ça dans cinq - »

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase sinon dans un petit cri de surprise quand ils se retrouvèrent à tomber de tout leur poids, comme à la renverse et finalement atterrir brutalement sur la plante de leurs pieds, leurs chevilles et leurs genoux accusant le coup d'une chute qui selon toute logique n'avait même pas eu lieu.

Dans la nuit, les étoiles percent les frondaisons pour les baigner d'une lumière telle qu'ils n'en ont jamais vu. Un cri lointain déchire le velours nocturne et le rejeton s'empresse d'y répondre. Tout à coup, la chasseresse se retourne vers Jameson. Il y a quelque chose dans son regard. Ce n'est pas de l'inquiétude. Cela tient plutôt de la terreur, alors elle se précipite à lui, consciente que si ce cri strident lui déchire les tympans, il ne la tuera pas, elle.

Les mains plaquées contre les oreilles de Jameson, la chasseresse se met à chanter pour couvrir le vacarme insupportable. Un laie des âges anciens, une chanson d'amour, dans une langue si ancienne qu'elle n'a probablement effleuré aucune oreille depuis la nuit des temps. Son regard plongé dans le sien, Maeve cherche à retenir son attention. Toute son attention. Pour qu'il échappe au chant de la banshee, la messagère du Tir Na NÓg. Lorsqu'elle le libère, Maeve est pâle mais elle semble allait bien, en dépit des petits vaisseaux qui ont éclatés autour de ses yeux. Sa sinistre alerte donnée, la banshee a fini par se taire.

« Tu vas bien ? », demande la barde en lui relevant le menton d'un geste doux pour mieux l'examiner.

A son torse, le petit homoncule qui ressemblait désormais plus à une chauve-souris monstrueuse qu'autre chose avait planté ses phalanges griffues dans le cuir de la chasseresse, se supportant lui-même comme elle l'avait privé de ses bras pour élire un autre protégé.

« Bienvenue dans le Tir Na NÓg. A partir de là, on ne maîtrise plus rien... pas même le temps. »

Elle n'avait pas imaginé cela. Une porte encore ouverte entre leur monde et celui-ci ne pouvait rien augurer de bon. L'histoire ne l'avait en tout cas pas retenu car, à sa connaissance, la seule frontière ouverte avec cet endroit était celle des trois nuits de Samhain. Si d'autres avaient été tenues secrètes, qui savait combien de Sparas et autres créatures de leur engeance pouvaient se balader librement parmi les sorciers voire les moldus...

« Le temps s'écoule différemment dans le Tir Na NÓg. Qui sait si nous ne sommes pas déjà à une centaine d'années du jour où nous sommes partis.Nous devons retrouver les parents du petit, c'est notre meilleure chance d'en sortir... »

***

Bien loin de là, dans la forêt du Wistman, la meute enragée des étranges chiens du Gardien arrivait au pas de course sur les lieux du passage. Mais il n'y avait personne ici...

_____________________________

Plus de lancers de dé obligatoire à partir de là.

résultat des dés lancés:

_________________

Until you read the fine print

Dartmoor

feat. @Maeve Cynfeirdd

22.11. D'un coup, ce fut comme s'ils étaient aspirés dans les tréfonds de l'enfer. Le mécanisme que Maeve enclencha eut l'effet escompté par Jameson, bien que la suite fut une surprise des plus totales. Ils tombèrent, tombèrent et tombèrent sans jamais atteindre une quelconque surface solide. Tout à coup, leurs jambes finirent par rencontrer un sol dont leurs genoux accusèrent le coup sans aucune douleur particulière.

Sens aux aguets, son sang battant à tout rompre, Jameson tourna et retourna la tête pour observer les alentours avec un mélange d'une curiosité renouvelée et une certaine appréhension. L'adrénaline du Briseur de Sorts courrait dans ses veines comme si le diable était à leurs trousses. Et ce fut le cas car un cri étrange, d'outre-tombe, se fit alors entendre, provoquant une douleur irréelle dans ses tympans qui menacèrent soudainement d'exploser. Comme une aiguille que l'on plantait à plusieurs reprises dans son cerveau, Jameson crut mourir les quelques secondes qui suffirent à Maeve de réagir.

La matriarche du Clan Cynfeirdd, vive, plaqua ses mains sur les oreilles de son amant. Un son s'échappa alors de ses lèvres, une chanson d'un autre temps, d'un autre âge, faisant écho à l'endroit où ils se trouvaient tous les deux. Venant couvrir péniblement les sons de la Banshee, les mots d'un autre millénaire parvinrent à attirer l'attention de Jameson, calmant ainsi le cri terrible de cette veuve à la voix de crécelle.

Puis la Banshee cessa.

Maeve posa sa main sous l'épaisse barbe poivre et sel de Jameson pour lui lever le menton afin de mieux l'ausculter. Le Clearwater donna l'impression de sortir d'un marathon tant il était épuisé par la douleur de la Banshee. Une souffrance qu'il pouvait aisément comprendre et partager étant donné la façon qu'avaient les Clearwater de vivre leur amour.

Il hocha péniblement de la tête avant de voir les vaisseaux éclatés autour des yeux de Maeve.

Jameson lova aussitôt le visage de Maeve de ses grosses mains. Une douce chaleur émana de ces dernières alors qu'il lançait un vulnera samentur pour venir guérir les plaies de sa guerrière.

Le Brigadier se recula lorsqu'il sentit que le bébé s'animait près du buste de Maeve. Il l'observa rapidement avant de regarder tout autour d'eux pendant que la chasseresse lui souhaitait la bienvenue dans le ...

« ... Tir Na NÓg ?! ?!!! »

Si tout sorcier normalement constitué avait dû être effrayé par ces lieux, ce ne fut clairement pas le cas de Jameson Clearwater dont le ton de voix exprimait une vive excitation. Son visage s'alluma d'une intense lueur alors qu'il semblait réellement heureux de se trouver là où il était.

« - Holy molly... Maeve, on est vraiment dans le Tir Na NÓg ? » Demanda Jameson, émerveillé, en s'éloignant d'elle pour mieux observer les alentours.

INFOS FICHE DE PERSO

DEC.23-FEV.24

Until you read the fine print