Les Diamants de Yule

Atreus Longerbane

First Heir to Alaric Longerbane,
Second Heir to Antonia Longerbane

je suis un PNJ

« J'en entrevois une troisième qui pourrait vous plaire mieux encore. Si j'entreprenais une carrière politique, je vous saurai gré de me challenger sans cesse. Ne dit-on pas de la Presse qu'elle est le troisième pouvoir dans notre beau pays après tout ? Nous serions à la ville non pas les nemesis l'un de l'autre, mais la meilleure raison de se dépasser vous ne croyez pas ? Ce qui ne nous empêcherait pas d'être complémentaire je pense. »

L'idée le séduisait quoiqu'il taisait encore qu'à se l'imaginer, il voyait déjà quel piment cela pourrait mettre dans leur relation en tant que mari et femme. Un piquant qui leur serait nécessaire pour affronter les obstacles et les difficultés qu'induisaient de tels parcours. Sans parler de celles induites par le simple fait d'être l'héritier d'Antonia Longerbane.

Tandis que le repas leur était servi, les deux jeunes gens continuaient de dérouler le fil pragmatique de leurs projets de vie. Si les mets étaient des plus raffinés, Atreus n'y prêta guère attention, Miss Chelsea suffisant à nourrir la conversation par cette façon qu'elle avait d'entrer dans chaque sujet comme si elle en était déjà la maîtresse incontestée.

« Et moi deux triplets. Nous pouvons donc envisager quelques contrariétés pour ce qui est de notre politique de l'enfant unique, j'en conviens. Cela me convient. Une grossesse après vos vingt-cinq ans, ce qui nous permettra de finir nos études respectives dans les meilleures conditions. »

Tout semblait se matérialiser avec évidence et c'était pour le mieux. Mais Miss Chelsea entendait bien aborder tous les points de ce contrat par le menu et dans les moindres détails. Elle le mettait déjà en garde quant à la perspective d'un mariage sans amour mais cela ne sembla pas trop déstabiliser Atreus. L'amour n'était pas a priori une condition de succès. La bon entente en revanche lui paraissait essentielle. Il devinait cependant à son air intriguant que ça n'était pas tout et cette fois-ci, elle lui tira un sourire qui ne disait pas son nom.

« Cela fera partie de mes exigences en effet. Il vous reviendra donc d'en juger avant notre mariage... », l'allusion était suffisamment claire. Il n'était pas question pour lui non plus de se passer la bague au doigt sans rien savoir de l'autre et c'était le genre de choses qu'il n'entendait pas laisser au hasard, « L'amour est un paramètre bien trop hasardeux pour que l'on puisse miser là-dessus en revanche, la bonne entente, sur tous les plans, demeure un critère sur lequel nous ne pouvons nous permettre de transiger vous comme moi. Compte tenu de nos projets personnels respectifs, il va sans dire que nous devrons être, l'un pour l'autre, une source... d'inspiration inépuisable. »

Il sourit par dessus le fil délicat de son verre de vin...

Atreus Longerbane

First Heir to Alaric Longerbane,
Second Heir to Antonia Longerbane

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Il eut une petite moue appréciatrice se greffa sur le visage placide d'Atreus Longerbane.

« Je ne demande qu'à voir... », souligna-t-il, appréciant le rire de Chelsea autant que le vin à sa coupe.

Il était clair qu'il ne voulait pas aller trop vite en besogne mais la perspective d'un mariage heureux autant que couronné de succès lui plaisait bien. Il aurait bien le temps de revenir à des choses moins douces plus tard. Chelsea, elle, tenait sans doute à en avoir le coeur net tout de suite. Du moins, pour ce qui lui paraissait essentiel, sans surprise, sa carrière. Cela ouvrit la voie à un autre personnage, la célèbre Mélusine D'Assembourg dont la plume n'était plus à présenter.

« Eh bien, je dois reconnaître que je ne suis pas grand amateur de presse à scandale mais sa récente enquête sur l'héritage rampant et pourrissant de la dernière guerre aurait piqué la curiosité de n'importe qui. Je dois bien le lui reconnaître, je n'ai eu qu'à regretter la forme concise de la publication. Dois-je en déduire qu'il faudra la compter parmi les invités de la noce ? », fit-il, plus taquin. C'était sans doute de l'ordre du possible au demeurant.

Il n'avait pas échappé à la voracité de la lecture, lui qui pourtant pouvait s'amuser de voir sa soeur plonger dans The Incredible Melusine avec délectation. Aphrodite l'avait pris au jeu, en ne lui mettant que cette enquête sous le nez, et bientôt, c'était la famille toute entière qui s'en était épris.

Mais ils finirent par laisser de côté la journaliste à sensation, pour se repencher sur leur héritage commun. Atreus ne manqua pas d'acquiescer sur la question des triplets. Lui non plus ne s'envisageait pas en pareille situation mais il se garda bien d'y ajouter mot, le sujet étant par trop délicat pour lui. L'absence de Lady Grace avait sans aucun doute contribuer à façonner les héritiers de Lord Alaric au-delà de tout et ce malgré toutes les attentions et les bons soins dont ils avaient toujours été l'objet.

« C'est regrettable. Rien qui ne se puisse arrangé si j'entends bien entre vos mots ... » s'enquit Atreus alors que Chelsea évoquait en des termes navrés sa relation avec sa propre soeur. Pour lui, il était difficile de concevoir une telle inimitié dans une fratrie, « Mais vous n'avez peut-être pas envie de vous en ouvrir ici...», offrit-il en guise de porte de sortie sans pour autant dissimuler sa curiosité.

Des sujets plus frivoles suffirent à ramener un peu de légèreté entre eux.

« Je serais tenté de vous refuser cette faveur... », insinua-t-il alors qu'elle lui adressait une caresse qui aurait offusqué leurs aînés à n'en point douter.
« Tout se passe comme vous le souhaitiez ? » les interrompit la voix d'un majordome.

Atreus répondit d'un sourire poli qui lui demanda sans doute beaucoup plus d'efforts que sa conversation avec Chelsea.