Géopolitique du Monde Magique

Afrique de l'Ouest : Crédit @Iris Faux-Orpin
Afrique du Nord : Crédit @Adil Mesli
Asie centrale : Crédit @Luke Korrigan
La Communauté magique tzigane : Crédit @Aram Romanez
Afrique du Sud : Crédit @Queenie Walker
[url=lien]A venir[/url] : Crédit


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Aire géographique : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo. (voir sur la carte)

L'Afrique de l'Ouest est le berceau de nombreux empires et des épopées qui font encore aujourd'hui la fierté de ses habitants. Ici, bien loin de ce qui se pratique ailleurs, la frontière entre le monde magique et le monde non magique, entre le passé et le présent, est ténue. Certains rêves encore aux anciennes frontières et d'ailleurs, il n'est pas rare que les sorciers se revendiquent de gentilés qui ne correspondent pas à la dénomination actuelle de leur pays de naissance, comme c'est aussi le cas du côté des non sorciers.

Autre fait marquant de l'histoire ouest africaine : la colonisation. Une histoire d'autant plus difficile compte tenu de l'étroitesse des liens avec les non sorciers. A l'époque où certains grands empires étaient encore au sommet de leur gloire côté sorcier, c'est au Conseil International Magique et à ses menaces à peine voilées que l'on doit la non intervention des sorciers face à la prise non seulement de l'Afrique de l'Ouest mais de tout le continent à quelques rares exceptions. Un passif lourd de conséquences et qui tient encore tenaces les rancœurs envers la vieille Europe au sein des familles les plus conservatrices.




Les ouest africains ont la réputation de ne pas tenir en place. Ce sont de grands voyageurs et leur diaspora ne manque pas de se retrouver en petite communauté chaleureuse un peu partout dans le monde.

L'artisanat est le premier moteur de l'économie magique en Afrique de l'Ouest et certains savoir-faire se perpétue ainsi depuis des siècles.

Par tradition, les sorciers ouest africains sont assez proches de leurs frères non sorciers malgré les rappels à l'ordre régulier de la communauté magique internationale. Ainsi un griot, un guérisseur, un féticheur ou un devin par les cauris, sont souvent consultés par les non sorciers et cela dans un climat de confiance et de respect mutuel. A contrario, cette proximité induit que d'autres personnifications du monde "sorcier" soient plus mal vues, craintes voir chassées par les non sorciers. Dans ce dernier cas, on parlera de contre-sorcellerie. Si par certains aspects ce phénomène de contre-sorcellerie peut s'apparenter aux persécutions qu'ont connues les sorciers de la vieille Europe au XVIIe siècle, ici encore une fois, la frontière entre le bien et le mal n'est pas si tranchée. Ainsi un groupe de contre-sorciers ciblera la réputation d'un sorcier considéré comme puissant (car estimé ou craint, cela va de pair dans l'imaginaire ouest africain) et cherchera à saisir les artefacts magiques qu'il trouvera sur leur chemin, aussi bien pour les détruire que pour en tirer avantage. A ce moment-là, il arrive parfois qu'on considère que le contre-sorcier, usant d'objets magiques, est lui-même devenu sorcier, ce qui n'est absolument pas du goût de la communauté internationale, cela va sans dire.





Gouvernement actuel & faits récents :
Le Gouvernement malien actuel est une démocratie dont le pouvoir est centralisé à Bamako dans un grand Palais Ministériel qui n'est pas sans rappeler la Grande Mosquée de Djenné.

Secoué par de vieilles divergences politiques au sein des grandes familles, le pouvoir en place à tenu bon et étouffé dans l’œuf le retour des impérialistes au pouvoir. Cette répression dans le sang a cependant était fortement critiquée par la communauté magique internationale qui donne volontiers asile à ceux qui sont reconnus comme martyrs du gouvernement malien. A contrario, le Mali accorde toujours de très mauvais gré un droit de retour à ces compatriotes-ci.

Faisant malgré tout bonne figure, en dehors des intrigues politiques, le pays est sur une longue route de quiétude et de prospérité, favorable à son développement.

Aire géographique : Maroc (al-Maġrib), Algérie (al-Jazā'ir) et Tunisie (Tūnis).  (voir sur la carte)

Peu de gens vous le diront, mais les montagnes de l'Atlas s'étendent du Maroc à la Tunisie en passant par le nord de l'Algérie. Berceau du peuple berbère, elles sont de redoutables frontières naturelles abritant une faune et une flore authentique. Servant de rempart face à la mer et au désert, le récif montagneux de l'Atlas se dresse aussi fièrement que son peuple face aux menaces du monde.

Partagés avec leurs frères moldus, les sorciers maghrébins se fondent dans la masse pour vivre en paix. Si les racines berbères sont polythéistes (reprise du panthéon égyptien notamment et de la place prépondérante de la Lune et du Soleil (que nous retrouvons sur les infrastructures sorcières principalement)), elles se sont étayées au fil du temps pour se mêler aux sciences des musulmans. Prenant un peu des deux pour parfaire leurs civilisations, ils sont aujourd'hui un peuple plutôt secret sans pour autant se fermer au reste du monde.

Malgré les colonisations et ses effets destructeurs sur les cultures locales, les sorciers du Maghreb ont su se protéger du mal qui en est sorti, prenant ce qu'il y avait de bon à prendre (soumis à débat) tout en veillant bien à préserver leur propre culture, riche de son histoire millénaire. Ils n'ont donc pas été les plus impactés par cette volonté internationale de cacher la magie pour vivre dans le secret et la paix puisqu'ils se mêlaient aisément dans les ombres pour leur propre tranquillité.



Les sorciers maghrébins aiment leur terre, ils aiment leur histoire et leur tranquillité. Ils aiment s'occuper de leurs problèmes, se montrant particulièrement agressifs lorsque l'on perturbe leur écosystème. Pour autant, ils sont connus pour être chaleureux, bienveillants et accueillants.

Vivant parmi les moldus, cachant parfois un quartier entier dans les villes les plus connues (comme Oran, Marrakech ou encore Kairouan (pour ne citer qu'elles) ou des villes entières (comme Tehouda en Algérie), ils vivent de l'artisanat (céramiques, épices, agricultures, textiles), la musique et les sciences (médicinales, prophétiques et astronomiques) mais aussi par la chasse aux monstres démoniaques qui peuplent les coins les plus reculés, que ce soit dans l'un des déserts ou l'une des montagnes qui composent le Royaume de l'Atlas.

Si le terme de Medjaÿ (un mélange d'auror, briseur de sorts et chasseurs de monstres) vous dit quelque chose, c'est normal, puisqu'ils sont connus dans toute l'Afrique du Nord depuis des temps immémoriaux. Protecteurs d'un temps jadis, on les reconnaît généralement à leur tenue proche de celles des Touaregs. Reconnus dans tout le bassin méditerranéen, les moldus les plus ouverts d'esprit n'hésitent pas à faire appel à cet ordre aussi secret que légendaire pour terrasser les ténèbres.

L'éducation des sorciers passe généralement par un précepteur (mudaris) qui enseigne généralement à un groupe d'élèves à partir de 14 ans. La magie s'apprend ainsi. Certains vont dans des écoles, d'autres à Uagadou s'ils ont eu la chance d'être visités en rêve.





Gouvernement actuel & faits récents :
Si la région porte le nom de Royaume de l'Atlas, elle n'a pourtant pas de royauté à sa tête à proprement parler (ou alors, c'était il y a fort longtemps). Il s'agit là plutôt de plusieurs villes avec une direction propre qui se sont alliées afin de simplifier les déplacements et la sécurité des ressortissants sorciers de la région (wilaya).

On trouvera généralement à la tête un Sidi (ou Sid) pour le sorcier en charge du conseil des sorciers, qui sera toujours accompagné d'un maître d'armes (capitaine de la garde d'une wilaya (un genre de police)).

Aire géographique :Chine, Népal, Tibet, Mongolie.  (voir sur la carte)

La Confédération du Milieu, aussi appelé "Archipel des Douze" est une entité politique magique ancienne. Elle fut fondée à la fin du XIIIeme siècle à l'issue de la Pax Mongolica, où l'Empire mongol instaura une paix assez durable suite aux différentes guerres sanglantes l'ayant précédé. Avant cette période, les Sorciers d'Asie centrale étaient déjà en opposition aux Moldus. Réfutant toute forme de violence, avec une magie basée sur la beauté et l'efficacité du quotidien, ils furent longtemps opprimés et décidèrent de se cacher pour éviter à avoir à rentrer en Guerre eux aussi. C'est durant cette période de paix que la Confédération fut fondée. Douze villages cachés furent créés, chacun portant le nom d'un Signe du Zodiaque chinois. Au sein de chaque village, un Chef fut alors désigné pour représenté le village au Conseil des Douze. C'est lui encore qui détermine toute la politique et décision de cet Etat Magique.
Evidemment, les Douze chef de Village ne peuvent pas tous se déplacer à chaque fois lors des rencontres internationales. Aussi, celui qui "Gouverne" et les représente en tant qu'Etat Fédéral magique change tous les ans en fonction de l'année du calendrier Chinois. L'année du Dragon, par exemple, le Chef du Village caché du Dragon prend alors la Présidence du Conseil. Puis, il cède ensuite sa place au Chef du Village caché du Serpent l'année suivante. Mais en réalité, il n'a de rôle que de figuration. Les vrais décisions sont toujours pris par le Conseil.
Suite à cette création, les Sorciers décidèrent de vivre en paix total et complètement caché en opposition aux moldus de cette région qui déclenchèrent guerre sur guerre. Durant des années, les 12 Villages vécurent dans une paix totale et une belle harmonie.
Entre 1839 et 1860, tout changea alors. Profitant de la "Guerre de l'opium" moldus, plusieurs sorciers Britanniques, Américains et Français profitèrent de l'arrivée des moldus dans ce pays pour tenter de soumettre la communauté magique d'Asie centrale. Plusieurs des Douzes Villages furent alors découvert par les occidentaux. Les sorciers d'occidents, voyant l'immensité des ressources magiques et culturelles qu'offraient ce grand pays, tentèrent une invasion des Douze village.
Au départ, les défaites se succédèrent, car les sorciers d'Asie centrale n'étaient que des sorciers pacifistes. Mais au fil des mois et des années, ils développèrent leurs techniques de combat, et la guerre se termina par une victoire de la Confédération à la fin du XIXeme siècle.
Depuis cette date, les relations internationales entre la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis sont toujours tendus.




Les Sorciers d'Asie Centrale vivent dans 12 villages cachées répartis sur l'ensemble du territoire de la Confédération. Chaque village dispose d'un Totem représenté par un signe astrologique chinois. Par exemple, dans le Village Caché du Singe, situé dans les montagnes du Népal, les sorciers de ce village portent tous des robes traditionnelles avec un Singe argenté brodé dessus. Chaque village dispose d'une particularité bien à lui, dû essentiellement aux différences de cultures que l'on peut observer dans ce grand pays. Par exemple, le Village Caché du Cheval, situé en Mongolie est spécialisé dans l'élevage et le commerce des Créatures magiques d'Asie. Ce dernier étant l'un des plus grands des douzes, au milieu des steppes, diffère totalement avec celui du Singe, beaucoup plus petit et caché dans l'Himalaya.
Les Sorciers de ces villages ne vont généralement pas dans les différentes Universités Magiques. En effet, chaque village organise lui même l'éducation de ces jeunes sorciers, dans différentes petites écoles. Chaque année, une compétition est d'ailleurs organisée entre elles au sein du Village Gouvernant (Village dont le chef est en charge de la présidence du Conseil des Douze).
La communauté de ces douze villages différent beaucoup d'un village à l'autre, mais plusieurs critères communs et essentiels les unissent. A savoir, d'abord une vraie culture de la paix et de la démocratie.
Anecdote : Construit en total opposition des régimes moldus environnant, certains villages cachés accueillent aujourd'hui des moldus victimes des oppressions du régime moldu chinois.




Contexte :
Bien que majoritairement pacifiste, l'invasion occidental amena la Confédération à réfléchir à un moyen d'éviter à nouveau cela. La Confrérie des Guerriers Célestes fut alors créé. Sorciers d'élite à la robe rouge écarlate, ces derniers sont en charge de la protection et de la sécurité des Douze Village. Longtemps comparé aux Aurors occidentaux, leur tâche est cependant beaucoup plus élargies. En plus d'assurer la sécurité de l'Etat magique, ils viennent également en aide et à la population, et sont en charge de faire remonter tous les problèmes éventuels, avec l'aide du Chef de chaque Village caché, au Conseil des Douze.
Faire partie des Guerriers Célestes est un honneur suprême pour les familles. Seul l'élite est choisi, et généralement l'entraînement est dur et intensif, ce qui paradoxalement pour l'état magique réputé le plus pacifiste du monde; en fait aussi le plus redoutable en temps de guerre magique.





Village des Dragons : Situé près des cotes de Chine, le village est abrité sous divers boucliers magiques afin de protéger les sorciers du village mais égalent les dragons qui y volent en liberté. Ce sont tous des Boutefeu Chinois, la légende raconte que certains sont d’anciens Maledictus. (apporté par @Jade Weimer)

Aires de sédentarisation principales : Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Espagne, Slovaquie, France.

Les fils et filles du vent

Le peuple tzigane est un peuple traditionnellement nomade. Excellents cavaliers, les sorciers tziganes parcouraient le monde bien avant la création des frontières et des nations. Les fils du vent se sont toujours considérés comme les favoris des esprits, car seul l’esprit du vent avait eu la force de séparer son père le ciel et sa mère la terre pour rendre le monde viable. Ce fut uniquement lorsque le monde - se scindant en différents pays - les a empêchés de poursuivre leur chevauchée sauvage que cette communauté a cherché à prendre refuge dans le sous-continent indien. Fidèle à l’esprit Kesaj, le peuple tzigane ne cherchait qu’à être utile car il n’y avait pour eux plus belle récompense que de rendre l’autre heureux grâce à son travail. Mais en tentant de commencer une nouvelle vie de sédentaire, les enfants du vent se sont rendus compte que leur pouvoir pouvait se révéler être une malédiction : tel le vent, ils ne pouvaient rester bien longtemps à un endroit. Persécutés par la population locale qui refusait de les considérer comme leurs égaux, la communauté quitta l’Inde à partir du 12ème siècle à la recherche d’une terre plus accueillante.

Ils voyagèrent ainsi vers la Perse, l’Arménie, l’Empire byzantin, puis dans l’ensemble du continent européen avant de rejoindre plus tardivement l'Amérique du nord, l'Amérique latine, l’Australie… Cependant loin de trouver la terre promise, l’or, les bijoux, les chevaux magnifiques et les carrosses dorés décrits dans leurs légendes, le peuple rom ne rencontra que haine, injustice et discrimination. Les persécutions les poussèrent à poursuivre le nomadisme inscrit dans leurs gènes. Décrits comme des démons, des voleurs d’enfants, des cracmols mettant en danger le secret magique, la communauté magique tzigane se rendit vite compte que la liberté avait un prix : la précarité, le fichage, la mauvaise opinion, la ségrégation dans des ghettos, la violence, l’extermination.



Les indésirables

Selon la légende, à la distribution de tous les métiers, le sorcier tzigane était arrivé en retard les cheveux pleins de plumes car il jouait avec les oiseaux. Les esprits lui dirent : « nous avons tout distribué, il ne reste plus rien pour toi. » Puis, le rappelant, ils poursuivirent : « nous avons tout de même quelque chose » - et ils lui tendirent un violon – « alors occupe-toi de musique ». S’ils sont d’excellents musiciens, les sorciers tziganes occupent en réalité de nombreux métiers manuels et de l’ombre, occupant toutes les missions délaissées par les honnêtes sorciers : commerçants ambulants, forains, chaudronniers, ferrailleurs, bûcherons, maquignons, fossoyeurs, chiffonniers, et saltimbanques.

Au 15ème siècle, ils devinrent de véritables indésirables et tombèrent sous le coup de décrets magiques qui allèrent de l’exigence de sédentarisation à l’expulsion pure et simple. Les récalcitrants étaient emprisonnés, mutilés, ou exécutés. Les sorciers roms pouvaient être vendus comme esclaves, mais avaient la possibilité de racheter leur propre liberté. C'est entre autres pour cette raison que la magie tzigane passe souvent par l’or que les sorciers portent sur eux de manière bien visible, sous forme de colliers, bijoux ou dents, afin de montrer leur solvabilité et leur capacité à se racheter. Le métal précieux est la marque de leur dignité.

Jusque dans les années 1950, dans toute l’Europe, les sorciers aux métiers ambulants devaient faire tamponner un carnet anthropomagique d’identité à chaque frontière traversée, et ce malgré le décret magique sur les droits égaux entre sorciers nomades et sédentaires adopté en 1912. Les enfants des sorciers roms sont enlevés à leurs parents dans divers pays afin de les élever dans des écoles de sorcellerie occidentales pour faire disparaître la magie rom considérée comme trop dangereuse et pas assez cadrée, mettant en péril le secret magique. Cette pratique ne s’est arrêtée qu’en 1972 en Suisse, et en 1975 en Suède.

Aujourd’hui la grande majorité du peuple sorcier rom est sédentaire, même si une minorité continue à voyager de pays en pays, suivant le travail là où il se trouve. La communauté magique tzigane se considère cependant toujours comme semi-nomade : ayant un foyer dans son pays natal, mais envoyée en mission à travers le monde. Malgré leur sédentarisation, la communauté rom éprouve toujours des difficultés importantes dans l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement et aux soins. La moitié des enfants n’ont jamais été scolarisés, tandis que chez les adultes le taux d’analphabétisme dépasse souvent 50%. L’espérance de vie des sorciers roms est, elle, inférieure de 8 à 15 ans à celle des populations majoritaires des pays dans lesquels ils vivent.




Le Congrès Magique Tzigane

En 1967, le Congrès Magique Tzigane (CMT) fut créé, portant l’ambitieux objectif de réunir et de défendre les peuples sorciers tziganes du monde entier. L’union de ce peuple libre ne fut pas chose aisée car il était composé de plusieurs peuples avec des langues, des cultures, des religions, des métiers différents : marchands de chevaux se déplaçant en roulotte, chaudronniers vivant sous des chapiteaux… Le Congrès imposa alors comme langue officielle le romani, et si tous les cultes étaient autorisés, tous devaient être tournés vers la réalisation de la seule prophétie qui devait les rassembler : rejoindre un jour la Terre Promise qui permettrait au vent de se calmer pour qu’ils se sédentarisent enfin.

Le Congrès fut mis en place grâce au travail conjoint de 4 grandes familles tziganes (appelés endaja) : les Torres, gitans d’Espagne et du sud de la France, les Olah en Roumanie, les Balog en Hongrie et les Romanez en Arménie. La Roumanie s’avéra un pays particulièrement accueillant ayant décidé pour des raisons économiques et politiques de distribuer à la communauté magique tzigane des terres laissées vacantes des familles de sorciers décimées par les successives guerres magiques. Le Congrès s’installa alors à Bucarest, et fut présidé par l’endaja Olah qui installa peu à peu son influence dans l’ensemble de l’Europe. En 2022, ce sont Tibor et Adel Olah qui président l’assemblée, où siègent toujours majoritairement les quatre endaja d’origine. Leur drapeau représente une roue à cinq branches, le 5ème rayon symbolisant le reste de la communauté sur un fond vert et bleu : l’esprit du ciel et de la terre entre lesquels ils passent, tels les dignes héritiers de l’esprit du vent. Tibor Olah ne cesse de marteler son désir de trouver à son peuple une terre sur laquelle ils pourraient enfin planter ce drapeau. En réalité, ce rêve n’est que l’unique chimère derrière laquelle unir des communautés bien trop diverses.

Le Congrès Magique Tzigane est aujourd’hui un véritable état sans terre. Selon certains géopoliticiens, il ne s’agit pas moins de la 8ème puissance magique au monde. Sa force réside surtout dans le secret soigneusement conservé sur sa véritable puissance et sur son influence qui s’entend dans le monde entier. L’endaja Olah n’hésite pas à négocier et s’allier à certaines puissances magiques en fonction des opportunités afin d’accroître l’influence du Congrès, mettant en avant ses deux principaux atouts : son réseau mondial d’agents espions, et ses caisses pleines d’or et d’artefacts précieux. Les endaja Torres et Romanez élèvent peu à peu leurs voix contre la mainmise des Olah sur le pouvoir, réclamant plus de démocratie dans les décisions, et une orientation politique axée sur la défense du bien commun, de la libre circulation de son peuple et de sa dignité. Cette guerre de pouvoir au sein même de Bucarest a des répercussions sur l’ensemble des endaja européens qui s’en retrouvent impactés.



La magie tzigane

Le peuple tzigane reste très secret sur son origine, son organisation, ses histoires. Leurs langues ne sont pas écrites, mais uniquement orales afin de ne laisser aucune trace. Il est interdit d’apprendre à un non-tzigane la langue romani. En effet, tous les gadjé (non tzigane) sont considérés comme des ennemis au peuple sorcier tzigane, en tant que leurs historiques persécuteurs. Il est ainsi très compliqué pour des non-tziganes d’avoir des informations sur leur magie, transmise oralement au sein même des endaja. Généralement, il incombe à la cheffe du clan de transmettre aux enfants possédant un pouvoir : on l’appelle la Chovihani. Ces dernières sont souvent des femmes, bien que la mission tende à être de moins en moins genrée – car faire de la magie est vu de la même manière qu’enfanter – domaine d’expertise des femmes. Les Chovihani sont réputées pour être de puissantes enchanteresses, mais également tout autant redoutées pour leurs langues acérées et leur sens aigu des affaires. Elles sont souvent connues des sorciers comme des non-magiques tziganes, craintes et respectées par l’ensemble de la communauté. C’est la raison qui pousse leurs principaux opposants à pointer du doigt un risque trop élevé pour le secret magique.

Il est dit que chaque enfant tzigane nait avec le don, mais qu’il le développe plus ou moins en fonction de sa connexion avec la nature. Des enfants dits « cracmols » continuent de vivre avec leur endaja même s’ils ne peuvent développer autant que les autres leurs dons. Des enfants avec un don nés en-dehors d’un endaja sont souvent abandonnés devant la porte d’une Chovihani afin qu’elle puisse parfaire son éducation, d’où leurs réputations de « voleurs d’enfants ». Loin de voler des enfants, les sorciers tziganes adoptent au contraire tous les laissés-pour-compte se trouvant sur leur route. Au sein de la communauté magique rom, il est dit qu’être un sorcier rom a moins à voir avec la naissance, la langue ou les traditions qu'avec sa situation sociale. Si on pose des problèmes, on est considéré comme sorcier rom. La Chovihani choisira plusieurs successeurs potentiels parmi son endaja qui seront ses apprentis, mais un seul sera désigné Chovihani à sa mort.

Traditionnel peuple nomade, les sorciers tziganes ont toujours vécu en bonne entente avec les esprits de la nature et des animaux dans lesquels ils puisent la force de leur magie. Eparpillés dans le monde et souvent persécutés, les sorciers tziganes ont su développer deux talents nécessaires à leur survie : la prédiction de l’avenir et l’échange avec leurs semblables. Ainsi, à travers différents moyens médiateurs, la plupart des sorciers tziganes sont capables de communiquer à travers l’espace et le temps : par le feu, la fumée, les plantes, les cartes, la lecture des étoiles…

Certains esprits sont symboliquement plus puissants dans leur culture : celui du vent, des chevaux, des hérissons, des libellules… On trouve par exemple souvent à l’entrée du domaine d’un sorcier rom sédentarisé des hommages à l’esprit du cheval afin d’apaiser sa course. Leurs enchantements sont donc très orientés vers le dialogue avec les esprits. Les esprits des morts sont appelés Mulo. Lorsqu’un sorcier rom meurt, des Pomana – repas traditionnels – sont organisés, lors desquels son esprit est également convié. Gana est l’esprit de l’amour, tandis que Kesaj est celui du travail. Les principaux sortilèges maîtrisés par les sorciers roms sont tournés soit vers l’apaisement et la libération des esprits ensorcelés, soit la protection contre les esprits malveillants, soit – dans des cas très extrêmes – la malédiction des esprits. En fonction des intentions, les sorciers roms chercheront à utiliser les pouvoirs de la Lumière ou des Ténèbres. Certains d’entre eux se tournent vers un esprit particulièrement puissant, la mère de toutes les Chovihani qu’ils appellent Kali.

Les matériaux précieux ont vite pris une importance capitale pour les sorciers roms : d’excellents conducteurs de magie, ils se sont également montrés très utiles pour prouver leur valeur et leur dignité en tant que sorciers ayant de quoi acheter leur propre liberté. Par rapport à la magie occidentale, ils utilisent très peu le bois comme conducteur, jugé trop fragile pour un style de vie nomade. Le bois a souvent une toute autre signification dans leur culture, comme les branches de saule nouées qui évoquent la chance du voleur : les dénouer équivaut à attirer la foudre sur son destin. La nature offre également épices, plantes, insectes et autres éléments qui -savamment mélangées en fonction de la lune - créent les plus puissantes des potions.

Aire géographique : Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Namibie, Swaziland. (voir sur la carte)

Tout comme le reste du continent, cette partie de l’Afrique n’a pas été épargnée par les colonisations européennes, portant aujourd’hui encore les stigmates de cette époque. En revanche, ce qui a définitivement entériné la séparation des mages et des non-mages, renforçant cette incompréhension des uns et la peur des autres, c’est la cruauté de l’apartheid. Le Sud de l’Afrique en est tristement célèbre, malgré que cette dernière n’ait jamais pris place dans la partie sorcière. Les mages ont dénié chacun des principes apportés par cette politique (le rattachement territorial, la nationalité, et le statut social dépendent du statut racial de l'individu).
C’est ainsi qu’on se retrouve avec pour conséquence, dans cette partie du monde, des frontières inexistantes. Floues. Qui n’entrent pas dans les mœurs des sorciers qui y vivent. Ces derniers ont décidé de ne pas fonctionner de cette manière. Les terres appartiennent à des clans qui les font prospérer. Qui se soumettent volontiers au gouvernement auquel ils ont décidé de se rattacher sans se contraindre à un tracé qui diffèrerait de leurs convictions.

Le terrain de l'Afrique australe est très varié, allant de la forêt et des prairies aux déserts. La région comprend à la fois des zones côtières basses et des montagnes. Terrains propices à la diversification, aux échanges et au tourisme culturel. Ce dernier point est une nouveauté qui ne date que d’une petite dizaine d’années. Une ouverture sur le monde qui modernise les échanges.




Si l’Afrique australe devait ne porter qu’un nom, ce serait celui-ci : Terre de superstitions.

Depuis la nuit des temps, se trouve ici une terre emplie d’une magie animale, propice à donner des métamorphes. C’est une terre qui offre des plantes exotiques et rares, qui produit les créatures fantastiques les plus folles et qui octroie aux hommes une compréhension de la faune environnante à un degré élevé, fusionnel.

Les principes ancestraux régissent les mœurs du peuple sud africain. En particulier celui qui dit que la magie donnée par la terre revient à la terre. Ainsi dans cette région du globe, on ne trouve aucune tombe. Le respect des morts se fait par une cérémonie, un rituel, qui peut varier d’un clan à un autre, puis par le feu. On trouve ainsi une multitude d’arbres alimentés, voire plantés, avec les cendres des défunts.




Les sud africains aiment leur terre. Plus que tout, ils y reviennent toujours et en ce sens se montrent plutôt sédentaires. Ne restant rarement très longtemps loin de la terre de leurs ancêtres. Ils ont en revanche la réputation de savoir accueillir les voyageurs qui viennent visiter leur contrée. Leur donnant même l'envie de rester.

L'économie en Afrique du Sud se fait principalement à travers la richesse des terres. Que ce soit par l'agriculture ; les réserves naturelles protégées, peuplées de créatures fantastiques ou les réserves de nombreux métaux précieux. Ce qui amène un tourisme salvateur pour l’économie de la région.

Si certains sorciers vivent en ville, la grande majorité se réunissent en clan dans des villages plus reculés où ils peuvent pratiquer la magie sans mettre en péril l’existence du secret. Même si justement, dans ces coins reculés les moldus prennent la sorcellerie pour une coutume courante souvent appelée chamanisme.





Gouvernement actuel & faits récents :
Le Gouvernement botswanais actuel est une république démocratique dont le pouvoir est centralisé à Gaborone dans les souterrains de l'assemblée nationale moldue. Permettant des échanges plus faciles entre sorciers et moldus.

L'hymne moldu du Botswana Fatshe leno la rona (« Que soit bénie cette noble terre ») est tiré de la culture sorcière. Une petite fierté de la tolérance et du respect en vigueur qui perdure dans ce pays depuis la nuit des temps. Une exception de tolérance, d’ouverture et de paix au sein de l’Afrique australe.

Rapsha :
Village sorcier appartenant au clan Tshegofatso. Il se trouve près de la réserve naturelle (Kgalagadi Transfrontier Park) à l’ouest du Botswana. Peuplé par les membres de la famille étendue, ce village prospère et s’étend sur une large superficie.
Le savoir y est majoritairement oral comme dans beaucoup d’autres villages du pays. Il se transmet ainsi et enrichit l’esprit.

Beaucoup de légendes orales et de récits chantés au coin du feu raconte l’histoire de Rapsha, le berceau de la lycanthropie. Personne ne sait vraiment d’où elles viennent ni depuis combien de temps elles sont racontées ici. Aucune mémoire de sorcier n’est capable de s’en souvenir. Pourtant, personne ne doute que le premier homme loup de la région a vu le jour sous la lune de Rapsha.
Ce qui explique probablement le mode de vie et les croyances très influencés par la lune. La déesse de leur religion.